C H A P I T R E XXII
[ De belles paroles ne peuvent pas à elles seules changer le monde ]
Lelouch - Code Geass
PDV Talia.
Je suis enfin calmée quand nous arrivons à la patinoire. J'enfile mes patins et mets mes gants.
« Allez dépêchez-vous !
— Calme toi, Talia, sourit Ochako. Je croyais que tu ne voulais pas y aller !
— Tu nous as traînée ici, donc grouille toi, j'ai hâte de te voir te casser la gueule, rigolé-je.
— Alors déjà, je patine très bien ! Et c'est toi qui ta casser la figure, je te préviens !
— Le premier qui me fait chier, je l'explose, grogne Katsuki.
— Allons nous amuser ! s'exclama la brune pour éviter un nouveau débat. »
Elle me prend la main, et nous nous élançons sur la piste gelée. Et après quelques minutes à avoir l'air d'un faon qui venait de naitre, je pouvais enfin quelques pas sans m'accrocher à la rambarde.
« C'est super, Talia !
— Ta gueule Shoto, je sais que intérieurement tu ris, grommelé-je.
— Oui t'as raison ! pouffe-t-il.
— C'est facile pour toi, la glace c'est ton élément !
— Allez, je veux bien te donner ma main, si tu dis « Shoto, tu es le meilleur garçon que la Terre ait jamais porté » ! sourit-il.
— T'as un problème à ton égo pour me demander ça ?
— Alors, tu le dis et je t'aide ! Ou peut-être que Talia Skyler à trop peur de dire une simple phrase, me provoqua-t-il.
— Shoto tu es le meilleur garçon que la Terre ait jamais porté, dis-je d'une voix niaise.
— Tu vois, c'est pas compliqué !
— Allez, donne moi ta main, grogné-je.
Il me tend sa main, et j'accroche mes doigts aux siens, mais c'est assez difficile étant donné qu'on porte des gants.
« Tu me lâches, je te tue, le menacé-je. Et tu me rattrapes si je tombe.
— Ne t'inquiète pas, sourit-il.
— Tu m'énerves.
— Mais je sais que tu aimes ça.
— Qui te le dit ?
— Mon petit doigt.
— Il parle trop, alors.
— Tu ne m'apprécies pas ? demande-t-il sérieusement. »
Je ne dis rien, j'aimerai vraiment lui dire que je tiens à un peu à lui, mais les mots restent bloqués dans ma gorge.
Honnêtement, je pense qu'il a prit une place dans ma vie qu'aucun garçon n'a prit avant. Parce que des mecs j'en ai rencontrée des dizaines et des dizaines, mais je n'ai jamais ressentie ce sentiment de sécurité que je ressens avec Shoto.
Avec lui, c'est comme si le monde paraissait plus beau, mais ça, il ne le sait pas, et il doit pas le savoir.
« Je vois, dit-il durement avec de tourner les talons.
— Attends ! hurlé-je en attrapant sa manche. »
Mais je perds l'équilibre et m'étale lamentablement sur la glace.
« Je t'apprécie, chuchoté-je. Tu es le seul garçon avec qui je peux être moi-même.
— Tu peux parler plus fort j'entends pas, soupire-t-il.
— Tu le fais exprès, dis-je en le fusillant du regard.
— Tu ne parles pas très clairement.
— Alors ouvre grand tes oreilles, parce que c'est la dernière fois que je te le dis, dis-je en me relevant. »
Je m'approche de lui et me penche à son oreille.
« Je tiens à toi, susurré-je.
— Tu tiens à moi ou tu m'aimes ?
— Je tiens à toi, assuré-je.
— Je crois que je vais devoir me contenter de ça, pour aujourd'hui.
— Je te dirais ce que tu attends quand je serais prête.
— Alors j'attendrai.
— De quoi vous parlez ?
— De comment donner une tarte à Katsuki, rigolé-je.
— Attends que je t'attrape, grogne le blond en arrivant péniblement à nous.
— Oui c'est ça, patine jusqu'à nous sans tomber et on en parle après ! pouffé-je. »
Après encore une heure à patiner, nous sortons de la patinoire content. Il fait presque nuit quand nous rentrons chez nous.
« C'était bien cette après-midi, sourit Shoto.
— Ouais, c'était moins ennuyant que ce que j'aurais pu imaginer. Et putain, arrête de sourire comme un con ! grogné-je.
— C'est pas ma faute, je suis vraiment content de cette sortie !
— T'es surtout content de ce que je t'ai dit, marmonné-je.
— Un peu aussi, dit-il malicieusement. »
Décidément, Shoto commençait vraiment à changer, il sourit, il parle plus, il est moins renfermé, il rigole.
Pas que je m'en plaigne, mais ça fait bizarre. Est-ce que moi aussi j'arriverais un jour à être aussi légère dans mes paroles et dans mes actes ?
« Tu sembles songeuse, quelque chose te tracasse ?
— Je me demande juste comment te tuer, tu préfères dans ton sommeil, ou que je te tue en t'empoisonnant ?
— Ouch, coup dur pour moi ! »
J'aimerais vraiment pouvoir le détester, ça m'éviterait de ressentir des papillons dans ce putain de ventre, ça m'éviterait aussi d'être aussi gentille avec lui.
« Je vais me coucher, bonne nuit, annonce-t-il en se levant.
— Moi aussi, bonne nuit. »
Il me sourit avant de partir dans sa chambre.
Il faut que ça cesse, je ne peux pas continuer ainsi. Je ne veux plus ressentir toutes ces choses qu'il arrive à me faire ressentir juste avec son sourire. Je sais très bien comment ça va se terminer.
Soit je vais lui faire du mal, inconsciemment ou pas, soit il va se lasser de moi et me laisser tomber. Dans les deux cas, l'un de nous souffrira, et je ne souhaite pas ça.
Mais l'amour est une guerre, à la fin, un des partis à forcément mal. Et je ne veux pas être impliquée dans ça, alors je vais couper les ponts avant qu'il ne soit trop tard.
« Faut que j'aille prendre l'air, murmuré-je à moi même avant d'exploser. »
Je sors en catimini de la maison, et me dirige vers les mauvais quartiers de cette ville. Les supers-héros ont beau travailler dur pour faire régner la justice, ils ne pourront jamais empêcher la mal de pulluler.
J'entre dans un bar miteux où j'avais l'habitude d'aller.
« Talia, ça fait longtemps ! m'accueille chaleureusement le gérant. »
Aussitôt, toutes les paires de yeux se tournent vers moi. Un sourire hypocrite fleurit sur mon visage.
« La reine est de retour ! souris-je.
— Allez, tournée générale pour tout le monde ! hurle le barman. Pour le retour de Talia ! »
Je prends le verre qu'il me tend, et boit cul sec. La soirée ne fait que commencer.
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Bonjour !
Hé oui, notre petite Talia ne peut pas changer du jour au lendemain !
Shoto qui s'intéresse beaucoup à elle, et elle qui ne l'accepte pas et part se souler dans un vieux bar (je vous conseille pas de faire ça d'ailleurs) !
Kiss
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