𝐃𝐄𝐔𝐗𝐈È𝐌𝐄 𝐀𝐂𝐓𝐄
Une pilule de sueur roula le long de ma tempe avant de s'échouer sur la lame du couteau.
Je restai immobile, là, le dos empoisonné contre le mur en pierre derrière moi.
J'étais tout de même fasciné par la beauté que possédait le grisé face à moi. Nos visages n'étaient séparés que de quelques centimètres, je pouvai sentir son souffle taper contre mon visage. Au moins il n'avait point la mauvaise haleine.
J'étais son otage, il pouvait me tuer sans que je ne m'y attende. Et il le savait pertinemment.
Il avait ce sourire en coin qui l'embellissait un peu plus ses contours majestueuses étincelant sous les rayons de la lune, ses yeux étaient aussi bleu que le ciel en pleine journée d'été, mes yeux Or se noyaient dans leur profondeurs.
Jamais de mon existence je n'ai rencontré un être aussi beau, on croyait voir la descendance même d'Aphrodite, si bien que j'en oubliai l'eustache sous ma gorge.
- Tu es plutôt rapide pour un Animus. avoua-t-il soudainement.
J'avalai de travers ma salive.
- On me le dit souvent. répondis-je.
- Je ne vais pas te tuer aujourd'hui.
Il y aura donc une prochaine fois? Pensai-je.
Il se retira en rangeant son arme, il pivota sur ses talons en levant la tête au ciel. Chacun de ses mouvements se faisaient au ralentis, et moi je restai planter là comme un idiot à le regarder faire sans oser déblatérer un seul mot qui pouvait me conduire immanquablement à ma perte. Ses cheveux gris dansaient en harmonie avec le vent, il avait une carrure incroyable j'étais sûr d'être assommé si il venait à me donner un coup de point magistrale dans la tranche, il m'aurait fallu des jours entiers pour regagner ma conscience.
Et même si j'essaye de suite de prendre mes jambes à mon cou, je suis presque sûr qu'il ne mettra pas beaucoup d'efforts pour me rattraper la seconde d'après donc valait mieux ne prendre aucun risque. Je détestais me soumettre aux autres, mais la situation était indifférente car sa présence m'écrasait systématiquement.
- Je crois au destin. dit-il, en pivotant sa tête vers moi ( nos regards se croisèrent une énième fois ).
Je fronçai mes sourcils ne comprenant pas où le grisé voulait en venir exactement avec cette phrase.
- Je sais donc qu'on se reverra d'ici-là tâches de rester envie. C'est un ordre. termina-t-il.
Il avait ensuite disparu dans un coup de vent me laissant à peine le temps d'entreouvrir mes lippes pour expirer toute l'air qui était jusque-là rester coincée dans le fond de ma gorge.
Cette rencontre me laissait sur le cul.
De ce que j'avais entendu des Royal Blood ( je ne savais pas si c'en était vraiment un non plus ) les contes disaient d'eux être des vampires de sans-cœur, le pardon était le dernier mot que l'on pouvait trouver dans leur vocabulaire, ils tuaient lorsqu'ils considéraient que l'être face à eux était doté d'une faiblesse aussi mentale que physique, ils étaient tellement froid que même l'amour semblait ne daigner les effleurer.
Je n'ai jamais vécu une histoire romantique digne d'un véritable conte de fée bien trop accaparé par le fait de vouloir être un héro. De plus, ces visages ne parvenaient à faire battre mon cœur à en vomir des arc-en-ciel à tout va lorsque mes yeux lorgaient leur personnes. Je me réjouissai juste discrètement du bonheur des autres.
Je sécouai ma tête pour me sortir de mon éternel torpeur avant de me décider à quitter ces lieux avant que les Omënlas ne viennent faire de moi leur festin pour cette nuit.
Dans mon dos la ville était maintenant réveillé alarmé par la présence des voleurs que nous étions, j'étais seul. Les autres étaient sûrement déjà partis.
J'évitai les grande avenues pour les petites ruelles, mes sens plus que aiguisés au moindre bruits ou à la moindre présence.
Cependant lorsque j'arrivai au lieu où nous nous étions séparés je les vis là, debout, entrain de m'attendre.
- Qu'est-ce que vous faîtes encore là? demandai-je, essoufflé par ma course.
