7 - Je t'aime pas, Inui.

Pdv externe :

- Allô ?

- (?) ?

- Oui c-

- Pourquoi tu nous appelles ? Réponds froidement ta mère.

- Maman je v- Tu te fais couper pour la deuxième fois.

- Putain... Elle râle avec un fond d'énervement dans sa voix. Arrête, (?). Déjà tu nous coûtes cher avec tes conneries, alors si c'est pour que tu viennes pleurer vers nous pour avoir du réconfort alors que c'est complètement de ta faute tu peux te mettre le doigt dans l'œil. Elle annonce fermement. J'en peux plus de cette gosse hypersensible... Elle murmure à son mari tout bas.

- ... Vous êtes sérieux là ???! JE ME FAIS AGRESSER ET C'EST DE MA FAUTE ??? Tu hurles, ta voix résonnant dans tout le couloir. J'ai encore rien dit et soudainement si je vous appelle c'est pour me plaindre ???

- Ne nous la fait pas, on te connaît (?). Cette phrase te donnait envie de l'étriper.

- LA PREUVE QUE NON ! Je vous ai pas ap-

- Écoute, j'ai pas le temps pour tes jérémiades, euh vas te plaindre à quelqu'un d'autre. T'as tout ce qu'il faut à l'hosto, ne nous rappelle pas. Elle termine en soupirant et raccroche.

Ta main tremble, et la colère ressort. Tu as les larmes aux yeux, des larmes de rage.

Le vide, le néant. Une abîme abyssal était en train de se creuser en toi, remplie de tristesse et de solitude, qui par ce coup de téléphone t'avais scindé le cœur en deux.

Ça avait été si rapide.

- Putain...!! PUTAIN !!! Tu cries en pleurant, la gorge serrée.

L'eau n'arrête pas de couler de tes yeux, les personnes présentes aux alentours t'observent avec attention, curieuses.

- Ça me casse les couilles cette vie de merde avec des parents de merde bordel !!!! Tu t'exclames en rabattant le téléphone à fil violemment sur son socle.

Tu as une crise de larmes, de la morve commence à couler de ton nez et il se bouche, tu commences à renifler à répétition et serre les dents, te frottant les yeux pour essuyer les larmes.

J'en peux plus de cette gosse hypersensible...

- MERDE !!! Tu t'énerves et te lèves, malgré la colère, assez doucement de ton fauteuil, tes côtes te criant à l'aide.

- Mademoiselle vous ne devr- Commence une infirmière en accourant vers toi.

- C'est bon. Je vais très bien. Tu répliques de marbre en avançant dans les couloirs, l'eau salée inondant tes joues.

Le bout de ton nez devient rouge. Tu traverses l'hôpital sans réfléchir, l'adrénaline faisant effet sur ton corps.

Tu passes devant la chambre 210 sans même t'en rendre compte, mais le blond lui s'en est bien rendu compte, car une personne marchand sur ses deux pieds avec un plâtre, c'était pas anodin.

Et ça te fait mal, tellement mal que tu es obligée de t'appuyer au mur en marchant pour éviter de tomber. Heureusement pour toi il y a un ascenseur dans cet hôpital, ce qui t'empêche de devoir subir les escaliers. C'est une chance que tu n'aies pas eu à attendre, car il est déjà là, les portes ouvertes n'attendant que toi.

Essoufflée, tu presses le bouton "zéro" direction le rez-de-chaussée, et t'assois contre la paroi en métal glacée. Le temps que les portes se referment, une autre personne te rejoint mais tu n'as pas la force de lever la tête pour savoir qui c'est, tu te préoccupes en priorité de ton souffle et de ton manque actuel d'oxygène.

- T'es moche quand tu pleures.

Cette voix froide que tu reconnais bien assez vite t'irrite les oreilles.

- Toi t'es moche tout court.

C'est un mensonge mais c'est pour la bonne cause.

- Je sais que tu mens.

Albatard.

- C'est faux. Tu continues et essaies de te relever.

- ... T'es pathétique tu le sais ça ?

- Ta gueule, me parle pas comme si on était proche. Tu craches en te mettant sur tes deux jambes en grognant de douleur.

- Je t'ai lavé je pense qu'on est déjà assez proche.

Tu l'ignores tandis que l'accès au plain-pied se libère. D'un pas déterminé bien que vacillant, tu t'en vas et passes les portes de l'hôpital. Le blond contrarié de la tournure de l'événement te poursuit dehors.

Il pleut, une avalanche de gouttes s'abat sur toi dès que tu passes la porte, et en un instant tu te retrouves trempée de la tête au pied. Lui aussi, ton suiveur, se retrouve donc dans le même état que toi, arrosé.

- On peut savoir à quoi tu joues ? Il demande énervé, perdant patience.

- LA FERME !!! Tu beugles en te remettant à pleurer, tes larmes se mélangeant à la pluie.

- Mais bordel (?) tu vas arrêter tes conneries !!

- M'APPELLE PAS PAR MON PRÉNOM !!!

Exaspéré par ton comportement, il t'agrippe avec fermeté le poignet alors que tu marches dans sa direction opposée.

- Aïe ! Tu t'exclames, ta gorge nouée. Laaache-moi !! Tu lui ordonnes en te débattant, secouant tes bras dans tous les sens pour te libérer de son emprise, mais la force te fait défaut.

