Chère Vie,

Une lettre ne pourra jamais contenir toutes les paroles que j'aimerais te déclarer.

Je te déteste avec tout le néant qui m'enveloppe, et je te chéris avec toute la stupidité qui me submerge.

Contradictoire, n'est-ce pas ? Le sais-tu, Vie ?

Tu ne mérites pas ne serait-ce qu'une once d'affection de ma part, car tu m'as tué, car tu m'as exterminé. Et aujourd'hui, je ne suis plus. Tu peux rejeter la faute sur Mort qui déborde de clémence, à defaut de ton indifférence qui propage l'agonie.

Vie, sais-tu que tu ne me méritais pas ?
Tu as séquestré ma joie. Tu as décidé de me torturer mentalement pour que je décide de profaner mon corps, pour que je décide d'égaliser mon effondrement intérieur à mon physique.

Vie, tu es vicieuse.
Tu n'as aucune compassion, et la cruauté couine à tes côtés. Tu m'as parfaitement manipulée car, en détruisant ma joie, tu ne m'as pas laissé le choix.

J'ai dû prendre l'archet d'un violon et le frotter contre mes veines. Puis, tu as composé une partition dont les notes puisaient leur son dans les échos de mes sanglots. Tu l'as marqué à l'encre de la tragique prestation du violon.
N'oublie jamais que les cordes étaient mes veines.
Jamais.

Désormais mon bras est rempli de notes, et mes cordes sont impatientes à l'idée d'être frottées par l'archet.

Vie, à quel point ai-je étanché ta soif de tyrannie ?

Pour l'éternité ?

Eh bien non, je n'ai pas été un sacrifice Vie, car Mort m'a libérée. Tu ne le digèreras jamais. Alors, tu continueras à semer le chaos partout où tu passeras.
Sauf que, tu es partout, Vie.

Par celle qui n'a pas pu étancher ta soif indéfiniment,

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