🄸.𝐸𝑏𝑟𝑖é𝑡é
Je suis semblable à une supernova, une étoile éblouissante qui se consume dans l'immensité de l'univers. Ma lumière parvient jusqu'à la Terre après un long voyage, des années-lumière après que les blessures de mon enfance aient déjà laissé leur empreinte. Mes secrets, tels des trésors enfouis, sont cachés au plus profond de moi. Pourtant, comme cette étoile qui ne peut contenir son explosion éternelle, un jour, les émotions refoulées, accumulées dans l'ombre de mon cœur, s'échapperont, libérant tout leur poids de souffrance.
Je pense à ces astres distants, à leur beauté fugace, ainsi qu'à la violence dévastatrice de leur fin. Leur explosion est si extravagante qu’elle laisse une traînée lumineuse, éclatant longtemps après leur disparition physique. Comme une empreinte dans le ciel, elle atteste de leur existence, marquée à jamais par leur douleur.
Je ressens cette connexion avec des étoiles qui se consument, partageant leur destin tragique et pourtant si grandiose. Leur éclat éclatant symbolise ma souffrance, celle que je cache depuis tant d'années, profondément enfouie. Cependant, un jour, ce feu intérieur éclatera, dévoilant au monde entier l’ampleur de mon traumatisme.
En attendant, je poursuis ma route, tâchant de maîtriser cette explosion imminente. Je suis semblable à une supernova sur le point de s'effondrer, portant le poids d’une inquiétude persistante : que ma lumière puisse s'éteindre un jour, à jamais.
Les étoiles brillent avec intensité dans le ciel étoilé, leur éclat incandescent contrastant avec le noir de la nuit de décembre. Une brise légère, malgré son froid piquant, caresse ma peau, apportant une douceur presque surnaturelle, si rare à cette période de l’année. Affalé sur mon transat, qui semble étrangement confortable après une soirée qui m’a épuisé, je lève ma bouteille de champagne vers mes lèvres, savourant chaque gorgée, chaque bulle pétillante réchauffant mon ventre.
« Qu'est-ce que tu fais ? Tu as tout bu ! Et moi, je fais quoi alors ? » gronde Mingyu, choqué, un sourcil levé, secouant la bouteille vide comme pour lui demander des comptes.
« Mais t'as 17 ans, t'es pas censé boire, espèce de débile ! » je lui lance avec un sourire taquin. Je me redresse un peu, mon esprit encore embrouillé mais joyeusement insouciant, tandis que la douce ivresse danse en moi comme une mélodie familière.
Mingyu réagit sans tarder. Après avoir juré à voix basse, une détermination se dessine sur son visage.
« On s’en fiche, qui va nous voir ? » s’écrie-t-il avec audace, emporté par l’instant. Dans un geste téméraire, il s’empare de la seconde bouteille que j’avais dénichée, dévissant le bouchon avant de lever le récipient en défi, prenant une gorgée.
Trop fatigué pour le rabrouer, un soupir s’échappe de mes lèvres. Il n’a pas entièrement tort, après tout. Qui pourrait réellement nous apercevoir dans notre villa isolée, à l’abri des regards du monde extérieur ? Nous sommes les Kim, enfants d’un multimillionnaire respecté, notre nom nous offrant une sorte d’impunité, un bouclier face aux jugements.
Il arrive un moment où je me plonge dans mes pensées, où la mort m’interroge. La vérité s’insinue en moi : il existe de multiples formes de mort. Souvent, je me sens déjà mort, vivant uniquement par le biais de mon corps. J’ai perdu une part de moi-même il y a de cela une décennie, enterrée sous le poids de secrets que je n’évoquerai pas encore.
Mingyu s'installe sur le transat voisin, son portable projetant une lueur douce qui éclaire son visage juvénile. La villa familiale, empreinte des échos d'une soirée animée, s’agite encore. Les domestiques s'affairent, remballant les restes du gala, échangeant des murmures complices tout en rangeant les décorations scintillantes d'une fête éphémère. En contemplant cette scène, un mélange de nostalgie et de mélancolie s'empare de moi, une douce tristesse sur tous ces instants fragiles qui s'évanouissent.
