ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 2

Aujourd'hui, c'était le jour du match, où le coach choisirait qui ferait parti de la sélection nationale, et qui n'en ferait pas parti.

Durant ces deux derniers jours, je me suis entraîné dans le jardin, dernière la maison, je n'avais pas la tête à aller sur le terrain de foot le plus proche, je ne voulais pas croiser quelqu'un. Je n'étais vraiment pas d'humeur à ça. J'ai passé jour et nuit le ballon au pied, ça me permettais de m'évader, de ne penser à rien, alors je jouais, la musique dans les oreilles en plus, comme ça, je ne me concentrais sur rien d'autre que sur le football.

J'étais épuisé, j'avais partout et j'avais des courbatures, mais au moins, je n'avais pas sombré dans mes pensées. Je ne m'étais pas laissé entraîner par mes idées, j'avais tenu le coup, et je n'avais quasiment pas pensé à Reize, quasiment. Mais maintenant, il le fallait bien. J'allais jouer dans la même équipe que lui, aujourd'hui. Et peut être même après, si j'étais pris, ce qui était bien mon objectif. Je ne voulais pas, je ne voulais pas avoir affaire a lui, mais je ne pouvais pas passer ma vie à fuir. S'il fallait l'affronter, alors je l'affronterai.

Ça devait maintenant faire trente minutes que j'étais face au miroir de ma salle de bain, à observer mon reflet. De grosses cernes violettes soulignaient mes yeux verts, et mon teint était plus pâle que d'habitude, déjà que j'étais pâle de base.

Je relevai les mèches de cheveux du côté droit de mon visage pour y révéler une deuxième cicatrice, elle partait de ma tempe et descendait juste au dessus de moi oeil. J'avais eu de la chance, j'aurai presque pu devenir aveugle. Je replaçai mes mèches sur la cicatrice, et je passai mes cheveux sur mes épaules.

Depuis l'accident, j'avais laissé mes cheveux pousser, ils étaient devenus long très rapidement. J'avais pris goût à les voir comme ça. Je n'arrivais plus vraiment à m'imaginer avec les cheveux courts.

– Takeshi, tu vas être en retard, dépêche toi ! s'exclama Fumiko depuis le salon.

– Oui oui, deux minutes !

J'enfilai rapidement un pull et attrapai mon sac, avant de descendre les escaliers le plus rapidement possible. Je pris mon casque, sur la table, à la volée.

– Bonne chance, pour aujourd'hui. Tu t'es tellement entraîné, je suis sûre que tu vas réussir, mais ne force pas trop, s'il te plaît.

– Ne t'en fait pas pour moi, Fumiko, tout va bien se passer, disai-je en forçant un sourire.

Elle m'embrassa la joue, je sorti immédiatement après.

Le trajet fut assez rapide, j'avais fait en sorte de me dépêcher pour ne pas être en retard, voir même essayer d'être en avance, je préférais ne pas avoir à être en retard dès le premier jour. Je ne pouvais pas me le permettre.

Une fois arrivé je rangeai mon casque dans mon sac, certaines personnes étaient déjà présentes. Je n'avais pas retenu les noms de la plupart des candidats, mais je connaissais ceux des joueurs de Raimon. J'avais suivi leur parcours durant le football frontier avec grande attention, donc je pouvais reconnaître Kazemaru Ichitouta, mais également Kidou Yuuto, Gouenji Shuuya, et surtout Endou Mamoru. Ces quatre là étaient là, mais il y en avait d'autres. Le petit garçon qui avait accompagné Endou le premier jour, celui qui était resté dans son coin à se coiffer, et... Fudou Akio. Lui aussi, je le reconnaissait, il faisait partit de la New Teikoku Gakuen, et également de l'actuel. Je ne l'avais pas reconnu, au début, quand je l'avais vu dans la rue, et même après, mais en y repensant, ces deux derniers jours, je m'étais rendu compte que c'était bien lui.

Je ne le connaissais pas vraiment, en revanche, je connaissais Sakuma Jirou, on avait déjà disputé un match l'un contre l'autre, et je m'étais un peu rapproché de lui, un jour je lui avais rendu visite à l'hôpital, et il m'avait raconté que s'il s'était retrouvé ici, avec Genda Koujirou, c'était de sa faute.

De toute façon, rien qu'en l'ayant vu et entendu parler une seule fois, on pouvait se douter de quel genre de personnes il était. C'était lui qui nous avait observé, deux jours plus tôt, quand je m'était énervé contre Reize, et qui n'était pas intervenu, comme quoi il voulait "un peu de piment dans cette équipe."

D'ailleurs, en parlant de Fudou, le voilà à peine à quelque mètre de moi, et qui s'approchait, un sourire au lèvres.

