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𝑀𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑎̀ 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒.
𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑖, 𝑡𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑠.
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Il ne peut plus se retourner, maintenant que la porte est ouverte, maintenant qu'il entraîne son frère derrière lui, les larmes dans les yeux et le tremblement dans la voix.
Le regard vers le haut pour contenir encore un peu les sanglots bruyants de colère et de terreur qui lui griffent la gorge, Mikumo se jette en dehors de la maison.
Son cœur cogne si fort entre ses côtes que la douleur des impacts répétitifs se diffuse jusqu'au travers de ses épaules.

Dans sa main, il serre celle de son frère autant qu'il peut, pour se rassurer lui-même de sa présence, de son existence, pour se jurer que rien de tout ça ne se reproduira jamais.
Derrière lui, Izuku reste stoïque et silencieux jusqu'à la dernière seconde, même après avoir fermé la porte, sur les dix premiers mètres de leur course pour s'éloigner de la maison, il demeure muet.
Puis, de l'autre côté du portail, alors que ses parents peuvent encore les apercevoir par la fenêtre, Mikumo s'arrête pour faire face à Izuku.

Son regard cherche à englober son corps entier, comme s'il pouvait l'enfermer dans une bulle, une protection aussi invisible que puissante.
Et sa poitrine se fracture encore.
Bien qu'immobile, Izuku se trahit par son souffle bruyant, lourd et saccadé, témoin de la rage qui boue en lui, et de toute la douleur qui hurle entre ses os.
Ses yeux, anormalement ternes, semblant se recouvrir d'une pellicule sombre, ne reflètent plus aucune lumière. Pas même celle du soleil, qui pourtant brûle encore très fort dans le ciel.

Sa mâchoire contractée durcit les traits de son visage, et donne à ses tâches de rousseur des allures de tristesse et d'abandon.
Tout comme ses sourcils froncés et ses pupilles détournées vers le côté, évitant volontairement de le regarder en face.
Lentement, prudemment pour ne pas l'effriter en le touchant, Mikumo saisit ses deux mains en même temps, lui que les larmes continuent de noyer.
Sur son visage à lui, dans ces mêmes yeux et ses presqu'identiques tâches de rousseur, ce sont la frayeur et l'inquiétude qui couvrent ses traits.

En examinant son frère jumeau, qui ne dit toujours rien, il ravale un tressautement de voix en identifiant la naissance de petites marques bleutées sur sa joue. Du côté où les phalanges de son père ont heurté sa peau, l'impact des os a laissé une empreinte, qui semble s'étaler à vue d'oeil, et dont la teinte changera probablement d'ici demain matin.

_ Iz-

_ S'il te plaît Mikumo .. Est ce qu'on peut partir d'ici ?

Maintenant qu'il parle, il prend conscience de la menace des pleurs qui l'assaille lui aussi.
Sa voix tremble et se brise entre ses mots, et Mikumo comprend que son frère attend seulement de se trouver à bonne distance pour mettre ses émotions à jour.

_ Suis-moi. murmure t-il en s'engageant vers la droite.

Il ne sait pas vraiment où il l'emmène.
A vrai dire, ils ne vont nul part en vérité, mais l'urgence de s'éloigner le pousse à avancer sans direction ni destination, juste guidé par le besoin de mettre son frère en sécurité.
Alors il avale quelques mètres, fuit les quelques habitations faisant office de témoins à la scène, avant d'atteindre par automatisme l'abri en plexiglas de l'arrêt de bus.

Aucun véhicule ne passe avant une bonne heure, mais le but n'est pas tellement d'attendre un quelconque transport.
Simplement de feinter pour eux même un isolement partiel entre les parois transparentes, et surtout de permettre à Izuku de s'assoir sur le banc en plastique fixé en plein milieu.
Du reste, ce dernier y prend place sans attendre, les mains sur ses genoux, le regard perché sur la ligne de la route qui lui fait face, et son souffle se déchire en une profonde inspiration.

Juste avant que le flot ne se déchaîne enfin.
Violemment, subitement, Izuku s'écroule en pleurs incontrôlés, la gorge sifflante et grinçante de sanglots arrachés, le visage baigné, les lèvres pincées pour les maintenir fermées de force.
Ses épaules tremblent, son front s'abaisse vers ses cuisses, dissimulant son visage autant qu'il peut à mesure qu'il se noie dans sa propre crise.

