20 - Échange de récit.
── Parce que j'en ai envie est une
bonne raison.
「 1875 | ?? xxxxxx ▣ 8h10 ⊹ 」
▢ ── JAPON ꗃ xxxxx.
Pdv interne :
─ Bon je vais chercher le dernier baril, on verra pour discuter après. Conclut Rin en reprenant sa route.
Aussi bien Shidou que moi restons perplexes le temps de quelques secondes, avant que je nous remotive à terminer notre tâche. Mes mains agrippent le dessous du tonneau, je fais une squatte pour solidifier mes appuis et c'est reparti. Mon ami fait de même et nous poursuivons notre chemin. Sans mentir, je sens les muscles de mes bras qui me tirent déjà, ce qui n'annonce rien de bon pour demain si c'est là que je commence le travail au bordel.
On arrive à bon port après une poignée de minutes, et on se décharge des barriques. Une fois lâchée, j'ai l'impression de revivre, c'est comme si on m'avait enlevé un poids énorme des épaules - et c'était en réalité un peu le cas. Shidou qui était resté silencieux sur ces quelques minutes décide de prendre la parole.
─ Je m'en branle, je vais pas côtoyer ce connard prétentieux. Il lâche de façon nonchalante en s'affalant sur un tabouret qui traine dans l'échoppe.
─ AH, tu veux dire Rin ?
─ Ouais, il est clairement insupportable. Et puis il est incroyablement chiant putain !! Il est hors de question que je m'le coltine je te préviens direct. Continue-t-il en pestant, et j'admets me retenir de rire parce que Shidou est vraiment mal placé pour catégoriser quelqu'un "d'insupportable".
─ Mais on va pas avoir le choix. Je le préviens cash même si je sais que ça va lui déplaire. Je te l'ai déjà dit plein de fois, mais pour qu'on s'en sorte faut qu'on se regroupe et qu'on soit entre nous. En restant avec les gens de notre époque, on augmente clairement les chances de s'en tirer.
Quand je termine ma phrase, Rin et le vieillard rentrent dans l'échoppe. C'est vraiment un petit endroit fait de bois avec une paroi en papier qui vient séparer la pièce en deux. Il y a un côté "vente" qui donne sur l'extérieur avec de quoi cuisiner et ranger toute la nourriture, et le peu d'ustensiles. Et puis il y a l'autre côté "chambre" j'imagine, avec un futon, une table et deux tabourets. Le vieux file du côté vente avec tous ses tonneaux, nous laissant l'autre espace.
Shidou croise le regard du brun et lâche un soupir bien audible avant de s'en aller.
─ Mais, Shidou ?! Je lui fais en allant jusqu'à l'embrasure de la porte, et je le vois partir au loin.
Je suppose qu'il ne veut vraiment pas rester avec le dénommé Rin et qu'il est parti faire un tour, mais bon ce n'est pas très poli. Après, Shidou n'est pas vraiment connu pour sa politesse...
─ Bon débarras, j'ai pas envie de traîner avec un ahuri pareil qui sait pas se contrôler. Râle le noiraud en s'asseyant sur le tabouret où le blond était assis auparavant.
J'hésite un peu, et je finis par m'asseoir sur le deuxième qui traine à deux pas de la table. Quand Rin me parle de Shidou, honnêtement j'ai dû mal à lui en vouloir. Rien n'est faux dans ses paroles, il est bel et bien un idiot qui ne sait pas se contrôler au final. Et puis je ne connais pas les antécédents de leur relation, mais je ne peux qu'imaginer qu'il a de bonnes raisons de le haïr de la sorte.
─ Bon, tu veux qu'on cause de quoi ? T'étais au karaoké toi aussi ?
Je prends une grande inspiration, et je décide de commencer à parler la première. Je vais lui donner la version de mon histoire, la montre, Marie, Sébastien et tout ce qui va avec. Je l'informe des personnes que j'ai croisé, et il en profite pour parsemer mon récit d'informations le concernant, notamment vis à vis des relations qu'il a avec les autres mecs du Blue Lock. J'arrive au bout d'une vingtaine de minutes à la fin de mon récapitulatif, c'était long et prise de tête de devoir tout déblatérer en détails, mais au moins il sait tout. Et peut-être que grâce à ça, il sera plus enclin à me parler de ce qui lui est arrivé.
