5 - Un signe de promesse.

   ── En art comme en amour,
   l'instinct suffit.

Pdv interne :

- Combien de temps ? Il me demande les sourcils froncés, comme si il était prêt à en découdre.

- Aucune idée. Je lui réponds et je sirote mon lait à la fraise.

- Comment ça aucune idée ? J'ai un emploi du temps qui va vite être chargé de toute manière, donc si c'est pas toi qui décide ce sera lui qui s'en chargera. Réplique Chigiri en ramassant sa canette de jus de fruit qui venait de tomber dans le distributeur automatique.

Une légère brise de confusion effleure mon esprit, mais je n'ai pas réellement le temps de m'y attarder puisqu'il revient à la charge.

- Combien de temps avant de récupérer ma chevalière ?

Je soupire et m'accoude aux fenêtres ouvertes du long couloir, observant les jardins du lycée.

- Bon, dans une semaine si tu joues bien le jeu je te rends ta bague. Je lui annonce. MAIS, si on veut jouer le vrai couple, ça peut pas juste durer une semaine. Il faut au moins qu'on pipote cette histoire pendant un mois.

- Un mois ?? Souligne le rose comme si c'était un supplice, ce à quoi je m'offusque.

- De toute manière si quand je te rends ta bague tu arrêtes, je reviendrai te voler tes affaires.

- Mais pourquoi j'ai accepté même... J'ai mieux à faire. Il geint en plongeant sa tête dans ses bras déjà posés sur le rebord d'une fenêtre ouverte.

- Tu sais que je t'entends Chigiri ? Je lui rappelle exaspérée. Dis-toi que ça va pas durer longtemps, si ça peut te rassurer. Un mois en vrai de vrai ça passe vite.

- Mouais.

- Et pour le coup va falloir que tu sois un peu plus enjoué que ça si tu veux que les gens y croient. Je lui dis mécontente.

Il relève la tête et soupire, et en voyant son regard apitoyé je ne peux m'empêcher de rire.

- Mais sois pas dépité comme ça !! Je m'écrie en pouffant. Je commence à vraiment mal le prendre là, donc au lieu de ce me montrer ce caractère de cochon, comporte-toi de manière gentille non ? Comment tu veux que les gens pensent qu'on soit en couple alors que tu tires toujours la tronche. Je lui reproche très honnêtement.

- C'est bon c'est bon j'ai compris. Il me dit et il commence à sourire, mais faussement, ce à quoi j'explose de rire.

- Pardon, pardon... Je m'excuse en me calmant un peu. Mais c'est hilarant comment tu sais pas simuler.

En entendant ma remarque il ouvre la bouche, mais finit par la refermer. Ses joues deviennent roses petit à petit, et monsieur préfère détourner le regard plutôt que de plonger ses pupilles dans mes iris. Je trouve ça étrangement mignon, et en le voyant gêné comme ça, mon cœur se voit être recouvert d'un baume de chaleur.

- Encore vous deux ? Nous interpelle un certain lycéen que je reconnais immédiatement. Tu vas te le trimbaler longtemps ton gigolo ? Votre petit cinéma là j'y crois pas. Affirme le blond en me fusillant du regard.

Face à sa personne, ma colère grimpe à la vitesse de la lumière. Elle rejoint mon sang qui circule désormais un peu plus vite, me rendant impulsive.

- Quoi tu veux qu'on s'embrasse pour te prouver qu'on est ensemble ?! Je lui rétorque en parlant un peu trop fort.

Mes mirettes restent collées à Taiyo, donc je ne peux voir la réaction de Chigiri, mais je sais qu'à ce moment précis il panique sûrement à l'entente de mes mots.

- Pff, t'es pathétique. Il me lance en partant.

Je le jure qu'un jour je lui ferai ravaler ses paroles.

Je me retiens encore une fois de ne pas répliquer par dessus sa provocation. Et une fois qu'il est assez loin pour ne plus nous entendre, le rose m'agrippe fermement le tissu de mon uniforme.

- Tu te fous de moi ?? Si il avait dit oui qu'est-ce qu'on aurait fait ?! Me questionne-t-il submergé par la panique, comme attendu.

- Il l'a pas dit donc pas besoin de se poser la question.

Je sens cette tension dans l'air qui signifie sûrement qu'il m'en veut d'avoir osé dire ça. Et pour le bien de notre futur fausse relation, je me dis qu'il vaudrait mieux établir de vraies règles pour éviter ce genre de situation.

