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𝐿𝑒𝑠 𝑖𝑙𝑙𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑠𝑖𝑝𝑒𝑟.
𝑀𝑒̂𝑚𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑥𝑞𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑛 𝑐𝑟𝑜𝑦𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑎𝑢 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑠𝑎 𝑣𝑖𝑒.
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Officiellement la journée la plus longue de son existence .. Et elle n'est même pas encore totalement terminée quand Izuku s'échappe enfin de son dernier cours de l'après midi. 
Dehors, les températures de l'été qui se profile de plus en plus le couvrent d'inconfort, lui qui se bat contre sa migraine grandissante depuis le milieu de matinée, et quand il traverse l'espace extérieur, ses pas se font tellement lourds et douloureux qu'il hésite un instant à s'allonger à même le sol et prier pour que ça s'arrête. 
Sa peau transpire, le soleil lui martèle le crâne et fait bouillir son front, mais ses épaules grelottent malgré lui, comme si le froid irradiait du fond de sa poitrine.
Et les courbatures, là, dans son dos, ses jambes, ses chevilles, le supplient de rentrer chez lui pour retrouver son lit et y fermer les yeux. 

Pourtant, en dépit de cette impatience, il prend tout de même le temps d'échanger une dernière étreinte avec son petit ami, juste devant le portail de l'établissement, le nez dans son cou et les mains sur ses omoplates. 
Il faut dire aussi que, depuis l'altercation de ce matin, et lorsque que Katsuki a pu être mis au courant à son tour, celui ci ne l'a plus lâché d'une semelle, semblant s'inquiéter pour sa sécurité à chaque nouvelle seconde. 
Outre la colère qui a explosée dans sa voix sur les premières minutes, c'est un instinct protecteur qui a pris le dessus tout le reste de la journée, veillant à ce que rien d'autre ne lui arrive. 

_ Le tram va arriver, vas y. Faut que tu te reposes. conseille Katsuki après un baiser sur sa joue

_ Je déteste cette journée. 

_ Je sais. 

Malgré tout, il parvient à se rassurer un tout petit peu, songeant que l'enfer que leur faisait vivre Inasa a véritablement atteint son terme aujourd'hui. 
Même si l'objectif principal de la manœuvre reste de préserver l'image de l'école, il n'en demeure pas moins que le proviseur a déjà fait tout le nécessaire pour se débarrasser de l'élève et du professeur. 
Et puisque les parents d'Inasa eux mêmes ont tout intérêt à ce que les folies de leur fils ne s'ébruitent pas, ils ne risquent pas de le laisser trainer davantage aux alentours de Yuei. 
Alors, au moins pour les prochains mois, plus personne ne devrait entendre parler de lui, et c'est déjà pas mal. 

_ Izuku, tu viens ? appelle Mikumo à quelques mètres de là. On va le rater.  

_ J'arrive. 

Avant de partir, il frotte son visage endolori contre ses mains en insistant sur ses tempes lourdes, avant de capturer un baiser sur les lèvres de Katsuki, lui promettant d'être en meilleure forme demain, et assurant que tout ira bien d'ici là. 

Si la douleur ne le fusillait pas, il aurait demandé à son frère de rentrer seul, et pour rattraper cette horrible journée, il serait parti avec Katsuki pour profiter des dernières heures de l'après midi ensemble. 
Il aurait beaucoup aimé trouvé un coin agréable à squatter en sa compagnie, s'installer n'importe où à ses côtes, l'embrasser jusqu'à ne plus sentir ses dents et caresser ses cheveux sans interruption. 
Leurs étreintes lui manquent vraiment quand il ne peut pas le ramener chez lui, et il va devoir se montrer encore patient d'ici le week-end. 

Parce que, malgré ses invitations dans sa chambre, et même si Inko se trouve aussi dans la maison avec eux, elle ne sait encore rien de la nature réelle de leur relation. 
Le faire venir n'importe quand pourrait les démasquer et, tant qu'il n'a pas trouvé le courage d'avouer la vérité à sa mère, il ne peut pas se permettre de se montrer trop confiant. 
En soi, il n'a aucune idée de la réaction qu'elle pourrait avoir ... 
Alors, en attendant, il doit se contenter de ce que peut contenir sa discrétion. 

