8 - Je veux qu'il m'aime.
Pdv (T/p) :
- Dépêchez-vous, aller !! Râle le dénommé Reiner.
J'arrive timidement aux côtés de Livaï alors qu'il y a un grand rassemblement au milieu du hall principal.
- Pourquoi il pren- Commence Connie en bousculant ce dernier. Pardon Boss, je ne vous avais pas vu !!! Il s'exclame et s'incline.
- Tch. Occupe toi d'elle, je veux qu'elle dégage aujourd'hui donc prépare là correctement. Il balance et repart aussi vite qu'on était arrivé.
Je sens un pincement au cœur mais n'en prends pas compte, j'avais plus important devant moi.
- ... C'est mort si je fais de la merde je vais me faire engueuler...! Conclu rapidement le chauve. Berthelode !
- Qui est-ce que tu cherches ? S'énerve Reiner en se plaçant devant Connie.
- T'aurais pas vu Bertolt par hasard ?
- Il est dans la 286.
- Merci !
286 ? Je tourne la tête de droite à gauche et scrute les environs avec minutie. En réalité, chaque porte à un numéro, et oui c'est seulement maintenant que je le remarque.
- Aller viens ! Il continue en me tirant par le poignet jusqu'à la porte 286.
Il l'ouvre, et devant moi, un grand brun au yeux fatigués assis sur un tabouret à habiller une jeune femme.
- Je te la laisse, prends-en soin ! Il s'écrie et quitte les lieux.
Bon-
- Euh bonjour...
- Tiens ? Je ne te vois pas souvent ici toi. Remarque Bertelote.
- Livaï et Armin s'occupe beaucoup de moi, je reste souvent à leurs côtés. Je dis en souriant fièrement.
La fille, dotée d'une belle robe noire et de maquillage, me fusille du regard pour je ne sais quelle raison.
- T'es la connasse de S qui a énervé Floch !?! Elle me cri dessus, la haine remplissant ses pupilles.
- Pardon ? Je lâche confuse.
- C'est toi... Elle grogne avec mépris, sous mon incompréhension et celle de Berthlod. C'est de ta faute ! Elle poursuit, des larmes de rage débordant de ses paupières inférieures. À cause de toi nous les A on a toutes été maltraitées ! Quand il nous violait il grognait ton nom ! Elle cri, me postionnant à la figure. (T/p), j'ai raison ? Termine la fille après une pause, sur un ton beaucoup plus calme mais pourtant pas moins haineux.
Je reste sans voix, et mon sang à vite fait plusieurs tours.
- Attend... J'étais sensé me laisser faire !? C'est pas de MA faute si le mec est un gros pervers et la pire des ordures ! J'ai rien demandé moi ! Je réplique, remontée à bloc.
- Fais pas com-
- Hop là !!! Nous coupe le brun. On s'arrête tout de suite ! Historia tu peux partir.
- Et si j'ai pas envie ?!
- Tu pars, c'est un ordre.
Elle lève les yeux au ciel et me fouette avec sa chevelure blonde.
- Putain elle s'est pris pour qui celle-là ?! Je m'énerve et claque la porte derrière elle.
- Calme toi s'il te plaît et viens t'asseoir. Il me demande en pointant une chaise en bois un peu plus loin.
Je ne me ménage pas, et pose lourdement mes fesses sur la chaise, en colère. Lui farfouille dans la multitude d'armoire se trouvant dans cette grande pièce illuminée par des dizaines et dizaines de bougies.
- Hm, ça va le faire. Il dit et sort une robe d'une penderie, et se dirige vers moi. Tu vas mettre ceci pendant que je choisis tes chaussures. Ajoute t-il en me tendant un ensemble.
Un haut blanc à manches longues avec les épaules découvertes mais quand même avec des bretelles pour soutenir le tout. Au niveau de la poitrine et du buste ce sont juste des boutons à enfiler reliant la partie droite de la gauche, arrivant en dessous du nombril et pour être honnête il me compresse un peu. Le tissu est très léger, et les manches sont amples même si elles se finissent avant le poignet grâce à un élastique cousu au bout, c'est clairement un habit d'été. Une jupe en guise de bas, elle est noire et plissée, rien d'extravagant. Ce n'est pas une tenue comme celle d'Historia, elle n'a rien de sexy.
