ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 17
Tw : crise d'angoisse et mention de certaines formes d'auto-mutilation.
✩ˎˊ˗
Ça fait six ans, six longues annèes que je ne l'avais pas vu, que je n'avais pas eu à souffrir par sa présence, six ans que je me confortais, pensant ne plus jamais avoir à le revoir, alors pourquoi, pourquoi est-ce qu'il revient dans ma vie maintenant, alors que j'allais bien, alors que je me sentais enfin bien.
Devant la maison de mon enfance, je soupire, longuement, la peur qu'il m'inspirait plus tôt m'a quasiment complètement laissée, une rage profonde la remplaçant. Six ans que je ne suis pas revenu ici, cette maison aux murs gris ternes ne m'avait pas manqué, loin de là, si j'avais pu en rester éloigné le plus longtemps possible, je l'aurai fait.
Je rentre à l'intérieur, rien n'a changé ici, c'est déprimant, tout est rangé, vide, gris. Tout est fade, d'un ennui mortel. Il fait froid, j'étouffe ici, je veux sortir, m'enfuir, ne plus jamais revenir, mais mon corps ne peut pas se résoudre à faire ça.
Mon estomac est tordu, depuis que j'ai quitté le centre, j'ai une affreuse envie de vomir. Ma salive s'accumule dans ma bouche et je me force à avaler, laissant un goût d'amertume dans ma bouche, je veux partir, loin.
— Takeshi, donne moi ton téléphone, et ton casque.
Je me tourne vers mon père, il est trop proche de moi, bien trop proche. C'était donc bien lui que j'avais vu en sortant du stade, j'avais essayé de me convaincre du contraire, que ce n'était que mon imagination, la fatigue, mais mes inquiétudes étaient bien vraies, c'était bien lui, un peu plus tôt.
Ma prise se resserre sur mon téléphone dans ma poche, je refuse de lui donner, de lui céder la seule chose qui me permettrait de survivre ici, dans cet enfer, il fronce des sourcils, et répète d'une voix dure et glaciale.
— Takeshi, je ne me répèterais pas encore une fois, donne les moi.
Je recule, c'est hors de question, ils sont à moi. Je ne lui dois rien, absolument rien.
Il s'approche, je recule de nouveau, je ne supporte pas sa présence aussi proche de moi, je veux m'éloigner, le plus loin possible de lui, mais rapidement, je me retrouve contre le mur, il sourit, et m'arrache mon casque qui était autour de mon cou, me faisant mal au passage à cause de la force employée. J'aurai sans doute une marque.
Avant que je ne puisse faire quoique ce soit pour l'en empêcher, il brise mon casque en deux entre ses mains, et je le regarde, impuissant, incapable de bouger, ma colère bouillonnant en moi, mais je ne lui laisserais pas le plaisir de m'emporter contre lui, il ne le mérite pas.
— Voilà une bonne chose de faite, donne moi ton téléphone, sans rechigner, et je te promets que je n'en ferai rien.
Et je me retrouve contraint à le faire, c'est la seule chose que je ne puisse faire.
— J'ai vu ton match, aujourd'hui, il commence.
C'est vrai que mon match était aujourd'hui, je ne m'en souvenais même pas, ça me semble si lointain, à des années de moi. Je n'ai même pas eu le temps de célébrer ma victoire. J'ai été arraché de mon euphorie, tellement rapidement, tellement brutalement. Un vrai retour à la réalité, bien violent comme il le faut.
— Honnêtement, je ne comprends pas comment, ni ta mère, ni son idiote d'amie ont accepté que tu continues ce sport. C'est pathétique, inutile, et en plus de ça pour que tu aies un niveau médiocre.
Je serre les poings, sans le regarder ni parler, j'encaisse.
— Heureusement, ton idiote de mère n'est plus là pour me contredire, elle ne me dérangera pas, cette fois si, ni plus jamais.
Je relève immédiatement la tête.
