🄸🄸.𝑅𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
/!\ Les dialogues en italique indiquent qu'ils parlent la langue des signes. Et ceux en italique gras, indiquent les mots écrits.
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Comment ai-je pu omettre qu'ils viendraient diner ? Assis à la table de la salle à manger, je lance un coup d'œil en direction de Taehyung qui répond avec aisance aux questions de ma mère. Il est assis juste en face de moi. Je me sens si insignifiant dans ce maudit pyjama Bob l'éponge car ma mère ne m'a même pas fourni un court instant afin de troquer des vêtements plus présentables ; étant donné qu'à ses yeux, je reste un enfant qui n'a pas besoin d'être embarrassé pour si peu. Je prends une bouchée de riz, tentant tant bien que mal d'apaiser les battements effrénés de mon cœur.
"Tu es en fac d'art, c'est bien ça ?" En quelle année es-tu ? demande ma mère avec un sourire radieux.
Même si je fais semblant de ne pas écouter, je suis captivé par les réponses de Taehyung. Cela me permet d'en apprendre davantage sur lui. Après tout, six années se sont écoulées depuis notre dernière rencontre et il s'en est passé des choses depuis. Tant de son côté que du mien.
"Je suis en deuxième année. Heureusement, ils ont accepté mon transfert de Daegu à ici. Sinon, j'aurais dû recommencer à zéro," répond Taehyung avant de se servir un verre d'eau.
Je suis conscient que, pendant le repas, nos invités évitent de me poser des questions, sachant que cela me contraindrait à interrompre ma dégustation afin de noter des réponses dans mon carnet. Malgré le fait que je puisse communiquer par la langue des signes, nos invités ne la maîtrisent pas. Je me rappelle que, lorsque j'étais plus jeune, Taehyung essayait parfois de décoder mes gestes. Étant le meilleur ami de mon frère, il avait pris l'initiative d'apprendre quelques mots en langue des signes vu qu'il trouvait cela frustrant de me voir signer avec Junghyun sans lui aussi pouvoir le faire. Toutefois cela remonte à de nombreuses années maintenant, et je doute qu'il s'en souvienne encore. Une langue qui n'est pas la nôtre et que l'on n'utilise pas souvent, finit par s'évanouir de notre mémoire. Quant à Kelly, elle ne comprend que quelques mots épars, accumulés après toutes ces années de voisinage avec ma famille.
Lorsque le repas tire à sa fin, nous nous levons tous pour débarrasser ensemble. Ma mère me demande ensuite si je peux emmener Taehyung dans ma chambre. L'idée de passer du temps seul avec lui éveille à la fois une excitation et une appréhension en moi.
Comprenant qu'elles ont sûrement des choses à se dire entre elles, je hoche la tête, mon cœur battant plus rapidement, et j'invite Taehyung d'un signe de la main à me suivre. Il me sourit, et je ressens un mélange de joie et d'appréhension en le conduisant dans les dédales familiers de ma maison. Chaque pas résonne avec une certaine gravité, ma chambre devenant le sanctuaire de nos retrouvailles silencieuses. Mon cœur bat aussi vite que les sabots d'un cheval en pleine course lorsque j'ouvre la porte.
Une fois à l'intérieur, je ferme doucement derrière nous, capturant ainsi l'intimité de ce moment singulier. La pièce est empreinte d'une atmosphère particulière, baignée dans la lueur tamisée de la lampe.
Taehyung s'assied sur mon lit, observant les objets qui composent mon univers. Les étagères sont ornées de livres, de dessins et de quelques souvenirs chers à mon cœur. Je m'assois à côté de lui, mon regard captivé par son visage éclairé par la douce lueur ambiante. Une où il est encore possible de saisir tous les détails, les nuances subtiles qui font de lui cet être unique qui peuple mes pensées depuis si longtemps. Ses cheveux d'une teinte argentée ne cessent de capturer mon attention. Je trouve que cette couleur lui va si bien, qu'il pourrait presque me paraitre irréel tel un être venu d'ailleurs...
Il pivote ensuite vers moi, s'assurant que je le regarde bien puis il place sa main droite en forme de poing devant sa poitrine, paume vers le haut et pousse légèrement le poing vers le haut et l'avant tout en le bougeant avec douceur de droite à gauche.