– Et bien, mais qui voilà, dis-il avec un sourire espiègle, jolie cicatrice, je croyais bien l'avoir vu, mais je me disais que je me trompait peu être, la dernière fois. Mais en fait non, comment tu t'es fait ça ?

Je serrai les points en le regardant. Comment pouvait-il se permettre de faire des remarques comme ça sans aucune gêne ?

– Fudou ! Qu'est-ce que tu fais, laisse le ! s'exclama Kidou qui arrivait juste derrière.

– C'est bon, je ne faisais que de lui parler, rien de plus.

Il me sourit puis s'en alla, les mains derrière la tête, dernière Kidou, Endou et Gouenji arrivaient. Et, en me regardant, bien qu'il portait ses lunettes, je vit au froncement de sourcils qu'il n'en pensait pas moins que Fudou.

Je m'en fichais, cette cicatrice, elle ne me dérangeait pas du tout. J'avais eu du mal a l'accepter, et peut être que je ne l'acceptait pas encore complètement, mais je n'allais pas la cacher pour autant, et surtout pas parce que, en me voyant, les gens grimaçaient.

– Salut à tous, dit une voix dernière moi.

Je me retournai pour voir les deux personnes que j'avais le moins envie de voir aujourd'hui. Gran et Reize, évidemment.

Mon ventre se serra quand les yeux noirs de ce dernier se posèrent sur moi. Je serrai les points et me retournai, ne tardant pas pour partir loin, loin des deux derniers arrivant. Je me trouva un coin a l'ombre d'un arbres, de l'autre côté du terrain de foot et j'allumai de nouveau ma musique en attendant la venue du coach.

Environ une dizaine de minutes plus tard, tout le monde était enfin arrivé, avec les autres joueurs de l'équipe, nous reçûmes nos maillots de l'équipe. Moi, j'avais le blanc, donc pas celui officiel.

Je pris grand soin d'admirer la tenue, si j'y arrivais, bientôt, je me trouverai sur un terrain, contre une équipe de foot d'un autre pays, en portant cette même tenue. Si j'y arrivais, je serais représentant du Japon. C'était mon plus grand rêve, quand j'étais enfant. Et j'étais sur le point de le réaliser.

Autour de moi, tout les garçons étaient dans le même état, en totale admiration des maillots.

Ma main passa sur mon bras gauche, ici aussi, j'avais une cicatrice dû à mon accident, elle partait un peu plus haut que mon coude jusqu'à mon poignet, elle ne m'avait jamais posé de problème, mis a part qu'elle me faisait mal à mon réveil pendant quelques semaines.

– Aller les garçons, allez sur le terrain, c'est l'heure du match !

Tout le monde sortit de la pièce et se rendit sur le terrain avant de se mettre en place.

– Le match de sélection de l'équipe japonaise pour le FFI est sur le point de commencer ! L'équipe A dirigé par Endou contre l'équipe B dirigé par Kidou ! Quels joueurs obtiendront leur place pour le mondial.

Moi, j'espérai bien obtenir cette place.

Le match commença, et tout de suite, ce fut un enchaînement d'actions des deux équipes, la balle arriva rapidement entre les pieds de Gouenji – qui était dans mon équipe –, et qui tenta de marquer avec sa super technique Fire Tornado Kai. Endou l'arrêta avec facilité grâce à Shin God Hand.

Le match continua, les deux équipes tentaient de marquer des but, sans réussir, jusqu'à ce que Gran monte jusqu'au filet et marque contre mon équipe.

À la remise en jeu, Gouenji fit la passe à Utsunomiya Toramaru, qui me la fit à moi. Je regardai en face avant de soupirer et de m'élancer dans le camp adverse, je devais marquer. J'avançais et driblais les joueurs de l'équipe vant de me retrouver entourée de Someoka et Tsunami.

– Sato, la passe !

Non. Il venait de me demander la balle, Reize venait de me demander la balle, et il en était complètement hors de question, mon regard chercha quelqu'un d'autre. Et je vit Fudou, c'était un paris risqué, mais je lui envoyai quand même le ballon, qui fut rapidement récupéré par l'équipe adverse.

Mon équipe récupéra la balle grâce à une mise en hors jeu orchestré par Fudou, et le match continua.

Le coup de sifflet sonna, annonçant la mi-temps. Le tableau des scores affichait 1 à 2 pour l'équipe A.

Je lance un regard à Utsunomiya qui venait de rater une magnifique occasion pour marquer un but, j'étais presque sûr qu'il aurait pu le faire, mais il a décidé de faire la passe à Gouenji.

– Sato.

Je me retournai vers Kidou qui venait de m'interpeller.

– Mmh ?

– Est-ce que tu veux faire partie de la sélection Japonaise ?

Je fronçai des sourcils, pourquoi me posait-il cette question stupide ?

– Bien évidemment.

– Et bien on ne dirait pas.