— Ne parle pas d'elle comme ça !
C'est les premiers mots que je prononce depuis que je suis parti du centre. Je ne supporte pas qu'il parle de maman comme ça, je ne le laisserais pas faire.
— Et bien voilà, tu es capable de parler, je me disais bien que tu étais étrangement silencieux.
Il s'approche de quelque centimètre, trop, trop près.
— Cependant, je n'accepterai pas que tu me parles ainsi. avec si peu de respect. On va devoir changer ça.
— Je ne changerais rien.
Son visage s'assombrit. Je le hais.
— Oh que si, tu vas changer, et je ne t'en donne pas le choix, et ça va commencer par le football, tu ne joueras plus à ce sport puérile, ça ne t'apporte rien. Sur ce point, il n'y a donc plus de problème.
Plus de football, la seule chose qui m'a permis de me remotiver, après mon accident.
— J'ai bien l'impression que ton séjour chez cette... Fumiko t'as ramollie, je n'ai jamais aimé cette femme. Qu'est ce qui t'arrive, Takeshi ?
— J'ai toujours été de la même façon.
Il semble réfléchir.
— Alors c'est de la faute de ta mère, il continue.
— Rien n'est de sa faute, elle a toujours été parfaite, je siffle.
— C'est faux, elle n'a toujours été qu'une idiote qui ne sait pas correctement s'occuper d'un enfant, il me contredit, elle n'a pas su faire les choses correctement avec toi, heureusement pour toi, elle n'est plus là maint-
Avant même qu'il n'arrive à finir sa phrase, et avant que moi-même, je ne puisse contrôler mon corps, je l'attrape par le col de sa chemise et le plaque contre le mur, contre lequel j'étais avant appuyé. Il fait une tête et demi de plus que moi, et n'a pas l'air le moins du monde effrayé, même pas un peu étonné. Au contraire, un sourire se forme sur ses lèvre au moment où des larmes perlent le long de mes joue. Il a gagné.
— Voilà, Takeshi.
Je ne veux pas l'entendre, le voir, sentir sa présence près de moi, je le déteste, je le haie, je veux partir mais je ne peux pas m'enfuir de son emprise, j'enrage, je voudrais qu'il disparaisse à jamais.
— C'est bien.
Il s'adresse à moi comme à un animal. Ça a toujours été ainsi, je l'ai toujours déteste.
— Ne t'avise plus jamais de parler comme ça de maman, je le menace, mais mes menaces ne changent rien.
— On dirait bien qu'ai final, tu ne t'es pas tant ramollie que ça.
Il attrape mon poignet et se défait de mon emprise comme si de rien n'était. Mais au lieu de me lâcher, il ne fait rien, au contraire, il serre encore plus mon poignet, sans faire fi de ma grimace de douleur, il serre au contraire plus fort. Plus je montre ma douleur, plus il continuera.
— Tu as cependant, tout de même changé. Avant, tu te laissais contrôler par cette colère, tu te laissais engloutir, tu étais ainsi, enfant. Alors pourquoi essaie tu de te contrôler, désormais, pourquoi te retiens-tu ?
— Parce que c'est mal.
— Mal ? il s'éclacffe, où est donc passé le Takeshi que je connaissait ? L'enfant qui se mettais en colère pour un tout et pour un rien ? Celui qui pleurait, celui qui détruisait tous sur son passage ? Où est-il, hein ? Qu'est ce qui t'as fait te calmer ? Je ne te reconnais plus.
Avec sa deuxième main, celle qui ne tient pas mon poignet, il attrape mon visage, j'essaie de le repousser, mais rien n'y fait. Il caresse lentement la cicatrice qui part de ma bouche jusqu'à ma machoir. Ça me brûle sur son passage. Je veux partir d'ici.
— J'ai entendu parler... de ton accident. C'est ça qui t'as changé drastiquement ?
