𝘊𝘏𝘈𝘗𝘐𝘛𝘙𝘌 𝘘𝘜𝘐𝘕𝘡𝘌 - carousel
QUAND Elizabeth se réveilla dix minutes seulement avant l'heure de son rendez-vous au stade de Quidditch ET ayant raté le petit déjeuner, elle sut qu'elle avait merdé. On aurait pu croire qu'elle avait retenu la leçon de la semaine précédente : son heure de colle l'avait faite se lever à une heure telle qu'elle n'avait même pas pu profiter de la matinée avant que l'après-midi ne pointe le bout de son nez. Mais apparemment non, rien n'avait changé et, après avoir passé la nuit à rédiger une lettre pour sa grand-mère en regardant les étoiles, Elizabeth s'était endormie le nez dehors, dans la nuit froide d'automne, si bien que, même avec sa condition, elle était probablement tombée malade. Et, par dessus tout, il était neuf heure quarante-cinq le samedi vingt octobre, et Elizabeth était à deux doigts d'être en retard.
Comme si elle était sur un ressort, Elizabeth se redressa, fermant la fenêtre du dortoir par la même occasion. En jetant un regard vers les autres lits, elle se rendit compte que toutes les autres filles étaient déjà parties. En faisant encore davantage attention, elle remarqua que chacune avait placé une énorme duvet sur son lit, se protégeant de la fraicheur qu'Elizabeth avait malencontreusement laissée rentrer. Elle se promit alors de s'excuser plus tard : elle n'avait, à ce moment-là, pas le temps.
Une demi-douzaine de minutes plus tard, les élèves pouvaient observer Elizabeth Luck courir dans les couloirs, ses mains ne cessant de passer sous ses lunettes pour se frotter les yeux. À chaque intersection, l'un de ses bras volait pour s'accrocher aux angles des murs, l'aider à passer plus rapidement, et les escaliers semblaient s'être transformés en une sorte de toboggan infernal.
Ses membres lui faisaient un mal atroce -qu'est-ce qui lui avait pris de courir sans s'étirer préalablement?-, mais c'était son poignet qui lui faisait un mal de chien. Il fallait dire qu'avoir passé la nuit à écrire l'une des lettres les plus longues de sa vie -mais elle avait tant à raconter!-, ça ne pouvait qu'aboutir en d'horribles courbatures qu'elle n'avait pas eu depuis sa cinquième année, lorsque les professeurs avaient assailli chacun des élèves avec une dose de devoir interminable afin de les préparer aux BUSE's.
De plus, si la chaleur n'était pas un problème pour elle à cause de sa spécificité, il avait déjà été prouvé que ses effets l'étaient : de grosses gouttes de sueur opaques glissaient sur son front et se collaient sa chemise blanche, qui avait été rapidement enfilée dans sa chambre, à sa peau. Il était certain qu'Elizabeth, si son esprit n'était pas tant occupé, se serait maudite pour ne pas avoir enfilé un simple débardeur, puisqu'elle allait devoir se changer en uniforme dès lors où elle arriverait au terrain.
Elizabeth n'avait jamais couru aussi vite de sa vie, même lorsqu'elle avait osé voler la baguette de Peter, quelques jours plus tôt (elle avait été surprise, d'ailleurs, quand il lui avait fait un croche-pied pour la faire s'arrêter, la seule chose l'empêchant de tomber étant un pauvre James Potter qui traversait, aux côtés de Sirius, les couloirs à ce moment là). Ses pieds la lançaient terriblement -elle savait qu'elle aurait dû jeter ses chaussures trop petites, au lieu de les ranger avec les autres-, et, à chaque pas, elle ne pouvait s'empêcher de grincer des dents. Elle n'entendait qu'un sifflement dans ses oreilles rouges, et elle ne savait pas si c'était à cause du virus qu'elle était sûre d'avoir attrapé en dormant près de le fenêtre, ou due son coeur qui battait si fort et si vite qu'elle en oubliait le reste.
