CHAPITRE 3



L'Organisation Kage
               écrit par Milacri



3



Non loin de la ville militaire d'Harvy, une petite communauté s'y était créé.
     Les décombres et ruines avaient vu une population précaire s'y installer. La végétation avait reprit le dessus dans certaines parties de la petite commune.

La guerre faisait des ravages et avait appauvri la population. Le coût de la vie avait considérablement augmenté et subvenir aux besoins quotidien était devenu impossible.

Cette petite banlieu n'avait pas de nom. La criminalité et la pauvreté régnaient en maître en ces lieux. Différents groupes criminels y avaient pris le contrôle totale, et opprimaient la population, forcés de s'y installer, sans défense.
C'était le paradis de la drogue, du trafic et la prostitution.




À cette époque là, Nérimen n'avait pas encore perdu cette flamme qui l'animait, cette brûlante envie de vivre.

Cela faisait déjà quelques mois qu'elle habitait ici. La jeune fille restait souvent seule dans son placard à dessiner. Ses parents travaillaient toute la journée et elle se sentait seule.
   Il n'y avait plus Gilda Tosend, la tante de Ray, qui s'improvisait maîtresse des écoles.

Elle ne pouvait pas sortir quand elle le voulait, elle savait que c'était dangereux pour une jeune fille seule dehors. C'était dangereux tout court honnêtement.

Mais la jeune fille voyait les choses du bon côté, elle avait beaucoup de temps pour perfectionner ses dessins et montrer une version parfaite à ses amis quand elle les reverrai.

Oui, ses amis.

Qu'est-ce qu'il lui manquait ses petits compagnons. Vous savez : les blagues nulles de Zack, l'impulsivité de Saya, les chansons de Keiichi et les idées peu fameuses de Ray.

Elle soupira doucement en fixant le mur face à elle. Nerimen prenait sur elle comme tout le monde depuis des années. Mais parfois, elle voulait être égoïste et ne pensait qu'à elle. Les enfants étaient des adultes.

Elle secoua légèrement la tête en recommençant à dessiner. Elle ne devait pas se laissais abattre. Elle était en vie, c'était déjà un miracle. Tous n'ont pas eu cette chance comme lui répétait quotidiennement ses parents, Marie et Rober Utter.














                             [...]










Quelques mois plus tard, la situation de Nérimen commençait à s'améliorer. Ses parents avaient commencé à gagner une quantité étonnante d'argent.

Ils avaient trouvé un meilleur travail et leurs économies leur permettraient de retourner au village de Salom.

Elle sourit toute seule dans son nouveau lit à cette pensée. Ses doigts attrapèrent le petit pendentif attaché autour de son cou.
   C'était un cadeau de Ray pour son dixième anniversaire, offert il y a déjà deux ans.

Nérimen avait des sentiments pour Ray et elle attendait le bon moment pour se confesser. C'était son ami d'enfance, ils avaient vécu tellement de choses ensemble. Elle ne voulait pas gâcher leur amitié dans le cas où lui ne l'aimerait pas de cette manière.

Elle avait déjà prévu de le demander en mariage dans quelques années, c'était le garçon qu'elle aimait, elle avait bien le droit.





Soudainement, un bruit sourd attira son attention. Ses parents étaient éveillaient et faisaient beaucoup de bruits. La jeune fille se leva de son lit pour aller voir ce qui se passait.

Ils devaient encore se disputaient. Ces derniers temps, ses parents ne s'entendaient plus du tout et en venait parfois aux mains. C'était très dur pour Nérimen de réussir à les séparer lorsque la situation dégénérait.
    D'un autre côté, elle ne les blâmaient pas. Le poids des responsabilités faisaient parfois perdre la raison.

Nérimen ouvrit la porte du salon, un air attristé sur le visage. Elle sentait sa petite famille se brisait, elle qui aurait aimé demandé un petit frère ou une petite soeur.


Une expression horrifiée s'ancra sur le visage de la jeune fille. Elle hurla de toute ses forces, tétanisée. Ses jambes la lâchèrent instantanément et elle tomba violemment en arrière.
       Elle rampait autant qu'elle le pouvait, les yeux rivés sur les cadavres chauds de ses parents. Les mots ne sortaient pas de sa bouche. Sa gorge explosa sous le coup de ses hurlements. Elle sentit son ventre se tordre de douleur.

Elle leva les yeux vers les assassins de ses parents. D'un regard épouvanté, elle ne bougeait plus. Elle sentait son repas remontait dans sa gorge avant de vomir à ses pieds. Sa vision se troublait et elle se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas hurler une nouvelle fois et provoquer leur colère.


« Ils avaient une fille ? » Fit l'un des homme, âgé d'une quarantaine d'années environ.

Son ton laissait transparaître sa surprise et un grain de culpabilité. Ses cheveux blonds lui tomber vulgairement sur le visage avant qu'il ne passe une main sur ce dernier. Il lâcha un long soupir, tres longs soupir.

Nerimen ne vit jamais quelqu'un avec un regard remplie d'une telle peine. Ses yeux dégoulinaient de peine.

« Je savais pas, elle a tout vu. Qu'est ce qu'on fait ? » Demanda le second à son partenaire, en montrant la jeune fille du regard.

L'homme au cheveux blonds haussa les épaules, en s'accroupissant contre le mur. Il passa une main sur son visage une nouvelle fois, déboussolé.

Le brun soupira également, comprenant qu'ils n'en avaient pas encore finis. Son regard malfaisant se posa sur la scène de crime, puis sur la jeune fille.

«Elle est jeune, ça nous ramènerait beaucoup de la vendre. Paco cherche justement de nouvelle fillettes son bordel. » Répondît le brun.

Ce dernier s'approcha de Nérimen en écrasant les cadavres de sa mère et de son père tout en regardant la jeune fille. Il s'accroupit en lui adressant un sourire.

Nérimen sentit son cœur s'arrêtait pendant un moment. Son sourire répugnant s'ancra définitivement dans la mémoire de la jeune fille.

« J'espère que tu nous rapportera un gros lot ma grande. »

La peur lui fit presque explosé le cerveau. Les paroles de l'homme étaient lointaines, avant que la frêle enfant ne s'évanouit, dévastée.

C'est à ce moment là que le blond envoya son poing dans la figure de son complice. Le brun tomba a même le sol, à côté du corps vide de Nérimen.

« Arh, mais t'es malade Fabi ! Pourquoi tu me frappes putain ?» S'énerva le brun, en essuyant le sang sur ses lèvres.

« Tu ne la touche pas. Tu me pose vraiment la question ? Réfléchis un peu imbécile. »

Il s'approcha de son partenaire, en esquivant les cadavres qui recouvraient le sol.  Ses pas se marquèrent de rouge, lorsqu'il empoigna le corps de Nérimen dans ses bras.

« J'aurais préféré ne pas lui infliger ça.» Ajouta Fabi.

Il la regarda, l'expression horrifiée était toujours accrochée au visage de la jeune fille. Ce dernier était devenu tout pâle et avait perdu ses couleurs à vie.

Une once de douceur le trahissait. Dabi détourna cependant le regard de la jeune fille. Il observant du coin de l'œil son camarade, Gabriel, qui s'était relevé.

« Tu te sens mieux ? » Demanda Gabriel, sur ses pieds.

L'homme lança cependant un regard noir à son compagnon. Il n'avait toujours pas dirigé son coup.

Le regard de Fabi se porta ensuite sur la jeune fille puis sur la scène de crime.
     Il devrait pourtant se sentir soulagé, alors pourquoi son coeur lui faisait si mal ?


« Non, je ne me sens pas mieux, Gabriel. »

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