Un long frisson me parcourt, il me regarde trop fixement, je déteste ça. Je sens toujours des larmes couler le long de mon visage, et ça lui plait. Parce qu'il sait l'emprise qu'il a sur moi, l'état dans lequel il me met.
— Tu n'as pas l'air résolu à parler, apparemment.
Il me tire soudainement, me force à le suivre, me fait monter les escaliers jusqu'à l'étage et me pousse dans la chambre qui a trop souvent causé mes cauchemars, j'halète.
— J'ai des choses à faire, toi, tu restes ici.
Et puis il ferme la porte, me laissant seul dans cette chambre vide.
Je me tourne.
C'est horrible.
Tout est tellement terne, sans vie. Cette chambre est grande, bien trop grande pour moi. Les murs sont blanc, sans aucune tache, aucune imperfection. Cette pièce n'est quasiment pas meublée. Un bureau, un lit double et une armoire, c'est tout ce qu'il y a. Le stricte minimum. Je frissonne, il fait froid. Tout est exactement pareil que la fois où j'étais ici pour la dernière fois. Rien n'a bougé. La chaise est à la même place, les couvertures sur le lit, pareil, la porte droite de l'armoire ? Toujours ouverte. Rien n'a changé.
Je me souviens du jour où je suis parti d'ici. Je pensais que ce serait pour toujours. Je me suis bien trompé. Quel naïveté.
Je m'assoit sur le sol, contre la porte, et je laisse le temps passer. Je ne peux rien faire, je le sais bien, je ne peux pas partir, je suis résolut à rester ici, jusqu'à ce qu'il décide qu'il était temps de me sortir, comme un animal en cage.
✩ˎˊ˗
Je n'ai pas dormi. Je ne me suis même pas reposé. Ça doit faire trois heures que je suis ici, et je me suis trop vite habitué à l'ennui. Comme dans mon enfance, rester des heures assis par terre, la tête contre mes genoux, je ne fais rien du tout. J'attends, j'attendrai longtemps. La nuit est tombée depuis longtemps quand j'entends du bruit se rapprocher de ma chambre, je me lève, et entends une voix derrière la porte.
— On mange.
C'est tout ce qu'il dit avant de partir, ce n'est pas une invitation pour moi à aller manger, c'est un ordre. Je soupire longuement. et sort de la chambre. Pour me rendre jusqu'à la cuisine, j'ai cette fois le temps de marcher le long des couloirs vides et impersonnels. Cet endroit, ça n'a jamais été ma maison. J'ai eu beau y vivre huit longues années de ma vie, je n'ai jamais considéré cet endroit comme chez moi. J'ai toujours été mal à l'aise ici, je n'ai jamais été à ma place, et même tout petit, je l'ai toujours senti.
J'arrive enfin dans le salon après avoir marché à une lenteur insoutenable, cet endroit, c'est comme tout le reste de cette maison, gris, affable, froid. Je suis oppressé ici.
Je m'assois à table, évitant tout contact visuel. Je me sens tellement mal dans cet endroit, comme si toute mes peines y étaient décuplées, c'est affreux. Je veux partir.
Un long moment passe, en silence, je ne mange pas, je me contente de fixer mon assiette, sans rien faire. C'était quelque chose que je faisais beaucoup, enfant. Je ne mangeait pas bien souvent, ou en tout cas, pas quand cet homme était dans les parages, si bien qu'à l'école, les adultes s'inquiétaient souvent pour moi, et ils en avaient raison, mais ils ne sont jamais venu m'aider, parce que je repoussait tout le monde autour de moi, parce qu'à la moindre chose qui ne me plaisait pas, je me mettait en colère, et j'étais incontrôlable. Dans tout les cas, je n'ai même pas faim, je sais bien que si n'avale ne serait-ce qu'une seule bouchée, je vomirais tout, trop dégouté. J'en ai déjà l'estomac retourné, rien que d'y penser.
