23 - Sombrer dans la folie.

Pdv extérieur :

- Je crois qu'elle a fait un mental breakdown, si ça s'appelle comme ça... Chuchota le chauffeur à ton frère, le soleil pointant le bout de son nez.

- Vraiment ? Il s'étonna et te regarda dormir à travers la fenêtre du taxi.

- C'était terrifiant je ne savais pas quoi faire ! En tout cas faites bien attention à elle, elle n'a pas l'air au top de sa forme.

- Elle vient de perdre son père c'est normal gros débile ! Il s'énerva aussitôt.

- ... Pardon.

- Non c'est moi... C'est juste que je suis débordé et j'ai vraiment pas la tête à ça non plus, je suis sur les nerfs à longueur de journée. Il soupira désespéré.

- Bonne chance et courage monsieur. Dit-il avant de remonter dans sa voiture alors que Kaoru te récupérait.

Il claqua la porte, marcha le long de son allée et pénétra dans la maison de son père qui était désormais sienne.

Tu dormais, les yeux rouges et le visage gonflé. Ton frère te déposa sur le canapé et parti s'occuper de l'organisation. Honnêtement, il ne pouvait pas te charger de tout en ton état, alors il te laissa ce jour entier pour te reposer.

✩  ✩  ✩

- C'est en ce jour que nous commémorons la mort de [···]

Tu avais décroché. Le reste ne t'intéressait plus. Non, ça ne t'intéressait pas, ça t'angoissait. Des dizaines et dizaines de personnes que tu n'avais jamais vu de ta vie, toutes habillées en noir, remplissaient l'espace extérieur. L'herbe fade et blanche se faisait piétiner par tout ces individus pleurant sa mort. Le ciel gris lui aussi pleurait, et cette nuée de parapluies couleur charbon esquivaient sa tristesse pour la jeter sur le sol. Toi tu n'en avais pas, de parapluie. Le ciel brumeux, les nuages pleurant, l'air humide et lourd d'hiver, et cette ambiance affreusement monotone, tu les subissaient tout autant que les autres. Ton frère, en costard noir pour changer, était entouré de cinq personnes, lui tapant occasionnellement dans le dos. Toi, tu étais seule. Ta tenue était trempée et tes cheveux aussi. Personne n'était là pour te supporter, sauf ton jumeau qui arrivait après quelques minutes de discours.

Tu réalisais que ce n'était pas ta vie. Tu n'appartenais pas à ce monde là, avec ces inconnus. Tu voulais voir tes amis, tu voulais voir Maehara. Tu voulais qu'il soit là. Tu le voulais tant. Et pourtant, tu te retrouvais accompagnée de la solitude de nouveau, comme si rien n'avait changé.

- [···] était un homme bien, gentil et aimant. Témoignait une grande dame aux cheveux de jais.

Elle parla encore beaucoup, puis vint ton tour. Les invités te dévisageaient, se demandant pourquoi ils ne te connaissaient pas. Les visages de tout ces gens, tu les détestait. Ceux pour qui ton père avait été là, alors qu'il t'a abandonné, toi sa fille.

- ... Tu ouvris la bouche, en repensant à ce que tu devais dire, mais à la place, des images de son corps en sang te faisaient face.

Tu voyais sa tête faire une rotation anormale par rapport à son cou et son corps traverser le pare-brise, les éclats de verre lui transperçant la peau, et son liquide rouge giclant partout dans la voiture.

Tu écarquillas les yeux et t'enfuis en courant. Des murmures et des hoquets de surprise se furent entendre. Tu courais, vite, pour t'éloigner de cet endroit.

Après avoir tapé ton meilleur sprint, tu te jetais limite au sol, recroquevillée, et tu vomissais. Tout ça était de trop pour toi, tu ne pouvais juste plus le supporter. Personne ne mérite cette vie, où l'on perd ses deux parents et où l'on n'a plus aucune famille avant d'atteindre la majorité. Personne ne mérite d'une vie, où dans les moments les plus durs, aucun de nos amis proches ne sont là pour nous aider, eux qui nous rappellent sans cesse qu'ils sont avec nous. Tout le monde mérite d'être heureux. Tout le monde mérite d'avoir une famille, et de recevoir ces trois mots symbolique un jour.

Alors pourquoi ça n'était pas le cas ? Pourquoi pour toi et tant d'autres les choses se passent de cette façon ?

Tu voulais voir tes amis. Tu voulais voir Maehara. Tu les voulais à t'en tordre le cou et à te griffer les jambes. Savoir qu'eux s'amusaient sans toi, tandis que tu assistais à l'enterrement de ton père, ça te tuait.

- Ça ne va toujours pas mieux ? Te demanda Maehara.

Tu te retournas immédiatement, pour te rendre compte que tu te l'imaginais dans ta tête.

Ça te rendait folle.

Tu laissais encore une fois les larmes de rage prendre place sur ton beau visage, et criait de haine en plein milieu du cimetière.

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And that's on being crazy ;P

Bon là on peut vraiment voir que vous devenez un peu folle, après c'est plus une overdose de stress mais bon ;)

Aujourd'hui pas de double poste vu que je posterais demain (j'oublierai pas)

Bref j'ai pas trop le temps, je voulais dire quelques trucs mais ça attendra demain T-T

Au passage je vous aimes vous êtes tous incroyables <3

~ Maë ♡ ~

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