_ Je t'aime. souffle t-il avant de s'éloigner de lui

_ Je t'aime aussi. 

Dans le paysage à l'arrière, Mikumo mime une nausée en assistant à leur petite déclaration, Katsuki riposte avec un élégant majeur relevé, et la scène trouve au moins le mérite de faire sourire Izuku dans sa douleur. 

_ Tu devrais te coucher directement en arrivant. emboite Mikumo en même temps que ses pas quand ils s'éloignent ensemble vers leur arrêt. 

_ C'est ce que je compte faire. 

_ Alors on traine pas. J'ai pas envie que tu me fasses un malaise avant d'arriver. 

En montant dans le véhicule, et découvrant l'habitacle blindé, les garçons soupirent à l'unisson, avant que Mikumo ne parte à la recherche d'une place assise, sur laquelle il flanque son frère presque de force, s'assurant qu'il ne doive pas supporter le trajet debout jusqu'à leur destination. 
Bien que gêné de se montrer ainsi dans la foule, Izuku n'en reste pas moins reconnaissant pour la bienveillance de son jumeau, qui agrippe une main au dossier de son siège pour le surveiller d'aussi près que possible. 

_ Je te jure que si je le pouvais, je prendrais la douleur à ta place. 

_ Je sais .. sourit-il faiblement en hochant la tête

_ Je déteste te voir comme ça. 

_ Ca va passer. 

Il ne sait pas quand, ni comment, mais ça finit toujours par passer, après tout .. 
D'ailleurs, il doit bien se raccrocher à ça pour ne pas devenir fou et se mettre à pleurer comme un enfant d'ici à leur domicile. 
Aussi bien dans le tram que dans le bus, sa tête lui fait tellement mal qu'il ne peut pas lever le regard, gardant systématiquement la nuque courbée et les yeux vers ses pieds, tandis que tout autour de lui l'agresse. 
Les sons résonnent comme dans un aquarium, sur lequel des centaines de personnes frapperaient de toutes leurs forces pour amplifier l'écho de leurs coups. 

Les odeurs de la ville lui enserrent le front, les rayons du soleil lui arrachent les cheveux, et même ses propres battements de cœur, qu'il perçoit jusqu'entre ses tempes, le menacent de le mettre à genoux en permanence. 
Alors, quand ils arrivent enfin devant la porte de chez eux, une sensation d'infini soulagement le saisit en même temps qu'il rêve déjà de son lit, de son oreiller dans lequel il plongera son nez, pendant que son frère restera auprès de lui pour lui permettre de s'endormir malgré la douleur. 
C'est tout ce dont il a besoin, là tout de suite. 

Alors, bien que pâteusement, il s'empresse d'ouvrir la porte et d'abandonner ses chaussures juste aux pieds de celle-ci, puis de traverser le hall en se tenant contre les murs pour apaiser le vertige qui l'accompagne dans son chemin. 
Et c'est là, ici, maintenant, que son horrible journée lui rappelle qu'elle n'est pas encore terminée .. 

En percevant une présence pesante dans le salon, il redresse exceptionnellement les yeux pour explorer la pièce du regard, juste avant de se figer tout entier, Mikumo sur ses talons, qu'il sent se crisper à son tour dans son dos. 
En face de lui, alors qu'il s'éloigne du mur pour redresser sa posture, il observe d'abord l'expression dangereusement neutre sur le visage de sa mère sur le canapé, les bras croisés et les genoux bien serrés. 
Puis, à sa droite, assit comme un souverain sur son trône, le menton bien relevé et la mâchoire contractée, son père les dévisage à tour de rôle .. 

Outre le fait que sa simple présence le rend malade en toute circonstance, sa venue imprévue et la mise en scène de cet accueil ne lui inspire rien de bon. 
Du reste, il suffit de s'attarder une seconde sur le rictus condescendant de sa bouche pour comprendre que quelque chose s'apprête à leur tomber dessus. 
Enfin, comme un réflexe, et certainement conscient du risque approchant, Mikumo couvre la distance qui le sépare de son frère pour venir maintenir son épaule, veillant à ce que la surprise couplée à la migraine ne lui fasse pas perdre davantage l'équilibre. 

