6 - Matinée mouvementée.

   ── Il était ivre d'inconscience.

1675 | 19 avril ▣ 10h02 ⊹ 」
▢ ── FRANCErennes.

Pdv interne :

─ Oh, la (c/c). M'interpelle une voix lointaine qui m'extirpe de mon sommeil.

Je grogne, et gigote un peu dans la paille de la même manière qu'on tire sa couette le matin jusqu'aux yeux pour se cacher de la lumière. Mais bon, je n'ai ni lit, ni couette. Juste du foin dans un box au sein même du salon, grandiose quoi.

─ Ta gueule... Je marmonne tout bas en râlant et en lâchant quelques autres insultes.

─ On va se battre, lève-toi. Me répète l'individu que je reconnais comme étant Shidou.

Mes yeux plissés s'ouvrent progressivement, pour découvrir la main tendue du blond vers moi, m'invitant à le suivre. Je soupire, à peine réveillée, et j'attrape sa poigne avec difficulté.

─ Tu me fais chier. Je lui dis de mauvaise humeur, alors qu'il m'aide à me lever.

Une fois debout, je vois Marie et Reo déjà prêts à débuter la journée. Elle, elle s'occupe de préparer le petit déjeuner, tandis que lui avale quelques fades morceaux de pain.

─ Au fait Marie, tu connais un horloger à tout hasard ? Lui demande le violet, la bouche pleine.

J'écoute leur conversation d'une oreille, et je pars m'emparer des vêtements que la blonde avait laissé traîner hier.

─ Oula non, faut aller à la capitale pour ça.

─ Et on est où là ?

Je continue d'ignorer ce qui se dit, et je me faufile dans la pièce – si on peut l'appeler comme ça – d'à côté.

─ En Bretagne. La capitale c'est à des journées d'ici. Elle répond à Reo en riant.

─ Je me change et j'arrive ! Je m'écrie à destination de Shidou.

─ DES JOURNÉES ? S'offusque Reo, halluciné.

Je déplie correctement les fringues que j'ai prises, et je commence à me déshabiller. Ça m'embête un peu de ne pas pouvoir prendre de douche chaude avant de me vêtir pour cette nouvelle journée vu comment j'ai transpiré hier, mais j'ai malheureusement pas trop le choix.

Mes vêtements tombent sur le sol, je suis presque nue. Le plus dérangeant c'est qu'il n'y a pas de porte pour séparer les deux espaces, seulement un mur ouvert. Sans parler de la taille en elle-même de la pièce, c'est plus un placard à balai qu'autre chose. Je suis obligée de me coller aux coins pour être à l'abri des regards venant du salon. Bien que je doute qu'il y en ait, je préfère ne pas prendre le risque et avoir mon intimité.

J'enfile alors l'accoutrement. J'ai le droit à une chemise en coton rugueuse, avec un col bateau, voire pas de col du tout puisque le vêtement ne recouvre pas le haut de mon buste. C'est plus un profond décolleté avec des manches bouffantes descendues sur les épaules. S'en ajoute un corselet en daim à larges bretelles marron. Il se lace sur le devant et souligne le décolleté ainsi que la taille. Puis, j'ai le droit à une grande jupe beige qui vient caresser mes chevilles. On dirait vraiment une paysanne, j'avoue que je n'aurais pas parié un jour dans ma vie que je porterais une tenue comme celle-ci.

Une fois changée, je reviens dans la salle, presque honteuse. J'ai l'impression de porter un déguisement, et même si je ne connais pas les deux garçons qui m'accompagnent, j'ai peur de leur jugement.

─ Eeeh c'est plutôt pas mal ! S'écrie Reo en voyant ma tenue. Franchement ça te va bien. Il me dit en riant doucement, avec un zeste de chamaillerie sur son faux-semblant de gentillesse.

Marie me complimente aussi, et je suis encore plus gênée que ce que j'étais. Le blond platine lui, chope des fringues, et décide de se changer aussi en voyant ce que ça donnait.

─ Mais voilà, à mon humble avis ça va être ardu d'aller jusqu'à la capitale. Continue la paysanne en avalant un morceau de ce que je pense être une baguette. Si vous le souhaitez, je p- elle s'arrête de parler quand Shidou retire son t-shirt, aux yeux de tous.

Il se retrouve torse nu, avec seulement son pantalon. Marie ouvre la bouche en grand et commence à bégayer, ses joues se teintant de rouge. Je pouffe en voyant une réaction aussi exagérée, mais j'imagine qu'à cette époque ça ne se fait absolument pas. Après, je dois admettre que je comprends l'état dans lequel elle est.

En observant bien le fou, il est vrai qu'il y a de quoi surréagir. Il a de beaux muscles saillants, et des abdos parfaitement dessinés. Sa peau couleur caramel luit face aux rayons du soleil, et j'avoue que c'est très séduisant. C'était pas au lycée que j'avais l'occasion de voir des mecs quasiment à poil, et ce serait mentir que de dire que cette vue là ne me fait rien. Plus je regarde son corps, plus mon cœur bat vite.

─ Tu vois bien que Marie est gênée, va te changer ailleurs gros dégoûtant ! Lui ordonne Reo avant qu'il n'enlève son fute.

