17 - Jamais assez de temps.

   ── Tu brilles différemment quand
   tu aies aimé correctement.

Pdv interne :

- (Y/n) ? Mais qu'est-ce que tu fais réveillée à cette heure-là ? Me demande ma mère que j'ai dû accidentellement réveiller en allant aux toilettes. Tu ne commences qu'à neuf heures trente.

- Je sais je sais, mais je dois aller faire un truc avant ! Je lui dis en me lavant les mains.

- À six heures du matin ? Vraiment ?

- Oui, j'ai un ami qui part pour le Blue Lock, tu sais le truc de foot là. Donc je vais aller le voir avant qu'il ne s'en aille ! Je continue en filant dans la cuisine pour manger un morceau avant de partir.

J'ai beaucoup réfléchi hier, peut-être même trop d'ailleurs. Et peu importe ce que je ressens à son égard, ce qui est sûr ce que je dois lui dire au revoir. Donc c'est ce que je vais faire, même si il m'en coûte mon sommeil.

L'important c'est de faire ce qu'on a pas pu faire hier, se parler, tout simplement. Je n'ai aucune idée de ce que je vais lui sortir, je compte sur mes talents d'improvisation, bien qu'ils soient inexistants...

- À ce soir ! Je m'écrie gaiement en claquant la porte de chez moi.

J'ai beau avoir hâte de le revoir, mon appréhension dépasse l'entendement et j'ai plus peur qu'autre chose en réalité. Je me fais toute sorte de scénario en tête, et celui où je me prends le plus grand râteau de l'univers en fait partie.

Afin de ne pas rater leur départ et de m'être réveillée pour rien, je débute ma course. Sauf que mon cardio extrêmement restreint m'empêche de continuer de courir à un rythme effréné, alors je me contente de marcher rapidement.

Mes pas sont rapides et légers tandis que mon cœur manque de faire défaillir ma respiration et de briser mon rythme à cause du stress. Néanmoins quand je me concentre sur ce qui m'entoure, j'arrive à me calmer un peu. Le vent vient caresser mes joues rosies par le froid matinal, et le frissonnement des feuilles vertes qui s'entrechoquent est digne d'un pain béni pour mes oreilles. J'halète bruyamment, n'ayant vraiment pas l'habitude de faire une marche aussi dense et fastidieuse question timing. Le trajet est long, mais je finis par en voir la fin.

Le souffle court, j'aperçois le fameux bus et une chevelure fushia parmi tant d'autres couleurs. Je me précipite dans sa direction, forçant encore un peu sur mon endurance épuisée.

- Chigiri !! Je l'interpelle de vive voix, à bout de souffle.

- (Y/n) ??! Il s'écrie tout en se retournant, visiblement très confus, ce que je comprends.

Et l'instant d'après, c'est tous les autres garçons qui se retournent vers moi, intrigués par ce remue-ménage.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?!

- Je pouvais pas te laisser partir sans te dire au revoir. Je lui avoue directement, mon cœur battant plus vite que des basses à une rave party.

Ses sourcils se froncent, il tourne la tête à droite à gauche de manière paumée, et il arrive à me sortir quelques mots.

- On s'écarte un peu ?

J'hoche simplement la tête, voyant bien que ma présence attise la curiosité des autres joueurs. D'ailleurs dans le tas, je n'ai reconnu que Gagamaru, je pense que les autres sont déjà installés dans le bus.

- Alors euh, je vais essayer de faire vite... Je débute, la voix tressaillante. C'est très difficile pour moi d'en parler, mais si je ne le fais pas maintenant je risque de le regretter éternellement. Je lui annonce gravement, ce qui le fait sourciller.

- Je t'écoute.

