ʚ Chapitre 36 ɞ
« Mais... C'est le festival des lanternes ! »
Diluc tournait la tête vers moi, surpris. Je lui souris et montra les décorations de la ville.
« C'est génial ! m'exclamais-je. J'avais oublié que c'était à cette période de l'année !
- Et... qu'est-ce que c'est, exactement ? me demanda Diluc.
- Le festival des lanternes est un hommage à tous les morts lors de la guerre des Archons. Les Liyuens y lancent donc des lanternes, c'est un événement qui attire même des étrangers ! Oh, on peut aller acheter une lanterne ?! »
Je ne tenais presque plus en place. J'avais terriblement envie de voir le lancer de lanterne. Diluc me sourit, et me fit un hochement de tête. Je l'entraina alors sur les quais, là où il y avait toujours des lanternes. Je m'arrêta lorsque je m'aperçu qu'il n'y avait pas de lanternes, mais seulement des cerfs volants.
« Mais... Où sont passées les lanternes...?
- Regarde, il y a un stand, un peu plus loin. » m'annonça Diluc.
Ma déception fut de courte durée, et je l'entraina faire le seul stand qui vendait des lanternes. Je souris et me pencha pour regarder les modèles. Diluc m'en montra une avec une fleur de Lys.
« Tu aimes ? me demanda-t-il.
- Oh, oui, c'est joli ! »
Diluc acheta alors la lanterne, et je souris, avant de me tourner vers le marchand.
« Excusez moi mais... Pourquoi êtes-vous le seul vendeur de lanternes ? Pourquoi il y a des cerfs volants ?
- Les Sept Etoiles désirent le changement, et on donc voulu mettre les cerfs volants en avant. »
Je fis la moue, déçue. Les cerfs volant, c'était bien quand on était enfant, mais moi, je préférais les lanternes. Après tout, c'était le festival des lanternes, pas des cerfs volants. Nous partons en remerciant le marchand, et je lâcha un soupir.
« Tu es déçue, (T/P) ? me demanda Diluc.
- Oui. C'est un festival des lanternes, pas de cerfs volant.
- Les Sept Etoiles essaient du nouveau. Après tout, leur Archon n'est plus. » déclara une voix derrière nous.
Nous nous tournons d'un coup, presque près à nous battre, mais je me détendis en voyant Zhongli. Il me sourit et ouvrit doucement les bras. Je posa ma lanterne au sol et lui couru dans les bras. Il me tapota le dos et nous nous séparons.
« Comment tu vas, (T/P) ? me demanda-t-il.
- Très bien, et toi ?
- Bien aussi. Qui est donc la personne qui t'accompagnes.
- Je te présente Diluc, mon mari ! »
Je dis ces derniers mots avec fiertés, et Zhongli sourit très légèrement, avant de faire un signe de tête à Diluc, qui vint me prendre la main.
« Est-ce cet ami qui t'a aidé pour tes glaces ?
- Oui ! »
Diluc finit par tendre la main à Zhongli, et il se serrèrent la main. Je regarda mon ami, et prit une inspiration avant de demander :
« Est-ce que Tartaglia est là ?
- Non, il est en mission. Je suis au courant de ce qu'il s'est passé, et il s'en veut terriblement. Il a malheureusement trop honte pour aller s'excuser en face
- C'est peut-être mieux ainsi. » répondit Diluc.
Zhongli sembla surpris par le ton sec de Diluc, et sembla chercher un moyen de détourner la discussion.
« Je suppose que vous n'êtes pas venus pour ça, finit-il par dire.
- En effet, répondit Diluc, nous sommes ici pour notre voyage de noces. Et pour que (T/P) puisse profiter un peu de l'air frais avant d'être coincée au Domaine.
- Oh ? Es-tu malade ? me demanda le brun.
- Non, pas du tout... Je suis enceinte.
- Félicitations ! Avez-vous des idées de prénoms ?
- Pas encore, répondis-je. Nous avons encore le temps avant d'y penser.
- Le temps passera vite, je t'assure. Voulez-vous vous poser pour boire du thé ?
- Pourquoi pas ! »
Zhongli nous emmena alors là où il prenait habituellement son thé, et Diluc dit d'un ton léger :
« J'aurais bu plus de thé en quelques jours que dans toutes les années de ma vie. »
J'éclata de rire, amusée, et Zhongli commanda du thé.
« Comment se passe ton commerce de glace, (T/P) ? me demanda Zhongli.
- Très bien ! J'ai même ouvert une boutique en élargissant mes créations ! Je pourrais même prendre des employés !