─ Je t'avouerai que j'ai été solitaire tout du long. J'étais même pas censé aller au karaoké à la base, mais Isagi m'a invité de dernière minute. Et je me suis dit que faire un effort social ça pourrait être une bonne idée. Puis quand je suis arrivé là-bas, j'ai immédiatement regretté cette idée débile, et quand j'ai voulu partir cette fumée verte m'a endormi. Il commence à m'expliquer avec un air dégoûté, comme si le fait d'avoir eu la démarche de faire un effort social le répugnait au plus haut point.
─ Et après t'es arrivé en France ?
─ Ouais c'est ça. J'ai vite compris où j'étais en soutirant des informations à un type, et j'ai décidé de survivre. De toute manière j'avais pas grand chose d'autre à faire, j'avais aucune foutre idée de comment j'étais arrivé en France.
─ T'as croisé du monde ? Je le questionne en espérant en apprendre plus sur les autres mecs sur Blue Lock.
─ Vite fait, j'ai vu quelques mecs que je connaissais du coin de l'oeil mais c'est tout.
─ Et t'es pas allé les voir ?! Je lui demande, sincèrement choquée.
Ses iris turquoises se plantent dans le (c/y) des miennes, et il fait un "non" de la tête. En ce qui me concerne, quand je le vois hausser des épaules, soupirer de dédain, et embrasser avec perfection la nonchalance, je reste estomaquée. J'ai la sensation qu'il en a littéralement rien à foutre, et que le fait d'avoir été téléporté ne l'a pas dérangé plus que ça. Normalement quand un évènement comme ça se produit, c'est naturel de chercher des visages familiers. Ce qui ne l'est clairement pas c'est de les ignorer.
─ Et après je me suis retrouvé à cette époque, et je vous ai croisé. Mais je te mets en garde, je ne passerai pas une seconde de plus aux côtés de l'autre taré. M'informe Rin gravement.
─ Je crois avoir bien saisi que vous n'étiez pas fou l'un de l'autre... Malheureusement, si on veut récupérer la montre, il va falloir qu'on ait le plus de monde possible. Même si je t'avoue que ton récit me rassure énormément. J'avais peur que seules les personnes à mes côtés puissent se téléporter une fois la montre activée. Je lui dis sur un ton plus léger.
Après tout, ça veut dire que je peux changer d'époque n'importe où à n'importe quel moment, et que tout le monde sera transporté dans tous les cas. C'est vraiment une nouvelle rassurante, et ça réconforte mon cœur anxieux.
─ Vous voulez du thé ? Nous interroge le vieux en poussant les parois de papier.
─ Oui pourquoi pas ! Si ça ne vous dérange pas évidemment. Je lui réponds tout sourire, et Rin acquiesce avec un hochement de tête.
On discute encore un peu tous les deux, et j'en conclus qu'il n'a rien de vraiment charmant. Rin est un garçon qui paraît extrêmement froid et dénué d'émotions positives. Et puis il a un côté condescendant à quelques abords qui est fort irritant. Mais bon, il est pas méchant pour autant donc je sais que travailler avec lui sera sûrement plus facile que travailler avec Shidou.
─ Voilà le thé ! S'exclame le papi en apportant une théière ainsi que trois jattes.
Il se pose par terre, ce qui me surprend. J'insiste pour qu'il prenne ma place, car à son âge s'assoir par terre c'est probablement pas bon pour son dos. Une fois correctement installé, il nous remercie de nouveau.
─ Tout seul je n'aurais vraiment pas pu m'en tirer, merci de m'avoir prêté main forte. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour aider je suis disponible, même si je doute être très utile dans mon état haha... Il ricane et verse l'eau chaude dans les coupelles.
─ Alors moi j'aurais bien besoin d'aide en réalité. Je rétorque directement avec un rire gêné. Mais ne vous en faites pas ce n'est rien de physique ! Je cherche à obtenir des renseignements.
─ Des renseignements ?
Un vieillard qui est là depuis la nuit des temps à tenir son échoppe, c'est évident qu'il a dû voir des choses et qu'il connait les ragots du quartier. J'ai un bon pressentiment, je sens qu'il va pouvoir nous apporter quelques informations importantes.
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Au final lundi dernier j'étais trop fatiguée et j'ai oublié sur le reste de la semaine </3 hier j'étais à la plage donc je poste le chapitre maintenant !! At last ;)
À la semaine prochaine <3
~ Maë ♡ ~
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