Alors que je me laisse embarquer par mes pensées, une audace nouvelle me traverse. Je sors un tout nouveau Samsung, le dernier cri de la technologie, et me connecte rapidement à Instagram. Un frisson d'excitation parcourt mes veines ; voilà le moment idéal pour renouer avec mes fans, pour briser la distance que ma célébrité a créée entre nous.
« Tu as lancé un live ? » me lance Mingyu, à la fois curieux et moqueur, un sourcil levé, traduisant son scepticisme.
« Mhm… Ça fait longtemps que je n'ai pas échangé avec eux, » réponds-je en esquissant un sourire. Une chaleur réconfortante envahit mon ventre, le réchauffant subtilement sous l’effet de l’alcool. Les chiffres commencent à grimper sur l’écran : chaque minute qui passe, des milliers de spectateurs se joignent à moi, impatients d’entendre ma voix familière.
Je ne peux m’empêcher de laisser un sourire éclatant illuminer mon visage alors que je lance le live. « Salut, tout le monde ! » m’exclamé-je en agitant la main avec enthousiasme. « Vous êtes si nombreux, vous ne dormez jamais ? » plaisanté-je, jouant avec les mots et les commentaires qui défilent à une vitesse folle.
Je sais que mon public adore ce côté décalé de ma personnalité, cet air d'enfant insouciant que je cultive souvent, même en désaccord avec les attentes du monde de la célébrité. Je suis Taehyung, l'homme public au sourire radieux.
« Pourquoi je ne dors pas encore ? » m'amusé-je en lisant l'un des commentaires. « C’était l’anniversaire de mon frère aîné, et nous avons organisé un gala… » Ma voix se fait plus douce, et je marque une pause, le regard perdu dans un océan de souvenirs. « SeokJin a célébré ses 27 ans. » Cette phrase flotte dans l'air, portée par la mélancolie de mes pensées.
En vérité, la réalité est bien différente ; SeokJin, mon grand frère, n'aspire pas à une telle flamboyance. Il aurait préféré une soirée tranquille, en toute intimité, entouré de notre famille, simplement attablés autour d’un bon repas. Mais pour notre père, Kim Dan-Tae, la grandeur est une exigence.
« Oui, je lui ferai passer vos vœux d'anniversaire, » conclué-je avec un sourire désinvolte, pour tenter de masquer la tristesse qui effleure mon cœur. Je plisse les yeux pour déchiffrer un nouveau commentaire et annonce : « À côté de moi, c’est Mingyu, mon petit frère. Mais je pense qu’il ne nous entend pas. Il a ses écouteurs. » Je désigne mon frère d'un mouvement de tête, amusé par sa concentration sur la musique, pataugeant dans son univers tout en ignorant mes paroles.
La conversation prend rapidement de l'ampleur, alimentée par un regard pétillant sur l'écran. Chaque commentaire me pousse à en dire plus, à partager des anecdotes, à plonger dans mes derniers projets. « Quoi ? La série dans laquelle j’ai récemment tourné ? Oui, c'était génial ! » Je me sens entraîné par ma propre passion, ivre d’attention, savourant cette connexion insaisissable qui me transporte loin des murs de notre villa.
Dans cet instant précis, je me sens pleinement vivant, enveloppé par la magie de ces échanges sous une voûte étoilée. Au milieu de cette nuit, je flotte entre un monde d'illusions et une réalité dont je sais que, tôt ou tard, je ne pourrai m’échapper. Éphémère est le mot que j'ai appris à chérir.
Le live perdure, le nombre de spectateurs croissant à une allure vertigineuse. Je me sens emporté par cette marée d'énergie et de chaleur, comme si l’adrénaline dans mes veines était nourrie par l’amour et le soutien de mon public. Pendant un instant, je me sens invincible, porté par leur enthousiasme.
« Ah, merci pour tous vos compliments ! » m’exclamé-je, un sourire radieux illuminant mon visage. « J’adore lire vos messages. Vous êtes véritablement les meilleurs ! »
Je me penche un peu plus près de la caméra, comme si je pouvais toucher ceux qui me regardent à travers l’écran. « Donc, vous avez vu la série *Love* sur Netflix ? Ah, c'était vraiment un tournage incroyable ! » Mes mots s'accélèrent, l’enthousiasme m’emportant. Je partage les anecdotes, plongeant dans les souvenirs des rires, des larmes et des émotions partagées sur le plateau. Instant après instant, je libère mes pensées, mes émotions, nourrissant cette tension palpable que nous partageons. Les étoiles semblent s’allumer un peu plus fort, témoins de cet instant volé au temps, une communion sacrée entre moi et ceux qui m’accueillent dans leur vie, même pour un bref instant.