Debout mais instable, fébrile à en perdre l'équilibre, Mikumo sent sa poitrine se fendre. Rien ne peut lui faire plus de mal que les larmes de son frère, et plus il l'entend pleurer, plus il se trouve impuissant.
Lui qui n'a rien su faire d'efficace pour le protéger, qui n'a pas été capable de l'empêcher de défier son père, qui n'a pu que voir et entendre les coups portés à son visage.
Tout son corps brûle, il brûle de savoir Izuku en souffrance, de comprendre les sentiments qui le brisent en ce moment, il brûle ne pas pouvoir soulager sa douleur en la prenant pour lui.

Il ne peut même plus réfléchir, ni même penser, trop bousculé par l'horreur que représente la peine de son jumeau.
Alors, comme unique réflexe, il piétine jusqu'à faire complètement face à Izuku, courbe son dos pour attraper ses deux mains à nouveau, et termine en s'abandonnant à genoux, directement sur le sol de l'arrêt de bus.
Assit en seiza aux pieds de son frère, ses doigts serrant les siens comme s'il pouvait le perdre d'un instant à l'autre, il baisse finalement complètement la tête pour pleurer davantage.

_ Je suis désolé. s'essouffle t-il après un hoquet.

_ Pourquoi elle a fait ça ..?

Les mots d'Izuku gresillent dans sa gorge, mais il semble en reprendre le contrôle en secouant la tête, s'appliquant à répéter encore :

_ Pourquoi elle m'a fait ça ?

Mikumo avale sa salive avant de relever la tête, mais il ne sait pas quoi lui répondre.
Aucune justification ne lui vient, si ce n'est l'évidence que leur mère obéit aveuglément à la richesse d'un statut.
S'opposer à Hisashi reviendrait potentiellement à perdre son nom et son oppulence, et dans un monde comme le leur, Inko a pris le chemin qui l'arrangeait personnellement.

Mais la concernant, Mikumo n'a aucunement l'intention de la laisser retomber joyeusement dans son canapé.
Il jure, maintenant et tout de suite, de le lui faire payer. À la seconde où il aura mis son frère en sécurité et entre de bonnes mains, avant que le soleil ne se relève demain matin, il se chargera de faire entendre son avis sur les agissements de sa mère.
Outre son dégoût pour son indifférence face à la situation il y a quelques minutes, il ne tolère surtout pas l'impact direct sur Izuku.

Même s'il connaissait son incompétence en tant que mère, il sait combien son frère pensait pouvoir compter sur elle plus que sur leur père.
Il la défendait, croyait en sa capacité à les aimer, il se persuadait qu'elle était meilleure que son mari.
Et il ne peut ni accepter ni supporter la désillusion qu'elle inflige à son fils ce soir.

_ Qu'est ce qu'on fait dehors Mikumo ? renifle Izuku. On est censé faire quoi et aller où maintenant ...?

_ Je ... J'en sais rien. Mais je ..

Toujours assit par terre, il s'efforce de mettre ses réflexions en marche.
Il doit parvenir à mettre ses émotions de côté quelques minutes, au moins le temps de leur trouver une solution, même temporaire et bancale.
Ses pensées se tournent et se retournent.
Outre leur parents, les jumeaux ne sont pas en contact avec les membres de leur famille éloignée. Et même si c'était le cas, la plupart d'entre eux ne vivent pas assez près pour s'y rendre en urgence.

Mikumo sait que les parents de Denki les accueulleraient avec plaisir, mais il ne peut pas se présenter comme ça devant eux, son frère blessé sous le bras.
L'affaire remonterait bien vite aux oreilles d'Hisashi, et il viendrait jusqu'à eux, leur en remettre une couche pour avoir osé lui faire honte.
Et le problème se pose pour toutes ses connaissances de la même sphère.

