𝐄𝐦𝐢𝐥𝐞
Emile, c'était la chaleur d'un été.
C'était le soleil d'une journée, la douceur dans un thé et le réconfort d'un câlin.
Emile, c'était la joie dans un sourire, l'innocence dans un regard et la fierté dans le cœur.
C'était l'inquiétude à chaque moment passé loin d'eux, la respiration serrée sans les voir et les pleurs dans les disputes.
Emile, c'était la personne que vous ne voudriez pas blesser ; c'était la gentillesse et la compréhension incarnée, la bonté sur la manche et l'altruisme gravé à la pierre, là, juste sur son âme. C'était une peau bronzée sentant la crème solaire, une constellation de taches de rousseur, et des cheveux roux, aussi gourmands qu'un gâteau à la carotte.
C'était les mots d'amour à chaque seconde écoulées, le toucher léger et précieux, et le regard constant sur eux.
Emile, c'était l'amitié au centre de son univers, l'amour rangé dans sa peau et l'affection au bout des doigts.
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Mais Emile, ça n'était en rien le sexe.
Ça ne le dégoûtait pas, et il n'avait pas vécu de situations traumatisantes avec cela.
Mais il n'en voulait pas.
Les baisers au coin des lèvres, sur les paupières et les pommettes d'Ariel, ça lui allait.
Embrasser le front, les joues et ce grain de beauté sur la nuque de Riley, ça lui convenait.
Leur faire plaisir par l'effleurement d'un ongle sur les cuisses, d'un suçon sur le ventre ou bien même sentir leurs souffle sur ses hanches, il aimait.
Mais pas plus loin, jamais plus loin.
Et c'était okay, c'était bien.
Riley était d'accord pour juste s'allonger et s'accrocher comme si leur vie en dépendait par leurs mains entrelacées. Pour Ariel, c'était suffisant de juste s'allonger et écouter le rythme cardiaque de l'autre.
Inspirer, expirer, inspirer, expirer...
Iels ne poussaient pas. Iels respectaient ses limites, et à son tour, il respectait les leurs.
Il n'était pas jaloux de les voir avoir leur propres activités. Aucun d'entre eux n'était jaloux.
Leurs proches ne comprenaient pas leur relation ; tant pis.
C'était à eux et seulement à eux. Tant qu'iels étaient sur la même longueur d'onde et qu'iels communiquaient, tout irait bien.
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Emile, c'était les émotions dans le regard.
C'était le pilier dans leurs vies. C'était leur soleil dans leur système.
Emile, c'était leur petit ami asexuel à eux.
Pour la Pride de cette année, iels s'assureront d'enfin lui offrir son drapeau qu'il attend depuis tout ce temps.
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