Le concerné nous regarde un par un et soupire avant de décaler de pièce.

─ Je- euh... Balbutie Marie.

On peut sentir qu'elle veut dire quelque chose, mais que rien ne sort sous le choc. Elle se résigne alors à parler, et part faire la vaisselle, quand bien même il n'y a rien à laver.

Shidou revient une minute après, tout changé. Je trouve qu'il manque cruellement de style, on dirait vraiment un troubadour... Mais c'est marrant de le voir habillé comme ça.

─ Ah... C'est ça que les hommes portent ? Demande le violet d'une voix fébrile.

─ Euh, oui ?

─ Naaaaan... Désespère-t-il en posant lâchement sa tête sur la table, vraiment dépité.

Je me marre dans mon coin de manière discrète, pour éviter qu'on vienne me choper par le colback pour moquerie.

─ Eh ! S'exclame d'un coup le blanc en pointant du doigt Marie. Où est-ce qu'on peut s'entraîner ?

─ Mais- t'es un animal ou quoi ?! Appelle-la par son prénom. Lui dit sévèrement Reo, outré de son comportement.

─ Ça ne fait rien. Et pour s'entraîner, au combat j'imagine, il vaut mieux s'éloigner de la ville. Sinon ça risquerait d'alerter du monde. Lui répond-elle d'une voix mielleuse.

─ Et comment fait-on pour aller à la campagne ? Je la questionne doucement afin de ne pas paraître autant agressive que l'autre taré.

─ Il vous faut un cheval.

─ Parfait, je veux que tu me donnes une épée aussi. Rajoute Shidou.

C'est aberrant, mais à chaque fois qu'il ouvre son claque-merde on a une raison de s'offusquer.

─ Mais ! Je n'en ai point de cheval ! Enfin si, mais ils sont à mon père.

─ Oh... Y aurait-il une possibilité pour qu'on vous en emprunte un ?

─ Et bien... Mon père en possède deux, étant donné qu'il voyage beaucoup. J'imagine que je pourrais vous en passer un. C'est juste que... (Y/n) je te fais confiance, mais Shidou beaucoup moins... Elle nous confesse en baissant progressivement le volume de sa voix.

─ T'as dit quoi ?!? Commence à s'énerver celui qui est visé.

─ T'inquiètes pas Marie, je te promets que ça va le faire ! Je vais le tenir en laisse s'il le faut, mais le cheval ira bien. Je lui garantis en m'inclinant vers elle.

Elle souffle, hésitante. Ses yeux se posent sur ma personne puis celle de Shidou, et elle nous concède cette requête.

─ Pour l'épée, tu as de la chance. Il y a une semaine j'en ai ramassé une qui traînait sur le pavillon après qu'une bataille ait éclaté.

Le blond platine se réjouit en entendant ça. Marie part la chercher et lui la donne, avant qu'elle nous guide vers sa monture. C'est un sublime cheval noir, aux pattes blanches. Il est équipé d'une sorte de muselière, par contre il n'y a pas de selle. Et en voyant la taille du bestiau, je me demande déjà comment je vais faire pour monter dessus.

─ C'est un Shire. Il est très gentil, mais sa taille peut faire peur, je le conçois. Elle nous dit en souriant. Bon, faites bien attention à pas trop le brusquer. De toute manière je vais pas vous apprendre à monter un cheval en dix minutes, c'est assez instinctif. N'ayez pas peur et faites-lui confiance, et tout ira bien.

À ce moment je comprends qu'elle essaie de nous rassurer, mais pour être honnête, c'est tout le contraire. Ça me terrorise encore plus à l'idée de trôner sur cet étalon.

Shidou lui par contre est encore plus excité, et il saute directement sur le cheval sans aucun souci.

─ Ah- Euh...

Je reste plantée comme un piquet dans le sol, je ne sais même pas comment grimper. C'est juste trop haut, sans étrier pour m'aider je doute y arriver.

─ Allez, magne-toi. Soupire l'autre fou en me tendant la main.

Je lève les yeux au ciel et l'attrape, et je me retrouve propulsée dans les airs, afin d'atterrir derrière lui, assise sur la bête.

─ Vous êtes prêts à partir je crois. Nous confirme Marie. Faites attention sur la route ! Termine-t-elle avant de taper sur la fesse droite du cheval, qui part au trot.

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Merci pour les 1k vues 🥹

J'ai zappé de poster aaaah, mais du coup j'étais pas mal occupée ! J'ai passé mes partiels du coup, ça s'est bien passé ! Donc je suis en grandes vacances 🫶🏻

Qui plus est, il y a environ une semaine j'ai appris une nouvelle hyper dure concernant un membre de ma famille, ce qui fait que j'allais pas bien du tout :(
Je vous avoue que même maintenant c'est pas ouf, et je sais que pour moi et ma famille les prochains mois vont être très difficiles :\

Donc je garantis pas d'être hyper active, dépendant de ce qui se passe de mon côté. J'essaierai quand même de continuer cette histoire à un rythme régulier dw ! En espérant que j'ai la motivation 🫂

À mardi pro la team ! (parce que dimanche je suis pas là </3)

~ Maë ♡ ~

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