ˏˋ°•*⁀➷ 𝘒.

"Kristen"
Je me revois encore souffler ce prénom, ton prénom.
Je m'entends encore le prononcer, ses quelques syllabes glissant si facilement sur ma langue et ton rire cristallin devant mon air subjugué.
Tout de toi me plaisait. Tes cheveux de feu ondulant dans la brise, tes grands yeux bruns tout simplement hypnotisant.
Et puis il y avait ton sourire, plus éblouissant encore que le soleil.
Tu me rappelait l'été, ta chaleur réconfortante me berçait.
Ta voix était quand à elle si éraillée, tu avais une voix magnifique tu sais ?
Et puis je ne l'ai plus entendu parce que tu es partie loin de moi et de mon tempérament lunatique.
Moi et mes cheveux ternes, mes yeux d'un bleu aussi glacé que le ciel d'hiver. Ma peau pâle et mon sourire maladroit, crispé.
Je ne suis pas sûre que la Lune et le Soleil soit fait pour s'aimer, peut-être est-ce pareil pour nous ?
Ta lumière m'éteignait. J'étais dans ton ombre, attendant patiemment que tu finisses ta cigarette -qui ne serait sûrement pas la dernière- pour me donner un peu de ton attention si précieuse.
Un homme amoureux est un homme faible, une femme bien plus sans doute. C'est sans doute pourquoi tous tes gestes me rendaient fébrile.
La façon dont tu replaçais tes cheveux derrière ton oreille, dont tes yeux s'encraient dans les miens avec cette douceur indescriptible, dont ta main frôlait la mienne en faisant mine que c'était une coïncidence alors que toi comme moi savions que ce n'était pas le cas.

Tu sais, dans chacun de mes rêves tu m'embrassais.
En réalité tu ne l'avais jamais fait.
Peut-être parce que tu avais peur du regard de la société.
Chez toi j'avais remarqué cette peur du regard des autres, pourtant tu postais toute la vie factice que tu voulais que les autres voient sur les réseaux sociaux.
Tu voulais que le monde sache à quel point Kristen était géniale.
Moi, ce que je voulais, c'était que personne d'autre que moi ne voit ces facettes incroyables que tu me montrais de toi.
Je voulais que personne d'autre que moi ne sache que quand tu me regardais, tu étais tellement fascinée que ton rouge à lèvres que tu étais en train d'appliquer dépassait de partout. Je voulais que personne ne voit la Kristen du matin avec les cheveux en pétard, la voix rauque avec son léger strabisme parce qu'elle n'avait pas encore remis ses lentilles.
Tu détestais mettre tes lunettes, tu disais qu'elle ne t'allait pas, pourtant je te trouvais adorable avec ses verres rond sur le nez.

Et puis il y avait ces moments où tu me prenais les mains, tu plantais ton regard dans le mien et tu disais :
"Tu sais Chris, tu es magnifique."
Et j'adorais ces moments où mes joues se mettaient à chauffer comme si on venait d'allumer un feu, ces moments où mon cœur battait si vite que j'en avais mal à la tête et où dans mon bas ventre des milliers de petits papillons invisibles s'envolaient.
Ton sourire se faisait alors éblouissant et j'en perdais mes moyens.
C'était alors moi qui souriait, d'un vrai sourire que je ne montrais qu'à toi parce que je te faisais confiance pour ne pas l'éteindre à jamais.
Et puis, on s'allongeait dans mon lit, face à face, nez à nez.
Je redécouvrais alors ton visage, ton petit nez rond, ta bouche en cœur, les petits éclats d'aube qui parsemaient tes joues, tes longs cils et tes grands yeux pétillants.
Et je me demandais ce que mon visage pouvait bien avoir de si fascinant pour que tu me regardes avec tant d'émerveillement.
Tu avais ce doux sourire qui m'était destiné, ta main contre ma hanche, la chaleur irradiant au travers de mon tee-shirt, c'était dans ces moments que j'avais le plus envie de t'embrasser.
Je n'avais jamais osé le faire, à la place je caressais tendrement tes cheveux et je te souriais.
Je te serrais dans mes bras et on s'endormait comme ça, la bougie que tu avais allumé parce que les plombs de l'appartement avait encore sauté se consumant doucement.
Quand je me réveillais, je pouvais t'admirer tout mon soul avec tes mèches folles devant tes paupières fermés, tu savais que tu bavais dans ton sommeil ? Je trouvais ça mignon, adorable même, sans doute parce que je t'aimais.

Je me rappelle d'un jour où on était aller dans un photomaton, tu m'avais tirer de force dedans alors que je détestais être prise en photo.
Tu t'étais assise sur le siège d'un orange criard à l'intérieur, plus gracieuse que jamais dans ta robe noir qui dévoilait tes jambes glabres, juste ce qu'il fallait pour me rendre encore plus folle de toi.
Et puis tu avais tiré sur mon bras en disant : "Fait pas cette tête Chris, tu verras c'est pas si terrible", je t'avais cru et étonnement je m'étais sentie rassurée.
Tu m'avais fait asseoir sur tes genoux, -ce geste ne manquant pas de me faire rougir- puis tes bras s'étaient enroulés autour de ma taille avec douceur, me serrant fort contre toi.
J'étais comme dans un cocon chaleureux, bercée par ton souffle dans mon cou, me donnant des milliers de frissons.
Quand on en était ressortie, j'étais tellement absorbée par tes bras qui enserraient ma taille, que sur les photos j'avais juste cette tête d'idiote amoureuse que j'arborais en ta présence. C'est quand tu as saisi ma main et que tu as dit "Tu es si belle sur ces photos, je les garderais pour toujours" que mon coeur s'est emballé et que j'ai espérer que tu dises vrai parce que ma plus grande peur, c'était que tu lâches ma main et que tu ne reviennes plus.
Que tu cesses de me sourire comme tu le faisais si bien, que je ne puisse plus rire à tes blagues douteuses et que tu ne me fixes plus avec ces grands yeux sérieux pour me dire à quel point tu me trouvais belle.
Et dans un élan de courage, j'avais déposé mes lèvres sur ta joue en te soufflant ces quelques mots : "Tu es plus belle que je ne le serais jamais parce que tu brilles plus que toutes les étoiles du ciel réunis. Tu es une œuvre d'art que je voudrais admirer pour l'éternité, tu es tout simplement sublime, Kristen."
Tu avais alors rougit comme je ne t'avais jamais vu le faire, tu avais fixer tes pieds, murmurer un faible merci hésitant et puis passer une main dans tes cheveux de cette façon bien à toi.
Doucement, presque sensuellement et tu m'avais fixé droit dans les yeux.
J'eu l'impression, à ce moment précis, que tu me dévisageais comme si tu me voyais pour la première fois.
Moi, je me contentais de rester silencieuse parce que je savais qu'on avait pas besoin de mot.
Tu ne les aimais pas, moi non plus. Et tu sais pourquoi ?
Simplement parce qu'on était pas douées avec, que pour se comprendre, on avait juste besoin de se regarder droit dans les yeux et de laisser nos corps parler d'eux même.
C'est ce jour, celui-là précisément, où tu m'as embrassé.
C'est ce jour, ce jour là que l'été s'est terminé.
Et maintenant ? J'attends que tu viennes rallumer la bougie.
PS : Je t'en prie, rallume là vite.

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