Je me change dans un coin derrière un paravent et une fois fini, je rejoins l'autre.
- Enfile ça. Il me dit et me tend une paire de chaussures noires à talon aiguille.
- Nan mais je sais pas marcher avec ça moi !!! Je m'exclame paniquée.
- Tant pis.
J'hausse les sourcils et m'assois sur le tabouret.
- Super le couturier. Je râle en essayant les talons.
- Je ne suis pas couturier ! Chaque mois un homme est désigné pour s'occuper des tenues pour rendre les visites et les ventes plus fréquentes, et c'est tombé sur moi mais je ne m'y connais pas du tout ! Il s'écrie complètement épuisé.
- ...
- C'est ta pointure ? Fait irruption Armin en ouvrant la porte.
- Armin ! Je m'exclame et me lève brusquement, à deux doigts de me casser la gueule. Et oui je crois.
- Bien, maquilles-toi et rejoins les autres. Il m'ordonne tristement avant de repartir.
- C'était rapide comme intervention... Je lâche et me tourne vers le miroir. Le maquillage il est où ?
- Dans le tiroir à ta droite.
Je l'ouvre et me maquille, cinq minutes après j'avais fini, un travail rapide et efficace. Bertholdt m'envoie rejoindre les autres, et je me sens vraiment agressée à distance. Toutes les A veulent me tuer, ça se sent instantanément en croisant leur iris. On me pousse vers les deux autres S, une d'elle nommée Annie, et l'autre j'en sais rien. J'ai entendu dire de Armin que la blonde acceptait toutes les conditions sans rechigner, mais qu'une fois vendue et seule avec l'acheteur elle le tuerait pour retrouver sa liberté.
C'est vraiment un bon plan, mais il faut avoir de la force pour le tuer à mains nues. Je devrais faire la même chose, ou du moins m'enfuir.
Je réfléchis tranquillement dans mon coin à un moyen de m'échapper quand je sens des doigts gelés me saisir délicatement les poignets et me passer des menottes.
- Qu'est-ce que-
- Désolé ! S'exclame le jeune homme brun aux tâches de rousseur, les larmes aux yeux.
Wtf ?!?
- Mais ? Je lâche et tout de suite après on est emmenées dans une pièce encore différente, probablement celle des visites puisque c'est la seule qui est propre. Les murs sont gris et un lustre illumine toute la salle.
- Vous allez sagement attendre debout c'est clair !? Si un acheteur se trouve intéressé par vous c'est la fin de cet enfer, vous vous barrez d'ici, donc portez-vous bien !! S'exclame Eren.
Je prends le temps d'observer le nombre de personnes, à part les S et les A, il n'y a aucune autre fille, et au niveau des hommes, Armin Eren et Jean se trouve là avec Livaï au fond. Tout le monde est très bien habillé, ce qui me fait stresser, j'ai cette impression que tout se joue maintenant.
Un grand bruit de moteur retenti ainsi que quelques exaltations. Mon cœur s'affole, j'ai peur, j'ai peur de tomber sur un homme des plus répugnants et d'être forcée à repartir avec lui. J'ai peur de ne jamais retrouver ma vie d'avant, j'ai peur de ne plus revoir Armin, lui qui est si gentil, et j'ai même l'envie de rester avec Livaï, parce que j'ai peur d'être moi même quelqu'un de passable qu'on abandonne. Je ne veux plus qu'on se plaigne de ma présence, je veux qu'on m'aime pour qui je suis et non pour mes capacités à faire la bonne !
Tandis que ces pensées me trituraient l'esprit, les larmes me montent aux yeux alors que je réalise qu'en réalité personne ne m'aime et que ma vie est d'une tristesse sans nom.
