13 - Une somptuosité du passé.

   ── The divine feminine
   Cosmic energy.

Pdv interne :

Une fine brise de fin de printemps souffle sur ma peau (c/p), caressant mon duvet et effleurant mes cheveux (c/c). Le son de talons martelant le goudron de Tokyo atteint mes tympans, et l'instant d'après une main se pose sur mon épaule.

- Aaaah (Y/n) !!

- Miyu !! Je t'attendais !

La cousine de Rindo est enfin arrivée, elle est sublime comme à son habitude. Elle est vêtue d'une magnifique robe de saison : manches courtes à volants, tissu léger et d'un orange resplendissant qui se marie à merveille avec sa chevelure.

- Et moi on ne me salue pas ?

- Pour que faire ? C'est pas avec toi que je vais habiter. Elle rétorque en lui riant au nez.

Kokonoi soupire et tape le code de l'immeuble afin d'y accéder. La porte s'ouvre, et immédiatement nous tombons face à un préau très chaleureux, mais surtout très luxueux. Le concierge prend place derrière un comptoir, il est bien habillé et très souriant, ce qui me surprend un peu. D'habitude l'image qu'on a des concierges est beaucoup plus dénigrante que le bel homme ici.

- On vient pour emménager à l'ancien appartement de madame Odenell. L'informe le blanc.

Odenell ? C'est très américain comme nom.

- Oui bien sûr, voici les clés et les doublons qui vont avec. Dit-il en tendant un trousseau de clés à Koko.

- Merci. Répond le rat avant d'appuyer sur le bouton de la cage d'escalier.

- On est au combientième ? Demande Miyu.

- Au sixième, donc au dernier étage. Du coup vous avez accès aux combles, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Je presse le « 6 » et les portes se referment. Nous y arrivons en une dizaine de secondes, je n'aurais pas cru que l'ascenseur allait aussi vite. Je bouillonne de hâte, mon exaltation n'est qu'à une serrure de moi.

- Vous êtes prêtes ? Nous interroge le rat, s'apprêtant à déverrouiller notre nouveau chez nous.

- J'espère que t'as pris un bel appartement.

- À la façade de l'immeuble tu devrais te douter que oui...! Il lâche et appuie sur la poignée, nous laissant avoir un aperçu de la splendeur de cet endroit.

En premier lieu je remarque la présence proéminente de la lumière. Les rayons du soleil traversent avec douceur les vitres, filtrant l'obscurité du séjour. Les meubles resplendissent, ils ont un charme hors norme et renvoient à l'époque des années folles. Avec quelques belles breloques pour les décorer, on se croirait en Europe en dix-neuf cent.

- Il est divin... Prononce ma colocataire complètement obnubilée.

Et elle a raison. Cet appartement, on dirait une somptuosité du passé. Tout semble être authentique, c'est un délice pour les yeux.

- Trois chambres, un salon avec cuisine ouverte, deux salles de bains, un bureau, et enfin des toilettes.

En entendant Hajime, et la surface que doit avoir ce logement, je commence à avoir peur de la somme dépensée pour avoir pu acquérir un tel bien. Je lui lance un regard inquiet, que je pense il perçoit.

- Toi moi dans une chambre, maintenant. Je lui ordonne de manière discrète mais sévère, le stress grimpant à une vitesse folle dans mes veines.

Il tire la langue et me suit. En entrant dans la nouvelle pièce dotée d'un lit, d'une armoire et de tout ce qui se trouve dans une chambre, je suis de nouveau submergée par l'éclat d'une telle beauté.

- Un souci ?

- Je suis vraiment amoureuse de cet endroit, mais tu crois que j'ai l'argent ??! Je débute en râlant, refermant avec haine la porte pour ne pas être entendus. Je sais que je vais gagner de l'argent en faisant partie de votre organisation, mais pas CET argent ! Je m'exclame, mes propos accompagnés de grands gestes.

- Mais je t'assure que tu vas l'avoir (Y/n). Et je suis bien placé pour le savoir. Il me rassure en s'asseyant sur le bout du lit. Si tu savais tous les traffics qu'on a en cours avec le Bonten tu serais étonnée. Et ça rapporte énormément d'argent. Cet argent. Évidemment pour le moment la thune que tu te fais n'est pas comparable à la nôtre, mais ça fait à peine une semaine que t'es là. Au bout de plusieurs mois quand tu te seras impliquée dans plusieurs projets tu verras que des appartements comme ça tu pourras t'en payer à foison.

- Mais t'as fait comment pour l'acheter ? Je continue toujours inquiète. Concrètement je suis sans emploi, et il y a une semaine j'avais même pas 10 00 yens sur mon compte. Si il y a un transfert de flouze d'une somme importante alors que je suis au chômage sur le papier, t'inquiètes pas que dès demain j'ai le fisc devant chez moi.

- Je connais le propriétaire de l'immeuble, je lui ai fait une transaction non déclarée en cash, de main à main. Et pour ce qui est de ton compte en banque t'en fais pas, on t'as mis un emploi fictive. J'ai un ami dans le commerce et il a accepté de t'engager comme coursière.

- Mais je travaille pas pour lui, je bosse pour vous. Je rétorque perdue.

- C'est le but d'un emploi fictive nunuche. Que tu travailles pour lui ou pas on s'en branle, ce qui compte c'est que maintenant on peut déverser de l'argent sur ton compte en banque en faisant passer ça pour ta rémunération salariale.

Je lâche un petit rire, et je m'assois à ses côtés, soulagée. Je caresse doucement les plis des draps, ils sont aussi doux qu'on pourrait le penser.

- Je dois admettre que je suis assez impressionnée, je pensais pas que t'avais autant prévu le coup.

- Tu m'as pris pour qui ? Le fric c'est mon domaine, et la fraude aussi.

Je ris à ses paroles, et je tourne ma tête vers la sienne.

- Merci. Honnêtement je sais pas ce que j'aurais fait sans ton aide.

- J'étais obligé, sinon t'allais rester vivre avec moi advitam haha.

On se chamaille un peu tous les deux, jusqu'à ce que Miyu débarque pour m'aider à insulter Koko. L'après-midi se finit à merveille avec une ambiance très détendue. Je ne connais pas encore tellement bien la cousine des Haïtani. D'un côté j'ai hâte de la découvrir, de l'autre j'appréhende. La peur de ne pas s'entendre et d'avoir des désaccords fous s'empare de mes pensées, bien qu'au fond de moi je sais que ça n'arrivera pas.

En tout cas, ces inquiétudes m'ont fait oublier de demander à Koko des infos sur la soirée que j'ai passée complètement bourrée avec Kakucho.

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Tuto pour frauder 😽
(Évidemment c'est une boutade). Bref mais si vous voulez un exemple concret d'emploi fictive pensez à Fillon en 2017 juste avant les élections présidentielles où on a appris que sa femme touchait une somme exorbitante d'argent pour un faux travail. Elle était payée gratuitement par l'Etat 🤠
(Heureusement grâce à ce scandale il a pas été élu fiou)

Je poste tard mais j'avais oublié qu'on était mercredi 😭
La rentrée le mardi m'a tué je crois-

Bref à dimanche !

~ Maë ♡ ~

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