Quoi ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là, comment ça je n'ai pas l'air de vouloir faire parti de la sélection ?

– Pourquoi tu n'as pas fait la passe à Midorikawa, il était complètement démarqué. Pourquoi avoir fait la passe à quelqu'un d'autre ?

– Parce que ça me semblait être le mieux à faire.

On ne sait jamais ce que qu'il pourrait faire un ballon entre les pieds. Si je lui avait fait la passe, ce collège serait peut être déjà effondré, qui sait.

– Et bien ce n'était pas le cas. Tu devrais faire plus d'efforts, sur un terrain tu dois jouer, pas te quereller avec tes camarades.

Sauf que Reize est tout sauf mon camarades. Je le détestait, il avait gâché ma vie, et celles de nombreuses autres personnes. Il avait détruit des dizaines de collèges, et son excuse n'avait même pas l'air honnête.

– Mais bon, si tu ne veux pas jouer pour le Japon, soit.

La mi-temps passa rapidement et le match repris de plus belle, avec la même énergie que lors de la première mi-temps.

Après un quart d'heure, environ, je réussi à dribler Tobitaka, ce n'était pas bien compliqué, d'ailleurs. J'étais maintenant juste devant les cages. Je tirai, mais Endou réussit à l'arrêter.

Le match continua, je décidai de rester sous les directives de Kidou. Je driblais simplement les joueurs et faisait la passe à mes coéquipiers. J'ai réessayé de marquer encore une fois, en vain. Ce match était long, trop long, je commençais à fatiguer.

– Et Tsunami récupère le ballon à Sato, il s'élance vers le but !

Je me retournai, je n'avais même pas remarqué qu'il m'avait pris le ballon.

Je m'élançais à sa poursuite, et récupérai le ballon grâce à l'effet de surprise, il ne pensait sûrement pas que je reviendrai récupérer ce ballon.

– Sato, fait la passe à Midorikawa, maintenant !

Je me retourne, en effet, il était seul, démarqué, encore. Mais je ne peux pas lui faire la balle, qui sait ce que...

– Sato !

Et puis, tout me vient en tête, l'équipe du Japon, le recruteur, mon rêve, absolument tout, et mon pied frappe le ballon en direction du vert. Qui récupèra la balle et marque grâce à Astro Break.

Le match se termina sur un enchaînement de tirs, de super techniques et d'arrêts, et à peine quelques secondes avant la fin, Fubuki marqua grâce à sa technique Wolf legend.

Je m'effondrai au sol, pile au moment où le coup de sifflet résonna, épuisé. Tout le monde était également au sol.

Maintenant, je ne pouvais plus revenir en arrière, le match était fait, et maintenant j'allais savoir si j'étais pris ou pas.

– Takeshi.

Je levais le regard, devant moi, Kazemaru me tendait la main. Je l'attrapai et il m'aida à me relever.

– Tu as bien joué.

– Merci, toi aussi, Kazemaru.

Un moment passa, le temps que tout le monde récupère et boive un coup puis tout le monde se retrouva sur le terrain, alignés, près à entendre le verdict.

Le coach arriva devant nous, suivi d'un autre homme, grand, les cheveux violet couvrant la moitié de son visage.

– Le père de Fuyuppe ? remarqua Endou.

Fuyuppe, c'était sans doute la fille avec les cheveux violets qui était là, non loin des deux hommes.

– Avant d'annoncer les résultats, permettez-moi de vous présenter le coach de la sélection nationale du Japon.

Silence, tout le monde s'était figé. C'était donc lui, le coach ? Je pensais qu'Hibiki le serait, mais de toute façon, je ne connaissais ni l'un, ni l'autre.

Il s'avança.

– Je serai le coach de l'équipe nationale du Japon, Kudou Michiya. Enchanté.

– Pourquoi n'êtes-voud pas le coach de l'équipe nationale ? demanda Endou à Hibiki.

– Kudou fera ressortir votre potentiel mieux que quiconque. Tel est mon choix.

– Je vais donc nommer les joueurs de l'équipe nationale, coupa Kudou.

Je serrai les poings et regardai le terrain sous mes pieds, je ne suivais pas vraiment qui étaient nommés.

– Midorikawa Ryuuji.

– Oui !

Mon souffle se coupa. Lui, il était sélectionné ? Alors j'allais devoirs le supporter ? Le fréquenter ? Lui parler ?

Enfin, je n'étais pas encore sélectionné.

– Sato Takeshi.

Je relevais le regard. C'était moi, c'était bien moi, j'étais pris. Avec lui.

– Oui !

– Aujourd'hui, vous représentez le Japon en tant qu'Inazuma Japan. Les sélectionnés doivent endosser les sentiments de ceux qui ne l'ont pas été !

À partir de maintenant, je suis représentant du Japon, dans l'équipe Inazuma Japan.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top