Lorsqu'Elizabeth arriva enfin devant les vestiaires, ce fut pour y trouver un James déjà préparé, son balais ciré et huilé à la main -ce qui fit remarquer à Elizabeth qu'il était sûrement temps qu'elle prenne davantage soin de son balais à elle, qui prenait la poussière dans le local à balais à l'entrée du stade depuis deux semaines déjà-. Il l'attendait, et pas d'une démarche patiente : ses yeux divaguaient sans cesse entre sa petite montre aux couleurs de sa maison -quelle surprise!-, avant de relever les yeux vers là où son amie, Elizabeth, pouvait arriver d'un moment à l'autre. Quand il releva les yeux une énième fois, il découvrait enfin l'épuisée Elizabeth, et un petit sourire prit place sur ses lèvres. Pendant un instant seulement, il avait craint qu'elle ne se pointe pas.
"Alors comme ça mademoiselle est en retard ? Tous tes fans t'attendaient avec impatience.", pliée en deux, elle leva sa main vers lui pour lui montrer son majeur, le faisant rire. "Reste pas courbée comme ça, ça t'empêche de respirer correctement. Idiote.", elle leva les yeux au ciel, cachant son amusement, et le poussa pour passer devant lui et rentrer dans les vestiaires, attrapant d'ores et déjà les pans de sa chemise pour tenter de s'en débarrasser. James ricana : "Wow, tu ne perds pas de temps à ce que je vois. Enfin, pas plus que tu n'en as déjà perdu.
-Tu comptes continuer de me rabâcher que je suis en retard, ou l'accepter et me laisser rattraper le temps que j'ai perdu?
-Oh, Eli, la première option semble si tentante!", clama-t-il en levant les mains en l'air, se mettant dos à elle en voyant qu'elle allait commencer à vraiment se changer. En réponse, elle lui lança sa chemise dessus, un éclat de rire s'échappant de sa bouche.
Elle devait avouer apprécier de plus en plus James : l'image du garçon odieux et imbu de lui-même qu'on -que Lily- lui avait décrit semblait se désintégrer jour après jour. Il fallait dire qu'il pouvait être plutôt attachant.
James, lui, se sentait de plus en plus léger au fur et à mesure que les jours passaient. Remus avait eu raison, finalement : la meilleure chose que James avait pu faire récemment était de l'écouter, et de s'ouvrir au reste de Poudlard (parce que, au final, Elizabeth offrait à James tout le Poudlard qu'il aurait pu souhaiter avoir dans sa vie).
"C'est de votre faute, en plus. À toi et Sirius.", sourit-elle en attrapant l'uniforme qu'il lui lança. "Si vous n'aviez pas volé tout mon papier pour en faire des avions, hier, j'aurai pu écrire et finir ce que je faisais plus tôt.", James laissa s'échapper un gloussement, se souvenant de l'expression d'Elizabeth face à son papier, volant dans la Salle Commune, avant de se désintégrer en des confettis orange. Elizabeth sourit pour elle-même, se remémorant plutôt de comment Sirius et James s'étaient confondus en excuse en la voyant au bord de la crise de nerf, et lui avaient offert la moitié de tout leur stock de papier. "Et, en plus, j'aurais pu me réveiller plus tôt, me préparer correctement, préparer mon balais, et arriver ici sans ressembler à un Troll des Montagnes.
-Ça te rassure si je te dis que tu es le plus beau troll des montagnes que j'ai jamais vu?
-Arrête de flirter, et lance moi des chaussures, Potter.", soupira-t-elle avant de se baisser, évitant la paire qu'il avait jeté derrière lui à l'aveuglette. "Maintenant Oust! laisse moi enfiler le reste de la tenue en paix!"
Elle n'attendit pas de réponse pour enlever son pantalon, enfilant presque aussitôt le bas de l'uniforme de Quidditch, tandis que James levait les yeux au ciel, quittant dramatiquement la pièce.
En deux en trois mouvements, Elizabeth était fin prête, les traces de sueur séchées à l'aide de son sortilège. Seulement, dorénavant, elle hésitait à sortir des vestiaires. Elle n'avait jamais participé à des entrainements, elle n'avait aucune idée de comment ça pouvait bien marcher! Et puis, tant de monde serait là pour la regarder, et la dernière fois qu'elle avait volé lui semblait si lointaine! Quelque chose allait sûrement lui arriver dans les airs et elle allait tomber pour s'écraser au sol, gagnant quelques os cassés (ou pire) elle le savait. Ses peurs s'affichaient fièrement dans son esprit, sans se gêner, la faisant paniquer alors qu'elle avait été plutôt sereine jusque là.