- Je crois que j'ai des sentiments pour toi. Je me confesse, et mes mains suivent la tremblote de mon timbre. J'en suis pas sûre, parce que c'est toujours très brouillon dans mon esprit, mais tu me fais ressentir des choses encore plus grande que ce que Taiyo me faisait sentir. J'enchaîne, me mordillant la lèvre inférieure. J'aime passer du temps avec toi, et quand tu n'es pas là je ne fais que rêver de ta compagnie. Chacun des moments qu'on vit ensemble, je voudrai les revivre encore et encore. Je veux passer d'autres après-midi à lire avec toi sur le toit. Je veux aller au musée à deux, ensemble, de nouveau. Je veux pouvoir te peindre et en rire juste après. Je veux être avec toi Chigiri.

- Mais tu ne peux pas, parce que je m'en vais... Il conclut, tristement.

- Parce que tu t'en vas. Je répète, les larmes me montant aux yeux, et la bouche commençant elle aussi à tressauter.

- Je suis désolé de m'en aller (Y/n), j'aimerais tellement passer plus de temps avec toi aussi. Au début je t'avoue que je ne te vouais pas un grand amour, mais en apprenant à te connaître, c'est tout le contraire qu'il s'est passé. Il reprend en souriant.

- Donc tu ne vas pas me mettre un râteau...? Je lui demande en riant, et en pleurant en même temps, le trop plein d'émotions ressortant n'importe comment.

- Je t'aime. Il me confie à voix basse, pour pas que les commères n'en sachent trop.

Alors, je fonds et plonge dans ses bras. Ceux-ci m'accueillent avec joie et chaleur, encerclant mon corps fatigué.

- Mais comment on va faire ? Tu n'auras pas de téléphone et tu reviendras dans on ne sait combien de temps ! Je poursuis sans attendre, réalisant que nos soucis sont encore bien loin d'être réglés.

- On va attendre, non ? On en est capable tu ne penses pas ? Il me dit tout en caressant ma chevelure. Et le temps que je parte, ça va te permettre de tourner la page sur Taiyo et de désembrumer ton esprit perturbé.

- C'est vrai, je vais pouvoir faire ça... J'acquiesce difficilement.

Et sur cet accord, durant ce court instant de silence, je profite de notre proximité. Mon visage est scotché à son torse, et je peux ouïr clairement les doux battements de sa pompe à sang qui s'excitent de bonheur. C'est une des plus belles mélodies que je n'ai jamais entendue, plus belle encore que le son harmonieux du vent qui se faufile entre les arbres feuillus.

- Chigiri, il faut grimper on attend que toi ! Le rappelle à l'ordre un de ses camarades.

- Zut, on a plus de temps. Je lâche, déjà nostalgique.

- On a jamais assez de temps toi et moi de toute manière. Grogne le rose avant de s'élancer vers l'escalier du véhicule.

Cette scène a le don de briser mon cœur déjà en miettes.

- Oh attendez deux secondes ! Il s'écrie au chauffeur et il revient en courant vers moi, avant de poser ses douces lèvres sur les miennes. J'avais failli oublier ça. Termine Chigiri qui arbore un sourire.

- Je penserai à toi tous les jours !! Je m'exclame à son égard tandis que cette fois-ci, il s'en va pour de bon.

- Que c'est cul-cul. Se permet d'ajouter un mec du bus que j'ai pu entendre à cause de sa fenêtre ouverte, ce qui m'offusque.

J'ai bien le droit d'être cul-cul de temps à autre après tout.

Puis, les roues crissent contre le sol et le moteur vrombit. C'est vraiment la fin. Et juste avant que le bus ne s'éloigne de trop, je peux apercevoir toute la troupe de pote se ruer vers Chigiri pour ce qui je pense va être un véritable interrogatoire.

- Le pauvre haha, le trajet va être long pour lui...

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J'ai pas posté le weekend dernier (la nulle) du coup je fais une double update <3

Et il y aura au total 21 chapitres à cette histoire :)

+ Oubliez pas d'écouter ce magnifique soundtrack en début de chapitre (et de regarder Oppenheimer aussi c'est un BANGER)

~ Maë ♡ ~

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