chapitre 13
Érétria se concentre devant son contrôle. Du moins, elle essaie, mais ce n'est pas évident parce qu'elle pense à Remus. La tête dans les nuages, elle repense à ses lèvres qui ont le goût du bonbon et à ses cheveux qui sentent la poire. Décidant qu'elle avait terminé, elle rend son parchemin avant de quitter la salle de classe. Ça fait deux mois qu'ils sortent ensemble, la jeune fille est heureuse et elle apprend un peu plus chaque jour à être différente et à être un peu plus normale.
Certes, elle reste Tria, une jeune fille dans la lune avec son innocence, mais elle est un peu plus présente dans le monde. Elle monte dans la tour d'astronomie et saute dans les bras de Remus en le voyant.
Le jeune homme la réceptionne alors qu'elle enroule ses jambes autour de son bassin et elle dépose un baiser sur le bout de son nez avant d'enfouir son visage dans son cou. Marlene râle tout le temps en se plaignant que ça pue l'amour et James répète que c'est de sa faute parce qu'elle a ouvert les yeux à Remus. Tria s'en fiche, quand elle aime quelqu'un ou quelque chose, elle le montre.
— Tu m'as manqué, Monsieur Remus, dit-elle.
— Toi aussi, répond le jeune homme. Heureusement, c'était le dernier cours de la journée. Je meurs de faim, on va manger?
— Oui, dis, j'ai préparé quelque chose pour toi, tu viendrais ce soir avec moi? demande Tria.
— Oui, répond Remus. Mais d'abord, on va manger.
Il dépose un baiser sur son front avant de lui prendre la main puis ils descendent se mettre à table. Sirius n'est pas là, pas plus que Steviah ou même Regulus et Tria soupire. Son amie lui manque. Elle aimerait bien lui dire qu'elle est avec Remus, mais elle ne sait même pas où envoyer sa lettre.
Elle s'installe tranquillement sur les genoux de Remus et il s'empourpre. Il a le cœur qui s'emballe et il foudroie James en le voyant s'apprêter à dire quelque chose alors le garçon à lunettes se tait. Durant le repas, Tria se perd dans ses pensées jusqu'au dessert et Remus lui essuie la bouche avec un sourire niais.
— Par Merlin, j'ai besoin de javel pour mes yeux, lâche Marlene. Vous puez trop l'amour, c'est déprimant.
— C'est de ta faute, réplique James.
Remus lève les yeux au ciel puis il termine sa part de gâteau avant de se lever et il salue la tablée avant de prendre la main de Tria. Dans le hall, elle s'arrête et se retourne vers lui avec un sourire malicieux. Elle enlève sa cravate et lui tend.
— Il faut que tu te bandes les yeux, Monsieur Remus, dit-elle.
Remus obéit et il prend la cravate pour la nouer autour de ses yeux. Il sent la main frêle et fine de Tria dans la sienne et il marche, incertain. La brune va doucement et elle lui fait monter les marches avant de passer dans plusieurs couloirs et elle s'arrête en trouvant la salle sur demande. Lorsqu'elle l'ouvre, elle sourit. L'endroit est exactement comme elle voulait.
— Voilà, dit-elle. Tu peux enlever ma cravate.
Remus obtempère et il entrouvre la bouche. C'est incroyable, il n'a même pas de mots pour décrire ce qu'il voit. Il a l'impression d'être dehors. Il y a de l'herbe chaude et des arbres fleuris. Il y a des fleurs avec des couleurs si vives qu'elles transpercent la nuit et il y a des papillons. Il y a des dizaines de papillons lumineux qui volent en silence.
— Je voulais te faire une surprise, dit Tria. Est-ce que ça te plaît?
— Si ça me plaît? Tria, c'est magnifique, s'exclame Remus. Pourquoi tu as voulu me faire une surprise? Ce n'est pas mon anniversaire.
— James a dit qu'il fallait que tu me tripotes, explique Tria. Il a dit qu'il fallait que ce soit romantique et moi, je trouve que les papillons, c'est romantique.