Après un trop long moment de silence insoutenable, la voix de mon père s'élève dans les airs.
— Je suis allé à l'hôpital, rendre une petite visite à ta mère.
Je lève immédiatement la tête, mes yeux croisent ceux de l'homme en face de moi, je déglutit.
— Honnêtement, je ne comprends même pas pourquoi ils la gardent en vie. Elle est dans un état déplorable.
Je serre les poings. C'est trop dur à encaisser.
— Dis moi, Takeshi, penses-tu vraiment qu'elle va s'en sortir ?
— Oui, je réponds immédiatement.
Il s'esclaffe.
— Tu es aveuglé par l'espoir. Pourtant tu devrais bien le savoir, c'est impossible. Takeshi, tu as toujours porté un certain... malheur, autour de toi, tu en es conscient, n'est-ce pas ? De ta naissance, jusqu'à maintenant, chaque situation dans laquelle tu était, l'issue était toujours la mauvaise.
Je veux partir d'ici. Je le déteste, lui et ses paroles, les souvenirs qu'il apporte avec.
— Tu mens, et ma voix tremble en disant ça, parce que je sais que c'est la vérité, après tout.
— Tu te voiles la face.
Un long silence tombe, il a un sourire collé au visage, je ne peux pas détourner mon regard, mon coeur me fait mal, comme si mon père l'avait attrapé dans sa main et le pressait, juste assez pour ne pas le faire exploser, pas encore.
— Pourquoi ? C'est la seule question qui sort de ma bouche, et je suis de nouveau au bord du gouffre.
Pourquoi, ça a toujours été la question que je me suis posée, tout le long de ma vie, pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que ça doit arriver à moi ? Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Qu'est ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi moi ?
— Pourquoi est-ce que t'es revenu, maintenant, après six ans ?
Il tourne le regard et semble réfléchir un instant, puis il soupire.
—Quand ta mère a récupéré ta garde, après notre divorce... Je me suis demandé, pourquoi est-ce que tu ne m'avais pas choisi, moi ?
— Parce que tu m'as maltraité toute mon enfance, je murmure, en serrant les dents.
Il rit.
— Maintenant qu'elle n'est plus capable de s'occuper de toi, qui d'autre que moi ? Je suis ton deuxième responsable légal, après tout.
— Ça fait sept mois que maman est dans le coma ! Et toi, tu reviens maintenant ? Comme une fleur ? comme si tu ne m'avais pas fait souffrir toute mon enfance, moi, et maman ? J'étais... J'étais heureux, j'avais... des amis, et-
— Je t'en prie, Takeshi, il m'interrompt. Tu n'as jamais été heureux, et tu ne le sera jamais, c'est comme ça, c'est la vie. Et puis, toi ? Des amis ? Laisse moi rire, tu n'as jamais été approchable, personne ne peut te supporter, tu le sais, je suis la seule personne qui n'ai jamais été capable de te supporter, j'ai toujours été là pour toi, que tu le veuille ou non.
— C'est faux, tu mens ! je m'exclame, en me levant.
C'est insupportable, je ne veux plus rien entendre, je ne veux plus rien ressentir. Laissez-moi partir.
— Je suis la seule personne qui s'inquiète réellement pour toi, déclare-t-il après quelques secondes de silence.
— Si tu t'inquiétais réellement pour moi, tu ne serais jamais revenu dans ma vie, et tu ne m'aurait même jamais fait souffrir quand j'étais encore qu'un enfant, un enfant, qui, à cet age n'est même pas censé savoir ce que c'est la douleur !
— Je te protégeais.
Je deviens fou ?
— Me protéger ? Laisse moi rire, pour toi, me protéger, c'est d'attiser des émotions négatives et néfastes pour un enfant qui ne comprend encore rien à ce qui l'entoure ? Des émotions qui ont fait que je suis devenu inaprochable ? Des émotions qui m'ont détruit à l'intérieur ?!
— Tu ne comprends pas.
