CHAPITRE 2
L'Organisation Kage
écrit par Milacri
2
Dans le village Salom, les habitants vivaient pour la plupars depuis leur enfance entre ses champs. Les habitants vivaient reculés dans la vallée, éloigné de la guerre.
La grande ville la plus proche était Harvy, la Capitale millitaire.
« Nérimen, j'espère que tu nous fais une blague. » Demanda Zack, d'un ton agressif.
Le regard perçant du jeune homme se posa sur la brune face à lui, tête baissée. Elle n'osait pas relever la tête vers ses amis et leur dévoiler son visage trempé.
Elle sentait leurs regards énervés, déçus mais surtout attristés. Ce genre de regard qu'elle n'aurait jamais aimé recevoir.
Nérimen passa rapidement une main sur son visage avant de relever la tête, souriante. Seul les traces de ces larmes la trahissaient.
« Non, Zack. Je suis désolée, ce n'était pas comme ça que c'était censé se passer. » Murmura-t-elle presque à elle-même, en continuant d'essuyer son visage trempé.
Le visage de Zack se détendit, réalisant à quel point il avait été brutale avec son amie. Il détourna le regard, les bras croisés. Il sentait les larmes lui montés aux yeux.
« Non. » Fit Ray d'un ton confiant. « Tu ne partiras pas, on ne peut pas se séparer. »
Du haut de leur douze ans, ses amis le regardèrent avec de gros yeux. Le garçon ne semblait pas réaliser que le monde ne pouvait pas se plier à sa volonté.
Il ne se pliera ni aujourd'hui, ni demain.
Cela attrista d'avantage Nérimen de le voir revêtir ce beau sourire. Ray était sûrement le plus attachés à leur bande.
Il avait promis de les protéger, qu'il ne laisserait plus personne qu'il aime l'abandonner.
La brune se contenta d'attraper la main du garçon aux cheveux châtains ; aux yeux verts perçant, aux dents manquantes, qu'elle aimait tant. Il regarda longuement la fille dont il était amoureux, en retirant sa main.
« Non, je refuse. » Cracha-t-il en se tournant, dos au groupe.
Il serra fort les points, en se mordant la lèvre pour ne pas éclater en sanglot. Nérimen regarda ses pieds, perdue. Elle avait provoqué cette situation malgré elle.
Une main se posa sur l'épaule de la brune, en attirant son attention. Le visage calme de Saya rassura instantanément Nérimen.
Malgré les apparences brutes de la jeune fille, elle était la plus réconfortante de tous.
« Ray, ne rends pas ça plus compliqué. »Lança Saya, d'une voix déchirante. « Y a pas que toi que ça touche, et puis ce n'est pas un adieu. » Termina-t-elle, d'un petit sourire.
En réalité, ils se voilaient la face. Ils savaient que c'était l'équivalent d'un adieu. Ray ne voulait rien entendre et se tourna rapidement vers Nérimen. Ses prunelles émeraudes implorèrent la jeune fille de rester.
« Tu n'es pas obligée de partir, reste avec moi et ma tante. » Cria-t-il, les yeux imbibés de larmes.
Nérimen le regarda avec de gros yeux, avant de détourner le regard. Ce n'était pas comme ça qu'elle aurait aimé qu'ils réagissent. Lui qui affichait constamment de grands aire comme si rien ne le touchait, se trouvait si vulnérable face à elle. C'était une vue insupportable.
La brune posa une main sur l'épaule de Ray, avant d'afficher un doux sourire comme elle savait si bien les faire. Ce sourire qui avait le don de réchauffer leur coeur.
« Raymon Tosend... » Commença-t-elle d'un beau sourire. « Moi, Nérimen Utter, promets de ne jamais vous oubliez et revenir vous voir le plus vite possible. Ce ne sont pas des adieux, promis. »
A l'entente de leurs noms de familles, un silence s'installa. Ils n'étaient pas censés connaître leurs noms de familles respectifs, seulement elle connaissait celui de Ray et venait d'exposer le sien.
Saya, Zack et Keiichi se regardèrent un instant, en se demandant s'ils devaient le faire aussi. Mais ils n'eurent le temps d'y penser que la jeune fille se jeta dans leurs bras.
Nerimen intégra le petit garçon qu'était redevenu Ray qui ne prenait même plus la peine de cacher ses larmes.
Ils se serrent fort dans leurs bras, partageant les mêmes larmes.
« Ne m'abandonne pas, Nérimen. » murmura Ray, dans une dernière tentative, un dernier espoir.
Nerimen se contenta de resserrer son étreinte. Que pouvait-elle répondre, qui n'était pas un mensonge, à ça ?
Keiichi enlaçait Saya, qui n'avait pas réussit à contenir ses larmes. C'était vraiment dur pour toute la petite bande.
Zack était dos à eux, les bras croisé. Tout son corps tremblait et il essuyait sauvagement ses larmes. Leurs amitiés étaient un mensonge, ils ne resteront jamais unis : c'est ce que le jeune garçon se décida de croire.
Un jour, les liens qui les unissaient se briseront. Mais ce n'était pas ce jour-là.
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