11 - De sang et de désespoir.
── Ton absence prend de la place.
「 1675 | 20 avril ▣ 22h00 ⊹ 」
▢ ─ FRANCE ꗃ le mans.
Pdv interne :
─ Ah ! Nous arrivons. M'informe le garçon nommé Sébastien, alors que le carrosse ralentit petit à petit.
Tout le trajet s'est fait relativement dans le silence, du moins pour ma part. Lui, n'a pas arrêté de pipeletter avec le cocher tout du long. Et franchement, tant mieux. Ça m'a laissé le temps de réfléchir à une histoire si jamais il vient à me demander qui je suis, et d'où je viens. Bon, ça m'a aussi laissé le temps de baliser à mort et de prier pour qu'il ne m'emmène pas dans un cachot.
─ Mademoiselle, me feriez-vous l'honneur de m'accompagner au sein de mon château, et de me partager votre nom ?
Je reste perplexe pendant quelques instants, et la chariole s'arrête définitivement. J'observe sa main tendue vers la mienne, et je cède.
─ Oui, avec plaisir. Je m'appelle (Y/n). Je réponds simplement avec un doux sourire.
Là n'est pas le moment de faire une crise et de chercher à m'évader. Si un château m'attend dehors, je pense qu'il n'y a pas une seule meilleure option. Je vais jouer le jeu, rentrer dans la peau d'un personnage, et profiter de l'opportunité.
─ (Y/n) ? C'est, je crois, la première fois que j'entends ce prénom. Qu'en est-il de votre nom ?
─ Mon nom n'est pas celui d'une grande famille, il ne vous dirait rien. Je lui souffle en saisissant sa main. Mes parents ont beaucoup voyagé avant de m'avoir, d'où l'originalité de mon prénom.
En guise de réponse, il étire ses lèvres et lâche un petit rire. Ses doigts entrelacent les miens tandis que le cocher vient ouvrir la porte du bolide. Main dans la main, nous sortons tous les deux de cette diligence après plusieurs heures.
À peine arrivée à l'extérieur que le soleil couchant brûle mes yeux et recouvre ma peau, je suis complètement éblouie par cet aura orange.
─ Waah ça tape ! Je m'exclame en posant mon bras sur mon front pour me faire un peu d'ombre.
─ Comment ? Me demande-t-il en descellant nos mains.
Et là, je me rends effectivement compte qu'on est dans une autre époque, et que les mots n'ont pas du tout le même sens. J'ai quand même tenté ces derniers jours de m'acclimater et d'utiliser un langage beaucoup plus soutenu, mais éventuellement mon ton habituel finit par ressortir.
─ Excusez-moi, c'est une expression du bas peuple qui signifie que le soleil rayonne beaucoup. Je lui explique en riant nerveusement.
─ Oh je vois ! Je ne connaissais pas cette expression.
Sébastien époussette sa chemise ainsi que son pantalon, et il met son bras de sorte à ce que je le prenne, ce que je fais. On avance tous les deux, le cocher nous guidant. Et c'est là que je découvre le fameux château du Duc, se tenant fièrement devant moi.
Je me retiens de m'enjailler et de hurler à tout va, mais la joie de mon cœur est bien réelle. D'énormes murailles et de grandes tours s'imposent au milieu de ce magnifique jardin. Je suis complètement ébahie en voyant la grandeur de la bâtisse, je n'ai jamais vu rien d'aussi beau et d'une splendeur pareille. Les murs sont de pierres, le sol pavé, et les fenêtres des vitraux. Ce n'est certainement pas au Japon qu'on a un spectacle comme celui-ci.
Et puis devant moi, quand je débarque dans la cour du château, il y a un nombre incalculable de garde. Ils attendaient sûrement le retour du duc, mais probablement pas mon arrivée. Ceux-là sont équipés d'un uniforme bleu marine et blanc, avec un casque plumé, ainsi que de longues bottes couleur corbeau qui remontent jusqu'aux genoux. Mes yeux glissent sur chacun d'entre eux, décelant à peine leurs visages couverts par leur couvre-chefs. Jusqu'au moment où une de ces têtes ne me paraît pas si inconnue que ça. Mon regard trébuche sur un des soldats que je fixe un peu plus longtemps que les autres. Ses prunelles pétroles et ses cheveux bruns me rappellent étrangement un des mecs du karaoké, avant qu'on ne se fasse tous aspirer par cette fumée verte.