— Bien sûr que non je ne comprend pas, quel parents aimant fait ça à son enfant ?!
— J'étais, je suis, et je serai toujours la seule personne en qui tu ne pourras jamais faire confiance, tu ne devais pas t'approcher de quiconque, tu devais suivre le bon chemin, mon chemin
— Et devenir un monstre, comme toi ? Plutôt mourrir !
— Dans tout les cas, tu as toujours été destiné à devenir un monstre ! Takeshi, sérieusement, regarde toi, six ans après, sans me voir, et tu en es tout de même devenu un, un monstre. Que je sois là, ou pas ! C'était ta destinée !
Je me tais, je n'arrive plus à répliquer, je pleure, ma gorge est serrée, j'ai mal,.
Je recule, le regard de mon père est toujours fixé sur moi, et c'en est trop. Je fuit, je pars, je retourne dans la chambre qui abrite mes peurs, mieux vaut être ici qu'aux côtés de mon père, mieux vaut être partout que près de lui.
Tout est flou dans mon esprit, je veux tout faire partir, tout oublier, retirer tout mes souvenirs, toutes mes pensées, j'ai mal, j'ai mal mais c'est à l'intérieur de moi, ça me frustre, ça me frustre tellement. J'ai toujours mieux supporté la souffrance physique que la souffrance mentale. Je veux que tout s'arrête, pour toujours.
Je m'effondre littéralement par terre, j'ai du mal à respirer, je fais tout les efforts possibles, en vain, je me tiens la poitrine, comme si ça allait me faire quelque chose, ça ne change rien. J'ai mal à la tête mon cerveau est surchargé d'images, de paroles, de pensées, j'ai l'impression de sentir mon cœur battre de partout dans mon corps, je n'arrive pas à me calmer, c'est trop compliqué, j'ai mal, j'ai mal. J'ai mal.
Tout est noir autour de moi, comme des murs qui se referme lentement autour de moi, je suis pressé, compressé, je suis incapable de faire quoique ce soit. Mes pensées n'ont plus de sens, plus de fil, je veux respirer, mais chaque souffle est court et saccadé, comme s'il n'y avait plus d'air autour de moi, j'ai froid, je tremble. La température a-t-elle chuté, ou ce n'est que moi ?
J'essaie de me relever, mais mes jambes ne fonctionnent pas, comme paralysés.
Au bout d'un trop long moment, je me rends compte que je gratte frénétiquement mes bras, je ressens enfin mon corps, je ressens enfin une réelle douleur, et ça me rassure, ça me rassure réellement, cette douleur, elle me remet les pieds sur terre. Alors je continue, je me concentre uniquement sur mes ongles qui frottent ma peau. Après ce qui me semble être des heures, mais qui, au final, ne sont peut être que quelques minutes, je commence à m'apaiser, ma respiration se calme, redevient plus ou moins régulière.
Je peux enfin poser ma tête mollement sur le sol froid, mes jambes se relâchent, et mes bras tombent le long de mon corps, j'ai chaud, et j'ai froid en même temps, je peux soupirer, longuement. Et je ne sais pas si je m'endors, ou si je m'évanouis, mais je sais qu'au bout d'un moment, je perd conscience, là, sur le sol froid d'une chambre impersonnelle, dans une maison qui n'est pas la mienne.
✩ˎˊ˗
Je suis désolé. Sincèrement.
Honnêtement je ne sais même pas si je m'excuse à vous, à Takeshi, à moi même ? Aucune idée.
Comme vous avez pu le remarquer, papa Takeshi est un vrai ange, n'est-ce pas ? Lol.
Comme d'habitude, n'hésitez pas à me donner votre avis (surtout sur la dernière partie, je suis pas sur d'avoir bien écrit n'ayant jamais été dans ce genre de situation, j'ai fait au feeling-)
Bref, merci beaucoup d'avoir lu, prenez soin de vous, à plus <3 !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top