Le bruit d’une bouteille de vin que Mingyu débouche me tire de ma rêverie. Mon petit frère, les écouteurs enroulés autour du cou et une nonchalance palpable sur son visage, me rejoint, entraînant dans son sillage une pluie de commentaires enthousiastes.
« Regardez, c'est Mingyu ! Il a enfin décidé de sortir de sa coquille ! » Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, observant avec amusement la cascade de compliments qui fusent pour célébrer l’innocence angélique de mon frère. « Alors, Mingyu, envisages-tu une carrière dans le showbiz ? Les fans semblent déjà sous le charme ! »
« Je ne sais pas, hyung, » répond-il en haussant les épaules, un brin mal à l’aise mais amusé par cette soudaine attention. « J’aime ma tranquillité pour le moment. »
Les messages continuent de fuser, chaleureux et encourageants :
« Mingyu, viens jouer dans un drama avec Taehyung ! »
« Toi aussi, tu es tellement beau ! »
Je fixe Mingyu d’un regard complice, un sourire s’étirant sur mes lèvres. « Regarde, ils t’adulent déjà ! Tu devrais vraiment y réfléchir, » dis-je, mêlant une note d'ironie sur mon propre parcours à la lueur d’enthousiasme qui illumine ses yeux.
« Peut-être un jour, » murmure-t-il, esquissant un sourire timide, presque hésitant.
Je saisis l’opportunité pour rediriger la conversation vers la série. « Alors, que penses-tu de mon personnage ? Je me bats pour mes rêves et mon amour pour Jena, tu sais ! C'est tout le message de l'histoire, » déclare-je, emporté par l'élan du moment. « Parce que nous avons tous nos rêves, n'est-ce pas ? » Je me sens léger, comme si je laissais échapper des mots qui résonnent à la fois pour moi et pour mes admirateurs.
Je feuillette les commentaires, mes pensées errant entre l’immensité du néant et l’écran de mon téléphone, chaque message créant un écho dans mon esprit.
« Comment dois-je rester positif et motivé ? Vous savez, il faut garder la foi ! Parfois, tout semble si sombre, mais il y a toujours une lueur d'espoir. » Le poids de mes mots résonne d’un altruisme sincère, dissimulant pourtant une profondeur troublante, une vérité embourbée sous un épais voile de mystère.
Soudain, un commentaire attire particulièrement mon attention : « Est-ce que tu es vraiment heureux, Taehyung ? »
Je prends une profonde inspiration, le cœur battant à tout rompre. L’obscurité de mes mensonges me rattrape, c’est la seule vérité que je connais. Je me trouve piégé dans un labyrinthe de mots falsifiés, au gré des illusions qui se dissipent dans une abyssale obscurité. Les faux-semblants, entretenus avec soin, me drapent d’un manteau de ténèbres, m’aveuglant face à des vérités déformées. Je me sens errant dans une solitude dévorante, incapable de retrouver le chemin de ma propre identité, celle qui semble superflue, presque fantomatique.
Comme un caméléon, je me fonds dans mon environnement, adoptant des identités variées selon les circonstances. Saviez-vous que les sourires radieux de vos célébrités préférées peuvent cacher une profonde tristesse, que les discours polis dissimulent souvent des pensées tourmentées ?
« Bien sûr, je le suis ! Écoutez, vous faites tous partie de ma vie. Chaque message, chaque like, chaque mot de soutien… c'est ce qui me motive chaque jour. Je souris pour vous, pour tous ces instants que l’on partage dans cet univers virtuel. Alors oui, je suis heureux. »
Malgré cela, je ne peux m'empêcher de penser que le monde regorge de mensonges. En vérité, ceux qui excellent dans l'art de l'illusion sont souvent les acteurs, les comédiens et les étoiles du cinéma. Les plus grandes célébrités sont, paradoxalement, les plus habiles menteurs.