_ Ton frère ne sait plus tenir debout tout seul Mikumo ? interroge le père de famille en croisant ses mains sur ses genoux. 

_ Izuku a une migraine. Tu sais ce que c'est, non ? Donc laisse le monter se coucher. 

Contrarié par sa répartie, Hisashi claque sa langue à son palais avant de se redresser sur ses jambes, avançant lentement jusqu'à ses deux fils, qui s'efforcent de soutenir son regard malgré l'angoisse qui les ratatine. 
Il est rare, très rare, de voir leur père se déplacer en express, et s'il n'en connaissent pas encore la raison, l'aura de haine qui émane de sa posture suffit à leur indiquer que quelque chose d'important se trame. 

_ Ca tombe assez mal, parce que j'ai besoin de discuter avec Izuku justement. siffle t-il comme un serpent. 

Agité par le dégout qu'il ressent à l'égard de son géniteur, Izuku serre les dents pour refreiner la douleur qui circule à travers son corps, et dans un effort qui dépasse ses capacités, il cambre ses épaules et défroisse son front migraineux. 

_ Je ne sais pas ce que me vaut l'honneur de ta parole, mais je suis sûr que ça peut attendre demain matin. 

Puis, pour pousser l'affront, il se détache du soutien de son frère pour se diriger vers les escaliers, tournant le dos à son père sans lui accorder plus de cérémonie. 
Tout du moins .. jusqu'à ce qu'il l'entende le siffler, exactement comme on siffle un chien pour le rappeler au pied, et son sang se glace en une seconde. 

_ Tu viens de me siffler ? 

_ Viens ici Izuku. 

_ T'es pas obligé de lui parler comme ça. intervient Mikumo. C'est pas ton animal de compagnie. 

Mécaniquement, tel un robot en pilotage automatique, Hisashi pivote sur lui même pour s'adresser à son deuxième fils, le regard empli de mépris et d'autorité. 

_ Ne joue pas les héros Mikumo parce que je vais pas tarder à t'en coller une. C'est à ton frère que je parle. 

Dans le fond de la scène, spectatrice silencieuse, Inko demeure immobile et muette, toujours dans la même position, semblant suivre les événements du regard sans vraiment y porter d'attention particulière pour autant. 

_ On peut savoir ce qui te prend aujourd'hui ? se défend Mikumo en plissant le front. 

_ Je vous le dirai dès qu'Izuku arrêtera son caprice pour venir écouter ce que j'ai à lui dire. Alors dépêche toi de revenir là Izuku, ou c'est moi qui viens te chercher.

Furieux, tendu et assurément angoissé par la tournure de cette discussion, Izuku capitule après une seconde de fausse réflexion, revenant se placer face à son père, qui le suit attentivement du regard. 

_ C'est bon, je suis là. On peut savoir maintenant ce qui m'accorde le droit de ton attention ? 

Puis, en pinçant ses lèvres, son père l'analyse, le dévisage, s'approche d'un pas lent et maitrisé. 
Izuku, aussi bien pétrifié par son attitude que débecté par sa proximité, s'efforce de ne pas reculer, sentant la présence de son frère à moins d'un mètre derrière lui. 
Et soudain, elle tombe.
La gifle. 
Du revers de la main, et les phalanges d'Hisashi cognent bruyamment contre la pommette d'Izuku. 
L'écho se répand autour d'eux, et il tangue sous l'impact en même temps que Mikumo s'accroche à lui pour tenter de l'éloigner de leur père. 

La douleur du coup apparait juste après, elle se propage à travers son visage, sa mâchoire, son corps. 

_ Pourq-

_ Boucle là Mikumo ! s'écrie son père sans lui laisser le temps de prononcer sa phrase. Boucle là et lâche le ! 

 _ T'as pas le droit de le frapper ! 

Entre eux deux, Izuku récupère l'ordre de ses pensées en secouant la tête, et le grondement qui nait dans son ventre ne lui permet plus de rester en place. 
Dans l'urgence, il se défait de l'étreinte pourtant protectrice de Mikumo, qui panique en le voyant s'éloigner de la sorte. 

