7 - Bain partagé.

Pdv (T/p) :

- On peut savoir où tu vas ? Il est vingt heures tu n'es pas censée te balader comme tu veux ! Me beugle Armin alors que je quitte son bureau.

En même temps ça fait pratiquement deux jours que j'y suis, j'en ai marre, je préfère aller dans le bureau de Livaï tranquillos vu qu'il est pas là que de rester assise à rien faire. En plus je vais pouvoir squatter sa baignoire du coup.

- Dommage parce que c'est ce que je fais ! Je lui réponds et m'en vais.

Je suis désolée pour lui mais il y a un moment j'ai besoin de me laver, et si possible seule sans des mecs qui te matent durant ton savonnage.

Je parcours les longs couloirs sombres et inquiétant, et par chance, je ne croise personne. J'entrouvre la porte, étonnement pas verrouillée, et vérifie que personne ne soit présent.

All clear... Maintenant j'ai plus qu'à aller dans sa baignoire !

J'entre dans la salle de bain, et allume la lumière. Mais ça ne me convient pas pour une trempette nocturne, l'ampoule est trop puissante. Heureusement pour moi, quelques bougies reposent sur une table de chevet, avec à leur droite un briquet. J'allume les bougies et éteins la lampe. Je retire ensuite mes vêtements un à un et les déposent sur une chaise à côté. Elle a beau être très étroite cette baignoire, la pièce au contraire est vraiment grande. Je fais couler l'eau et enjambe le rebord pour me placer dans ce petit espace. L'ambiance est des meilleures, je me sens apaisée dans cette endroit de fou

Pour éviter d'être embêtée par des hommes de sous-rang ou de femmes jalouses, Armin m'a forcé à rester dans son bureau toute la journée. On est jeudi, ça fait quatre jours entier que je n'ai pas vu la couleur du ciel. Aucunes fenêtres ne demeurent dans ce lieu, tout est sombre et dérangeant. Là j'ai juste l'impression d'être retournée chez moi, un soir sans les parents à écouter de la musique, qui pour le coup est inexistante ici.

Je me relaxe simplement et verse toutes sortes de savons dans l'eau. Rapidement, des bulles se forment et je nage dans la mousse, profitant du moment présent.

- On peut savoir ce que tu fous ?

C'est sans cacher que j'ai d'abord crié et sursauté, ne m'attendant pas à cette voix grave, ce ton glacial, ne me laissant aucun doute sur mon interlocuteur. Il était revenu.

- Je me lave ça se voit pas !? Tu as le don pour me faire des frayeurs c'est pas possible... Je marmonne encore surprise.

- Tu es entrée par toi-même ?

- Oui la porte était ouverte.

- Donc Farlan a oublié de la fermer... Je reste silencieuse, un peu perdue de la façon dont je devais agir. Quoi qu'il en soit, c'est mon bureau, ma salle de bain et ma baignoire, et là j'ai envie de ma laver de cette crasse que j'ai amassé aujourd'hui, donc dégage. Il lâche sévèrement.

Noice ma foi.

- Désolée mais j'ai pas trop envie de partir. Je dis sans réfléchir, parlant franchement.

Il ne daigne montrer une expression faciale, et à la place il commence à retirer ses fringues.

- Waaah attend ! On peut savoir ce que tu fais !?

- Que tu sois là ou pas j'ai besoin de ma laver et je n'irais pas dans les douches communes donc bouge.

- Que je bouge ou pas ça change rien ! J'ai déjà à peine la place pour moi, alors pour deux c'est m- Je me fais couper quand il place en pied à côté de mon mollet, tout nu.

Je rougis fortement en voyant son corps bien musclé et bien tracé, mais aussi à l'idée de me retrouver juste à côté de lui, dans une baignoire, tous les deux nus.

Je rabats mes jambes contre mes cuisses et pose ma tête sur mes genoux. Lui se positionne en face de moi, son pied effleurant ma chair. Un frisson d'excitation parcours mon échine, je tremble sous l'eau.

- Tu prends vraiment toute la place quoi.

- J'ai le droit. Il réplique toujours blasé.

- Vous étiez parti faire quoi ?

- Ça ne te regarde pas.

- ... Je sais mais je veux quand même savoir. J'insiste en souriant.

- Non.

Ouch déjà-

- Le relou...

- J'ai eu une journée de merde, des gros lards sont en réalité interressés pour acheter des femmes mais seulement pour continuer ce qu'on fait maintenant, c'est à dire de la torture, en se servant d'elles comme punching-ball.

- C'est horrible ! Je m'exclame choquée.

- Je sais.

- Attend ... Pourquoi tu continues ce travail déjà ? Pourtant tu ne l'aimes genre- pas du tout !

