── Être d'humeur à se
dissoudre dans le ciel.
Pdv externe :
Un fracas résonne, c'est le son d'une porte qui claque, interrompant la conversation que tu tiens avec Sanae.
- Comprends-moi aussi ! On dirait que tu fais exprès de faire l'autruche. Tu reprends après un blanc, toujours d'une piètre humeur.
- C'est pas ça (Y/n), je te demande juste de faire un effort. Réplique-t-elle en soufflant.
- UN EFFORT ?! Tu t'exclames, scandalisée. Clairement tu ne vois pas où je veux en venir, et c'est désolant. Ne vient pas jouer la victime quand c'est moi la cinquième roue du carrosse dans notre trio avec Daiki.
- Pardon ? Elle s'offusque, plaçant sa main sur son cœur d'une manière des plus dramatiques.
Tu adores Sanae de tout ton cœur, mais tu devais l'avouer, à ce moment précis tu voudrais la voir disparaître six pieds sous terre. Sa tendance à tomber dans opiniâtreté te donne des relans. Et tandis qu'elle te fixe avec ces yeux de merlans frits, tu aperçois Taiyo passer du coin de l'œil. Il te zieute d'un œil perfide tandis qu'il déambule dans le couloir.
- J'ai pas la force de faire ça aujourd'hui, on se voit demain. Tu conclus épuisée, et tu t'en vas en direction de la sortie du lycée.
Tu replaces correctement ton sac sur tes épaules, celui-ci commençant à tirailler légèrement ton dos. Le pas lourd, tu avances difficilement et te retiens de verser quelques piètres larmes. En allant voir Sanae pour lui demander des explications sur sa relation avec Daiki, tu ne t'attendais certainement pas à ce type de réponse. On aurait dit qu'elle n'avait aucune considération pour tes sentiments.
- (Y/n) ! T'apostrophe Chigiri en arrivant derrière toi après avoir trottiné sur quelques mètres pour t'atteindre.
- Ah, t'es là...! Tu remarques en essayant de feindre la joie.
Discrètement, tu fouettes ta joue du bout de tes doigts pour effacer toute trace de faiblesse émotionnelle. À peine arrivé qu'il commence à te débiter un tas de choses, guilleret. Une pensée te traverse, quand est-ce que vous êtes devenus aussi proches au point d'être heureux à la vue de l'autre ?
- Et après il est tombé de sa chaise !! Il s'exclame en riant, concluant son anecdote que tu as écouté d'une sourde oreille. En voyant que tu ne ris pas avec lui, il s'interroge. Eh (Y/n), tu vas bien ?
- Oui oui ne t'en fais pas ! Je suis juste un peu fatiguée des cours, c'est tout. Tu le rassures en souriant.
Il ne faut pas se méprendre, tu fais suffisamment confiance à Chigiri au point de lui raconter tes préoccupations. Néanmoins la veille, tu lui as déjà assez déblatéré ta pauvre vie amoureuse de malheur pour pouvoir oser en rajouter une couche aujourd'hui. Tu aurais le sentiment de t'apitoyer sur ton sort et de jouer au vilain petit canard noir. Alors, il devient tout simplement plus facile de ne rien dire, et de te laisser aller face à l'affliction qui t'accable.
- Oh je vois. N'hésite pas à faire des pauses si tu travailles trop, ça fait du bien de souffler parfois.
- Merci.
Mais à vrai dire, le problème ne venait certainement pas de la charge de travail.
- D'ailleurs ! Il reprend de plus belle. Je vais jouer au foot ce soir, tu veux venir ? Te demande le garçon, des étoiles naissantes dans ses yeux.
Pour être complètement honnête, tu n'as qu'un seul désire à l'instanté, et c'est rentrer chez toi. Cependant tu peux voir sur son visage qu'il n'attend qu'une chose : une réponse positive. De plus tu as toujours voulu le voir jouer pour de vrai, alors c'est l'occasion opportune. Et du temps passé avec Chigiri n'est jamais du temps perdu.
- Oui, ça me va.
- Parfait !! Renchérit le rose, tout content.
✩ ✩ ✩
- Eh attends, on est où là ?! Je t'ai suivi mais faut pas que ce soit trop loin non plus, sinon je vais me faire défoncer par mes parents ! Tu t'exclames, la panique te rattrapant.
- T'en fais pas on est pas très loin du centre !
- On dit ça mais... Tu observes les alentours avec appréhension, apeurée. On est au beau milieu d'une banlieue...
Tu devais l'avouer, ce n'est pas forcément l'endroit le plus rassurant du monde, surtout dans Tokyo. Le nombre de gangs traînant en banlieue est ahurissant, et les chaînes de télévision n'oublient pas de le mentionner dans chacuns des programmes d'informations.
- T'inquiètes, ils sont tous gentils ! On va rejoindre les autres sur le terrain, je pense qu'on est les derniers à arriver.
À ces mots, ta vision s'aiguise. Le terrain que tu t'imaginais être synthétique n'est qu'un pauvre champ rural avec de pauvres grillages en fil de fer tordu. Quelques adolescents sont là, à fouler les quelques centimètres pouilleux d'herbe jaunie. Des cris fusent aussi, en plus des joueurs qui traversent le terrain à toute vitesse. Tu as l'impression de découvrir un tout autre aspect du foot, son origine même.
- J'aime bien venir ici. Balance Chigiri. Ça me fait me rappeller d'où vient vraiment le foot, et où j'ai moi-même commencé.
- C'est fascinant... Tu murmures, impressionnée par tout ce qu'il se passe en même temps.