Il ne doute pas qu'Izuku n'aurait aucun mal à se faire héberger par Shoto, mais Mikumo ne le connait pas assez pour se tourner de lui même vers les Todoroki.
Qui plus est, il connaît l'état de santé de la mère de famille, et il lui semble que lui imposer une telle situation serait mal venue pour elle.
Alors, puisqu'il ne lui reste plus qu'une seule lanterne en tête, et en sachant que son frère ne lui donnera jamais son accord pour ça, il lâche doucement une de ses mains pour fouiller sa poche.

_ Qu'est ce que tu fais ..? murmure Izuku, épuisé par ses émotions.

_ Fais moi confiance, d'accord ?

S'il le lui révélait maintenant, il sait qu'Izuku l'en empêcherait.
Ainsi, il cherche discrètement le bon numéro dans sa liste de contact, et s'assure de ne pas se tromper de ligne avant de plaquer l'appareil contre sa tempe.
Évitant le regard de son frère pour ne pas se trahir, sachant qu'il sursautera dès qu'il réalisera ce qu'il fait, il pince ses lèvres prenant que les tonalités s'enchainent.

_ Allô ?

_ Hum .. salut. hésite t-il tandis que de nouveaux pleurs envahissent sa voix.

_ Qu- Qu'est ce qu'il se passe ?

Difficilement, il avale sa salive quand Izuku tente de s'approcher du téléphone pour chercher à identifier la voix de l'interlocuteur, mais Mikumo doit surtout se concentrer sur ses mots, qu'il essaie d'aligner sans fondre en larmes.

_ Je .. suis désolé de te demander un truc comme ça sans prévenir .. mais .. tu crois qu'on peut venir chez toi ? Là, maintenant ...

En fermant les yeux, sentant le souffle de son frère sur son front, il sait que ce dernier perdra ses moyens dans quelques instants.

_ Il s'est passé quelque..

Sa phrase continue, mais déjà, Mikumo ne peut plus la suivre, dès lors qu'Izuku lâche sa deuxième main pour bondir sur ses jambes.
Les yeux toujours imbibés et irrités, il secoue la tête en tentant de s'éloigner de plusieurs pas en arrière, avant que Mikumo ne le retienne de justesse.

_ Non, s'il te plaît Mikumo. supplie Izuku. S'il te plaît n'appelle pas Katsuki, je veux pas qu'il- s'il te plaît pas ça je t'en prie.

En se redressant péniblement à son tour, Mikumo garde le téléphone dans sa main, conscient que Katsuki entend tout de leur échange.
Mais l'urgence actuelle demeure d'empêcher Izuku de s'enfuir de panique, alors qu'il l'oblige à le regarder dans les yeux.

_ Izuku il faut que tu m'écoutes. Je ne peux pas appeler quelqu'un d'autre tu comprends ? Je peux pas te laisser avec n'importe qui et-

_ Me laisser ? Mais- tu vas pas t'en aller Mikumo hein ? Me laisse pas tout seul, je veux pas que tu retournes là bas et je .. s'il te plaît je veux pas que Katsuki me voit comme ça. chuchote t-il à la fin de sa phrase.

_ J'ai besoin que tu nous fasses confiance Izuku. À moi et à Katsuki. S'il te plaît, laisse moi lui parler au téléphone.

Près de lui, Izuku perd son souffle, respirant rapidement entre ses larmes d'angoisse, mais son corps se décontracte au fil des secondes, témoignant un lâché prise progressif et emprunt d'une douloureuse résiliance.
Même si Mikumo n'apprécie pas de devoir le forcer à suivre une direction qu'il voulait à tout prix éviter, il le fait parce que sa priorité reste de lui permettre le meilleur réconfort.

Sans bouger, gardant ses yeux dans ceux de son frère, il attend de le sentir suffisamment calme pour lui intimer de se réinstaller sur le banc, avant d'enfin reprendre son appel.

_ Excuse moi, je suis là.

_ Putain Mikumo c'est quoi ce bordel ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Comment va Izuku ?

_ Une question à la fois s'il te plaît, je .. j'ai déjà du mal à réfléchir ...

Il devine que Katsuki capte son désarroi dans sa voix, parce que ce dernier se tait un instant, semblant analyser la situation à l'aveuglette, avant de reprendre plus posément.

_ Qu'est ce qu'il s'est passé ?

