14 - Échafauder un plan.

   ── La vie c'est ce qu'il vous arrive quand
   vous étiez en train de prévoir autre chose.

1675 | 24 avril ▣ 15h39 ⊹ 」
▢ ── FRANCE ꗃ le mans.

Pdv interne :

─ Ok, je porte mes corones et j'y vais. Je marmonne dans ma barbe en guise de speech de motivation.

Je me tiens devant la cour du château, tout en haut des quelques marches qui mènent à l'extérieur. En face de moi : l'entraînement du samedi. Tous les gardes s'adonnent au combat, croisant fer et poings. Leur unique but est seulement de s'entraîner, d'où la présence du maître d'armes. Apparemment Sébastien s'entraîne tous les samedis aussi, mais on m'a fait savoir qu'il devait s'occuper d'affaires plus importantes.

Du coup, c'est l'occasion rêvée pour moi d'aller rencontrer Isagi. Je pense que Chigiri est déjà allé le voir puisque le brun n'arrête pas de me jeter des coups d'œil anxieux. Mais maintenant c'est à mon tour d'aller lui parler aussi.

J'agrippe la jupe de ma longue robe et la soulève légèrement pour ne pas marcher dessus, et j'avance un pied après l'autre en direction du soldat. Petit à petit, les regards se tournent vers moi. Il est vrai que personne ne me connait ici – excepté Isagi – alors me voir aux bras du futur duc... Ils doivent être persuadés que je fais partie de la noblesse. Je fais fi de ceux-ci, et avance déterminée vers ma cible.

─ B-bonjour cher... Soldat ? Je balbutie une fois à côté de lui. Hm, je peux te parler deux minutes ?

─ Ça fait longtemps que je t'attends... Me répond Isagi, essoufflé.

Il salue son partenaire avec lequel il combattait, et on s'éloigne tous les deux, nous faufilant dans les galeries de la cour.

─ J'aurais aimé venir plus vite, mais tu te doutes qu'après c'est trop suspect. Je rétorque en soupirant. C'est Isagi c'est ça ?

─ Et toi, (Y/n) ?

Je hoche la tête en guise de réponse, puis on s'échange un sourire.

─ Je pense que Chigiri t'a raconté les principales informations, mais du coup j'ai donné à Sébastien ma montre pour qu'il la fasse réparer. Faut juste espérer qu'elle puisse nous renvoyer dans le temps maintenant.

─ Ok, et si ça marche pas ?

─ Euh... Je t'avoue qu'on part du principe que ça va fonctionner. J'admets un peu maladroitement.

Ses sourcils se froncent et je remarque que ses lèvres se pincent, il angoisse. J'essaie de plonger mes billes (c/y) dans les siennes, en vain. Son regard est planté sur ses chaussures, les larmes aux yeux. Prise d'un élan de compassion, je pose ma main délicatement sur son épaule, et effectue de douces rotations avec mon pouce.

─ Eh, ça va aller... Je lui murmure à voix basse, de façon à ce que lui seul puisse entendre mes mots.

─ Tu dis ça mais t'en sais rien. Rétorque le brun sèchement. Pardon, j'ai vécu une semaine bien secouée, et l'idée de pouvoir retrouver ma famille et mes amis, ça me prend un peu trop par les sentiments.

Mes doigts restent plantés sur les protections en cuir qu'il porte, une simple main sur son épaule. Mais j'aimerais tant le serrer dans mes bras et partager cette peine qu'on possède tous les deux. Au fond, même si j'avais tendance à être régulièrement irritée par les comportements de mes amies, surtout dû au fait qu'elles badinaient toujours avec leur copain ; elles me manquaient terriblement. Ma famille aussi me manquait, même si ce n'était pas toujours facile avec mes parents.

─ Je comprends Isagi, vraiment. Mais ne t'en fais pas, on va trouver une solution.

Il relève la tête, l'air moins défaitiste qu'il n'y a quelques secondes de cela. Sa bouche s'ouvre, et alors qu'il s'apprête à reprendre la parole, un de ses camarades l'interpelle.

─ THOMAS !! C'est beau la galanterie, mais tu rates l'entraînement p'tit malandrin !

─ Pardon c'est moi, je dois te laisser. Me souffle-t-il brièvement.

─ Je vais tenter d'établir un plan avec Chigiri, on te tient au courant ! Je conclus avant qu'il ne s'en aille.

Il part rejoindre ses compatriotes, épée de bois à la main, tandis que je fais demi-tour pour retourner dans le hall du château. Une seule chose se trame dans mon esprit : trouver Chigiri. Et comme si les dieux m'avaient entendus, à peine entrée dans la demeure que j'aperçois cette chevelure rose si singulière.

Je l'interpelle et quand il me voit, son regard s'illumine. Il fallait avouer que sa présence me réconfortait énormément, puisque ni Shidou ni Reo n'étaient là. Je ne connais pas grand-chose de Chigiri, mais le fait qu'on soit tous les deux en stress et en quête de retourner dans notre époque suffit largement.

─ (Y/n) !! Il s'écrie de cet air soulagé.

─ Ça va ? Je m'empresse de lui demander, ce à quoi il hoche rapidement la tête. J'ai pu parler à Isagi, faut absolument qu'on fasse un plan. Comme ça quand la montre est réparée, on enchaîne et on se casse.

─ Ça marche, suis-moi.

La seconde qui suit, nous partons tous les deux en direction de la bibliothèque. On serait bien allé dans mes appartements, mais pour éviter toute suspicion, la bibliothèque, c'est bien.