─ Je vais t'introduire plus tard, pour le moment faut qu'on voit le médecin. M'indique le châtain, me sortant de mes pensées.
Je détourne le regard du jeune homme, et je suis Sébastien à l'intérieur de sa demeure. Des majordomes nous ouvrent les portes, et je découvre une salle encore plus belle que ce que j'avais pu voir auparavant. Des lustres de chandeliers à ne plus savoir quoi en faire, énormément de meubles remplis d'argenteries, et une tapisserie couverte de dorure.
─ Hum Sébastien... J'ose commencer, m'aventurant sur un terrain dangereux. Je voulais quand même savoir, pourquoi vous m'avez amené ici ? Quelle est la raison de ma présence ?
Il se tourne vers moi, prends délicatement mes mains dans les siennes, et il plante fermement son regard dans mes pupilles. J'ai la sensation qu'il s'apprête à tout m'avouer.
─ Vous m'êtes apparu quand j'étais à l'article de la mort, quand j'étais de sang et de désespoir. Et vous vous étiez là, une épée à la main à vous joindre au combat d'une manière des plus élégantes. Se confesse le brun en serrant la pression sur mes mains. Je suis convaincu que votre apparition n'est pas vaine. Votre beauté m'a renversé sur votre passage, alors j'espère que vous considérez rester à mes côtés. J'ai besoin de vous.
Ma bouche s'entre-ouvre, elle reste béante. Et sur le moment, je dois admettre ne pas m'imaginer vivre le restant de mes jours dans un château, même si l'offre sonne très alléchante. Mon but reste de réparer ma montre, et de rentrer chez moi. Et si pour réussir cet objectif je dois mentir, ainsi soit-il.
─ Vous me flattez, bien que je sois obligée de vous rappeler que je ne suis pas un ange.
─ À mes yeux, vous l'êtes. Me souffle-t-il, et il me fait un baise main. Je dois retrouver mes comparses, donc je vous quitte pour le moment. Mais ne vous en faites point, un serviteur va venir s'occuper de vous et vous montrer vos appartements.
J'hoche la tête, et le regarde s'en aller en prenant de longs escaliers en tourbillons. Pendant les minutes qui suivent, je reste debout à me tourner les pouces, observant la richesse du hall dans lequel je me trouve. Et ce, jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas.
─ OH !? Crie la personne qui se dirigeait vers moi.
Étonnée, je me retourne brusquement vers cette source, et je me trouve nez à nez avec un garçon de mon âge.
─ Toi... Je murmure, sous le choc.
Au milieu des extravagances, une crinière fushia attire toute mon attention, et ma chevelure (c/c) attire la sienne. Son visage doté de fins traits et d'une peau parfaite ne me parle pas plus que ça, mais ses cheveux fluos eux, m'indique tout ce dont j'ai besoin actuellement.
─ T'étais au karaoké ?? Je lui demande, aussi bien surprise que rassurée de rencontrer. Tes cheveux ne sont pas d'époque !!
─ Toi t'es la fille qui s'est pris une canette ! Il s'écrie encore plus fort, un immense sourire prenant place sur sa face.
Un rire s'échappe de ma gorge alors que des larmes perlent le long de mes joues. Personne n'aurait pu savoir à quel point je me sentais soulagée de retrouver quelqu'un de Tokyo, enfin, personne sauf lui.
─ ... Mais attends qu'est-ce que tu fais là avec le duc ??? Me questionne le rose agressivement après avoir exprimé lui aussi sa joie.
─ Je te retourne la question, c'est quoi cet accoutrement ?? Je renchéris en pointant du doigts ses vêtements ridicules.
Le bougre est vêtu comme un bouffon, il porte un costume risible au plus haut point. Au premier abord je n'ai vu que sa tignasse, mais maintenant que je suis plus calme, je remarque sa tenue dérisoire.
─ L'histoire est longue, et j'imagine que la tienne aussi. Suis-moi, faut que je te montre tes appartements dans tous les cas.
J'acquiesce, et nous partons tous les deux à l'aventure dans le château. Je n'ai qu'une hâte, c'est de prendre un bon bain, et d'entendre ce qu'il a à me raconter...
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ON VOIT CHIGIRI 😋 Et il est pas le seul du Blue Lock dans le château d'ailleurs 🤭
On a plus vu Sébastien dans ce chapitre, il est vraiment adorable je trouve omd :') Les ocs sont mimi dans ce premier arc, la suite ce sera différent mdrr-
À dimanche prochain pour le chapitre 12 <3
~ Maë ♡ ~
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