- Bon, puisque c'est comme ça, établissons des règles. Je lui propose en terminant mon lait à la fraise.

Il expire et se tourne en ma direction, prêt à écouter.

- Premièrement, dès qu'on se voit on doit s'arrêter pour au moins échanger deux trois phrases, sinon c'est bizarre si on s'ignore. Je débute, fixant avec détermination ses splendides orbes fluorescentes.

- Ok ça c'est faisable. Il confirme en hochant la tête.

- Il faut SOURIRE pour montrer qu'on est heureux ensemble. Je rajoute, visant très fortement sa nonchalance.

Et quand je dis cela, les lèvres de Chigiri s'élargissent d'une manière si peu naturelle qu'on dirait un clown. Je place ma main sur ma bouche pour me retenir de rire, et de potentiellement le vexer.

- Il faut qu'on se tienne la main aussi, si tu l'acceptes. Parce que se parler et rire c'est bien beau mais des amis peuvent le faire. Et aussi c'est ok pour des bisous sur la joue.

Son visage est consterné, et son esprit probablement perdu. J'imagine qu'il ne sait pas vraiment quoi répondre, peut-être même qu'il regrette de s'être engagé dans ce plan pittoresque, trop gêné à l'idée de prétendre sortir avec moi.

- Est-ce que tu l'acceptes ? Je lui demande, un peu stressée. Je sais que c'est inhabituel pour toi, voir loufoque de jouer à ce point, mais c'est le seul moyen pour que ça marche. Le pire retournement de situation serait que Taiyo crame la supercherie et qu'il me couvre d'une honte sans précédent.

Et en énonçant cela, je lui lance ce regard de chien battu, implorant implicitement sa bonté. Il me fixe durant un court instant, puis il ferme ses paupières.

- Si ça ne se limite qu'à ça, et bien c'est d'accord.

- Merci, grâce à toi ce chien de Taiyo va se mordre les doigts hahaha !! Je m'exclame en riant diaboliquement, ce qui lui fait lâcher un rire.

Puis, son auriculaire s'avance vers moi. Son petit doigt appelle le mien pour clôturer cet arrangement, et comme si il était aimanté au sien, nos deux auriculaires se joignent à l'autre, formant le signe proéminent d'une promesse.

- Oh (Y/n) !! M'interpelle ce qui me semble être Sanae. Tu veux qu'on ai- Elle s'arrête en arrivant devant nous.

- Oui ?

- Mais c'est Chigiri Hyoma !! Elle s'écrie, abasourdie.

- Hein ? Je sors, confuse.

Je me tourne vers le concerné qui affiche un air fier, ce qui me perd encore plus.

- Le joueur de foot de Blue Lock !! Qu- qu'est-ce que tu fais ici ? Elle l'interroge enjouée.

- Attends quoi ?

- Bah, c'est mon lycée. Répond le rose amusé.

- Et je t'ai jamais remarqué ?! Honte à moi !!

Les mouvements d'admiration hâtifs de Sanae ne font qu'augmenter ma confusion, et l'amusement de Chigiri aussi. Je suis larguée par cette conversation, je peine à comprendre ce qu'il se passe.

- Attendez je comprends rien ! Chigiri t'es connu ? Je finis par lui demander, intriguée.

- Bien sûr que oui qu'il l'est ! C'est un espoir national au foot !! Continue mon amie surexcitée.

J'observe la star du moment, ses lèvres atteignent ses oreilles et il me paraît être flatté d'avoir été reconnu. Les deux commencent à discuter d'un match, je me sens hyper exclue. Ils déblatèrent des mots et des phrases auxquelles je ne comprends rien, j'ai l'impression d'être une intrus.

Et c'est à ce moment précis que je réalise la panade dans laquelle je me trouve : j'ai fait un pacte avec un parfait inconnu.

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MERCI POUR LES 1000 VUES 🫂
Y'a bientôt 300 votes aussi, je suis trop contente jfkskfksk 🤍

On avance petit à petit, le Blue Lock est introduit ! Par contre vu que la time-line du Blue Lock est grave floue, je sens je vais bien galérer par la suite 💀
(Parce que Chigiri à un moment va falloir qu'il reparte hein 🥲)

Enfin bon, à samedi ! (Et merci de lire cette histoire btw, je suis trop heureuse de la partager avec vous <3)

~ Maë ♡ ~

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