En entrant dans la pièce, un silence de mort règne. Nous sommes seuls entourés d'étagères elles-mêmes remplies de livre. C'est l'endroit rêvé pour discuter tranquillement à l'abri des regards et des oreilles curieuses. De mon séjour au château, c'est la première fois que j'entre dans la bibliothèque. J'aime bien lire, cependant en ce moment je n'ai clairement pas la concentration pour. Mon esprit est occupé à longueur de journée, c'en devient fatiguant. Néanmoins, il faut admettre que l'odeur de poussière et cette sensation de sérénité me font un bien fou.

Nous parlons rapidement d'Isagi et de Kunigami, et de la manière dont il va falloir qu'on se rejoigne.

─ Attends mais... Qu'en est-il des autres ? Je veux pas partir sans Reo ou Shidou. Je lui murmure, consternée face au plan.

─ Honnêtement (Y/n), y'a pas que Reo et Shidou. On était beaucoup au karaoké, et on ne peut malheureusement pas partir à leur recherche. Avec de la chance, ta montre marche et on peut repartir. Et ensuite faut juste espérer que les autres se fassent aussi traîner dans le temps, même s'il ne sont pas à côté.

─ Ok, on va espérer... Et pour- je m'arrête de parler immédiatement au son de la porte qui s'ouvre.

Les battements de mon cœur s'accélère et un stress monstre s'empare de mon corps : je ne peux plus bouger d'un pouce. Et si quelqu'un nous surprenait ? Évidemment nous ne faisons rien de cochon, mais une dame et le bouffon du roi, seuls dans une bibliothèque...

─ (Y/n) ?! Demande la voix de l'inconnu, que je crois reconnaître.

─ Tu restes là, ok ? J'ordonne au rose en pointant mon doigt vers ses yeux. Je crois que c'est Sophie...

Je sors donc de ma cachette et me dévoile dans l'allée de la bibliothèque. Heureusement pour moi, c'est bel et bien Sophie qui me cherchait.

─ Ah mademoiselle !! Je vous ai cherché partout ! Hâtez-vous, Sébastien veut vous voir. M'annonce-t-elle d'un ton pressé, et sa démarche en dit autant.

Je ne regarde pas derrière moi pour ne pas trahir Chigiri et me contente de la suivre rapidement. Après quelques minutes, je suis de nouveau dans mes appartements, en attente du futur duc.

On s'échange quelques paroles avec Sophie, et apparemment elle ne sait pas non plus pourquoi il cherche à me joindre. Au fond de moi, je prie pour que ce soit en lien avec ma montre.

─ Bonjour ! S'exclame le jeune homme en ouvrant grand la porte de ma chambre, ce qui me fait sursauter.

─ Ah ! Euhh bonjour Sébastien. Je réplique en riant nerveusement.

─ Comment allez-vous ma douce ? Votre matinée fut plaisante ?

─ Elle fut exquise, merci.

─ Parfait alors. Il acquiesce en se rapprochant de moi, une boîte à la main. (Y/n), je voulais vous offrir ceci.

À seulement un mètre de moi, il ouvre le coffret, avec un engouement dingue sur son visage. Avec un grand sourire et des yeux pétillants, il n'attend que de voir ma réaction.

Au fond du compartiment se trouve un collier. Je peine à bien l'apercevoir, alors je me rapproche encore un peu. C'est un sublime pendentif en or orné d'une pierre rouge, que je suspecte être un véritable rubis. Il brille de mille feux, que ce soit par ce doré ou ce bordeau étincelant ; je peine à me dire qu'un tel bijoux va m'appartenir.

─ Sébastien c'est magnifique !! Je crie et exulte ma joie en sautillant un peu partout.

Sophie me suit dans ma parade et commence à glousser à son tour.

─ Je suis ravi que cela vous plaise. Tenez, approchez donc, je vais vous le mettre. Me dit-il en posant le coffret sur une des commodes.

Il saisit délicatement le collier, et se place derrière moi. C'est bête, mais mon cœur s'emballe. Je ferme les yeux, et me concentre uniquement sur ce qu'il fait. Malgré l'excitation d'une tel cadeau, j'arrive à garder mon calme. Du moins c'était le cas jusqu'à ce que je sente ses doigts sur ma peau, et que je m'imagine Shidou à la place de Sébastien.

─ (Y/n) tout va bien ? Me questionne-t-il inquiet face à mon mouvement de recul.

─ Euh oui oui, pardon. Tout va bien.

─ Parfait alors. Il affirme en terminant d'attacher le pendentif. D'ailleurs, sachez que votre montre a été réparée. L'horloger me l'apporte ce soir normalement.

J'allais rétorquer par une nouvelle interjection pleine de joie, mais – de nouveau – le son strident de la porte qui s'ouvre brutalement m'en empêche. On enchaîne intervention sur intervention, c'est à en perdre la tête.

─ Monsieur !! Le tournoi est déjà fini, le vainqueur a été annoncé ! Beugle un soldat random en pénétrant lui aussi dans ma chambre.

On commence à être nombreux dans ce petit espace... Mais surtout, que veut-il dire par tournoi ?

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Plus qu'un chapitre avant la fin du premier arc ‼️ je poste en despi puisque j'ai passé la journée à un rallycross, c'était très cool 🤭

par contre je suis épuisée j'ai dû me lever à 6h50 💀 (je suis pas prête pour la reprises des cours bahaha)

D'ailleurs bonne rentrée à tous 💗 je pense que c'est demain pour la plupart des gens donc courage pour cette nouvelle année !!

À dimanche prochain <3

~ Maë ♡ ~

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