Chapitre 16
Jour présent,
Des rires enfantins, c'est ce son magnifique qui pousse Walburga à ouvrir les yeux. La jeune femme reste un moment à froncer les sourcils alors qu'elle fixe le soleil qui l'éblouit et elle écoute.
L'air est empli d'un doux parfum de fleurs et de nouveau, les rires résonnent, plus proches. La brune finit par se relever et elle regarde autour d'elle. Un champ magnifique, coloré par toutes les couleurs l'entoure. C'est tellement beau qu'elle entrouvre les lèvres, surprise puis elle aperçoit deux enfants en bas âge qui courent en riant. L'un aux cheveux bouclés, l'autre aux cheveux longs.
— Tu viens maman? lance celui aux cheveux bouclés.
Celui aux cheveux longs s'approche et il attrape la main de Walburga, l'entraînant dans sa course alors que l'autre garçon lui prend l'autre main. Elle rit avec eux alors qu'elle sent le vent chaud effleurer son visage. Puis elle s'arrête, secouant la tête.
— Qu'est-ce que .., je ne comprends pas, souffle la jeune femme.
— Regulus, regarde, un papillon! dit l'un des garçons.
— N'importe quoi, Sirius, pouffe l'autre, ce n'est pas un papillon.
Ils commencent à se chamailler en riant et Walburga les observe, comment est-ce possible? La brune reste immobile, essayant de comprendre ce qu'il se passe. Elle s'est laissée tomber de la falaise, est-elle dans le coma? Tout est confus.
— Walburga.
Un hoquet de surprise sort de sa bouche alors qu'elle secoue la tête. Cette voix. C'est impossible. Elle se retourne et sent tout son corps trembler. Un visage souriant lui fait face et elle sent les larmes couler le long de ses joues. Elle réussit à courir et elle saute dans les bras de Sirius.
Le jeune homme la réceptionne et la serre contre lui, cherchant son visage et il l'embrasse comme un fou. Enfin, il la retrouve, il l'a attendue de longues années, mais elle est enfin là. Walburga le sent essuyer ses larmes alors qu'elle répond à son baiser.
— Comment ... Comment ..., sanglote-t-elle. Je suis tellement désolée, pour toi, je te demande pardon.
— Eh, doucement, souffle-t-il. Viens là.
Il lui prend la main et l'entraîne au bord d'un petit lac alors que Sirius et Regulus y sont déjà, se baignant et s'éclaboussant. Sirius tourne la tête vers Walburga, il n'a pas changé. Il est exactement comme elle l'a vu pour la dernière fois.
— Je ne comprends pas, dit-elle. J'ai sauté.. je .. je devrais être ..
— Morte, termine Sirius. C'est le cas. Tu es de l'autre côté. Et non, je sais à quoi tu penses, tu ne mérites pas ta place en Enfer. Tout ce que tu as fait durant toutes ces années, ça a été de survivre.
— J'ai fait des choses..., Je... je n'ai pas été une bonne mère et je... je n'ai pas su rester dans la lumière, dit Walburga. Et notre bébé...
— Je sais, je sais tout mon amour, mais ça ne change rien à ce que je ressens pour toi. Si tu savais comme j'ai eu mal de te voir te créer ce... ce double de moi qui te disait ces choses horribles, lâche Sirius.
Le jeune homme lui fait face et il pose ses paumes sur ses joues, caressant sa peau de ses pouces et elle le regarde, retrouvant ces beaux yeux, ces lèvres, ce visage.
— C'est moi, c'est ma malédiction, si je ne t'avais pas connu, tu serais toujours en vie, pleure-t-elle.
— Non, dit-il doucement, rien n'est de ta faute, je serais quand même mort. Mais c'est un nouveau départ, une nouvelle vie. Ici, c'est un nouveau commencement. Tu n'as pas réussi à être dans la lumière, mais ici, ici tout n'est que lumière. Notre vie continue avec des enfants.
— Mais je... comment? Je ne comprends pas, comment Sirius et Regulus sont ici?
— Ils ne le sont pas vraiment, explique Sirius. Mais ils comptent plus que tout à tes yeux alors c'est pour ça que la première chose que tu as vue en te réveillant, ce sont eux. C'est toi que j'ai vue lorsque je me suis réveillé ici.
Walburga regarde ses enfants, elle s'approche et a un mouvement de recul en voyant son reflet. Elle est de nouveau cette adolescente téméraire et les rires se taisent alors que les enfants disparaissent. Elle sent des bras qui l'entourent et elle sourit doucement.
— Tout va bien maintenant, dit Sirius. Je te suis revenu, comme promis.
Quelques jours plus tard:
Sirius s'avance dans le dos de Steviah et il glisse sa main dans la sienne. Il fixe cette tombe en l'honneur de Regulus et il sent son cœur se pincer alors qu'il entend les sanglots de sa petite amie. Il a du mal à accepter ce qui s'est passé, qu'elle s'est donnée à Regulus alors qu'elle a refusé que lui-même la touche après la grotte.
— C'est fini, souffle-t-il doucement. Mes parents sont morts.
— Q-Quoi?
— Nous sommes libres, dit Sirius. Nous sommes libres, Viah. Tout est fini.
Il la sent relâcher ses muscles et il la réceptionne dans ses bras, la serrant contre lui. Il ne ressent rien, il sait que c'est pour le mieux, les Black ont disparu à jamais et il est le dernier restant. Et un jour, il aura sa propre famille de Black mais cette fois, ils n'auront aucune ténèbre autour d'eux.
— J'ai l'impression que la mort de ma mère m'a rapporté des souvenirs, lâche-t-il soudain.
Steviah le regarde et s'en veut. Elle n'a même pas pris le temps de savoir comment il va parce qu'elle est enfermée dans son propre chagrin. Elle pose sa main sur sa joue et la caresse doucement.
— Qu'est-ce que tu veux dire? demande-t-elle.
— Je ne sais pas trop, en fait, ce n'était peut-être qu'un rêve, mais je me suis réveillé avec le sentiment que c'était un souvenir. J'étais enfant et ma mère me soignait après que je me sois fait mal. Elle m'a parlé d'un type qui avait mon prénom, un type dont j'ai hérité le prénom en fait, explique Sirius.
— Ce n'est pas courant comme prénom, dit Steviah. À part un cousin de ma mère qui portait ce nom, je n'ai jamais entendu quelqu'un s'appeler comme ça alors ça ne devrait pas être compliqué de trouver quelque chose.
— Je suis désolé, dit-il, pour ce qui est arrivé à ta famille.
— Je ne l'ai jamais connu, répond Steviah. Ma mère m'en parlait parce qu'elle voulait que je n'oublie pas qu'il a aidé les moldus, qu'il s'est fait renier par sa famille, parce que j'ai hérité de son cœur. Ma mère n'a jamais pardonné aux Freylior pour ce qu'ils ont fait subir à Sirius, mais je suppose qu'il est en paix maintenant.
Sirius réfléchit, ce songe paraissait si réel. Il dépose un baiser sur le front de la brune et regarde l'horizon. Le monde est petit, il tourne en rond, répétant encore et encore les mêmes choses, mais de façon différente. Peut-être que Sirius et Walburga n'ont pas réussi à avoir leur fin heureuse, mais peut-être que la lumière qu'ils possédaient est réunie en ce moment, en Sirius. En Steviah. Et peut-être que cette fois, la lumière brillera assez pour que Sirius et Steviah vivent heureux à jamais.
THE END
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