C’est alors que je me rends compte que chaque sourire que je déploie sur mon visage, chaque geste amical, cache un fragment de moi-même, un éclat d’une vérité plus profonde que je n’ose avouer. Tandis que les échos de la soirée vibrent autour de nous, j’aspire à un moment d’honnêteté, à faire tomber tous ces masques. Mais pour l’instant, enveloppé dans cette bulle d’attention et de soutien, je choisis de garder les apparences, de danser le tango avec mes illusions, espérant qu’un jour, je pourrai être véritablement moi-même, sans artifices ni mensonges.
À chaque film que je tourne, je me transforme un peu plus en un écho des vies d’autrui, me demandant combien de temps je pourrai encore jongler entre les facettes de ma propre existence et celles de mes personnages. Dans cet univers scintillant de faux-semblants, les frontières entre réalité et illusion se brouillent lentement, m’entraînant dans un drame sans fin.
Je deviens une contrefaçon de moi-même, un mensonge vivant.
Alors que Mingyu s’approche, l’ambiance joyeuse crée une atmosphère légère qui, pendant un instant, semble effacer les ombres de mes pensées. Pourtant, au fond de moi, une question persiste : saurai-je un jour partager mes vérités sombres, dévoiler le puzzle complexe de mon existence derrière mes sourires radieux ? Les étoiles brillent toujours intensément au-dessus de nous, mais au milieu de ce festival d’étoiles, qui pourrait réellement comprendre mon cœur ?
« Je vous aime tous ! » m’écrie-je, le cœur alourdi mais le visage illuminé par l’enthousiasme. La connexion avec mes fans me porte, me procure une chaleur réconfortante, mais dans les profondeurs de mon âme, les questions demeurent. Qui pourrait saisir l’ombre dissimulée derrière mon doux sourire ?
Le live se termine dans un tourbillon d’émojis, de cœurs et d’admirations, un public qui, même à travers l’écran, fait sentir son impact. À peine ai-je remis mon portable en poche que je sens mon sourire se dissiper, tel l’éclat d’une étoile qui s’éteint. À mes côtés, Mingyu ne tarde pas à lâcher une remarque acerbe, déglutissant le reste de la bouteille de vin à grandes gorgées.
« Je confirme, t’es vraiment un acteur, Hyung. Tu mens comme tu respires. J’admire ça, tu sais. J’ai failli me laisser convaincre par tes sourires d’idiot heureux, » me lance-t-il, croisant les bras d’un air faussement admiratif.
Je hausse les épaules, la tête inclinée vers le ciel étoilé, essayant d’y chercher une réponse entre les constellations.
« Ouais, peu importe, » répondis-je d’un ton désinvolte, bien que mon cœur soit déjà en proie à une mélancolie sourde, une tristesse que je camoufle comme je le peux.
Mingyu, toujours agité, ajoute avec une fierté à peine dissimulée, « Je me suis lancé dans le showbiz de toute façon. J’ai été contacté par Calvin Klein. C’est encore confidentiel pour l’instant. »
Je tourne la tête vers lui, un mélange d’inquiétude et de vide dans le regard. « Je sais… Mais promets-moi de faire attention. Le monde du divertissement n'est pas le plus simple. Il arrive que des choses se passent… Reste prudent. Ne te sépare jamais de ton manager, il te protègera. »
Mingyu souffle, presque en riant de moi. « Qu'est-ce qui pourrait m’arriver ? Devenir célèbre ? Qu’est-ce qu'il y a de pire que d'avoir un père comme le nôtre ? » Son ton est arrogant, presque provocateur, mais je ne peux ignorer la naïveté qui se cache sous cette façade.
« Crois-moi, Mingyu, il y a bien pire que notre père dans ce monde, » lui réponds-je, ma voix soudainomment devenue pensive et grave. Son regard croise le mien, mais il n’y trouve qu’un vide, une obscurité que je ne peux aborder.
Sans un mot de plus, je me lève, quittant le confort de mon transat. Je fais un pas en arrière, et une mélancolie soudaine, incongrue face à l’animation ambiante, m’envahit. L’air frais de la nuit m’enveloppe comme une étreinte, offrant un répit temporaire tandis que des pensées sombres tourbillonnent dans mon esprit.
Je m’éloigne, mes pas me menant vers ce qui semble être la fin de cette scène, le besoin de solitude me poussant à fuir les rires et la légèreté. Ici, sous les étoiles, je cherche à retrouver un fragment de moi-même, loin des faux-semblants et des mensonges qui m’enserrent, espérant qu’un jour, je parviendrai à réunir les pièces éparpillées de mon cœur en un tout cohérent, une réalité que je pourrai partager sans crainte.
