2 - Le plus beau des rêves.
— le cœur des grands rêveurs
dansent avec les étoiles.
Pdv interne :
Tous mes os et muscles me tiraillent, j'ai l'impression d'être écartelée. Mon cœur bat, ma respiration est stable, je suis vivante, mais bon Dieu que je souffre. Un "bip" récurrent parvient à mes oreilles de plus en plus fort, ce qui me pousse à réveiller ma vision après l'ouïe.
J'ai donc le malheur d'entrouvrir mes yeux, et soudainement mes pupilles se mettent à brûler au contact de la lumière.
Le réveil est douloureux, très douloureux. J'ai mal partout, et une énorme envie de pleurer. J'essaie de me remémorer les évènements qui m'ont menés ici, et je repense à ma chute. Ma chute ratée sur un pauvre garçon innocent.
Je mets quelques minutes avant de bouger un peu, et d'ouvrir définitivement les yeux.
- Papa ? Maman ? Je dis d'une voix inaudible.
J'ai clairement un chat dans la gorge, combien de temps s'est écoulé pour que je ne puisse plus parler ?
Mes bras sont reliés à des perfusions par le biais de tubes, et j'ai un vrai plâtre sur toute la jambe droite. Mon cou est immobilisé ce qui rend mes mouvements très durs.
Je reporte mon attention sur mes parents, qui sont devant moi, en train de dormir sur des chaises en s'enlaçant. C'est un choc pour moi de les voir comme ça, eux qui n'osaient même plus se regarder. Entre les cris et le froid permanent, le soit disant mariage d'amour ressemblait plus à un contrat de travail qui prendrait fin à ma majorité.
Les larmes me montent aux yeux. Je peine à tourner la tête pour observer le reste de la pièce, et à ma gauche à même pas un mètre, le fameux garçon. Mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur lui, puisque ma mère sort de son sommeil et manque de faire une crise cardiaque en me voyant parmi les vivants.
- (Y- (y/n) !!! Elle s'écrie sous le choc en secouant avec force mon père.
Celui-ci a à peine le temps de reprendre ses esprits qu'elle lui ordonne d'aller chercher un docteur. J'entends à ma gauche des gémissements de fatigue, il devait lui aussi se réveiller.
- (Y/n) oh mon Dieu... Elle fond en larmes et se jette sur moi.
Surréaliste, ça me paraissait surréaliste. J'ai l'impression de ne pas être moi, de ne pas être dans mon corps. Que tout ceci n'est pas réel. Ma mère qui m'offre de l'amour à bras ouverts, j'ai pas eu ça depuis une dizaine d'années.
- Aïe... Je lâche difficilement, et avec chance elle entend ma plainte.
- Pardon ! La joie me submerge désolée...
Je ne dis rien et pendant un moment, elle non plus. Le silence est inconfortable, alors elle reprend la parole.
- Tu sais, ton père et moi on a beaucoup réfléchi et discuté. Elle commence prête à me déballer une tirade. On s'excuse si à la maison on t'a rendu la vie difficile, c'était pas dans notre intention. On t'aime de tout notre cœur, et tu ne peux pas savoir à quel point on est heureux que tu sois en vie. M'avoue ma mère avec un visage couvert de pleurs, en me tenant fermement la main. On te promet de changer dorénavant, tout va s'arranger, alors s'il te plaît, je t'en conjure, ne nous refais plus un coup comme ça...
Je n'ai pas les mots. Si j'avais su que pour que tous mes problèmes partent en fumée il fallait se donner la mort, j'aurais sauté d'un toit depuis bel lurette.
Je pleure à chaudes larmes sans un mot, et ma mère fait de même. J'ai complétement rayé l'existence du garçon de la pièce, je ne pense plus qu'à ma famille, et à ce que ça allait être maintenant. Évidemment, pour le mieux j'espère.
- Ah !! S'exclame le docteur en me voyant, tout sourire dans sa grande blouse blanche. Ça fait plaisir de vous retrouver !! Comment vous vous sentez (Y/n) ? Il me demande en s'approchant de moi.
Je me détache des bras de ma mère et me racle la gorge, ce qui me fait souffrir.
- Je sais pas trop. J'ai l'impression de rêver, ça me paraît irréaliste... J'ai mal un peu partout, et je galère à bouger.
- C'est normal ne vous en faites pas, mais tout ceci est bien réel haha, vous allez reprendre l'habitude ne vous en faites pas. Il me rassure chaleureusement. Vous avez aussi beaucoup de chance, j'ai l'impression que vous êtes bien entourée, beaucoup de gens sont passés vous voir pendant votre absence.
Beaucoup de gens ? Qui même, à part Giselle j'ai personne-
- Je suis restée endormie combien de temps ? J'ose le questionner, appréhendant la réponse.
- Neuf jours, c'est quand même costaud.
Quand il me l'annonce, j'en perds le souffle et me mets à tousser. Tout le monde se tait, comme si ils avaient peur qu'à tout moment je me casse, comme si j'étais faite de porcelaine.
- Faites attention à vous (Y/n), vous venez juste de vous réveiller, ne forcez pas trop.
Comme si c'est de ma faute, j'y peux rien si ce qu'il dit me choque.
- Pour ce qui est du bilan de votre état, je pense que c'est mieux si vos parents vous en parle directement. Il est dix-sept heures zéro... six, je reviendrai à dix-neuf heures pour le traitement que vous allez avoir. Il m'explique gentiment et il part.
Je regarde mes parents, puis le mec assis à ma gauche, qui en fait dort encore.
Mon père et ma mère commencent à m'énoncer plein de termes de médecins dont je ne comprends pas le sens. J'ai le droit aux excuses, aux larmes brûlantes glissant de leurs cornées, et aux directives futures que j'allais devoir prendre.
Ma chute a apparemment été amortie par le lycéen à ma gauche. Il n'a rien eu de grave puisqu'il a eu le bon réflexe de mettre ses bras au dessus de sa tête. Je pense juste qu'il a eu très très mal, mais rien de cassé. Quant à moi, une jambe fracturée, des contusions et j'aurais fait une hémorragie interne. Ils m'ont dit que c'était un miracle que je m'en sorte aussi bien. Mais bon, j'ai encore mal partout après neuf jours, mon corps a dû sacrément souffrir.
Je vais rester à l'hôpital encore cinq jours, le temps de faire une rapide rééducation et de vérifier qu'il n'y a aucune complication, et après je rentrerai chez moi.
- On repassera te voir demain après le travail, et on te passera plusieurs coups de fil en journée pour s'assurer que tout va bien. En attendant on te laisse, je pense que tu as pas mal de choses à dire à ce garçon qui t'as sauvé la vie.
Ils partent à leur tour, je fixe le brun avec attention. À part merci, qu'est-ce que j'étais censée lui dire ?
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Bachira entre en scène dans le prochain chapitre, j'ai hâte 🤭
D'ailleurs je m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde qui lirait cette fanfic dès sa sortie, je vous suis hyper reconnaissante merci beaucoup ❤️
(Mais en même temps qui peut résister à Bachira ?)
Si je me motive bien il y a moyen que je poste deux chapitres par semaines !!
Ce serait super, j'aimerais bien mais avec le lycée je promets rien 🥲
~ Maë ♡ ~
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