Ce signe permet de demander à quelqu'un comment il va. Comme un: "Ça va ?" murmuré.
Mes yeux s'ouvrent en grand, écarquillés comme des soucoupes. Comment ? Et le plus étonnant de tout, c'est qu'il le fait avec une aisance presque parfaite.
« Tu sais signer » ? J'écris dans mon carnet, émerveillé.
Il fait un léger hochement négatif de la tête et entrouvre ses lippes que je m'empresse de lire par habitude bien que je porte mon appareil et que les timbres de ses vibrations vocales me parviennent:
"J'ai seulement gardé quelques mots basiques de l'époque où ton frère m'initiait au langage des signes."
Un "Oh" muet s'échappe de moi, suivi d'un sourire rayonnant.
« Tu sais que tu peux parler avec ta voix, je ne suis pas vraiment sourd, enfin, pas avec mon appareil sur moi. Je peux t'entendre, » j'écris, baissant la tête et attendant qu'il réponde à voix haute.
Cependant je sens une légère pression sur mon épaule et je relève la tête. Il veut que je le regarde. Une fois mon attention porté sur lui, il sourit doucement de ces sourires qui font chavirer les cœurs, le mien en particulier... Saisit-il seulement combien il est magnifique ?
Ensuite, alors que je m'attends à l'écouter parler, il reste silencieux, parcourant ma chambre du regard avant de tomber sur une photo accrochée au mur. Il se lève et s'approche lentement.
"Tu as toujours cette photo ?" dit-il avec sa voix grave.
Sur la photo, on voit ma famille et la sienne en train de pique-niquer. Je suis au milieu, mon frère et Taehyung riant aux éclats derrière moi, alors que je me contente simplement de sourire. J'avais environ 9 ans et eux en avaient 13.
Ses lèvres sont en mouvement mais je ne saisis pas vraiment ses paroles car il est de profil alors je ne peux donc pas lire sur ses lèvres et il a murmuré ses mots trop bas. Je n'ai pu qu'en saisir des bribes que j'ai tenté de replacer convenablement sans être sûr de l'avoir fait comme il fallait. 'Nous avions l'air si heureux sur cette photo, j'avais oublié...' Semble-t-il avoir dit.
Pourquoi paraît-il si mélancolique en regardant cette photo ? Est-il nostalgique lui aussi ? Les souvenirs de ces moments ont-ils laissé dans son cœur une douce mélodie qui résonne encore aujourd'hui, remplissant ses pensées d'une tristesse teintée de bonheur passé ?
"N'empêche que tu as beaucoup grandi, Jungkook. J'ai été surpris de te voir aujourd'hui. Durant un instant, j'ai cru voir Junghyun. Tu lui ressembles de plus en plus," dit-il en se remettant face à moi, afin d'être sûr que je l'entends ou que je lise ses mots.
« Tu penses que j'ai grandi ? » soufflé-je timidement sur une feuille de mon carnet avant de le lui faire lire.
"Tu t'embellis en grandissant. Je suis sûr que tu fais tourner la tête de plus d'un au lycée." Me taquine-t-il un sourire aux lèvres.
Je baisse la tête en rougissant. Même si son compliment me fait plaisir, il m'attriste autant car personne ne tombe sous mon charme au lycée comme il le pense. Au contraire, je me fais insulter et moquer. Mais ça, je ne peux le lui dire. De toute façon, qui voudrait d'un type comme moi?
Dans ce moment de silence, rempli d'émotions complexes, je ressens à la fois la chaleur réconfortante et la pointe de tristesse de ses mots. Il y a tant de non-dits entre nous, des mots qui se cachent derrière nos sourires forcés. Un monde secret que nous seuls comprenons chacun de notre côté.
Je me force à relever la tête, laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres pour masquer la douleur qui serre mon cœur. Dans cet instant figé, je ressens l'importance des gestes silencieux, des signes qui transcendent les barrières du langage, des mots non prononcés qui disent bien plus que des paroles.
"Et c'est quoi ce pyjama Bob l'éponge ? De ce côté, t'as pas changé." Rit-il.