_ Mon père était à la maison quand on est rentré. Visiblement ma mère lui a dit pour .. pour toi et Izuku. Mon père était .. il a frappé Izuku, plusieurs fois, et je savais pas quoi faire, je savais pas, je .. j'ai juste fini par emmener Izuku dehors et .. et maintenant on est dans la rue là et je sais pas où aller et .. et s'il te plaît j'ai besoin que tu nous aide ..

Il espérait ne pas paniquer de la sorte, mais la manière dont ses mots s'emmêlent et défilent sans son contrôle trahit complètement son état de stress complet.

_ Vous êtes où ?

_ À l'arrêt de bus juste à côté de chez nous ..

Quelques secondes de silence gresillent sur la ligne, Mikumo se pince les lèvres, tourne ses yeux vers son frère, et la voix de Katsuki résonne enfin dans le haut parleur.

_ J'arrive.

_ Mais- non attend, on peut-

_ Vous bougez pas, j'arrive. ordonne Katsuki avant de raccrocher dans la foulée.

La courte tonalité de fin d'appel tinte dans l'appareil, que Mikumo range doucement dans sa poche.
Le silence regagne l'espace quand il soupire, puis il rejoint le banc à son tour.
Enjambant l'assise, passant une jambe de chaque côté, il s'assied en enfonçant une main dans ses cheveux, avant de sécher ses larmes contre ses paumes.

_ Qu'est ce qu'il a dit ..? murmure Izuku.

_ Il arrive ..

_ Pourquoi ? On pouvait venir jusqu'à lui ..

_ Je sais. C'est lui qui a décidé.

_ Mikumo on va faire quoi après ? Si on est obligés de rentrer à la maison au bout d'un moment ... Mais ...

Désemparé, Mikumo secoue la tête d'impuissance. Il n'en sait pas plus qu'Izuku, même s'il ne le laissera jamais vivre dans une situation précaire et incertaine.

_ Le trimestre est bientôt terminé. reprend Izuku. Et vu qu'Hisashi ne paiera pas le prochain ..

Malgré les relations compliquées d'Izuku et leur père, c'est la première fois que Mikumo l'entend l'appeler par son prénom, et le constat fait trembler sa poitrine.
Il ne voulait pas que les choses en arrivent là.

_ On trouvera une solution pour ça aussi, je te promets.

_ Tu sais .. Shoto a dit qu'il m'engagera à l'école dès que j'aurai fini mon année .. peut être qu'il comprendra si-

_ Tu ne m'avais pas parlé de ça. réagit Mikumo en le coupant dans sa phrase. Il te l'a dit quand ?

_ Je sais pas .. une semaine, peut être dix jours.

_ Je vois .. C'est une bonne nouvelle .. Je veux dire, pour ton avenir. Il est pas question que tu te retrouves à vivre tout seul avec ton salaire à cause de ça.

Fatigué, et de nouveau marqué par les stigmates de la migraine, qui reprend visiblement ses droits après la crise, Izuku hausse une épaule en reniflant.

_ Tu viendras avec moi.

_ Quoi ? Pour vivre à ton crochet pendant que tu gères tout tout seul ? Sûrement pas. Je t'ai dit qu'on trouvera une solution. Je vais la trouver, c'est promis.

Puis, abattu par l'excès de douleur, d'événements et d'émotions, Izuku se laisse basculer sur le côté, échouant le coin de son crâne contre la clavicule de Mikumo, qui plonge machinalement sa main dans ses ondulations.
En l'observant, il voit son frère fermer les yeux, bien appuyé contre lui, les joues encore humides et rougies, et le souffle toujours hachuré de spasmes.

_ Je suis désolé pour tout ça .. s'excuse Mikumo en massant son cuir chevelu.

_ C'est pas de ta faute ... Je suis juste très fatigué, et j'ai mal partout.

Les minutes défilent dans le calme, juste bercée par le passage de quelques voitures, et Mikumo ignore le regard des conducteurs intrigués qui les zieutent furtivement par leurs fenêtres.
Contre lui, Izuku semble s'écrouler d'épuisement, à deux doigts de l'endormissement, et il se jure une seconde fois de retourner voir sa mère dès que possible.
Avec un peu de chance, leur père est déjà reparti à l'heure qu'il est. Lui qui n'a déjà pas de temps pour connaître et aimer sa famille, ne va certainement pas s'attarder après son petit spectacle.