- Allez, viens ! Il s'exclame en s'élançant rejoindre ses amis.
Tu n'as d'autres choix que de le suivre, alors tu pars à sa poursuite. En arrivant dans l'antre des joueurs, tu manques de te prendre un ballon dans la tête, ce qui fait savoir à tous de votre présence.
- OH C'EST CHIGIRI ET (Y/N) !! Crie à gorge déployée Bachira.
- Le retour de la traîtresse ! Enchaîne immédiatement Reo en s'approchant de vous, ce à quoi tu t'offusques. Ai-je tort ? C'est bien toi qui est partie sans rien dire après le bowling, je me trompe ?
- ... Le contact visuel perdure, augmentant rapidement la tension au sein de ce nouvel échange. C'est exact. Néanmoins me revoilà, c'est pas comme si j'étais partie pour toujours. Je ne me sentais pas très bien et ne voulais pas faire d'effluves donc j'ai préféré partir tranquillement. Tu expliques.
- Mouais, nous refais plus ça quand même hein. Réplique Yukimiya, faisant la moue.
Tu souris simplement en guise d'acquiescement. Par la suite vous vous échangez quelques bref mots, que ce soit avec Chigiri ou ses amis. Puis, tu te positionnes sur le côté pour pouvoir observer le match tranquillement.
Le jeu est tellement plus primate qu'ailleurs, les règles ne sont qu'à moitié respectées. Mais en même temps, il n'y a aucun arbitre, aucune délimitation, c'est juste un champ de brindilles mal tondu.
Tous courent dans tous les sens, et le ballon devient un vrai voltigeur, à faire des acrobaties complètement loufoques. Tu as du mal à suivre le match correctement, tout va très vite.
- ALLER !! Hurle un petit garçon juste à côté de toi, sur le bord du terrain, te faisant grimacer.
Chaque joueur joue extrêmement bien pour son âge. Tu es sous le choc en voyant l'ampleur de leur niveau. Néanmoins, ton attention reste portée sur l'un d'eux en particulier.
Évidemment, tu l'avais déjà vu avec une balle au pied. Mais c'était sur un écran. Pouvoir assister à un spectacle du genre dans la vraie vie te fait oublier tout tes soucis et idées sombres. Tu le vois sous un nouveau jour, plus épanoui que jamais.
- Il aime vraiment le foot hein... Tu marmonnes, ébahie.
Une agréable courbe scotchée à tes lèvres, tu regardes minutieusement le déroulé du match vivifiant. Tu ne comprends pas réellement qui marque des points et qui gagne, vu que tu n'arrives même pas à définir les équipes. Mais ça ne t'empêche pas de profiter du jeu, et de te régaler du début à la fin.
- OUAIIIS BRAVO ISAGI !! S'extasie l'énervé, tandis qu'ils célèbrent pour la majorité l'issue du match.
- (Y/N) !! T'interpelle le rose, le sourire jusqu'aux oreilles, en te faisant des signes explicites des mains te demandant de le rejoindre sur le terrain.
- TU VEUX QUE JE VIENNE ???
- OUI ! Il s'égosille, en levant son pouce en l'air.
Tu ris doucement, et tu t'élances sur le champ aride en trotinant. Vos dents visibles par tous, vous vous échangez quelques mots, un baume de chaleur enroulant vos cœurs unis.
- C'était trop bien ! Tu cours super vite !
- Haha c'est ma spécialité la vitesse. Continue Chigiri, flatté.
En cette mignonne soirée, vous êtes juste deux lycéens en quête d'amour, respirant la jeunesse et la gentillesse. C'est comme si vous étiez seuls sur tout le terrain, faisant abstraction d'autrui. Personne ne pourrait oser vous interompre.
- Je vais au goal, tu tires !
- Quoi ?! Mais je sais pas jouer ! Tu te défends, prise de court.
Et quand bien même tu savais ne serait-ce que taper correctement dans le ballon, tu n'aurais jamais un niveau aussi bon que le sien pour te vanter sur tes quelques capacités dans le domaine.
Mais même face à ta réticence, Chigiri n'en fait qu'à sa tête. Il fonce dans les cages qui ne sont en réalité que deux pauvres poteaux de granites penchés sur le côté, et se met en position. Alors, tu t'empares du ballon et te prépare à tirer en sa direction. Ton pied part en arrière, un rire sincère quittant tes lips.
- Tu veux la ramener au Blue Lock avec nous ? Lâche Reo, amusé. T'as que deux jours, même pas, ça va être chaud pour qu'elle arrive à notre niveau haha !
L'impact entre ta chaussure et la balle s'effondre, tu reposes ton pied sur le sol à la seconde où les paroles du violet atteignent tes tympans, ne percutant que de quelques centimètres le ballon.
- Hein ? L'incompréhension s'échappe de ta gorge.
- Reo... Souffle le garçon avec un fond d'exaspération dans sa voix en se passant la glabelle.
- Chigiri... Tu murmures, incertaine. Tu vas partir ?
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QUE DE REBONDISSEMENTS DANS CE CHAPITRE :panick:
Normalement vous n'aimez pas trop Sanae actuellement + vous vous demandez comment on va faire avec le départ de Chigiri 🏃♀️
(Ça se trouve pas du tout mdrrr)
Il ne me reste que 3 chapitres à écrire, il y en aura donc 21 ! (Et du coup je sais si je fais happy ou sad end hehe, quels sont vos guess?)
Du coup d'ici début octobre paf j'ai fini d'écrire et je pourrais poster le samedi et le mercredi ✿
~ Maë ♡ ~
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