𝐂𝐈𝐍𝐐𝐔𝐈È𝐌𝐄 𝐀𝐂𝐓𝐄
Comme toujours mettez la musique en média en marche pour être dans l'histoire !
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Les hennissements des chevaux me firent sortir de mon long sommeil.
La bouche pâteuse, le corps engourdi dans sa totalité, je tentai à peine de remettre mes idées en place afin de savoir ce qu'il se passait autours de moi.
Cependant, j'entendis des pleurs à mes côtés, mes compatriotes nocturnes tremblaient de peur, et le traître faisait ses dernières prières. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres. Il était bien plus pathétique que nous autres.
— J-Je ne veux pas mourir. avoua-t-il.
Je roulai des yeux aux ciel en m'adossant au barres de la cage dans laquelle nous étions prisonniers.
Nous étions tous les cinq entassés comme des sardines, deux d'entre nous dormaient sereinement collés l'un à l'autre ignorant le sort qui nous attendait, on ne pouvait les en vouloir ou les réveiller. C'était leur dernier sommeil, il était inutile de leur en priver à cet effet.
— T'aurais dû y penser avant de nous balancer à la Garde. siffla le plus petit de taille, assis en face de lui, en soupirant de terreur.
Je regardai autours de nous.
Nous étions dans les bois sombres, l'une des forêts les plus dangereuse de Soul.
J'ai ouïe dire que c'était le seul chemin qui menait aux couloirs de la mort, il pouvait arriver aux consiliateurs de lâcher les Rebelles dans cette forêt afin qu'ils trouvent eux-mêmes le clé pour sortir de ses ténèbres, mais jamais aucun d'eux n'avaient réussi jusqu'ici.
Pour ma part le mythe qui l'entourait était exagéré.
Cette forêt était silencieuse, mais le danger qui l'entourait n'était cependant à ne pas prendre à la légère et je le sentai dans l'air, les sons, la vue.
On racontait que l'on pouvait croiser des banshee, des vishkanyas, des reptiles géants qui bavaient des substances toxiques qui au touché pouvait nous désintégrer sur place. Que ces arbres mortes prenaient vie la nuit tombée.
Tout cela pour empêcher quiconque de s'en approcher.
Les Conciliateurs eux ne semblaient pourtant pas alarmés du danger. Que dis-je. Ce sont eux qui ont participés à la création d'un lieu aussi immonde tout come l'était leur fond.
— Je n'avais pas le choix... C'était soi ça, soi je mettais ma famille en danger à la place. se défendit ce dernier.
— Tu as fais un choix, tu ne devrais pas t'en plaindre maintenant qu'on va tous mourir. cracha le plus petit de taille.
— À t'entendre on dirait que tu n'as pas peur de mourir. remarqua Wujin.
— Être né à Animus veut déjà dire être mort mec, si ça arrive maintenant ou demain je ne vois pas en quoi ça change quelque chose.
— Je ne pensais juste pas que ça allait arriver aussi tôt.
— Dans ce genre de vie, il ne faut pas penser, il faut déjà s'en rendre compte dès le départ.
— Les Royal Blood sont vraiment des chiens.
— Chuut, parles moins fort, tu risques de te faire décapiter avant même d'arriver à Royal Blood.
— Parce que tu crois être capable de vaincre les monstres de cette forêt?
— Ouep. J'ai foie contrairement à toi.
— Et bien il serait temps d'abandonner ta foie.
— Jamais je ne ferais une telle chose.
— Tu vas mourir de toutes les façons.
— Pas tant que j'ai ma foie avec moi.
— T'es vraiment chiant avec ta foie. conclua le petit de taille, au traître.
Je les regardai se disputer sur des broutilles ( pour des personnes aux portes de la mort ) avant de baisser mes yeux sur les chaînes qui entouraient mes poignets puis levai une fois de plus la tête vers le ciel. La lune était au zénith cette nuit, autours d'elle les étoiles brillantes apparaissaient, incrustées dans le ciel noir comme des diamants.
Ce symbole qui donnait une deuxième chance à la vie, que l’univers nous offre continuellement semblait lointain à atteindre pourtant elle était toute proche de ma personne, son reflet brillait dans mes pupilles m'hypnotisant sur place, son silencieux chant faisait écho dans mes oreilles et je voulais passer l'éternité à l'écouter sans me soucier de ces bruits de sabots qui m'emmenaient à un lieu où je ne survivrais sûrement pas.