Je lui donne un petit coup de poing aussi léger qu'une plume contre l'épaule.
« Je suis grand, maintenant. J'ai 17 ans et je suis en terminale. »
" Ce n'est pas si vieux. T'es encore mineur."
« Et alors ? »
" Rien, je suis content de te revoir. J'avoue que tes délires de l'époque où tu préférais courir nu dans le jardin en pleurant parce que tu avais peur que Junghyun et moi te laissons pendant que tu devais t'habiller, me manquent un peu."
Mes yeux s'agrandissent et au fur et à mesure que les souvenirs de cet instant remonte dans mon esprit. J'avais cinq ans et je pensais sincèrement qu'ils iraient à la salle de jeu sans moi ; alors oubliant que je n'étais pas encore prêt, j'ai couru partout dans le jardin nu ma mère à mes trousses avec mes vêtements en main.
Le rire de Taehyung envahit ma chambre alors que je pense sérieusement à trouver un trou où m'enterrer instantanément où un moyen de partir au Bangladesh changer identité et y vivre caché... Des pensées bien absurdes causées par l'embarras du moment.
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"Dit-moi, Jungkook. Quand tu pleures, le fais-tu aussi en silence ?" demande la voix de Soyeon, non loin de mon visage.
C'est la première fois qu'elle me prend à part au lycée. Habituellement, elle se contente de me lancer des piques dans les couloirs ou en cours lorsque le professeur est trop distrait. Mais aujourd'hui, quelque chose a changé. Accompagnée de ses suiveurs, ils m'ont emmené sans que je n'aie eu le temps de protester, à l'arrière du lycée où les murs sont défraîchis et l'odeur d'urine planante. L'on me dirait, tu aurais pu te défendre, ce n'est qu'une fille, si tu la mets hors d'état de nuire, ses amis la suivront. Oui, j'aurais pu... Mais après, que pensez-vous de l'après ? Car il est si facile de se blâmer alors qu'on ne comprend pas soi-même pourquoi on n'agit pas...
Je lance un regard vers SeokJin qui, sous l'ordre de Soyeon, me tient par le col, m'écrasant contre le mur qui me fait mal au dos avec son autre bras contre ma poitrine. Je ne peux pas lui répondre verbalement. Si je le pouvais, je lui aurais dit de partir au diable. Et dans cette position, je ne peux pas saisir mon carnet pour y écrire.
"Ah oui, j'oublie parfois que tu ne peux pas me répondre sans ce truc", dit-elle moqueuse en saisissant mon carnet.
Elle tire violemment sur le fil de la petite chaîne en argent qui se détache de mon cou. Je tente brusquement de l'arracher de ses mains, mais SeokJin et Jaehyun me retiennent, empêchant toute évasion. Mes yeux se remplissent de larmes, silencieuses mais brûlantes, coulant le long de mes joues. Les mots qui se forment dans ma tête, les cris étouffés de douleur et de rage, restent prisonniers de ma bouche muette, condamnés à ne jamais être entendus.
Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallut ce soit moi le muet de la famille ?
"Tu oses te rebeller pour ça ?" dit-elle en secouant mon carnet devant mes yeux. "Et tu oses verser des larmes aussi ? C'est ridicule de pleurer pour si peu. T'es un homme ou pas ? Jin", dit-elle cette fois-ci en direction de son petit ami, "maintient le bien plus fort. Je ne veux pas qu'il me saute dessus avec ses mains sales d'homosexualité."
Je sens SeokJin resserrer sa prise me faisant presque suffoquer.
Mes yeux s'écarquillent peu à peu alors que je la vois ouvrir mon carnet. Je chéris énormément ce carnet, car c'est mon frère qui me l'a offert. Chaque cadeau qu'il me fait est un trésor, un symbole de son amour. Mais voir Soyeon déchirer les pages noircies avec tant de mépris fait chavirer mon cœur dans le gouffre de la tristesse. Depuis mon enfance, je n'ai jamais jeté un seul carnet, je les garde précieusement comme une collection de mes mots non verbaux. Ce ne sont pas de simples carnets, mais des témoignages de mes émotions, mes conversations avec mes proches, mes souvenirs précieux qui ne peuvent pas être effacés.
