21 - Mes homélies d'amour.

     — l'esprit de l'escalier.
     (prb.) That feeling you get when you
     leave a conversation and think of all
     the things you should have said.

Pdv interne :

Je me baladais dans les couloirs après être sortie de la salle à manger, en quête de retrouver ma bien aimée, aka ma chambre. Avais-je été trop dure avec Dōma ? Un doute s'instaurait en moi, voir même un sentiment de regret et de honte. Je ne lui ai même pas laissé le temps de s'expliquer, j'ai probablement clos la discussion trop tôt. Enfin, discussion, je devrais plutôt appeler ça le procès vu tout ce que je lui ai balancé à la tronche...

- Oh ! (?) !!! T'ÉTAIS PASSÉE OÙ ??? M'agresse Hana qui me retrouve après deux jours.

- Ah Han-

- Tu sais à quel point je me suis inquiétée ??? Elle me coupe en me donnant une accolade. Mon Dieu tu aurais pu me prévenir ! J'ai passé la journée d'hier à te chercher, en vain !

- Je s-

- Mais bon le principal c'est que tu sois là ! Elle déduit en s'écartant de moi. J'ai pas mal de choses à faire, on se revoit dès que j'ai terminé. Et ne t'avise pas de fuir entre temps !

Aussi vite qu'elle était venue, elle était déjà repartie.

J'ai même pas pu en placer une-

- Bon, ce sera pour tout à l'heure... Je souffle en reprenant mon chemin.

La route fût de courte durée, je connaissais désormais quasiment les lieux comme ma poche, donc je pouvais tracer sans avoir la peur de me perdre.

Avec hâte de satisfaction, j'ouvrais la porte de ma chambre, lâchant un soupir de joie.

- Rebonjour.

- AH !!!

On va dire que je ne m'attendais pas vraiment à LE voir dans ma chambre, debout un plein milieu. Comment il est arrivé là aussi vite même ??

- Qu'est-ce que tu fais là ?! Je lui demande agressivement.

- Tu ne pensais tout de même pas que la conversation était finie pas vrai ?

Je le fusille du regard, ferme la porte, et viens m'asseoir sur mon lit.

- Ne prends pas cet air agacé, ça m'irrite. Me reproche le démon en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Finir la conversation pardi ! Il s'écrie avec évidence.

- Si c'est pour me cracher tes homélies, non merci. Je commence cash.

- Tu ne veux pas de mes homélies d'amour ? Je le prends très mal.

Je laissais sortir un énième soupir et levais les yeux au ciel. J'avais l'impression d'être le dindon de la farce, comme si j'étais le jouet qu'il faisait mariner pour son petit plaisir personnel.

- Avec toi c'est différent. Débute-t-il d'un air sincère. Je ne sais pas ce que tu me fais ressentir, mais pour la première fois depuis longtemps je ressens quelque chose. Se confesse Dōma. Je suis heureux de t'avoir transformé ce jour-là.

Je reste sur le cul. Mais bon, existe-t-il réellement de la sincérité venant de quelqu'un qui est incapable d'aimer ? La réponse m'est incertaine, de ce fait je n'arrivais pas à déceler le vrai du faux dans ses paroles.

- C'est vrai ce mensonge ?

- Je te parle à cœur ouvert (?), crois-moi ou non, je ne suis on ne peut plus honnête. Me dit très sérieusement Dōma, ce qui j'avoue, m'incite fortement à le croire.

- Soit.

- Je crois que tu me contamines, je ressens de plus en plus de choses à ton égard.

- Ça te gêne ? J'ose le questionner dans le feu de l'action.

- Au contraire, j'adore ça. Tu me déstabilises beaucoup tu le sais ? Mais mettons ça de côté, je ne veux pas m'étaler sur le sujet. M'avoue le blond.

Un petit blanc fait surface, je ne sais pas quoi dire, j'ai l'impression que ma voix m'a quitté, il m'est impossible de prononcer le moindre mot.

- Je te vois bien perdue, ne t'y crois pas trop non plus, je voulais juste te dire la vérité. Et maintenant c'est à mon tour de couper court à la conversation. Il ajoute en m'adressant un dernier regard malicieux avant de s'en aller.