"Floc', on t'attend, c'est bientôt ton tour!", l'appela James, sa voix trahissant le sourire sur ses lèvres. Il était si fier d'avoir réussi à l'amener sur le terrain de Quidditch! Cela faisait une bonne semaine qu'il se renseignait sur ses capacités en vol, et il avait été surpris de n'entendre presque que du bon. Il en était d'ailleurs un poil jaloux, sachant fort bien que, même s'il était probablement l'un des meilleurs joueurs de Poudlard, tous les élèves pouvaient lui trouver de mauvais points (Remus, par exemple, avait mis en avant sa manie à toujours tenter d'avoir la balle et de se mettre en avant, durant les matchs). Le pire était que, tous ces défauts, il ne pouvait pas les nier.
Elizabeth jogga finalement jusqu'à la sortie, juste pour être aveuglée par la lumière blanche que le soleil, qui était assez caché par les nuages pour rafraichir le terrain mais pas assez pour faire disparaître la lumière, créait. Sa main, placée en visière devant ses yeux bleus, l'aida à mieux observer le terrain dans toute sa splendeur, que ce soit la partie Quidditch ou bien les gradins. EN effet, ces derniers semblaient être un tout petit peu plus remplis que lors des autres essais -mais cela était sûrement grâce à la présence de Colin, qui sourit à Elizabeth en secouant discrètement sa main, et Erwin-. Cependant, les personnes remplissant probablement le plus les gradins par leur simple présence étaient Dorcas et Rowan, qui avaient commencé à crier en voyant arriver les cheveux bruns de leur amie. Elizabeth décala doucement sa main pour cacher son visage à la place de ses yeux.
"Je t'avais dit que tes fans t'attendaient.", fit James en lui donnant un petit coup d'épaule amicale, tentant de la détendre après avoir remarqué le stresse peint sur son visage. Cela sembla marcher, puisqu'elle mordit l'intérieur de sa joue pour ne pas sourire, avant de faire mine de compter, puis de répondre nonchalamment :
"Il me semble qu'il en manque un peu...", elle ôta finalement sa main de son visage, et montra un point dans le public : "Regarde, ta Lily Fleur est là!", remarqua-t-elle, avant de murmurer : "Lily Fleur qui ne m'a d'ailleurs pas réveillée ce matin.
-Lily est là?", s'excita James, se tournant tout de suite vers la direction montrée par le doigt d'Elizabeth. Il mit du temps à trouver la rousse, cachée par un petit monde dans les gradins, mais, quand il le fit, il sourit et chevaucha son balais pour s'envoler, faisant des petites figures de toutes sortes dans les airs.
"Potter, arrête ton spectacle deux minutes!", beugla Bonnie 'la grande gueule' Jones, une grande rousse aux cheveux très courts, coiffés en épis sur sa tête. "Il ne reste qu'Elizabeth, Clarence et euh... Comment tu t'appelles?", demanda-t-elle en se tournant vers un blondinet qui tremblait sur lui-même.
"C'est- euh- pas important... Je vais y aller en fait, je ne me sens pas très bien.", et juste comme ça, il s'en alla en courant, laissant tomber son balais d'emprunt au sol. Elizabeth fronça les sourcils, le suivant des yeux, avant de s'arrêter sur Théodore, l'attraper de l'année précédente. Il paraissait dépité, et Elizabeth remarqua que très peu de joueurs -un seul autre, en fait- s'était présenté pour le poste d'attrapeur (ce qui expliquait le désarroi de Théodore et du reste de l'équipe, qui chuchotaient entre eux).
"Bon, un autre attrapeur qui saute, j'imagine.", remarqua Bonnie, avant de se tourner vers Elizabeth. "C'est pas pour te foutre la pression, mais t'es notre dernier espoir -désolé Théo.
-Pas de soucis, Bon-Bon.", rigola doucement Théodore. Elizabeth sentit son coeur se serrer. Elle savait qu'il savait qu'il n'était pas l'un des atouts principaux de l'équipe (ou plutôt que, à ce point, il les handicapait presque). Il avait un air d'ange, et Elizabeth savait de source sûre qu'il était un ange. Ceci était une raison de plus pour qu'elle se sente mal d'être présente pour les élections, en plus de la connaissance qu'il attendait patiemment que quelqu'un de meilleur que lui se présente, sans quoi il ne pouvait pas abandonner son équipe.
