── Some children are simply born
   with tragedy in their blood.

Pdv interne :

- Woah c'est énorme, Kaku' avait raison... Je murmure ébahie devant toute la quantité de poudre blanche. Faut que je l'appelle ! Je m'écrie déterminée.

J'allume mon téléphone et vais directement chercher son numéro dans mes contacts. Et honnêtement, je prie pour qu'il décroche parce que j'aurais bien besoin de son aide.

- Allô ?

- Ah c'est bon ! Je m'exclaffe, rassurée. T'avais raison ! Ces loustics ont une quantité énormissime de cocaïne, et je pense même qu'ils se servent du ciné pour blanchir tranquillement leur argent sale. Je l'informe gravement.

- Ok parfait, remets tout en o-

- Bien joué. Le coupe un individu extérieur.

Sauf que sa voix ne vient pas du téléphone mais de derrière moi. Je me retourne lentement, terrorisée de ce qui peut m'attendre dans mon dos.

- Je pensais pas qu'il y aurait une fouine aussi performante au Bonten. Dit-il malicieusement.

Le caissier de l'établissement, évidemment. Si il s'occupe de refourguer aux clients l'argent sale il vaut mieux que ce soit quelqu'un de qualifié et surtout d'informé. Par contre ce qui me paralyse c'est la vision que j'ai de lui avec un flingue pointé droit dans ma direction. Son embout vise clairement mon front, je suis tétanisée.

- (Y/n) ? (Y/n) !! S'inquiète pendant ce temps le numéro trois depuis le bout du téléphone. J'arrive tout de suite, protège-toi d'ici à ce que j'arrive !

Haha il est marrant lui... Comment je suis censée faire ça !? J'ai aucune arme sur moi hormis un petit couteau, le lui balancer à la figure va pas l'empêcher d'appuyer sur la gâchette. Surtout que j'ai jamais fait de lancer de couteaux.

- Lâche ce téléphone immédiatement. M'ordonne le caissier sévèrement.

Je m'exécute et je pose mon portable sur le sol tout en douceur, sans pour autant raccrocher. Comme ça il peut entendre ce qu'il de passe.

- Tu travailles pour Karashi ? Je le questionne, les deux mains en l'air.

- À ton humble avis ?

Il n'est d'aucune utilité que je réponde face à cette question rhétorique, mais il faut que je gagne le plus de temps possible jusque l'arrivée de Kakucho donc je me force à répliquer.

- J'en déduis que oui, mais je ne pensais pas qu'il serait autant sur ses gardes alors qu'on avait un arrangement...

- Si tu étais restée dans ta pièce, la confrontation, voir même le désastre, aurait pu être évité.

- J'avais envie de me balader un peu. J'ai le droit non ? Je rétorque innocemment. Et puis ce n'est pas de ma faute si vous cachez terriblement mal votre cargaison. Vous auriez pu la mettre dans les coussins des fauteuils, dans le plafond, ou n'importe où d'autre qui peut être moins voyant que ça.

- Tu cherches vraiment trop la merde..! Il s'exclame en se rapprochant de moi.

Son regard de connard sur ma personne m'insupporte, il a une manière condescendante de me regarder, c'est rude de laisser passer ça.

- Figure-toi que je l'ai trouvé ! Depuis cette après-midi je nage en plein dedans. Je réponds sarcastiquement.

En entendant mes mots il enlève la sécurité et se prépare à tirer. Je commence à stresser fort, je sais absolument pas quoi faire. J'essaie de négocier ? Avant qu'il ne tire je tente une fuite ? Je me rapproche et je le désarme ? Ou bien je gagne encore plus de temps ?

Merde je suis à la rue.

- AH ! Attends !! Je crie en fermant les yeux, mettant mes mains devant mon visage.

Gratter du temps en attendant d'avoir une opportunité de renverser la situation.

- Me tue pas ! On peut s'arranger autrement ! En plus si tu me tues tu vas déclencher une guerre entre nos gangs ! Je le préviens en fronçant les sourcils.

- ...

- C'est ça que tu veux ?! Si je suis ici à faire la fouine tu te doutes bien que j'ai une place importante dans le Bonten. Et tu veux que je te rappelle la position du Bonten au sein du pays et les moyens qu'on a ?! Si tu touches ne serait-ce qu'un seul de mes cheveux tu te mets toute l'organisation criminelle à dos, et ce sans même en avoir discuté avec ton boss.

Il fait la tronche et soupire. Le soleil descend de plus en plus dans le ciel, et ses rayons traversent enfin la devanture du bâtiment, appliquant une douce couleur dorée sur nos peaux. C'est sur ce moment de flottement que se joue ma vie. Si il m'écoute et renonce je suis sauvée, sinon... La guillotine. J'ai l'impression qu'il s'écoule des minutes entières avant qu'il ne prenne sa décision fatale.

- Je suis censé faire quoi alors ?! Te laisser partir comme si de rien était ?! Me questionne-t-il énervé.

- Oui ?

Il souffle profondément et baisse son arme. Ses paupières s'abaissent à ses pupilles alors qu'il commence à râler. Sans même réfléchir je m'accroche à cette occasion bénie, et je me rue sur lui. Je fonce comme un missile vers son bassin, ma tête dans son bide. Son corps vacille et tombe à la renverse, il essaie de reprendre correctement son pistolet en main mais je m'y hâte la première. Je le lui arrache de sa poigne, et, dans la panique mais plus encore la peur, je lui explose la cervelle.

Lui qui vient de me faire grâce de la vie, je lui prends la sienne sans aucune pitié. Je me sens terriblement mal. Et comme d'habitude, la détonation détruit mes tympans, toute mon audition est engourdie. J'ai du sang sur mon visage, j'ai senti son liquide rouge me gicler dessus alors que la balle transperçait son crâne.

Les tremblements débutent aussitôt que les larmes montent à mes yeux, et encore une fois je dégueule juste à côté du cadavre frais. Je n'ai même pas hésité une seule seconde avant de le tuer, je suis un véritable monstre.

- (Y/N) ?! Débarque enfin Kakucho affolé.

J'essuie le vomi autour de ma bouche et m'écarte du corps avec difficulté, rampant à moitié sur le sol. L'arme que je tiens encore dans ma main tombe par terre, et je me concentre sur ma respiration afin d'éviter la crise d'angoisse.

- Tu vas bien ?! Il me demande très inquiet en courant vers moi.

- Ç-ça va... Je lui assure d'une voix fébrile.

En me voyant couverte de sang et de pleurs il me prend dans ses bras. Me retrouver de nouveau contre son torse me calme, bien que sa chemise me serve de torchon pour nettoyer mon faciès. Je peux percevoir les battements de son cœur irréguliers ainsi que la sensation apaisante du soulèvement de sa cage thoracique.

- Kakucho, on fait quoi maintenant ?

- On cache le corps. Et demain on revient faire exploser ce cinéma de malheur. Huit heures tapantes devant l'enseigne, j'aurais une bombe avec moi.

Hein ?

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Merci pour les 8k vues <3

Je suis un full stress, demain y'a les résultats parcoursup 💀 aussi bien je vais là où je veux, aussi bien je pars en fac de socio 🥲
(J'aime bien la socio hein, mais pas comme étude sup-)

À dimanche, courage à tous les terms pour demain, on est ensemble 😭💕

~ Maë ♡ ~