J'avais énormément de mal à comprendre tout ce qui venait de se passer, ça me paraissait tellement improbable que mon cerveau refusait d'accepter cette nouvelle information. C'est comme si Dōma avait fait planter mon système, chez moi plus rien ne répond. Assise sur mon lit, je restais statique et immobile pendant un long moment, le temps de me faire aux déclarations de l'autre psychopathe.

- Ça voulait dire quoi tout ça ? Je finissais par lâcher, paumée dans ma réflexion. Avec moi c'est différent ? Me voilà dans un beau foutoir moi... Puis merde c'est quoi cette histoire de contamination et de ressenti nouveau de mes deux là !! Je poursuis énervée, mes joues rouges malgré moi.

Je fais quoi de ces informations là moi maintenant...?

✩  ✩  ✩

Le journal de bord que je tenais se remplissait peu à peu d'esquisses faites de ma main. Les coups de crayons s'affinaient et les résultats étaient de plus en plus précis.

- C'est quoi de dessiné ici ? Me demande Hana qui l'observait par-dessus mon épaule.

- Ça se voit pas ?

- Euh.... À sa gêne, je souffle.

- C'est un croquis du temple.

- Aaaah ! Oui d'accord, je visualise bien mieux maintenant !! S'exclame-t-elle enjouée. Oh !

- Hm ?

- J'ai une idée ! Ne peux-tu pas essayer de dessiner une chose que tu as vu pendant ton séjour en aventure ?

- C'est pas bête ça, par contre ce sera brouillon... Je la préviens en pensant déjà que j'allais dessiner Akaza.

Le bout de ma plume trempait dans l'encre noire, je m'apprêtais à tracer le premier trait. Mais alors que le papier allait être tacheté, quelqu'un qui toque agressivement m'interrompt.

- Oh ? Te gêne pas je vais ouvrir. S'enquiert de me dire Hana avant que je ne me lève.

Se trouvait là un homme, d'une trentaine d'années. Il avait l'air fatigué, comme si il avait dû parcourir beaucoup de chemin pour arriver ici. En croisant mon regard perçant, il s'inclinait et tendait d'une main fébrile ce que je devinais être une lettre.

- Qui vous envoie ? Lui demande la rouge.

- L'expéditeur a pris soin d'écrire son nom dans la missive, affirmant que Madame le reconnaîtra. Nous indique le monsieur.

- Bien. Hana le remercie et l'invite à sortir tout en récupérant la lettre.

Je ne lui avais pas adressé un mot, et je restais là, confuse et intriguée sur ma chaise.

- Tu veux la lire maintenant ?

- Pourquoi pas après tout. Je lui dis en avalant une bouffée d'air.

Je saisis la lettre, et l'ouvre.

Cher (?),

Depuis notre rencontre, mes sentiments ne cessent de changer à ton égard. Allant de l'amitié à l'amour, de l'amour à la peur et de la peur à la confiance. Néanmoins, cette confiance que j'ai placé en toi, tu l'as trahis.

« Je ne voulais pas les tuer, j'ai essayé de lutter je te le jure ! Le jour où je tuerai un humain de pleine volonté, je t'autoriserai à me trancher la tête ou à m'empoisonner. »

Te souviens-tu ? Te souviens-tu de cette promesse ? J'y ai cru, et tout ça pour que tu piétines sur tes propres paroles.

Si on ne me l'avait pas dit, je ne l'aurais pas cru. Que le soir même du discours si cinglant avec ces belles promesses, tu t'en détaches et mettes en œuvre ce que tu t'étais jurée de ne jamais faire.

J'ai de la considération pour toi en tant qu'ami, et c'est pour ça que je respecterai à la lettre l'ordre dont tu m'avais fait part la dernière fois. Je sais ce que tu as fait, et je me prépare à riposter. En tant qu'individu qui s'inquiète pour toi, et qui ne veut que ton bien, je t'aiderai à te débarrasser de la personne que tu es devenue, ou si j'ose dire, du monstre que tu es devenu, même si le sang doigt couler.

Seijo.

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Alors vous en pensez quoi de cette lettre ? :)

L'histoire va comment à entrer dans son "dernier arc" vous allez voir j'ai hâte 🤭

Passez un bon Halloween aussi !
C'est demain et j'ai toujours pas de déguisement mdrr 😭
Vous c'est quoi votre costume ?

À mercredi 💕

~ Maë ♡ ~

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