── Anxiety is when the butterflies
   in your stomach turn into bees.

Pdv interne :

Le réveil que j'ai acheté il y a deux jours sonne comme un déglinguo à en faire sauter ses boulons. Le son est si fort que je sors de mon sommeil en panique, pensant qu'il y avait le feu à l'appartement.

- Ah bordel c'est le réveil. Je râle et je l'éteins avant de me blottir de nouveau dans mon lit.

- Si le réveil sonne c'est qu'il faut se lever (Y/n)... Grogne Kakucho à côté de moi.

- Mais j'ai pas envie... Je me lamente en collant ma tête à son torse.

Ses bras viennent entourer mon buste tandis qu'il embrasse délicatement ma chevelure. Il n'y a pas meilleur cocon que le corps merveilleusement bien bâti de Kakucho.

- Et e#l& a pxs a+he/é un %é=\il ?!

Je fronce les sourcils en entendant seulement des bribes d'une phrase qui ne vient pas de Miyu. Qui parle ?

- J# cXo*wis qu! si...

Cette fois-ci il me semble reconnaître la voix de la cousine des Haïtani.

- Elle me fait chier ! S'exclame Koko.

En identifiant sa personne mes yeux s'ouvrent en grands, le ton qu'il a pris me fait peur. L'instant d'après la porte de ma chambre s'ouvre en grand, et devant moi à l'évidence, le rat blanc.

- (Y- Il débute à peine sa phrase, et en me voyant lovée dans les bras du numéro trois il s'arrête et sa bouche se retrouve béante.

- Ah Kokonoi. Lâche d'une manière hyper pro Kaku'.

- Euh...

- N'oublie pas ta mission (Y/n), le cinéma. Tu dois y être dans une heure.

- Oui. Je lui affirme simplement, sans bouger un orteil par peur de rendre la situation encore plus gênante.

- Sur ce, je vous laisse à vos activités. Il lâche en pouffant de rire.

- Et merde. Balance mon amoureux en soufflant d'ennui.

- Nan mais c'est pas grave, il ira pas le répéter à tout le monde t'inquiètes ! J'irais lui parler. Je le rassure en me redressant.

Mais bon en attendant il faut que je me dépêche de me préparer...

✩   ✩   ✩

- Donc là c'est pour lancer le film. Ici tu règles le son et les lumières de la salle. M'explique un gars qui travaille dans ce cinéma.

Ça fait vingt minutes qu'il me répète la même chose et que j'ingurgite tout type d'informations. Je m'efforce à sourire devant lui, mais en réalité je dois avouer que ça me fait bien chier.

- C'est bon ? Me demande-t-il pour s'assurer de ma compréhension.

- On va dire que oui ! Je m'exclame gaîment, néanmoins je ne suis toujours pas convaincue intérieurement.

- La séance va bientôt commencer donc tu peux rester là si tu veux, quelqu'un s'occupe de prendre les tickets.

Sur ces mots il s'en va, me laissant seule dans la pièce. En attendant seize heure, je patiente. C'est dans trente minutes, je sais pas vraiment quoi faire en attendant...

Et sans vraiment le vouloir mon fil de pensée dérive automatiquement vers Kakucho. Cela fait quelques jours depuis nos aveux sur ce pont, et hier on a passé notre première nuit ensemble. Je pense que la chaleur d'été et le fond d'alcool ont aidé à pimenter les choses, en tout cas c'était bien mouvementé.

- Aaah j'ai hâte de remettre ça... Je murmure en repensant à son touché sur ma peau. Mais en attendant pour ce foutu cinéma, première et dernière fois et tant mieux ! Je m'écrie en prenant mon téléphone.

Je regarde vite fait les actualités, et quand tout me semble être redondant je prépare la projection, comme m'a dit l'autre tout à l'heure. J'arrange tout à la perfection, la pub, le début du film, l'interruption du film pour en passer un autre, etc. J'applique le plan des imbéciles à la lettre, puisqu'après tout je n'ai pas vraiment le choix. Et soudain le bruit d'une notification parvient à mes oreilles.

- Qui m'envoie un message ? Je me questionne étonnée.

Je pose de nouveau mes yeux sur l'écran de mon cellulaire : c'est un message venant de Kakucho.

- Oh ?

Kaku' <3 :
Yoo bon courage pour aujourd'hui ça risque d'être chiant. Si tu t'ennuies trop hésite pas à fouiller un peu dans le ciné, j'ai un mauvais pressentiment.

Un mauvais pressentiment ? Il est vrai que le comportement de Karashi était un tantinet étrange, mais bon est-ce que ça veut vraiment dire quelque chose ?

Moi :
Merci haha, j'avoue que je m'ennuie pas mal. Dès que la séance débute je vais faire ma fouine, je te tiens au jus :)

Je range mon portable dans ma poche et j'attends sur la seule chaise présente de la pièce. Il me semble que le travailleur est rentré chez lui, il ne doit y avoir qu'un employé en activé, celui qui gère la caisse. Mais bon c'est un tout petit cinéma, il n'y a que deux salles. Et pour aujourd'hui c'est la dernière séance avant vingt heures donc j'imagine qu'il est parti prendre sa pause, du moins je l'espère.

- C'est long... Je soupire en observant les aiguilles tourner sur l'horloge accrochée au mur.

Et quand enfin les pubs prennent place sur l'écran géant, je saute de joie.

- Enfin ! Le calvaire est fini, place à la chasse haha.

Si il a eu un sentiment de mauvais augure, un mauvais présage vis à vis de Karashi et ce cinéma, je dois me donner à fond. Et si je rassemble toutes les infos que j'ai, il est fort probable que je cherche un trafic...

À partir du moment où son organisation fait affaire avec le Bonten, c'est louche. Je ne pense pas qu'ils vendent des pistolets, sinon Okuto ne m'en aurait pas demandé. Par contre ce qui est très répandu en ce moment c'est la drogue. Je sais que nous on en vend, et ça ne serait pas étonnant qu'eux aussi au final. Même si après avoir discuté avec Kokonoi et Takeomi, ils ne nous ont jamais parlé à nous le Bonten d'une quelconque forme d'existence d'un trafic de drogue.

- Mais si c'est le cas, où est-ce qu'ils peuvent la planquer...

Je réfléchis pendant quelques minutes avant de me décider à aller chercher directement. Si rien ne me vient en étant cloîtrée dans cette pièce de malheur, autant aller directement sur le terrain !

Je traverse les couloirs avant d'atteindre la hall d'entrée. Un comptoir en guise de guichet, une caisse, des meubles pour ranger on ne sait quoi, quelques fauteuils pour les plus fatigués, et... Un grand tableau extrêmement louche. Soit je commence et je détruis les sièges en espérant trouver de la drogue dans les coussins, soit je décroche le tableau.

Pour le bien être du matériel on va commencer par le tableau-

Je vérifie qu'il n'y ait personne aux alentours et je fonce. J'observe les bords, ça va il n'est pas vissé, sinon j'aurais été dans la panade. J'attrape le bas du cadre et je le soulève pour qu'il s'enlève doucement des clous qui le supporte. Une fois que c'est fait je le pose délicatement sur le sol, et je reporte mon attention au mur.

Sauf qu'il n'y a pas de mur, il y a un trou béant, et à l'intérieur de nombreux colis bien ficelés de gros scotch.

- Ah, on dirait que c'est mon jour de chance... Je raille en souriant.

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Je crois que c'est une des dernières missions de la ff ? On approche de la fin en tout cas, plus que 7 chapitres si je dis pas de bêtises 😋

Kiss kiss :)

~ Maë ♡ ~