11 - Ça craint.

Pdv externe :

- Ah ! Dix-neuf heures vingt-cinq !! Tu t'exclames dans ta chambre, Tadao lisant un manga.

- T'étais obligée de crier ? T'interromps ma lecture d'Hunter x Hunter là !! Il ronchonne mécontent.

- M'attends pas pour manger j'ai des examens à faire en plus, je reviens assez tard ! Tu le préviens en ignorant totalement sa plainte.

Il déblatère tandis que tu repars en direction du bureau sur ta chaise roulante. Ce mouvement circulaire pour t'obliger à avancer commençait fortement à t'ennuyer, marcher te manquait.

Est-ce qu'en béquilles je me débrouille ?

Tes bras sont encore criblés de bleus et de taches jaunes, te faisant souffrir au moindre contact. Cependant, tu te sens tout de même capable de marcher en béquilles. Tes côtes se rétablissent en prenant leur temps, tu as encore mal mais ça s'allège de jour en jour.

- De toute manière si je veux mettre en œuvre mon plan je n'aurais d'autres choix que d'utiliser des béquilles... Tu marmonnes à voix basse.

Ainsi donc, discrètement tu te faufiles dans une sorte de salle avec du matériel médical, heureusement pour toi, il n'y a personne. Et ni vu ni connu, tu t'empares de la paire de béquilles qui se trouve dans un coin de la pièce, laissant en place ton fauteuil roulant.

Te lever, tu y arrives, mais tenir debout avec les béquilles et essayer d'avancer, c'est tout de suite plus compliqué. Tu manques à deux reprises de te casser la figure, tes bras n'ayant pas la force de supporter ton corps. Au bout de deux minutes de galère, tu es toujours dans cette petite salle, tu ne réussis même pas à faire trois mètres.

- Putain ça craint ! Tu t'écries frustrée.

Alors tu te mets à chercher des bandages qui par chance pourraient trainer sur les étagères. Et comme si une divinité t'avait béni, un rouleau de bandages apparaît directement sous tes yeux.

- Bon... Tu jettes un œil à ta montre. Faut que je me grouille le derch.

Rapidement, tu déballes le rouleau et l'enroules autour de tes avant-bras. Dire que tu as quelques difficultés serait un terme bien gentillet, tu es en train de galérer tes grands morts pour faire des noeuds au niveau de tes poignets pour que ça tienne. C'est un carnage tellement c'est effectué à l'arrache.

- Ça ira !

Empoignant les béquilles, tu te diriges vers la sortie. Tu souffres. C'est dur, mais c'est "moins pire" qu'avant. Mais c'est dur.

Tu sors de la pièce, et vois marqué juste en face de toi une autre salle avec la porte ouverte, dotée d'une grande boîte à l'intérieur. Il y a d'inscrit dessus "objets trouvés". Aujourd'hui c'est définitivement l'apogée de ta bonne fortune, ce que tu voulais tombe devant tes mirettes.

Pour la seconde fois, tu te faufiles en catimini dans cette pièce en face, et farfouilles dans la boîte. Tu en ressors avec une casquette et des lunettes de vue cassées n'ayant donc plus de verres. C'est peut-être pas assez pour passer inconnito mais c'est déjà un bon début.

Les préparatifs faits, tu peux désormais te déplacer debout, et peux aussi passer pour un visiteur ou du moins une adolescente venant juste faire une visite médicale. Mais vient la partie la plus dur, la filature.

Dix-neuf heures trente-trois, tu es assise sur une chaise à côté du bureau d'Inui, les cheveux sous la casquette, tête baissée, jambes croisées. Tu planques les béquilles sous la rangée de chaises, ça passe crème.

Comme prévu, il sort de son cocon, avec des vêtements de citoyens et non d'infirmiers. Il jette un coup d'œil à ta personne mais n'y prête absolument pas attention. Ton cœur bat à la chamade, jamais tu n'avais été dans une situation aussi stressante de ta vie.

Quand il est enfin à une distance correcte et acceptable, tu reprends tes béquilles et te mets à sa poursuite. La chance te quitte quand le blond emprunte les escaliers et non l'ascenseur. Tu as donc deux solutions, prendre les escaliers et risquer de le perdre, ou prendre l'ascenseur et arriver bien avant lui, risquant de te faire cramer.

Tu choisis une troisième option, celle d'attendre devant l'ascenseur le temps qu'il descende d'un étage et l'appeler en appuyant sur le bouton. Le temps que l'ascenseur vienne et qu'il redescende au rez-de-chaussée, Inui avait déjà descendu les escaliers et était dehors.

- Niquel ! Tu te réjouis et t'en vas à ton tour de l'hôpital.

Le vrai travail commençait maintenant.

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C'est un chapitre un peu court et de transition, j'aime pas de ouf mais il faut qu'il soit là :/

Sinon merci pour vos signes de vie je me sens moins seule mdrr- <3

Bisous et à samedi ou dimanche (en fonction du temps que j'ai samedi) :)

~ Maë ♡ ~

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