°
Je pénètre dans la maison, le bruit des rires et de la musique du gala flottant encore dans mon esprit comme une mélodie lointaine. Les invités sont enfin partis, et je ressens un soulagement, tel un poids lourd se levant timidement de mes épaules. En me dirigeant vers les escaliers, la fatigue pèse sur mes membres, chaque pas semblant plus lourd que le précédent. La maison, autrefois animée de rires et de joie, apparaît soudainement vide et silencieuse, accentuant la solitude qui m’enveloppe.
Alors que je grimpe les marches, je remarque mon père, en pleine conversation avec SeokJin dans le séjour. Je ne m'attarde pas sur eux, préférant ignorer leurs discussions qui murmurent dans l'ombre. Les moments passés avec mon père sont rarement réconfortants, une douleur que j'ai appris à masquer. Je presse le pas, déterminé à atteindre ma chambre, à fuir cette réalité qui m’étouffe.
« Taehyung, te revoilà... » La voix de ma jumelle, Yerim, brise le silence, m’arrachant à mes pensées. Je la découvre affalée sur le canapé du balcon des escaliers, vêtue de sa robe rouge qui épouse ses formes, tenant une coupe de champagne à la main. Son regard est flou, trahissant son état d’ébriété.
Je ne peux m’empêcher de penser que, dans notre famille, nous buvons trop pour notre jeune âge. Surtout Yerim, Mingyu et moi, usant de l’alcool comme d’un refuge.
« Tu devrais arrêter de boire et aller dormir, » lui dis-je, avec un soupçon de réprimande dans la voix. L’inquiétude pour elle m’effleure, mais la fatigue s'impose, pesante et inéluctable.
« Hm... Tu sais que nous aurons bientôt un nouveau domestique ? J’ai entendu maman en parler avec la gouvernante. Il vivra dans la dépendance avec les autres. » Elle lève la coupe à ses lèvres pour une nouvelle gorgée, comme si chaque goutte la maintenait à flot.
« Domestique et bonne sonnent plutôt bizarre. Tu devrais dire employé. C'est beaucoup mieux, » répliqué-je avec un léger sourire amusé, mais je sens que sa réponse m’évoque plus une manière d'échapper aux réalités qu'une véritable réflexion.
Soudain, je distingue He-ra, l’une des employés de la maison, et je l’arrête. « He-ra, peux-tu t’occuper d’elle ? Je suis crevé, je vais prendre une douche et me coucher. »
He-ra acquiesce avec un sourire bienveillant. « Bien sûr, Taehyung-ssi. Ne vous inquiétez pas, je vais m’en occuper. »
Je lui lance un dernier regard avant de grimper les escaliers, entendant le murmure de ma sœur alors qu’He-ra s’approche d’elle. « Vous pouvez lâcher cette coupe, Yerim-ssi ? »
Une fois dans ma chambre, je ferme la porte derrière moi et m’appuie contre la porte un instant pour en reprendre mon souffle. Les lumières tamisées éclairent le mobilier familier de ma chambre, mon havre de paix au cœur de ce tumulte. Je me laisse glisser contre la porte, laissant mes pensées vagabonder alors que je ferme les yeux, essayant avec acharnement de chasser l’urgence de mes émotions.
Tous ces instants, cette façade de gaieté et de rangement, m’écrasent. J’aimerais pouvoir voir au-delà des sourires, déceler les fissures sous les rires. Mais pour l’heure, je me contente de cette solitude qui me sert de refuge, espérant qu’un jour, je parviendrai à déchiffrer le chaos de ma vie et à accepter la mélancolie qui m'accompagne.
•
Voilà le chapitre 1 pour ceux qui ont lu la première version verront que ce n'est plus comme l'ancienne version déjà que l'histoire n'est plus racontée en "il" mais en "je".
Je trouve que raconter une histoire sous le point de vu d'un personnage est plus facile pour démontrer ses émotions que en "il"
J'espère que ce chapitre vous a plu. Je crois que je l'ai réécrit puis effacé qu moins 6 fois. C'est pourquoi j'ai décidé de le poster avant que je ne puise encore avoir envie d'effacer pour le réécrire.
J'attends vos retours ✨♥️
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