- On t'attendait. répondit l'un d'eux ( il avait une voix grave et était petit de taille).
- Quoi ? Je vous ai pourtant dis de partir sans moi.
- Oui mais c'est pas comme ça que ça marche, on laisse pas ces potes dans la merde seul.
Je roulai les yeux vers le ciel avant de les regarder. Mes sourcils s'arquèrent.
- Y en a un qui manque? Où est-il? fis-je, sérieux.
- On était ensemble ( Venait d'avouer un garçon garçon mince et élancé) il s'est fait attraper durant la course il était trop lent.
- Quoi !?
- C'est de ça que l'on discutait tout à l'heure. On est foutu si il nous dénonce aux Concilateurs durant l'interrogatoire. fit le petit de taille.
- Bordel de merde! jurai-je en butant dans l'herbe humide.
On était décidément dans la merde.
- On fait quoi maintenant ? Si vous voulez aller le sauver ça sera sans moi. fit le garçon à la voix grave.
- C'est impossible de toutes les façons, les Raidant étaient là donc à l'heure qu'il est il doit déjà être entre les couloir de la mort. riposta un autre garçon ( contrairement à nous, il portait un masque ne nous permettant pas de voir son visage, il avait des cheveux blonds).
- Nous serons les prochains. dit le plus petit de taille.
- Il ne sait pas à quoi nous ressemblons et nos odeurs étaient camouflées. maugréa le blond.
- Peut-être mais on ne sait jamais. répondit le plus petit de taille.
Je faisais les cents pas espérant que le jeune homme ne vienne nous rattacher après s'être miraculeusement échappé. Mais les miracles se produisaient rarement et les secondes passaient sans que l'absentéisme ne puisse nous rejoindre augmentant ainsi mon angoisse. Des milliers de scénarios différents se créaient à vivre allure dans ma tête, aussi farfelus les uns que les autres. Ce n'était pas le moment de mourir, vraiment pas et je priais le ciel que notre ami ne puisse nous reconnaître et ainsi nous dénoncer aux autorités. Je me sentai déjà désolé pour ma famille d'avoir été têtue.
- C'est pas le moment d'être paranoïaque. Soufflai-je soudainement.
- Non tu ne comprends pas, il n'a pas porté sa montre tout à l'heure quand nous nous sommes dispersés. fit le garçon mince.
- Que veux-tu dire par-là? demandai-je, plus que angoissé.
- Il a fait exprès, il fit une pause pour voir nos réactions puis repris: deux hypothèses s'offrent à nous, sois il veut être esclave des Royal Blood pour sauver sa famille, soit c'était un espion depuis le début. J'ai pas eus le temps de vous prévenir à l'avance que la mission avait déjà commencé, de plus je préférai me concentrer à ne pas faire d'erreurs à mon tours qui pourrait nous trahir et nous mettre encore plus en danger que nous le sommes maintenant.
- Conclusion on est vraiment dans la merde, génial ! On ne peut plus se faire confiance entre nous quelle poisse ! paniqua le plus petit de taille, tournant autours de lui-même.
Et même si je me battai intérieurement pour me convaincre que ce n'était tait pas réel tout cela, la réalité me disait autre chose.
- Nous allons devoir arrêter les missions pendant quelques jours, d'ici demain si rien ne se passe cela voudrait dire qu'il s'est tue. Mais faîtes-vous discret à présent et n'en parler à personne de ces aventures nocturnes les gars. expliquai-je, concerné.
- Tu plaisantes, je ne veux pas servir de bouffe à qui que ce soit. pouffa le blond, en faisant des grands gestes avec ses mains armés de deux pistolets.
- C'est pour ça le silence sera la seule clé qui nous permettra de rester envie et de ne pas mettre nos familles en danger, si vous faîtes les malins on peut dire adieu à Animus. concluai-je.
Ils hochèrent tous la tête.
Nous entendîmes des bruits de voix et des pas précipités, après un hochement de tête à l'unisson nous nous nous sommes dispersés chacun de son côté veillant à nos arrières.
Ainsi que nous avions quittés les lieux avec cette promesse faite les uns envers les autres. Ils savaient ( tout du moins je l'espérai de leur part ) que si l'un de nous parlait, nous ainsi que nos familles en subiront les conséquences et notre communauté savaient ce qu'elles étaient depuis des millénaires.
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