"En route, Eli!", s'exclama Bonnie en frappant dans ses mains. "On ne veut pas perdre le temps qu'on a pour s'entrainer, je me trompe?"
Elizabeth hocha la tête, s'éclaircissant la gorge avant de se diriger vers le local à balais. Son vieux Nimbus 1980, qui était deux séries en dessous du balais le plus récent, même si sa performance était tout de même acceptable, était appuyé contre un mur, reconnaissable par la tâche de vernis sur la paille à son extrémité (une décoration signée Dorcas).
La clé du local était encore sur le cadenas, et la porte ouverte juste assez pour que les joueurs en retirent leur balais. Le cadenas était une nouveauté, puisqu'il ne datait que d'un an. Il n'était pas surprenant de deviner pourquoi il avait été installé : les maraudeurs. Sûrement drogués par l'ennui, Sirius avait défié James d'arriver dans la Grande Salle sur son balais pour lancer une bombabouse sur la table des Serpentards. Comme l'imbécile que James était, il avait tout de suite accepté, et n'avait qu'eu le temps de lâcher la bombe avant qu'un professeur ne l'intercepte et ne la lance par la fenêtre, avant de punir les garçons. Depuis, le local à balais restait fermé, sauf si on demandait la clef à un des directeurs de maison.
Avant de retourner avec les joueurs, la main d'Elizabeth s'accrocha à l'un des barreaux du local, la peau de son doigt rencontrant une entaille. Son regard s'attarda dessus, ses sourcils froncés, avant qu'elle ne hausse les épaules. Il n'était pas rare que les joueurs, pressés d'aller sur le terrain, ne prennent leur balais trop vite et frappent les grilles du local par la même occasion. Ceci expliquait parfaitement les nombreuses griffures récentes.
Enfin prête, Elizabeth épousseta délicatement son balais, et repartit vers le terrain. Elle était prête à gagner son défi.
"Je vais quitter l'équipe."
En entendant ces mots être soufflés à son oreille, Elizabeth se retourna brusquement (elle vit trouble durant quelques secondes après cette action, épuisée), encore essoufflée du vol qu'elle venait juste de terminer. Les applaudissements et sifflements se faisaient encore entendre derrière eux, si bien qu'elle crut avoir mal entendu ses mots. Elle arqua sa tête sur le côté, le forçant à répéter. En quelques secondes, elle devint blanche.
"Non.", pouffa Elizabeth, comme si elle faisait face à une mauvaise blague. La mine sérieuse de Théodore la fit s'arrêter. Elle se calma alors et posa chacune de ses mains sur les épaules du garçon, qui lui sourit presque tristement. Elizabeth allait ouvrir la bouche pour l'en dissuader, même si elle n'avait aucune idée de quels mots elle devait employer, mais il eut tout juste le temps de la couper :
"Je ne suis pas aveugle, Elizabeth. Si l'équipe me garde comme attrapeur, on va perdre la coupe de Quidditch, comme l'année dernière. C'est- c'est la dernière année de Bonnie, je refuse qu'elle ne parte sur une défaite. Avec toi, ils auront une chance de gagner. Tu dois prendre mon poste."
La tête d'Elizabeth tournait encore plus, dorénavant. Elle comprenait à peine les mots de Théodore. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle devait l'empêcher de quitter l'équipe. Elle ne pouvait pas intégrer l'équipe, tout avait débuté avec un stupide pari avec James !
"Si tu quittes-", commença-t-elle d'une voix incertaine et basse. "Je ne prendrai pas ton poste.
-Je sais, il reviendra à Clarence. Il n'est pas à ton niveau, je le sais aussi, mais c'est toujours mieux que moi."
Elizabeth secoua frénétiquement sa tête de droite à gauche, faisant glisser ses lunettes sur son nez, tandis que son esprit devenait de plus en plus trouble. Un sentiment de culpabilité grandissait en elle -elle n'avait pas le droit de lui voler son poste!-, et atteint bien vite son estomac -elle ne pouvait pas le laisser faire!-.