_ Je croyais que tu avais un truc à dire. crache Izuku. Alors je t'écoute. A moins que tu aies besoin de m'en coller une deuxième pour te donner l'impression que j'en ai quelque chose à foutre de ce que tu dis. 

Bien sûr, il l'attendait, mais la deuxième atterrit dans la foulée. 
Du plat de la main cette fois, complétant l'allée retour pour faire claquer sa paume contre son autre joue en sens inverse. 

_ Izuku arrête ! appelle Mikumo en pleurs et en panique. Viens on s'en va s'il te plaît. 

_ Non, attends. Je veux savoir ce qu'il a de si important à dire pour que ça le fasse venir jusqu'ici. 

Le silence retombe bizarrement tout à coup, et Hisashi jette un énième regard dédaigneux à son fils avant de faire volte face, retournant s'installer sur le canapé comme si de rien était, aux côtés de sa femme qui n'a pas bougé d'un iota. 
Immédiatement, Mikumo s'empresse de rejoindre son frère, qu'il agrippe par le bras pour le coller contre lui, reniflant ses larmes d'angoisse après la scène qu'il vient de voir. 
Izuku, lui, tient debout, droit et stoïque malgré la douleur qui semble provenir de partout. 

_ Et toi tu dis rien ?! crie Mikumo en tournant ses yeux vers sa mère. Tu comptes faire quelque chose ou tu vas juste rester là comme un putain de plot à regarder Izuku se faire cogner dessus ? 

_ Ne t'adresse pas à ta mère sur ce ton. Elle ne dira rien parce que c'est entre moi et mon fils. 

_ Oh je suis ton fils ? crache Izuku. J'avais un doute je t'avoue puisque tu as l'air de faire comme si tu ne m'avais jamais eu. 

Un éclat de rage fait rougir le visage de son père qui, dans un geste de fureur, saisit une pauvre bougie décoratrice posée sur la table basse, avant de l'envoyer droit devant lui. 
Frappant le mur à moins d'un mètre des deux jumeaux, l'objet retombe sur le sol en roulant de quelques centimètres. 

_ Vous savez, votre mère m'appelle souvent pour me parler de vous, de vos résultats scolaire, de ce que vous faites. 

_ Je suis étonné qu'elle en sache quelque chose. siffle Mikumo entre deux sanglots. C'est pas comme si elle s'y intéressait. 

_ Ouvre la encore une fois et je vais te la faire fermer pour un moment ! Vous passez tout votre temps à vous plaindre, tous les deux ! Est-ce que vous avez une putain d'idée de tout le travail que je fournis pour que vous ayez un toit ? A votre avis, qui paie pour votre bouffe et vos études ?! 

Comme si des ailes lui poussaient tout à coup, Izuku sent qu'il est temps pour lui de ne plus rien retenir de ce qu'il pense. 
Alors, en souriant à son père, il le défie du regard sans crainte. 

_ Je ne me souviens pas t'avoir demandé quoi que ce soit. Ne va pas croire que j'ai besoin de toi. 

_ Tu sais quoi Izuku ? Ca tombe très bien que tu en parles. Parce que ta mère m'a parlé de toi au téléphone. 

_ Heureusement qu'elle le fait alors, parce que sinon j'imagine que tu ne te souviendrais même pas de mon existence. 

Lentement, Hisashi se lève à nouveau. 
Soutenant le regard de son fils, il s'avance une seconde fois pour se planter juste devant lui, presque assez que son horrible souffle se faufile sur son visage. 

_ J'en tolère déjà assez Izuku, crois moi. Je paie pour tes études alors que tu vas en cours quand tu y penses, je paie pour ta foutue école de musique de merde, pour que tu fasses joujou avec un piano. Je paie pour ton éducation, je travaille pour que ma famille se porte bien. Mais je ne te laisserai pas cracher sur mon nom. Tu comprends ça ? 

_ Je dois te répondre quelque chose ou tu fais juste durer le suspense pour l'effet dramatique ? 

Son père hoche la tête, le visage résilié, avant de s'esclaffer d'un rire sombre en même temps que le troisième coup résonne. Izuku a même eu le temps de la voir venir, cette claque, mais il la laisse lui tomber dessus sans rien faire, tenant tête à son paternel pour ne pas lui montrer le moindre signe de peur ou d'obéissance. 