Alors je profitai de ce court instant de tranquillité pour libérer mon esprit, pour la laisser vagabonder dans les lieux inexplorés de la nature la nature; je percevai le moindre son, je sentai la moindre odeur.
Et parmis elles, sentait l'odeur de l'espoir, mon corps se remplissait d’idées, de force et de courage alors que la pleine lune remplaçait doucement la nouvelle lune. Le temps était disproportionné à Soul, elle pouvait changer d'un moment à l'autre sans que l'on ne s'en rende réellement compte; passant d'une tempête de neige à une pluie puis à un temps ensoleillé la minute d'après.
Et parmis ses bruits, je sentai une présence. Elle était écrasante.
J'ouvris soudainement mes yeux alors que notre carrosse s'arrêtait soudainement.
Son freinage brutal réveilla les deux marmottes qui somnolaient à nos pieds, et fit taire les deux Rebelles qui se disputaient à mes côtés.
Enfin le silence.
— Où on est? demanda l'un deux, encore dans les vapes.
Personne ne le répondit alors qu'il regardait autours de lui de ses yeux à moitiés fermés.
L'un des Conciliateurs descendit de son cheval et vint ouvrir notre cage... C'était l'homme aux longs cheveux blonds attachés en queue de cheval, il avança face à la porte de notre cage et l'ouvrit.
— Allez, descendez. ordonna-t-il.
— Ah? fit le garçon aux cheveux blonds.
Pour seul réponse, le Conciliateur saisit ses chaînes et le poussa à descendre de la voiture à quatre roues.
Voyant que nous ne faisions point de même il soupira de lassitude.
— Vous allez le suivre où je dois vous menacer d'une arme sur la tempe? tona-t-il, en colère.
Je descendis lentement de la voiture suivit pas mes compatriotes dans mon dos. Nous étions pieds nus, sales et puons. La température venait de changer, un froid insupportable s'était répandu sur nos peaux, nous faisant grimacer. La tempête était proche.
— Bien. commença le Conciliateur, en remettant ses gants en cuir noir, Votre aventure commence ici les enfants. Le soleil va se lever dans cinq heures. Vous avez donc cinq heures pour sortir d'ici vivant sauf si les monstres qui sont ici et la tempête vous choppent avant.
— Tentez tu veux dire. le corrigea l'homme aux cheveux noirs.
— Ouais parce que aux dernières nouvelles personnes n'est jamais sortis d'ici vivant depuis un siècle déjà. ajouta le dernier.
Ils voulaient nous faire peur, nous déstabiliser et nous faire comprendre qu'il n'existe aucun moyen sur Soul pour que l'on sortent d'ici vivant.
Mais juste parce que un siècle en arrière marquait la dernière fois que des Rebelles ont réussis à passer cette frontière ne voulait pas dire que plus personne ne le ferait dans un proche future.
Qu'ils ravalent leur dires.
Je regardai alors autours de nous, la forêt criait à la terreur et pouvait nous faire perdre espoir rien qu'on la voyant. Ils exagéraient tout de même.
— Portail. fis-je simplement.
Le Conciliateur sembla étonné.
— Tiens je commençai à me demander si tu n'étais pas muet toi. rit-il.
Je me retenais de rouler des yeux au ciel comme à mon habitude, mais je me retiens, mourir sur le coup n'était pas le but.
Voyant mon air impassible, il fronça des sourcils.
— T'es plutôt insolent toi. Il attrapa ma mâchoire et leva mon menton vers lui.
— Et j'aime pas ça. On dirait que tu n'as pas peur de la mort.
— Peut-être parce que c'est un peu le cas. répondis-je, sidéré.
Ses yeux s'ecarquillèrent face à mon insolence à son égard. J'en avais juste marre qu'ils me voient comme une proie. Je n'en étais pas un, et jamais je ne le serais alors il pouvait bien ravaler son air supérieur ça ne marchait pas avec moi.
— Je crois ne pas avoir bien entendu. Que viens-tu de dire petit couillon.
— L'argent que vous recevez des Royal Blood n'est-il pas assez pour vous permettre de vous acheter des produits afin de nettoyer vos oreilles? osai-je, un sourire en coin.
Je le savais que je jouai avec le feu, mais le voir déstabilisé et prêt à me foutre une balle en argent dans le crâne était une sensation qui me réjouissait quelque peu, cela prouvait que moi aussi, un simple Animus pouvait faire perdre son sang-froid à un Conciliateur de la Garde.
