── Mieux vaut risquer que regretter .

「 ???? | ?? xxxxxx ▣ 11h50 ⊹ 」
▢ ── XXXXX ꗃ xxxxx.

Pdv interne :

Heureusement pour moi, même s'ils n'ont pas l'air motivés de fou, les deux gus me suivent quand même. Ça fait déjà quelques minutes qu'on marche, et peu de paroles s'échangent entre nous, je sens que cette aventure va être longue...

─ Ah attendez ! Je m'exclame en m'arrêtant brusquement. Vous entendez pas ??

Je peux voir Shidou tendre l'oreille, il est à l'affût. Et quand il perçoit ces sons, son visage change radicalement.

─ Moi j'entends rien. Répond le violet.

─ Y'A UNE BAGARRE !! S'écrie le fou avec un énorme sourire sur son visage. Faites ce que vous voulez, j'm'en branle, je veux voir la baston !

Et après l'avoir clamé haut et fort, il commence à partir en courant en direction du vacarme. En effet, en se concentrant, on peut entendre des cris à l'unisson, qui scandent un slogan – que pour le coup je ne comprends pas – avec détermination.

─ Il est toujours comme ça ??

─ Ouais je crois, un gros taré.

─ Putain... Il fait chier, à croire qu'on a le luxe de se séparer. Je grommelle, et je pars à sa poursuite.

Quand je commence à courir, je sais que Reo me suit même s'il n'en a pas l'envie, mais juste pour ne pas avoir à rester seul.

On traverse les bois, bercés par le chant des oiseaux. Même si la course n'est pas mon activité favorite et que je fatigue assez rapidement, je dois avouer que dans ce cadre là, c'est plutôt agréable. Au fur et à mesure qu'on avance, le barouf nous paraît de plus en plus clair, bien qu'on ait perdu Shidou de vue. L'idiot a foncé sans nous attendre, c'est à croire qu'il n'est pas fait pour rester en groupe.

─ Qu'est-ce que- Lâche Reo en s'arrêtant immédiatement de gambader.

Ma bouche est ouverte de manière considérable, je reste stupéfaite devant ce qui se trouve devant nous. Une chose est sûre, on est définitivement pas au Japon...

─ C'est... un château...?

Juste devant réside une immense demeure qui ressemble à un très grand manoir, voire même un château. Les murs sont en pierre, et les toits en ardoise noire. Il y a de nombreux arbres et arbustes taillés en forme extravagante ainsi que des fleurs, afin de constituer un magnifique jardin. Je reste ébahie face à autant de splendeur, je crois que c'est la première fois que je vois quelque chose comme ça. L'étendue du domaine est presque à perte de vue, c'est impressionnant.

─ À bas le gros cochon !!

Ce qui retient mon attention ensuite, c'est la foule en colère et les huées. Il y a dehors pas moins d'une centaine de personnes en train de s'égosiller à souhaiter malheur à l'homme qu'ils prénomment « gros cochon ».

─ Une chose est sûre, on est pas au Japon. Fait remarquer Reo, l'inquiétude planant sur son visage.

─ Merde, je crois qu'on a débarqué dans un beau bourbier...

C'est un véritable torrent de bonnets rouges¹ qui déclame leur colère, et des soldats qui se chargent de réprimer les myriades de personnes présentes et enragées. Certains ont même des fourches avec eux, tandis que d'autres s'amusent à jeter avec force des sortes de gros pavés.

Je me sens légèrement dépassée par les évènements. Je ne sais même pas ce qu'on fait là, et en plus on arrive sur un terrain d'émeute. Mais malgré mon stress, j'essaie tout de même de retrouver Shidou du regard.

─ C'est si important que ça de continuer avec lui ? Me demande le violet. Non parce que je suis pas hyper fan, et je t'avoue que me lancer dans ce guêpier, ça me tente guère.

─ Oui c'est important, si on commence à s'éparpiller ce sera impossible de se retrouver à la fin ! On sait pas du tout où on est, ni comment on est arrivé là, alors faut qu'on reste ensemble pour le moment. Je lui dis sévèrement. Ah ! Je le vois !!

─ (Y/n), attends !!!

Mais c'est trop tard, je pars à la poursuite du blond platine. Je ne sais toujours pas ce qu'il se passe, mais une chose est sûre, la situation est en train de dégénérer.

Un coup de feu retenti, et des cris à la fois d'effrois que de haine s'élèvent. Certains courageux foncent en direction des soldats, prêts à en découdre. Alors, d'autres balles fusent, et je crois même voir des corps tomber.

─ Shidou !! Je m'écrie au milieu de la foule, désespérée. SHIDOU !!

Le bougre s'éloigne pas à pas de moi, se rapprochant un peu plus de la milice. J'ai très peu envie de me retrouver au premier rang, là où la chair à canon se trouve. Donc je donne mon âme pour avancer plus vite, et je réussi à slalomer entre les paysans furieux.

