" - Et tant qu'on est sincères, j'en ai assez qu'on ne parle que de la NYADA. Ce que tu vas chanter, comment tu vas t'habiller, New-York c'est génial ! On ne parle que de New-York ! On croirait... que tu rêves de te barrer ! Comment veux-tu que je me sente ? Dans quelques mois, tu ne seras plus ici. Tu auras une nouvelle vie, de nouveaux amis, etc. Et moi, je serai ici ! Tout seul. "

Pourquoi ? Pourquoi n'as tu rien dis ?

C'est ce que pensa Kurt, assis là dans le bureau de cette chère conseillère d'orientation Madame Pillsburry tandis qu'il écoutait son petit ami, Blaine, dire ce qui lui pesait depuis apparemment un bout de temps, les larmes dans les yeux et la voix du brun témoignant de sa tristesse. L'adolescent savait qu'il avait était un peu... Non. Très enthousiaste à propos de la NYADA, mais que pouvait-il y faire ? L'idée d'enfin quitter Lima, cette ville si coincée et homophobe jusqu'à la moelle pour se rendre dans le lieu des possibles le rendait.... heureux. Oui, heureux.  Bien sûr que son petit-ami allait lui manquer, mais pouvait il lui en vouloir de se sentir respirer à l'idée d'être enfin dans la ville à laquelle son coeur appartenait ?

Et surtout, devait-il se sentir coupable pour tout cela ? 

En entendant le discours de son brun, de l'amour de sa vie, il se promit de ne plus refaire l'erreur.

L'erreur de l'avoir rendu dans un tel état.

Il se jura de ne plus être un petit-ami aussi affreux.

KSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKS

" - J'ai tellement envie de toi...

- Arrête ! 

- Je sais que tu voulais un champ de lilas avec Sting en fond mais tant pis ! "

Pourquoi ? Pourquoi Blaine avait-il...?

Il savait. Il savait que Kurt voulait que sa première fois sois spécial et romantique, avec le toucher des doigts, le contact peau à peau doux comme un effleurement... Et il avait essayer de... Il avait essayer de le faire avec lui sur la banquette arrière d'une voiture garer sur le parking d'un stupide bar gay ? Il avait dût hausser la voix pour que son petit ami se reprenne et décide finalement de partir pendant que lui, Kurt avait une grande envie de vomir ou encore d'aller se terrer sous la couette face au cheminement de ses pensées.

Il eut droit à des excuses plus tard, mais jamais Kurt n'oubliera la nuit où son petit-ami a failli le violer...

Oui, le violer...

KSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKS

" - Il y a eu quelqu'un. " 

Pourquoi ? Qui ? Bon sang, qui ?

" - J'avais besoin de toi ! Et tu n'étais pas là ! "

Il n'était pas là ? Mais, il lui avait dis de retenter New-York ! Il lui avait dis, et... pendant que lui, travaillait ne faisant rien d'autre que de prouver qu'il était digne de son boulot, de cette seconde chance... Blaine l'avait trompé. Il avait donner son consentement à un inconnu. Il avait laisser quelqu'un d'autre le toucher, lui donner du plaisir. Il avait donner du plaisir à quelqu'un d'autre, avait laisser un parfait inconnu le faire gémir et crier, et...

Kurt sentit les larmes lui venir aux yeux tandis qu'il écoutait l'autre s'excuser et l'accusait de ne pas avoir été là. Et le bouclé avait peut-être raison, si seulement il avait était là et n'était pas parti pour New-York peut-être que rien ne serait arriver, mais il n'allait pas laisser la culpabilité le ronger maintenant. Non, il avait besoin de s'éloigner de celui dont il y a encore quelques heures était le seul être humain en qui il avait confiance.

Lui qui s'était juré de ne plus être un petit-ami affreux...

KSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKS

De : Bas'

A : Kurt

SOS HOBBIT - ne viens pas à Dalton

Lorsque Kurt reçut ce message sur son téléphone, il fronça les sourcils.  Jetant un coup d'œil à son père qui, bien qu'il conduisait d'un air à première vue détendue semblait tout de même bien nerveux (il connaissait son père, surtout quand il faisait quelque chose de mal), amenait encore plus de stress à son chemin de pensées. Après tout, pourquoi son père semblait-il aussi crispé quand il allait le déposer à l'aéroport-

Oh mon Gaga, qu'est-ce que...

Ça n'était pas l'aéroport mais bien le bâtiment scolaire auquel ce cher Smythe lui disait de ne pas venir y mettre les pieds. Puis, son père commença à parler de sa mère et lui, du fait que bien qu'ils étaient jeune ils se sont mariés et aimés. Et honnêtement, le brun aimait entendre les histoires sur ses parents, tout ce qui pouvait lui donner des éléments en plus sur sa mère, il le voulait complètement ! Mais là, assis sur le siège de la voiture qui se rapprochait de son ancienne école, Kurt était terrifié parce qu'il ne savait pas à quoi s'attendre. Vraiment pas. Enfin si il savait ce qui l'attendait. Il se doutait mais il préférait être dans le déni, en sortant de la voiture il avait la mauvaise impression d'être un veau se dirigeant à l'abattoir.