Je me débats brusquement et donne un coup de coude à Jennie qui tentait de me maintenir. Je n'ai pas fait exprès, tout ce qui m'importe, ce sont mes mots que je vois disparaitre de mon précieux carnet. Je me débats comme un lion en cage, mais mes efforts sont vains. Et sans que je ne m'y attende, alors que SeokJin tente tant bien que mal de m'empêcher de me libérer et que Jennie se plaint du coup reçu, je reçois un violent coup de pied dans le ventre qui me coupe le souffle. Il s'agit de Jaehyun ; il me lance un regard méprisant puis accoure vers Jennie afin de s'assurer qu'elle va bien. Je crois qu'il est amoureux d'elle ou je n'en sais rien.
"Maintenez-le bien," ordonne Soyeon.
Avez-vous déjà vécu ce moment précis où imperceptiblement, sinon soudainement, vous sentez votre monde se figer avant d'accélérer dans un ralenti macabre qui vous fait comprendre sans réellement saisir ce qui se passe ? Mes yeux s'écarquillent au fur et à mesure que je réalise les gestes de Soyeon qui balafre et forme des boules de mes précieux mots avant d'enfoncer les papiers déchirés dans ma bouche, une à une.
Je peux goûter l'amertume des mots, le papier éraflé qui s'entremêle dans ma bouche, étouffant mes sons silencieux, me privant de ma voix intérieure. Le goût de l'encre envahit ma bouche, mêlé à l'acidité de mes larmes. Je sens mon cœur se briser, comme si chaque page déchirée était une part de moi qui se perdait à jamais. Les mots, les émotions, tout est détruit dans cette scène grotesque.
Mais même si mes mots sont déchirés et bâillonnés, mes pensées continuent de se répandre dans mon esprit avec une force intraitable.
Après qu'elle ait jugé que ma bouche était suffisamment pleine, elle ordonne à SeokJin de me lâcher et je m'effondre par terre, mes jambes refusant de me porter. Pourquoi lui obéissent-ils tous si aveuglement ?
"C'est ainsi que tu dois avoir l'air lorsque tu suces une bite, la bouche pleine," dit SeokJin en se penchant vers moi, son regard rempli de dégoût à mon égard.
Il est si rare qu'il utilise ses mots pour me faire du mal et c'est la première fois qu'il le fait avec tant de dégout. Cependant, durant un instant je n'arrive pas à savoir si cela est dirigé contre moi ou lui-même.
"Regarde cette bave répugnante qui s'écoule des recoins de tes lèvres... Pathétique. Tu es répugnant, Jungkook." Souffle Soyeon d'un regard méprisant.
Mais qu'est-ce qui t'a abîmé au point de devenir si cruelle, Soyeon ? Ou est-ce simplement ta nature profonde...
Elle crache sur moi avant de s'en aller en riant avec ses amis. Je tente tant bien que mal de recracher tout ce qui se trouve dans ma bouche, et lorsque j'y parviens enfin, je récupère mon carnet désormais en lambeaux. Je m'enfuis vers les toilettes les plus proches. Lorsque je pose mon regard dans le miroir, une pointe de dégoût se manifeste sur mon visage. Ils ont raison, je suis dégoûtant, sale, horrible...
Je lave mon visage, les mains tremblantes, évitant de croiser mon propre reflet, les mots de haine résonnant encore dans ma tête. Mais même lorsque je me cache derrière le miroir, je ne peux échapper à la réalité de qui je suis réellement. Les marques de cruauté sont invisibles sur ma peau, la douleur s'incruste profondément dans mon âme. Ma respiration se fait erratique et mon cœur bat dans mes tempes. J'ai envie de hurler, de m'arracher la peau. Mais comment le pourrais-je ? Hurler m'est privé par ma condition car même ça, j'en suis incapable ; je ne suis qu'un pauvre vaut rien...
°
Mon carnet, désormais vide de toutes ses pages, est enfoui dans l'une de mes boîtes aux côtés de mes autres carnets. C'est la première fois que j'en perds un, et cela me détruit bien plus que je ne l'aurais imaginé. C'est comme si on vous arrachait la gorge, vous privant ainsi de votre moyen de communication précieux.