- Arrête. Il poursuit, impassible. Si tu penses que tu peux juste péter une crise et fuguer, tu te mets le doigt dans l'œil.

- J'ai rien à apprendre de toi espèce de bâtard !!! Tu brailles, tirant d'un coup sec ton poignet vers toi.

Libérée, il fronce les sourcils, et pendant ce moment de flop, vos yeux se croisent. Tes iris (c/y) fusillent ses pupilles noires, et ta vision bloquée sur ses mirettes suit alors une goutte d'eau qui dégoulinait sur son visage, passant d'abord sur ses paumettes, puis son nez, avant d'atterrir sur sa lèvre inférieure. Ton cœur bat plus vite, le temps d'un instant.

Mais cet instant, qui fut précieux le temps d'une seconde, se dissipe dès lors où tu détournes le regard et commences à partir en courant. Tu veux t'échapper, tu ne sais pas de quoi, mais tu veux déguerpir. Ce sentiment constant d'angoisse et d'isolement, de tristesse infernale sans fin qui te ronge, peut être qu'en partant loin, peut-être qu'en courant de toutes tes forces, peut-être qu'il disparaîtra, ce sentiment.

- Mais elle est complètement conne !! S'exclame le blond excédé en se mettant à ta poursuite.

Il ne lui faut pas longtemps avant de te rattraper et d'empoigner violemment ton épaule dans le but de te stopper. Mais avec le sol mouillé et donc glissant, tu dérapes et tombes sur le dos. Le stagiaire qui s'accrochait à toi est emporté dans ta chute et se retrouve à même le sol, à tes côtés.

Seule la musique de la pluie battant contre la terre sonne dans vos oreilles. Tu respires comme une phacochère en train de crever, la chute t'a fait peur, et éventuellement, tes pleurs reprirent leur cours.

- ...

- ... Je serais jamais assez bien... Tu lâches à voix basse, une intonation de panique, comme si tu venais de réaliser la misère de ton monde, tout en observant de nouveau le ciel. J'ai beau faire de mon mieux, ce sera jamais assez... Si ? C'est parce que je suis si difficile à aimer ? Parce que je suis destinée à faire de ma vie de la merde ? Parce qu'au final ce sera toujours de ma fau-

- À cause de toi je me suis presque cassé le dos. Il te coupe sévèrement.

- ...

Durant cette pause de silence, on peut entendre tes cris intérieurs, tes hurlements d'agonie suppliant que ça s'arrête, tu beugles et implores pour qu'on te donne une vie aimante, ou ton propre monde n'est pas que déception. Du moins, lui il les entend ces appels de désespoir.

- Merde...! Il s'exclaffe ennuyé. C'est de ma faute hein ? Pose le blond, sa question étant purement rhétorique. C'est à cause de moi que t'es ici, c'est aussi à cause de moi que tu chiales... Il râle, regardant lui aussi avec calme la lune pointant le bout de son nez.

- ... Tu te contentes de renifler, et de te calmer.

- Ça craint. Ça doit être la première fois que je me sens coupable...

- Bien fait. J'espère que tu détestes le goût de la culpabilité. Tu lui dis froidement.

Il se relève à moitié, péniblement et te zieute.

- C'est tellement dur de te parler. Il affirme contrarié.

- Vraiment ? Est-ce que ça l'est vraiment ? Tu lui demandes suspicieuse.

- Rhaa la ferme !

- Je t'aime pas, Inui. Lâches-tu en te redressant, très sérieuse.

- Figu- Eh attend, comment tu connais mon nom ?

- T'as un badge où il est marqué, espèce d'abruti. Tu lui apprends en pointant du doigts son torse, d'un ton boudeur.

- ... Il vérifie tes dires, perplexe. Tu- Il serre les dents. Bordel...

- T'es con.

- Ta gueule bouffonne. Maintenant on rentre. Commande le blond pressé, se relevant entièrement.

- ... Tu fais de même.

- Enfin bon... Qui que ce soit qui t'as mis dans cet état, sache qu'il est con. Les gens qui crachent du venin sont des vipères, et entre nous, qui écoute les vipères même ?

Tu hausses les sourcils, surprise, alors qu'il est déjà en train de retourner dans l'hôpital.

- ... Merci... Tu murmures quelque peu réjouie.

──────── ⋆ ────────

J'aime ce chapitre :)

En fait j'aime le drama-

Enfin bon, je sais pas si je posterai mercredi, une chance sur deux. Parce qu'en fait dans une semaine je suis en vacances (CHAMPAGNEEE) mais j'ai MASSE contrôles, et du coup je sais pas si j'aurais l'envie, le temps, ou le motivation de poster, je verrais bien :)

En plus je suis ravie, parce qu'il faut savoir que moi cette année c'est le bac de français, et avec le covid les textes pour l'oral à apprendre passent de 20 à 16 😩
Peut-être vous vous dites oH c'EsT rIeN qUaTrE tExTeS, mais je vous assure que SI. Vous comprendrez quand vous ferez des putains de lecture linéaire sur la Princesse de Clèves et Marivaux, elle me change la vie cette réforme.

Anyway, je vous aimes et à bientôt <3

~ Maë ♡ ~

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