— Je vais le tuer, grogne Remus. Je vais tuer James. Tria, je ne veux pas te tripoter. Enfin, si mais .. pas comme ça. Je t'ai dit de ne pas écouter James. Il faut que ça vienne de toi.
— Moi, ça ne me dérange pas, dit Tria. Je veux bien que tu me tripotes. J'aimerais bien que tu me fasses l'amour.
Remus s'empourpre un peu plus et il déglutit avec peine. Les mots de Tria réveillent son corps et il tire un peu sur son pull pour cacher son pantalon. La jeune fille le regarde de ses grands yeux immenses et il rougit de plus belle.
— En fait, je .. hum .. je n'ai jamais rien fait, bafouille le brun. Je n'ai jamais touché une fille. Je ne suis pas très à l'aise avec .. enfin .. tout ça.
De nouveau, il rougit. Remus n'a jamais pensé qu'une fille s'intéresserait à lui et ça l'arrangeait parce qu'il n'aurait pas à se mettre nu et dévoiler son corps trop grand et trop maigre, couvert de cicatrices. Il observe la jeune fille et il s'approche avant d'enrouler l'une de ses mèches autour de son doigt.
— Tu es sûre que c'est ce que tu veux? demande Remus.
— Oui, répond Tria. Et puis ce n'est pas parce que James a dit ça que je le fais. Je le fais parce que je le veux vraiment. Est-ce que je dois te déshabiller? Ou tu dois le faire tout seul?
— Hum, je suppose que .. que les deux se font alors .. tu .. tu veux ... tu as une préférence?
— J'aimerais bien que tu me déshabilles, répond Tria. Est-ce que je peux le faire pour toi?
Remus hoche la tête, incapable de parler parce que son cœur est si bruyant qu'il en a mal. Il déglutit avec peine alors que Tria s'approche et elle lui retire son pull et sa chemise, le mettant torse-nu. Gêné, il recule un peu, mais Tria pose une main sur son torse chaud et elle trace le chemin d'une de ses cicatrices avant de l'embrasser. Ça le surprend tant que le jeune homme écarquille les yeux.
— Tu sais, dit Tria, tu as dit que tu n'aimais pas tes cicatrices, mais moi, je .. je les aime beaucoup. Évidemment, ça a dû te faire mal, mais je veux dire .. elles sont avec toi maintenant et ça n'enlève pas le fait que tu sois beau.
Remus ne répond pas. Cette déclaration d'amour le laisse surpris et il tombe encore plus amoureux de Tria. Délicatement, il lui retire son pull et sa chemise, la laissant en soutien-gorge et il s'empourpre alors qu'il vient toucher la cicatrice de son opération. La brune frissonne et relève les yeux vers lui.
— On est pareils maintenant, dit-elle. Moi aussi, j'ai une cicatrice.
Remus lui sourit et il frissonne en sentant les mains de Tria s'affairer sur sa ceinture avant qu'elle ne lui baisse son pantalon. Timidement, il vient lui retirer sa jupe et ils s'observent en silence. C'est un silence qui n'a rien de lourd. Ils se découvrent, s'apprivoisent.
Évidemment, la bosse sur son caleçon le met un peu mal à l'aise, mais il essaie de ne pas trop y faire attention. Doucement, il se penche et dépose un baiser sur les lèvres de Tria qui y répond et elle se blottit dans ses bras. Tout est doux, tendre et Remus ne veut pas précipiter les choses.
Érétria ressent un frisson et elle retire son soutien-gorge pour qu'ils soient à égalité. Les yeux de Remus descendent sur sa poitrine et le jeune homme frémit. Elle est tellement jolie. Ses cheveux retombent sur ses épaules et en cet instant, il espère que ce moment dure à jamais.
Il lui caresse la peau de ses mains couturées et il s'arrête sur l'élastique de sa culotte avant de lui retirer, la laissant glisser sur ses jambes. Tria fait la même chose avec son caleçon et elle observe cette partie du corps qu'elle n'a jamais vue avant de se mettre à rire et Remus se rembrunit.