_ Tes provocations ont assez duré Izuku ! Et je n'ai pas fondé une famille pour nourrir une salope sous mon toit !  Apprends à respecter ta famille et son honneur ! 

Détournant le regard, Izuku déplace son attention vers sa mère, qui le fixe sans rien dire, et le lien se fait dans son esprit. 

_ Oh .. Elle t'a parlé de Katsuki c'est ça ? C'est drôle, elle n'a même pas pris la peine d'en parler avec moi avant. 

_ Ta mère a pris la décision qu'il fallait. Elle n'a de toute manière rien à te dire. Nous faisons les choix nécessaires pour le bien de notre famille, c'est ce qui fait de nous des parents responsables. Et nous n'avons pas à cautionner une telle honte.

_ Une telle honte ? sourit difficilement Izuku. Mais tu sais, je n'ai pas besoin que tu cautionnes ce que je fais avec mon petit ami.

_ Ce n'est pas ton petit ami ! Mes enfants ne sont pas des dépravés.

Quand l'adrénaline retombera, la douleur du cœur suivra, mais pour l'instant, Izuku ne ressent que la rage, la haine, le dégoût, et la trahison qu'il perçoit de sa mère ...

_ Tu dis que vous êtes des parents responsables ? Des bons parents, c'est ça ? Tu n'as jamais été là, tout ce qui t'importe c'est que tes enfants soient de bonnes vitrines pour étaler ton ego. On a jamais pu compter sur ta présence, et finalement on ne peut même pas compter sur maman. Elle est là, c'est comme si elle n'était pas là. Personne n'a jamais pris la peine de répondre à nos questions d'enfants, ni de nous accompagner dans nos problèmes. Si vous étiez de si bons parents, on aurait pas eu à s'élever presque tout seuls, sans aide et sans guide, si vous étiez de bons parents, tu ne serais pas en train de me traiter de salope parce que je suis amoureux, si vous étiez de bons parents, rien de tout ça ne devrait arriver.

Le regard d'Hisashi s'immobilise une seconde, mais ses yeux ne trahissent rien du tout.
Parler avec lui ne mène à rien, mais Izuku avait sans doute besoin de ça.

_ Tu sais ce qui n'aurait pas dû arriver ? souffle son père dans un presque murmure. Toi.

_ Aller ça suffit ! coupe Mikumo. Izuku on se casse.

_ Laisse moi finir Mikumo. Si Izuku décide qu'il préfère se faire attraper comme une pute, alors je ne lui dois plus rien. A compter de maintenant, je ne paie plus pour tes études, je ne paie plus ton école de musique, je ne financerai plus rien qui te concerne. Et je ne veux plus jamais te voir.

Izuku, sentant son frère tirer sur son épaule pour l'inciter à le suivre hors de la maison, recule d'un pas sans lâcher le regard de son père.

_ Tu peux crever, papa. lance t-il en insistant sur le dernier mot. Tu peux crever la bouche ouverte, je ne me déplacerai même pas pour cracher dedans. Et j'espère que tu creveras tout seul, avec ton argent et ton ego pour seule compagnie.

_ Izuku, viens s'il te plaît. insiste Mikumo, les larmes dans la voix.

Puis, juste avant de sortir du champs de vision de ses parents, tandis que Mikumo ouvre la porte, Izuku s'adresse une dernière fois à sa mère.

_ Je te souhaite la même chose maman. Et quand tu n'auras plus personne pour te pardonner, j'espère que tu pleureras longtemps sur les choix que tu as fait.

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Hey !

Il est enfin là, le fameux chapitre qui donne envie de mettre le feu à la planète.
Il est dur, mais j'ai beaucoup apprécié travailler dessus. Je ne pouvais pas envisager une version où son père accepte sa relation avec Katsuki, et j'avais besoin que Inko mette à profil son indifférence intersidérale une fois de plus.
Même si on va pouvoir reparler d'elle dans quelques temps.

J'ai vraiment besoin de vos retours sur ce chapitre, parce que c'est toujours stressant de publier des évènements aussi intenses, et votre ressenti m'importe énormément ❤️

Des bisouilles 😘

Prenez soin de vous 🦩❤️

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