Pdv (T/p) :
Je me réveille et regarde l'horloge miteuse en face de moi, il est midi, j'ai dû dormir presque une journée entière.
- Oh tu es de retour parmi nous ! S'exclame Armin. Tu as dormis presque un jour entier, c'est énorme ! D'ailleurs je crois que tu as pas mal de choses à me raconter, parce que je te rappelle qu'hier tu t'es effondrée sur le sol et c'est moi qui me suis occupé de te ramener ici à l'infirmerie !
- ... Je soupire et bouge un peu dans ce lit complètement défoncé, et m'appuie sur mes coudes mes je ressens une profonde douleur au niveau de l'avant bras. Aah je me souviens...
- ... Tu feras attention, je t'ai mis un bandage mais ta plaie n'arrête pas de se rouvrir, de plus tu auras une cicatrice toute ta vie...
- C'est tout ? Je demande étonnée en observant le bandage.
- Non. Tu es couverte d'ecchymoses, sans parler de ton corps abîmé de partout.
- Tu diras merci à ton meilleur ami, c'est lui qui m'a noyé dans les toilettes et m'a couverte de bleus en me frappant contre la cuvette des chiottes. Je grogne en me rallongeant et détourne le regard, fixant le mur délabré à ma gauche.
- C'est Eren qui t'as fait ça !?! Il s'exclame désespéré.
- Hm. Ensuite le chauve m'a trouvé avec Reiner et justement ce dernier pensait que j'étais la raison pour laquelle Historia était partie. Je me suis enfuit parce que j'avais vraiment peur qu'il me vi- enfin tu sais, et au final il m'a rattrapé et m'a gravé cette atrocité sur le bras... Je lâche d'une petite voix engourdie.
Les larmes me montaient vite aux yeux en repensant à tout ça. Une question trottait dans ma tête, pourquoi moi ?
Si seulement ce soir je n'avais pas pété un boulon, si seulement je n'étais pas sortie dehors seule sans mon téléphone sous le coup de la colère, si seulement.
Je jette un coup d'œil à Armin qui m'a l'air cent fois plus angoissé que moi.
- Euh ça va ?
- O-oui ! C'est juste que... Il commence timidement. J'ai entendu dire que ce soir tu venais à la soirée et... Tu es vraiment tel le ciel étoilé, bleu tachée de jaunes. Et j'ai peur que Livaï s'énerve et que Eren prenne un peu trop cher...
- En même temps ? Faut qu'il gère sa colère aussi là c'est de sa faute ! Je m'exclame outrée.
- Tu devrais aller te laver (T/p). Me dit gentiment Armin.
Je fronce les sourcils et me lève lentement. J'ai toujours les mêmes fringues dégueulasses pleines de vomis super.
- Je vais me doucher où ?
- Dans les douches communes.
- ... Non ?
- Du coup pourquoi tu demandes ?
- ...
Je lui tourne le dos et essaie de me repérer. C'est un fail, je suis totalement paumée. Pourquoi c'est aussi grand aussi ?
Je marche pendant de longues minutes, de très très longues minutes, mais je finis par me retrouver dans le grand hall et à partir de là je sais où trouver le bureau de Livaï.
Je trace et en trois minutes j'étais arrivée. Je ne prends même pas la peine de toquer, j'ouvre la porte qui n'était même pas verrouillée. Livaï est debout devant son bureau en train d'enfiler sa chemise. Je l'ignore et entre dans sa salle de bains, puis fait couler l'eau.
- Depuis quand tu te permets d'en- Il commence mais s'arrête en croisant mon regard triste et mon expression faciale signifiant mon épuisement.
Il scrute mon corps et tic.
- Tch. Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Ça t'intéresse ?
- Pourquoi es-tu couverte de bleus ?
- ... Je fais la moue et pénètre dans le bain. Eren m'a frappé hier matin et hier soir c'était Reiner.
Je ferme les yeux et retire ma jupe dans la baignoire désormais trempée et la laisse flotter sur l'eau sale.
- ... Prépare toi. Dans trente minutes je veux que tu sois lavée et habillée. Il me dit sévèrement et s'en va.
J'hausse les sourcils et rouvre les yeux. Il est parti où là ? Donc il en a rien à foutre que je squatte son bureau ? Tant mieux hahaha.
Pdv extérieur :
Le surnommé boss ou caporal se dirigeait vers une pièce, mais pas n'importe laquelle. À l'intérieur de cette chambre délabrée se trouvait un brun aux yeux émeraudes.
- Eren. Interpelle simplement le moins grand d'un ton sec.
- Caporal ? S'étonne le second vraiment surpris.
- Tch. C'est sale, tu devrais nettoyer tout ça. Il grogne en voyant toute la poussière sur ces meubles.
- Euh oui je le ferais.
- Eren, j'ai cru comprendre que c'était toi qui avait frappé notre dernier S ?
- ... Elle l'avait ch-
Livaï s'avance et lui fout un coup de genou dans le ventre, puis un coup de pied latéral dans la tête.