- Si tu crois que j'ai le choix. Il me répond sérieusement. J'ai eu une enfance compliquée, et mon oncle m'a élevé dans ce milieu, j'ai passé mon adolescence à apprendre comment gérer ce genre de trafic, en supposant que j'allais être le prochain aux commandes quand mon oncle clameserait. À dix-sept ans j'ai repris le flambeau et me voilà toujours. Je ne peux pas quitter ce poste, il représente tout pour moi malgré l'horreur qu'il représente. Parce qu'après tout je n'ai pas de vie à part ça. Si un jour je décide d'arrêter, je n'ai nulle part où aller, je n'ai personne non plus et rien n'aurait de sens dans un monde qui m'est si peu valable. Il m'avoue de marbre.

Ces paroles me font penser à moi-même, et ma vie non-existante.

- Ouais je vois. Je dis simplement.

Il remue ses jambes, et je lâche un petit son pas très intentionnel quand il frôle le haut de mes cuisses. Il me juge du regard et soupir.

- Tu prends trop de place.

- Pour le coup vraiment pas !? Fin je sais pas tu prends un peu les trois quarts quand-même, j'en prend qu'un moi ! Je me défends offensée.

- C'est un quart de trop.

J'ouvre la bouche, sans repartie et inspire profondément pour ne pas m'énerver. À la place, j'étends moi aussi mes jambes, collées aux siennes, et touchant malencontreusement ses parties.

- Cheh. Je lui dis toute contente, fière d'occuper la moitié du bain.

- Quoi ?

Je rigole doucement et plonge ma tête sous l'eau. En revenant à la surface, mes yeux me piquent beaucoup trop, et j'ai même l'impression qu'ils prennent feu. La mousse est probablement rentrée par les coins.

- Aïe...! Je vois rien ! Je râle les yeux fermés.

- ...

- Quelle plaie !!! Je m'énerve et essai d'attraper le pommeau de douche accroché au mur.

- Tu veux pas arrêter de gigoter deux minutes !?

- Désolée d'avoir des produits chimiques dans les yeux ! Je m'exclame en l'allumant, et rince ces derniers. Je soupire de soulagement et repose le pommeau. D'ailleurs tu veux pas me faire mon shampooing s'il te plaît ?

- Pourquoi je ferais putain de ça ? Il demande sincèrement, ce qui est le plus étonnant.

- Parce que tes doigts sont vraiment très fins et qu'après tout tu t'occupes de moi donc c'est ton devoir !

- ... Tch. Viens par là. Il balance, soulé.

J'obéis et me cale entre ses jambes. Par contre je peux sentir son érection contre mon bas du dos, mes joues sont toutes rouges et mon cœur s'affole. Il est excité là ? Je fais comme si de rien n'était et bascule mon crâne en arrière contre son torse. Cette position est tellement confortable, en plus j'ai l'impression d'avoir un mec, ce qui change pas mal de d'habitude ! (NDA : Les non célibataire, VOUS VOUS CHUTEZ)

- Tu me fais chier.

- Je m'en fous. Je réplique en riant à gorge déployée.

Il m'ignore royalement et verse de la substance liquide sur ma chevelure (c/c). Avec le bout de ses fins doigts, il commence à masser mon cuir chevelu. C'est si agréable...
Ensuite il fait une sorte de mélange avec mes cheveux, et masse en faisant mousser. Je détends mes épaules et glisse mes mains sur ses genoux, comme si c'étaient des accoudoirs.
Et pour changer, je me suis endormie alors qu'il me lavait-

* * *

Je me réveille, dans l'exact même lit que la fois précédente, avec une chemise identique.

- Une impression de déjà vu ? Fut la première chose que je dis, sans réfléchir.

- La prochaine fois si tu t'endors je te noyerais. Me menace Livaï énervé, triant de la paperasse sur son bureau.

J'ai envie de rire mais je ne pense pas qu'il mente ce qui m'effraie un peu.

- Pardon mais là t'étais très confortable ! Je me justifie et me lève en m'étirant les bras. Et aussi merci, grâce à toi j'ai pu me détendre et je suis persuadée que mes cheveux seront magnifiques une fois secs !

Il me fixe en silence. On dirait qu'il réfléchit, mais sur moi du coup... HmMm...

- Livaï ?

- ... Rendors-toi. J'ai discuté avec des acheteurs et on avance les visites, c'est demain.

- Demain !!? Attend je vais me faire vendre demain...?

- Oui, probablement, un gros acheteur sera sûrement intéressé par toi.

Aussi vite ? Je me fais déjà vendre ? La vente des enchères c'est next parce que je suis un S ?

- ... Bonne nuit. Je me contente de lui dire en me faufilant sous les draps, déçue et perplexe.

~ Maë ♡ ~

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