Elizabeth avait vu Théodore s'entrainer encore et encore, faisant tout son possible pour maintenir au minimum le niveau dans son équipe (et c'était grâce à cela que, l'année précédente, Gryffondor était arrivé second, une grande première depuis que James avait rejoint l'équipe), et qu'elle n'avait eu qu'à enfourcher son balais pour qu'on juge qu'elle avait un niveau plus élevé que le sien. Ce n'était pas juste. La culpabilité, enfant du manque de justice, ne cessait de grandir, atteignant finalement la gorge d'Elizabeth.
Elle plaqua sa main devant sa bouche, ses paupières s'ouvrant et se fermant pour faire disparaitre tout ce flou, avant de s'écarter, laissant ses lunettes tomber dans l'herbe coupée du terrain.
Tout le monde sait que la sensation de vomir est horrible. Mais ce que vivait Elizabeth était bien pire : ne pouvant en sentir la chaleur, elle était obligée d'en sentir fortement l'aspect, l'odeur. Elle ouvrit une seconde fois la bouche pour dégobiller difficilement les restes de son repas de la veille. Sa gorge lui brûlait désormais atrocement, et elle pouvait sentir un gout de fer dans sa bouche, coulant le long de sa gorge. Sa tête tournait comme un carrousel, si bien qu'elle tituba avant de s'accrocher à la première chose qu'elle pouvait voir.
"Je-", James tourna la tête, son poing contre sa bouche pour se retenir de vomir lui-même. "Tu- infirmerie?", finit-il par dire, passant malgré tout son bras autour des épaules frémissantes d'Elizabeth pour la soutenir. Elle secoua -encore- la tête de gauche à droite et de droite à gauche, mais James laissa échapper un éclat de rire, cachant son dégout pour l'aider. "C'est pas une question, Eli."
James lui tendit une bouteille d'eau pour qu'elle puisse se rincer la bouche, qu'elle accepta avec grand plaisir (ne versant que la moitié sur son uniforme). Attendant patiemment qu'elle finisse, James essuya précautionneusement quelque chose contre son haut, avant de tourner délicatement Elizabeth vers lui. Elle voulut ouvrir la bouche pour grommeler qu'elle pouvait totalement lui vomir dessus, mais s'arrêta quand il posa ses lunettes sur son nez, lui permettant de voir plus clairement la route devant elle.
"Je me demande encore comment tu fais pour voir avec ça : elles sont toujours sales!", Elizabeth ne répondit pas. "Dis moi, t'as mangé avant de venir?", demanda-t-il finalement, changeant de sujet pour lui occuper l'esprit, pendant qu'il la faisait avancer vers le château, ignorant le beau petit monde qui se précipitait vers eux pour s'assurer de l'état d'Elizabeth. Cette dernière pince les lèvres regardant droit devant elle. Elle savait qu'elle allait recevoir des remontrances si elle disait la vérité, et qu'elle ne pouvait pas mentir correctement dans cet état, alors ne rien dire était la meilleure option. James soupira : "Fais un effort pour la prochaine fois. Pas sûr que tu veuilles que je te baby-sit.
-Il- il n'y aura pas de prochaine fois.", déclara-t-elle solennellement d'une voix rauque, douloureuse et lente (tout le contraire de d'habitude, en fait). James fronça les sourcils et la regarda.
"Bien sûr que si, il y aura une prochaine fois. Théodore a démissionné juste avant les essais, ce qui nous laisse deux choix et-
-Et tu as choisi Clarence.
-Parfois, je me demande si tu réfléchis, Eli!", ricana James, n'essayant pas de la comprendre. Pour lui, elle était juste encore choquée de sa maladie, et ses mots n'avaient pas de sens. Comment aurait-il pu choisir Clarence à la place d'Elizabeth?
"Potter-
-Elizabeth Lila Luck!", Elizabeth s'accrocha davantage au bras de James pour lui faire signe d'accélérer le pas. Même à moitié morte, elle aurait pu reconnaitre la voix de Dorcas. Cependant, à la place d'obéir à Elizabeth, James s'arrêta net dans son parcours, la regardant avec un petit sourire.
"Elizabeth Lila?
-Sod off.
-Plus jamais, Lila."
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