— Pardon, dit-elle. C'est que je .. c'est rigolo que ça se lève tout seul. Désolée. Mais tu n'avais pas mal dans ton caleçon? Enfin, c'est gros et .. ça doit faire mal.
Remus s'empourpre encore, il se racle la gorge en essayant de fixer Tria dans les yeux même si c'est difficile parce qu'il a envie de regarder plus bas, mais il se force à garder leurs iris les uns dans les autres.
— Non, répond-il. En fait, si ça se lève, c'est que je .. ça veut dire que j'ai envie de .. faire des choses. Avec toi. Ce n'est pas tout le temps comme ça.
— Oh, mais c'est quand même gros, dit-elle.
— Hum ... Ah oui? souffle Remus.
Elle hoche la tête avant de tendre la main pour le toucher et Remus laisse échapper un grognement. Découvrir l'amour avec Tria n'est pas du tout dérangeant. Tous leurs gestes sont lents, doux, ils prennent leur temps afin de tout connaître l'un de l'autre et Remus finit par allonger la brune sur l'herbe. Leurs caresses deviennent plus intenses et Tria hoquette.
— Quoi? Je t'ai fait mal? Tu n'aimes pas? s'inquiète le brun.
— Non, je .. j'ai senti quelque chose, souffle la jeune fille. Entre mes jambes.
— Oh, ça c'est normal, dit-il.
Avec Sirius, et même avec les magazines qu'il feuillette, Remus sait des choses et il explique rapidement à Tria. La brune l'écoute et au bout d'un moment, elle l'embrasse pour le faire taire. Remus répond à son baiser et pour la première fois, sous un ciel de fausses étoiles, ils découvrent chacun ce que s'unir signifie. Remus est resté tendre et rien n'a été précipité. Lorsqu'il se retire pour jouir, il s'allonge dans l'herbe, Tria lui grimpe dessus avec un rire.
— J'ai adoré, dit-elle. Je t'aime, Monsieur Remus.
— Je t'aime aussi, Tria, souffle-t-il.
Remus l'observe, posant les mains sur ses hanches qu'il caresse. Il ne regrette rien et quand il rentre dans son dortoir, James l'attend, un petit sourire en coin.
— Alors, t'as eu une bonne séance de tripotage? demande-t-il.
— Ferme-la, marmonne Remus.
— Allez, quoi, raconte! pleurniche James.
— Non, je ne te raconterai absolument pas ça, c'est privé.
— Bon, très bien, j'espère au moins que tu t'es protégé. Manquerait plus que Tria se retrouve enceinte.
— Hum, ben, j'avais pas de protection, dit Remus.
— QUOI? NON MAIS T'ES MALADE? s'écrie James.
— J'avais pas pensé qu'on allait le faire ce soir ! réplique le brun. C'est arrivé comme ça et ensuite, dans le feu de l'action, j'ai pas réfléchi à ça! Mais j'ai pas .. enfin, je me suis retiré avant. Ça peut pas couler et entrer en elle ? Merde.
— Respire, tu t'es retiré donc c'est bon, dit James. Si t'avais tout lâché en elle, d'accord, mais là non, donc on va prier pour que t'aies pas fabriqué de mini Lupin avec ta face de lutin.
— Arrête, lance Remus. C'est vraiment pas drôle. Maintenant, tu vas me faire douter et je vais m'imaginer qu'elle est enceinte!
— Je te dis que non, soupire James. Tu t'es retiré donc relax. J'ai cru que t'avais envoyé la sauce quand t'étais encore en elle, mais c'est bon, respire.
Remus s'allonge dans son lit et il fixe le plafond. Il sait que James a raison, mais il doute quand même et il n'arrive pas à s'endormir alors qu'au contraire, Tria est déjà dans les bras de Morphée, à rêver de Remus et elle sourit, serrant sa poupée contre elle.
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