Allongé sur mon lit, je fixe le plafonnier en silence. Après tout, à part le silence, qu'est-ce que je suis capable de produire ? Mes cordes vocales n'émettent aucun mot intelligible depuis ma naissance. Mon enfance a été rythmée par de nombreuses visites à l'hôpital, malgré cela les muscles impliqués dans la production de la voix ne fonctionnaient tout simplement pas chez moi. C'est ainsi.
J'observe les étoiles qui scintillent à travers la fenêtre, maintenant que la nuit enveloppe la réalité. Les astres silencieux semblent refléter ma propre existence, une existence où les mots ne sont que des rêves inaccessibles.
Mes mains sont devenues avec le temps, des danseuses affables, exprimant mes pensées à travers les mouvements de plume sur papier où le langage des signes. Mes yeux deviennent des spectateurs avides, lisant les lignes invisibles entre les mots que je ne peux prononcer. Et mon cœur, lui, devient le chef d'orchestre, guidant chaque battement dans une symphonie silencieuse.
Mon téléphone vibre, me tirant de mes pensées. C'est un message. Je ne reçois jamais d'appels, car cela serait inutile.
Junghyun :
"N'oublie pas que je viens ce soir, petit lapin."
Reçu à 19h48
"À quelle heure t'arrives ?"
Envoyé à 19h49
C'est vendredi aujourd'hui, et mon frère rentre de Séoul pour passer le week-end avec nous. J'avoue que j'adore quand il revient à la maison. Je me sens moins seul, car il passe souvent beaucoup de temps avec moi.
Junghyun :
"Je suis dans le taxi en direction de la maison, j'arrive dans quelques minutes."
Reçu à 19h51
Je me redresse sur mon lit, grimaçant légèrement. Je remonte mon haut et remarque l'hématome tirant sur le violet situé au centre de mon ventre, rappels douloureux du coup que j'ai reçus de la part Jaehyun. Je refuse que ma famille, ou quiconque d'autre, en soit informé. C'est la première fois qu'ils ont été physiquement violents envers moi, et j'espère du plus profond de mon cœur que cela ne se reproduira plus.
Et lorsque mon frère franchira enfin la porte, je l'accueillerai avec un sourire timide mais sincère.
Dans ce moment précis, j'entends la porte d'entrée claquer. Et une voix que je ne connais que trop bien, hurle :
"Le plus beau de cette maison est de retour !"
Je ne peux m'empêcher de sourire, car cela ressemble tellement à Junghyun. Je me précipite vers l'entrée et, une fois sur les premières marches de l'escalier, face au salon, je le vois prendre ma mère dans ses bras. Puis, quand il lève les yeux vers moi, je me mets à signer :
"Tu ne cesseras jamais de dire des sottises."
"Oh, ça suffit, viens dans les bras de ton grand frère adoré," dit-il en ouvrant les bras.
Je ne résiste pas longtemps, et malgré la douleur sur mon ventre, je cours me blottir dans ses bras. Un mois qu'il n'est pas rentré.
"Tu n'aurais pas encore grandi un peu toi ? Bientôt, tu seras aussi grand que moi", dit-il en ébouriffant mes cheveux.
"Tu as vu ça ? Bientôt, tu me regarderas d'en bas comme un enfant," signé-je moqueur.
"Ne rêve pas trop, petite bite."
"Junghyun, ton langage !"
"C'est bon, maman, je rigolais."
Je m'accroche à ces moments où la chaleur humaine me réconforte, où les mots ne sont pas nécessaires pour comprendre et se sentir aimé. Avec Junghyun à mes côtés, je me sens toujours moins seul. Car il est mon frère, mon guide, celui qui m'insuffle la force d'avancer malgré les obstacles. Pourtant, je me sens misérablement incapable de lui parler de ce qui se passe au lycée...
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Et voilà le chapitre 2 en espérant qu'il vous a plu😊
Mais surtout sachez que c'est un slowburn pour ceux qui ne savent pas ce que c'est. Cela veut simplement dire que le couple mettra du temps à se former ils doivent passer par pleins d'étapes avant cela. Tout ça dépendre de l'évolution des personnages.
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