Il entendait son cœur battre à tout rompre alors qu'en arrière plan la voix de son père lui disait qu'il pouvait répondre "oui", "non" ou "peut-être". Rassuré par ce qu'il entendait, le jeune homme pensait que ce serait facile de donner sa réponse.

Oh, comme il se trompait.

Oh non. Non, non, non...

Devant ses yeux, des musiciens sortirent de la grande bâtisse. La musique s'éleva et quand il vit l'organisateur de tout ça bien habillé sortant également en chantant une chanson d'amour, la seule pensée qu'il eut fut que c'était trop.

Entrer et embrasser ses amis ?

Trop.

Voir les chorales ? Une par une, chanter et danser ?

Trop.

Des amis certes, mais aussi des inconnus ?

Trop.

Les voir tous l'emmener à cet escalier ?

Trop.

All you need is love ?

Trop.

Dire qu'il voulait que le sol s'effondre à ses pieds seraient un euphémisme, il souhaitait pouvoir partir et aller se cacher dans un terrier, tout était trop. Leurs sourires, leurs regards plein d'espoir tandis que Blaine Devon Anderson s'agenouillait pour lui faire cette demande.

" - Alors, Kurt Hummel, mon ami, mon amour, veux-tu m'épouser ? "

Fixant la bague bouche-bée, Kurt se retint de pleurer. 

Il savait qu'il aurait dû descendre de cette voiture tant qu'il en était encore temps, ça lui aurait épargner le fait de passer pour quelqu'un d'horrible.

" - Je... Non.. "

Le sourire du garçon aux cheveux gelifiés tomba instantanément alors qu'il se redressait lentement ne comprenant pas la réponse. Cette réaction vint sur d'autres visages, ceux de Rachel, Mercedes, Sam... Monsieur Schuester ( sérieusement, même son ancien professeur était ici ?! ) et bien d'autres encore. Alors, profitant du choc de sa réponse, Kurt descendit les escaliers à la hâte, il vit du coin de l'œil un certain brun aux yeux verts s'éclipser et le suivre dehors, bientôt rejoints par son ex-petit ami.

" - K-Kurt ? Pourquoi... Je croyais... Je croyais que-

- Non. Ma réponse est non. Ecoute, Blaine je t'aime mais... P-plus comme avant... Je ne peux pas, d'accord ?

- Mais... Kurt...

- Il a dit non, Blaine, d'accord ? Si tu l'aimes vraiment, laisse le. "

Et c'était tout. Il fut entraîner à la voiture de son père, s'asseyant sur la banquette arrière avec Sebastian à ses côtés. Burt, bien que surpris, prit place au volant et conduisit jusqu'à la maison.

" -  Merci... chipmunk'

- Tout pour toi... gayface. "

Et si des larmes ont couler cette nuit là sur ses joues pâles, l'autre ne dit mot ne faisant que tenir sa main.

Pourquoi...?

KSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKSKS

" - Je t'aime.

- Qu-Vraiment ?

- Comment ça vraiment ? Tu penses que je rigoles ? Je sais que j'étais connu pour être comme une putain à l'époque du lycée, mais-

- Sebastian, langage. Et, c'est pas ça, c'est juste...

- Juste ? Quoi ? Kurt, crache le morceau, merde.

- Bien, pourquoi ? "

Pourquoi m'aimes-tu ?

" - ... Comment ça ?

- Pourquoi tu m'aimes...? Je veux dire, je ne suis que Kurt, alors-

- Comment ça "que Kurt" ? Non attends, ne dis rien... C'est ce que le Hobbit te disais, c'est ça ? Bordel, j'vais le tuer, je jure que-

- 'Bastian ! Non, tu ne tue personne ! Et oublie, c'est rien, je- je suis juste, hum, désolé-

- Tu veux savoir ? "

Il vint tendrement rapprocher son visage à celui de porcelaine, venant picorer doucement l'une des joues jusqu'aux lèvres avant de chuchoter contre la peau.

" - Je t'aime parce que tu es fais pour être aimer, Kurt Hummel. Tu es le seul qui me suit dans mes insultes et provocations, le seul à savoir tenir tête. Tu es une garce , et j'aime ça. "

A chaque mots, il déposait ses lèvres sur la peau d'albâtre, descendant plus bas et toujours plus bas, produisant des sons à l'autre vieux garçon.

" - Tu n'es pas un bébé pingouin ou autre conneries que l'autre t'as dis. Tu es sexy, bordel tu es fais pour être sous les projecteurs ou dans certaines situations être acteur porno... "

Il conclu sa phrase d'un rapide clin d'œil tout en se dépêchant d'enlever leurs vêtements pour continuer son ascension sur ce joli corps qui le rendait fou.

" - Tu es toi, tu n'essaies pas de plaire comme Anderson ou Berry, tu... Bon sang c'est niais mais tu es toi. Peu importe ce qui arrive, je sais que tu es assez fort pour être comme tu es et c'est pour toutes ces raisons que je t'aime, Kurt Hummel.

- Oh bon sang- Sebastian Smythe je t'aime et si tu ne fais rien dans les secondes qui suivent je vais te-

- Tout ce que tu voudras, prettyface... "

Il abaissa sa main caressant doucement en prenant tout son temps parce que bordel, il avait un être à ravir, à chérir et il allait le faire correctement.