- Eh bien. Je ne suis pas étonné de ton succès, tu as beaucoup de talent. »
Je le remercia, et Zhongli posa la même question à Diluc. Très vite, la conversation tourna technique entre les deux hommes, et je décida d'observer les rues. Mon coeur loupa un battement lorsque je vis une chevelure rousse au loin. Je secoua la tête. Non, ce n'était pas le seul roux de tout Teyvat, je devais me tromper... Mais sa silhouette approcha, et je le reconnu. C'était bien Tartaglia. Inconsciemment, je prit la main de Diluc, et celui-ci interrompit sa discussion pour me regarder, inquiet. Au contraire, Zhongli regarda là où mon regard s'était figé. « Je reviens. » dit Zhongli, mais je n'en étais pas sûre. Il se leva cependant et prit la direction du roux, avant de discuter avec lui. Diluc posa sa deuxième main sur la mienne, mais mon regard resta figé.
« (T/P), regarde moi. »
L'ordre de Diluc résonna dans mes oreilles, et il me fallu un instant avant de le comprendre vraiment. Je tourna alors ma tête vers Diluc, plongeant mon regard dans le siens.
« Je suis là, dit-il doucement. Il ne te fera rien, je te le promet. »
J'hocha la tête et aperçu du coin de l'oeil les deux hommes approcher. Je tourna la tête et Tartaglia détourna exprès le regard. Zhongli s'assit et l'invita à faire de même.
« Je pense que tu dois des explications à ces deux jeunes gens, Tartaglia. »
Pendant un moment, il ne dit rien, puis finit par me regarder.
« Je suis sincèrement désolé, (T/P), je sais que je n'aurais pas du... Mais j'avais reçu un ordre de la Tsa...
- Non, ce n'est pas une excuse valable. Si tu le voulais vraiment, tu aurais tout fait pour ne pas avoir à faire la mission, ou faire en sorte que ce soit un échec. Si tu as suivis les ordres, c'est que tu étais d'accord avec.
- Tu sais qu'on ne peut pas désobéir à la Tsarine. »
Je ne répondis pas. Quoi que je puisse dire, il trouverait une excuse. J'ai été naïve de penser avoir des excuses sincères.
« Tu m'as déçu. » dis-je finalement.
Il y eu un silence, et Tartaglia se leva.
« Je ne vais pas vous déranger plus longtemps...»
Pendant un instant, je vis que Zhongli levait le bras, comme pour le retenir, puis se retint. Le roux me jeta un regard désolé, que j'ignora, et repartit. Une fois qu'il était hors de vue, Zhongli me regarda et s'excusa.
« Vous n'avez pas à vous excuser, répondit Diluc.
- Je ne voulais pas que cela gâche votre voyage de noces...
- De toute façon, dis-je, ça devait arriver, un jour ou l'autre. C'est passé, on en parle plus. Ne t'en fais pas pour ça. La destination a été choisie en connaissance de cause, de toute façon. »
Je termina mon thé en voyant que les deux hommes avaient déjà terminés le leur, et me leva.
« Nous allons y aller, j'aimerais me balader un peu avant le début du festival. Merci de nous avoir tenu compagnie, Zhongli ! »
Je lui fis un sourire sincère, pour pas qu'il ne culpabilise. Il voulait certainement arranger les choses, et c'est tout à son honneur. Mais notre amitié est brisée à jamais, et personne ne pourra la réparer. Je ne le voulais pas, de toute façon. Il me sourit en retour, et je récupéra ma lanterne avant de partir en balade. Diluc tenait toujours ma main et ne la lâchait pas, comme pour me rappeler que je n'étais pas seule, et que rien de pourrais m'arriver. Je posa ma tête contre son épaule jusqu'au moment du midi, on nous nous partageons un viande mora. Je recula ma tête pour manger, ayant retrouvé la forme. Nous patientons sur le quai jusqu'à la nuit, en discutant de tout et de rien, des fois sans rien nous dire. Nous observons avec joie le soleil couchant. Puis, je me releva pour le lancer de lanternes. Nous admirons notre lanterne se lancer dans le ciel et rejoindre les autres. Les cerfs volants étaient également de sortie. Diluc passa ses bras autour de ma taille, et je lâcha une exclamation de surprise face au spectacle de wushou. C'était magnifique, et inattendu. Je posa ma tête sur l'épaule de Diluc avec le sourire, et je murmura :
« Ça y est, toute cette histoire est terminée. On aura enfin une vide normale. »
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