Alors, quand il aperçoit du coin de l'oeil Katsuki débarquer de l'angle d'une rue, le pas rapide, dans un jogging gris et un marcel noir, il agite doucement sa main dans les cheveux d'Izuku.

_ Izuku, Katsuki arrive.

Clignotant des paupières, son frère émerge de son demi sommeil en inspirant longuement, avant de redresser son dos.

_ Attend moi là, bouge pas. ajoute Mikumo en se relevant.

Il doit parler à Katsuki en premier, avant qu'Izuku ne puisse l'empêcher de livrer certaines informations.
Alors, pressant le pas hors de l'abri en plexiglas, il rejoint le blond sur le trottoir à quelques cent cinquante mètres de là.

_ Merci d'être venu .. souffle t-il, légèrement gêné en massant nerveusement son front.

_ Vous allez bien ? s'inquiète Katsuki en s'arrêtant devant lui, la mine anxieuse.

_ Je .. ça va, je crois. Mais Izuku est .. il a toujours sa migraine, et ma mère lui a fait du mal en parlant de toi à notre père, et puis cet enfoiré l'a pas loupé ... Il faut que je te parle, je lui ai demandé de m'attendre là bas ..

Inquiet, Katsuki oriente son regard vers l'arrêt de bus, identifiant la silhouette d'Izuku à travers la paroi vitrée, mais la distance et la posture de ce dernier ne lui permettent pas de voir son visage.

_ Je t'écoute.

_ Mon père a dit qu'il ne lui paierait plus ses études, ni l'école de musique, ni rien. Il lui a dit des choses horribles tout à l'heure, et ma mère .. elle a pas bougé d'un iota pendant tout ce temps. Je sais que je te demande beaucoup, mais j'ai besoin qu'Izuku puisse dormir chez toi cette nuit ..

_ Et toi ?

_ Je vais retourner à la maison. Mon père a pas dû trainer, mais je dois parler à ma mère. Et puis .. faut bien que je trouve une vraie solution si ... Izuku acceptera jamais de retourner vivre à la maison si elle continue de soutenir les actions de mon père.

Interpellé, Katsuki fronce les sourcils, avant de détailler Mikumo dans son entièreté, observant son corps crispé, son visage encore marqué de larmes et ses épaules pressées par la fatigue.

_ Peut être que tu peux faire ça demain, ou voir plus tard ou je sais pas. Je veux dire, t'as l'air d'avoir besoin de te poser aussi, et Izuku va pas bien le vivre si t'es pas là ce soir. Je comprends que tu veuilles-

_ Non. coupe brutalement Mikumo. Non tu comprends pas Katsuki. Ce qu'elle lui a fait, c'est ça qui le brise. Il a pas baissé les yeux une seconde devant mon père tu sais. Il lui a tenu tête, il s'est pas écrasé, il a pas versé une larme ni montré le moindre signe de douleur. Mais ce qu'a fait ma mère ... C'est ça qui lui fait mal, et il est pas question que je lui laisse la moindre seconde de répit pour lui faire comprendre à quel point elle l'a blessé.

Puis, devant un Katsuki qui ne trouve rien à répondre, Mikumo soupire sa détermination avant de reprendre.

_ Tu sais, un jour tu m'as dit que je le couve trop, que j'en fais trop quand il s'agit d'Izuku. Mais je pourrais tout donner pour lui, tout ce que j'ai, tout ce que je possède, tout mon argent, mon sang, mes organes, même mon cœur si c'était nécessaire. Parce que je n'ai rien de plus précieux que mon frère. Tout ce qui peut lui faire du mal, même un tout petit peu, devient forcément ma cible à abattre. Même si c'est ma propre mère. S'il te plait, emmène le avec toi.

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Hey !

Plutôt intense en émotions ce chapitre, mais j'ai beaucoup aimé l'écrire !
J'espère qu'il rend aussi bien pour vous à la lecture ❤️
J'aime beaucoup le lien de confiance qui se révèle entre Mikumo et Katsuki sur ce chapitre 🥰 

Plein de bisous à vous 😘

Prenez soin de vous ❤️🦩

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