─ AU DIABLE LES TAXES !!!

Entre deux braillements, ma voix atteint enfin les oreilles de Shidou. Il se retourne vers moi, un grand sourire sur son visage. Mécontente, je lui agrippe le poignet et le tire dans ma direction.

─ Qu'est-ce que tu fous bordel t'es malade ?!? Tu veux crever ??

─ Laisse-moi me battre !! Réplique-t-il en fronçant les sourcils.

À l'entendre, j'ai la forte impression d'avoir un enfant inconscient devant moi.

─ On se battra ensemble alors ! Mais pour l'instant on se taille, et c'est pas une question ! J'insiste en le traînant derrière moi.

Le problème ici, c'est qu'il a sûrement une force plus grande que la mienne. Donc si il ne veut pas avancer avec moi, je vais rien pouvoir y faire. Et c'est justement ce qu'il se passe, étant donné que je sens de la résistance dans son corps.

D'un coup, il me tire vers lui et me plaque presque contre son torse, me faisant lâcher l'emprise que j'avais sur son poignet. Je pose mes mains sur ses pectoraux afin d'éviter d'être véritablement scotchée à lui, mais au final on se retrouve tout de même bien proche.

C'est bête, mais un pauvre contact comme ça est tellement invraisemblable dans ma vie quotidienne, que je surprends mon cœur à battre un peu plus vite.

─ Tu penses pouvoir rivaliser avec moi avec le peu de force que t'as ? Il me questionne en riant.

─ Parce que tu crois que la force fait tout ? Je rétorque en haussant les sourcils, ma demande étant sincère. Idiot.

─ MORT AU GROS COCHON !!!

En voyant que la situation n'allait pas en s'améliorant, je décide de forcer le coup et de le traîner encore une fois derrière moi. Cette fois-ci, je saisis plus fermement son avant-bras. Et étonnement, il choisit de coopérer.

Plus loin, j'aperçois Reo qui nous fait des grands signes avec ses bras, éloigné du désastre. On l'atteint en courant, et je lâche Shidou, éreintée.

─ Je suis cuite bordel... Je soupire, réellement épuisée.

─ C'est bien beau mais on fait quoi maintenant ??

─ Je pense qu'il vaut mieux aller à l'opposé d'ici, n'importe où sera plus sécurisé que cet endroit de zinzin.

Reo acquiesce, et l'autre se contente de regarder ailleurs. J'observe les alentours, et une scène m'interpelle.

À une vingtaine de mètres, une jeune femme est en plein crêpage de chignon avec un soldat. On dirait qu'ils se disputent de manière assez violente, mais je ne suis pas assez près pour savoir de quoi il s'agit.

Je reste perplexe, jusqu'à ce qu'il lui assène plusieurs coups avec le manche de son long fusil. Effarée du geste, je m'y précipite sans réfléchir.

─ Laisse-la tranquille, sale moche ! J'interviens en dégainant mon épée, déterminée à lui porter un coup s'il le faut.

La blonde me regarde, les yeux pétillants et, en vérité, remplis de perles d'eau.

─ Qui es-tu pour me parler ainsi ! Tu es bien impétueuse, vile métayère !

Et encore une fois, avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit, l'autre tempête débarque et lui fout un gros coup de pied fougueux dans le bide.

─ HAHAHA ! Enfin de l'action !!!

Durant quelques secondes je le fixe, abasourdie par son culot. Puis, mon attention se reporte vite sur la pauvre fille.

─ Tu vas bien ??

─ O-oui, merci beaucoup. Dit-elle en se relevant.

Je lui souris en l'aidant à se remettre bien sur ses guiboles, quand soudain une idée me vient.

Si on veut en savoir plus sur ce lieu, c'est bien le moment idéal.

─ Hm excuse-moi de te demander ça mais... Tu pourrais me dire en quelle année exactement nous sommes ? Et la ville ? On est des voyageurs de lointaines contrées, donc on est un peu perdu haha. Je lui mens en m'inclinant vers elle.

─ Euh pas besoin de te vouter de la sorte... On en est mille six cent soixante-quinze... À Rennes, en France. Elle me répond, confuse que je l'interroge à ce sujet.

─ ... Pardon ?

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Je crois que certains étaient plutôt pas mal ! (Pour les personnes qui avaient essayé de deviner le siècle haha) mais du coup voilà, j'ai pas choisi la ville et l'année au pif vous verrez 🤭

D'ailleurs je vous invite à aller voir la fin du chapitre "intro" parce que c'est là que je mets les références :)

D'ailleurs j'ai fini les cours ! (Oui mi-avril mdrr c'est ça la fac). Mais bon dans 2 jours j'ai mes premiers partiels donc bon 🧍🏻‍♀️

On se voit samedi prochain ! (Ou dimanche si je suis trop occupée 😭)

~ Maë ♡ ~