- Qu'est-ce que tu comprends pas dans on ne touche pas les S tête de nœud ? Il s'énerve, sa voix plus sombre que l'habituelle, contenant un mépris sans pareil. Tu vas faire ce que tu lui as fait à Reiner de ma part, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de gamineries.
- Oui caporal. Réponds le brun clairement soulé de cet ordre.
- Si tu fais un autre faux pas, n'espère même pas t'en tirer correctement. Il termine glacialement avec un air supérieur et repart.
Il sorte ensuite son téléphone et effectue un appel, marchant tranquillement vers son bureau.
Pdv (T/p) :
Bon je suis lavée, c'est déjà ça ! Ça m'aura prit dix minutes c'est un record ! Et je suis aussi maquillée, bien que ça soit très léger. Il ne me reste plus qu'à m'habiller !
Je sors de la salle de bains et ouvre le placard de Monsieur propre. Dedans, une robe (c/p) avec de la dentelle blanche/noire. Elle n'était pas du tout moulante, au contraire, c'était limite enfantin. On aurait dit une robe de l'ancien temps, mais en plus simple. Pas de froufrous, pas de motifs extravagants, juste une robe confortable et mignonne.
Je l'enfile comme je peux, mais je galère beaucoup. Mes articulations me hurlent de ne pas trop bouger sauf que je n'ai vraiment pas le choix sinon je ne peux juste pas mettre la robe donc bon.
- T'es prête ? Débarque l'autre blasé après une quinzaine de minutes.
- J'AI ENCORE QUINZE MINUTES DONC NON. Je me justifie sur la défensive.
Il me donne une paire de chaussures qu'il a dû récupérer il y a quelques instants. On dirait des chaussures d'enfants, mais avec des talons. Ça fait très petite maison dans prairie.
Je les mets, elles s'ajustent parfaitement à ma taille. Je m'apprêtais à dire quelque chose mais Livaï se rapproche un peu trop de moi.
- Qu'est c-
- Laisse. Il me coupe pour me faire taire, ce qui marche.
Il caresse mon avant bras bandé, couleur sang. Je n'avais même pas fait attention mais la plaie s'était réouverte. Ce dernier pose délicatement un de ses fins doigts sur mon poignet, et il commence à retirer le long morceau de tissu.
- ... "Laideron"... Il lit de marbre.
- ... Je baisse la tête, un sentiment de honte m'habitant sans même en savoir la raison.
- C'est q-
- S'il te plaît ne me laisse plus seule. Je lui demande très rapidement et à voix basse.
- Je ne suis pas un baby-sitter. Il répond méchamment.
- Et je ne suis pas un objet qu'on peut torturer quand on en a l'envie.
- En réalité, ce contrat que tu as signé prouve le contraire.
Je reste bouche bée. Il allait la jouer comme ça ?
- Je-...
- Il ne t'arrivera plus rien, je m'en suis assuré. Il m'avoue en soupirant. Je souris timidement à ces paroles. Assis-toi sur mon bureau.
- Pourquoi ?
- Arrête de toujours poser des questions et fait ce que je te dis veux-tu ?
Je fais la moue et saute pour m'asseoir dessus. Il prend un grand rouleau de tissu et en coupe un long morceau. Livaï se rapproche de moi, il est très proche, et il me refait correctement un nouveau bandage. Son touché est tellement doux que ça me surprend de sa part. Je le regarde pendant qu'il finit de me rabibocher, sa chemise n'est pas entièrement fermée, il n'a probablement pas eu le temps de finir de se vêtir. Son torse musclé et ses épaules bien taillées me donne envie de lui faire un câlin, de caller ma tête contre son cou et de pleurer ces derniers jours que j'ai subi.
Du coup je l'ai fait. (NDA : One life 😭)
Mes bras s'enroulent autour de son dos et je pose mon visage au creux de son cou.
- Je sais que tu vas me tuer mais attend cinq minutes au moins. Je lui dis en riant mais je pleure en même temps, c'est pitoyable un peu.
- ...Tch.
Je ressers mon étreinte et des gouttes d'eau tombent sur sa chemise blanche. Je repense à ce qu'il s'est passé dernièrement, Floch, Eren, Reiner et pense à mes parents. Moi qui ne voulais pas être détestée ici c'est raté...
- Est-ce qu'on a atteint le point de non-retour...? Je le questionne sincèrement et calmement à travers ce silence pesant. Est-ce que c'est déjà trop tard pour retourner innocent ?
- Tu connais déjà la réponse. Il me répond en chuchotant, toujours enlacés.
- C'est vrai. Je vais me rassurer en me disant que de toute manière, c'est dur de rester innocent dans cette société de merde. Je continue en riant. Un gros blanc se fait ressentir. Putain qu'est-ce que je déteste ces souterrains...! Je rajoute sur le même ton, les blâmant pour ma perte d'innocence.
Il se détache de moi et s'avance vers la sortie.
- Allons-y.
:)
Je rappelle pour la populas lisant cette histoire, mais n'hésitez pas à commenter ou voter, j'ai l'impression d'être toute seule là🧍♀️
Enfin bon- à dans deux jours les bgs 😋
~ Maë ♡ ~
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top