Être dans cette ambiance post-apocalyptique me rendait particulièrement paranoïaque et prêt à braver tout les danger possible qu'il soit. Je devenai une autre personne à la rigueur.
Je le vis sortir son calibre de la poche de son manteau en tremblant et la pointer contre ma tempe, ses yeux transmettant toute sa haine à mon égard. Les quatre garçons qui m'accompagnaient firent un pas en arrière, apeurés.
— Répète un peu si t'as encore les couilles.
— La règle stimule que vous ne devez tuer aucuns rebelles avant la chasse, et pourtant vous êtes prêt à la briser sachant ce qui vous attend. tentai-je de dire, difficilement.
Je ne savais point d'où me venait cette information, je ne connaissai point son existence et portai peu d'importance aux dires que pouvaient bien déblatérer les personnes de ma communauté à longueur de journée sur les dangers, les règles, et tout ce qui entouraient le grand mystère qu'était Soul, donc imaginez bien mon étonnement lorsque je le vis écarquillés un peu plus les yeux en se léchant avec crainte les lèvres. J'avais deviné juste sans le savoir et ça me réjouissais encore une fois, mais ça ne le calmait pour autant pas.
— Laisses tomber Karyll, le gamin a raison si tu le butes je ne donne pas chère de ce que la Cours Du Sang va te réserver comme punition. le prévint l'homme aux cheveux noirs.
— Et tu oublies que Jimin fait partit de la Cours Du Sang, je te conseille donc de ne pas aller sur ce terrain. ajouta l'autre à ses côtés.
Ils parlaient encore de ce Jimin.
Mais qui peut-il bien être? Tel était la question que je me posais continuellement.
Et Finalement j'aurais peut-être dû prêter ouïe aux contes de Soul dans le passé, peut-être aurai-je eus la chance d'entendre un mythe croustillant sur ce Jimin qui les faisait tous trembler de terreur rien qu'à l'évocation de son nom.
Mais l'homme ne les entendait que d'une oreille, sa respiration était saccadée, sur ses temps ruisselait des perles de cristaux.
Quelques secondes passèrent où il clôt ses paupières avant de les ouvrir à la lenteur d'un escargot.
— Je laisse passer rien que pour cet épreuve... Mais crois pas que je te laisserai vivant la prochaine fois.
Combien d'épreuves y a-t-il en tout à la rigueur ?
— Enfin, sauf si tu réussi à t'échapper des griffes des monstres qui subsistent dans cette forêt. Le portail se trouve au Nord de la lune.
Il me relâcha brutalement et sortis une clé de sa poche. Après avoir libéré nos cous et nos poignets de ces chaînes encombrantes, il grimpa sur son cheval et après nous avoir souhaiter bonne chance, ils quittèrent les lieux disparaissant dans la voile de la nuit ténébreuse.
Je soupirai en me massant les poignets, alors que mes quatre compagnons me rejoignirent.
— Waw j'ai vraiment crû qu'il allait te tuer. fit le plus petit de taille, de sa voix grave.
— Moi aussi. fis-je, en fixant mes poignets endoloris.
— Bah alors pourquoi tu l'as chercher ? s'étonna-t-il.
Je me baissai pour ramasser une branche en bois ainsi qu'une liane d'un arbre, ils me regardaient faire avec incompréhension.
— Pour le montrer qu'un prédateur pouvait aussi être une proie.
— C'était risqué comme geste... On aurait dit que des serpents allaient sortir de ses yeux globuleux... Grrr !!! il frissonna, secouant négativement la tête.
Je ne répondis rien et ôtai les feuilles mortes de la liane avant d'attacher ses extrémités aux poupées de la branche.
Le vent glaciale pénétra sous mon vêtement, et fit danser les arbres de la forêt.
— Mon dieu ! Quel froid ! se plaignit le mince, qui jusque-là était silencieux.
— Qu'est-ce que tu fais maintenant? demanda le garçon qui a été traîné de force hors de la cage ( je ne voulais pas savoir quels étaient leurs prénoms puisque nous mourions bientôt et il ne valait mieux pas tisser des liens inutiles dans des situations pareilles ), ses bras entourant son frêle corps qui tremblait de froid.
— Notre phase de survie commence, je passai l'arc sur mon épaule, et il nous faut des armes.
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