- J'amène du monde ! Crie Farlan en débarquant par une grande porte en métal, faisant un bruit assourdissant.
- Yeah ! Renchérit un autre.
Trois hommes se trouvent là, probablement les trois plus riches. Parmi eux, un horrible personnage, ça se voyait à vue d'œil, il est très grand et recouvert de tatouages, cependant il a un visage des plus hideux. Le second est âgé, il a des lunettes rondes, une barbe grise ainsi que des cheveux mi-long de la même teinte, avec un ventre bien ballonné. Pour finir le troisième, qui ressemble à un mélange des deux.
- Bon messieurs, vous avez l'habitude, je vous explique pas comment ça marche ! Se marre Farlan en avançant vers nous.
Le plus grand affirme et se dirige vers une pauvre innocente A, qui devait à peine avoir la majorité. Il déboucle sa ceinture et baisse son pantalon, puis son caleçon. Je hausse les sourcils, choquée de son action.
- Suce-la. Il ordonne à la pauvre fille.
- Q-quoi ?
- Je vais pas me répéter. Il poursuit très sérieusement, avant son sexe vers son visage.
Les yeux écarquillés, je détourne le regard vers Armin, qui lui les baisse pour ne pas avoir à observer la scène.
- Tiens mais que voilà ? Parle le mix des deux autres, en s'approchant de moi.
Automatiquement je lance un air de détresse à Livaï, il me fixe dans l'ombre.
- Ton nom ?
- ... Rien ne sort de ma bouche.
Je suis terrorisée par cette personne qui me regarde de haut, l'air vicieux. Ma respiration est instable et mon souffle tremble. La sensation de totale perte de contrôle se fait énormément ressentir.
- Effrayée la petite ? Il me dit, posant sa main sur ma cuisse.
- N-ne me touche pas sale dégueulasse ! Je cri, mon refus résonnant dans l'entière pièce.
- Pardon !? Il ajoute en plantant ses ongles fermement dans ma cuisse, je grimace de douleur. Je crois que je vais te toucher où je veux si je le souhaite. Continue le vieux avec rage. Livaï !!!
Je lève la tête, le nain marche calmement dans notre direction. Encore une fois aujourd'hui, mes globes oculaires s'humidifient un peu trop quand je vois la façon dont il me dévisage.
- Combien pour cette insolente gamine !?
- ... Il reste silencieux et observe à son tour le vioque.
- S'il te plaît Livaï ! Je le supplie en pleurant, les larmes remplissant mon faciès. Je t'en prie, je n'ai pas d'autre vie non plus à part rester ici, je t'en supplie laisse moi vivre avec toi !!! Je m'écris désespérée.
Je veux qu'on m'aime. Je veux que cet homme sur qui je tombé par hasard dans son bureau m'apprécie. Je veux qu'il m'aime.
Quand mes paroles atteignirent ses oreilles, ses yeux s'écarquillèrent.
- Alors Livaï, j'attends ta réponse !! Grogne le porc.
- Vous m'excuserez elle n'est pas à vendre. Il annonce froidement et me tire derrière lui.
Je cligne plusieurs fois des yeux, dans l'incompréhension. Je suis sortie d'affaire ?
- Comment ça pas à vendre !!? Vous vous foutez de moi ou quoi !? Il y a un instant elle était parmi les autres à vendre !
- Oui mais plus maintenant. Continue Livaï, et il prend ma main dans la sienne, se mettant en route vers le hall principal.
En sortant de cette salle sous l'aberration de tous, je croise l'adolescente en train de faire une gorge profonde au grand tatoué. C'est vrai, moi je m'en sors, mais je suis la seule. La jeune fille elle partira dans la voiture du géant, et c'est comme ça.
- Tu m'attends là, ne bouge pas. Me dit d'une voix blasé Livaï.
- Oui. Je réponds toute frêle.
Il repart aussitôt. Je suis donc bien sauvée pour la semaine ? J'ai échappé à la pré-vente !?!
- Tiens donc, ne serait-ce pas (T/p) sous mes yeux ?
~ Maë ♡ ~
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