Chapitre 26

— Tu comprends maintenant?


— Vous êtes un psychopathe, mais j'ai vu les choses à votre place. Laissez partir mon frère et sa meute.


— Il n'y a plus que lui et la fille.


— Comment ça? Et Erika?


— Un des miens l'a tuée, mais ça marche pour les autres, ils sont libres.


— Bien.


— Elle est peut-être allé faire un tour!


— Non, il lui est arrivé quelque chose.


Isaac s'arrache presque sa crinière qui repousse en petites boucles. Divina est venue à cause du coup de téléphone de Liam pour savoir si Nora est avec elle.


— La voilà!!


Nora surgit devant l'entrée de l'appartement, Isaac se précipite quand Deucalion apparait.Divina lâche le verre qu'elle tient dans la main.


— Papa?


— Nora! Qu'est-ce que tu fais? Lâche Scott.


— C'est bon, il ne va rien faire. Boyd, Derek et Paige sont dehors, ils t'attendent.


— Et Erika?


— Je suis désolé.


— Tu es de son coté?


— Non. Mais je connais la vérité, j'ai vu ce qu'il sait passer pour comprendre la situation.


— Divina...commence Deucalion.


— Non, tais-toi!! Je veux entendre Nora, elle, je la crois.


— C'est Gérard qui a tué ta maman, devant toi et ton père. Il a fait appel à un sorcier du nom de Magnus Bane, il t'a enlevé tes souvenirs et en a créer des faux. Ton père a fait ça pour toi. Il a gardé toute sa peine jusqu'au jour ou il a craqué.


— Ce n'était pas une raison pour tué des gens!


— Je sais que je ne suis pas excusable mais c'était de la folie, j'étais aveuglé par la rage.


— Alors il faudrait tout effacer? Tu es une horrible personne qui mérite de bruler en enfer!


Divina s'enfuit dehors en bousculant Nora, Liam part à sa suite et l'attrape par le poignet pour la retenir.


— Je crois Nora autant que toi, et je sais que si elle fait ça, c'est qu'elle a une bonne raison. Tu ne peux peut-être pas effacer le passé mais tu peux tourner la page et lui pardonner.


— C'est impossible.


— Divina, j'ai grandi avec un père violent et alcoolique. Il me frappait pratiquement tous les jours et puis il se mettait à pleurer et me suppliait de lui pardonner. La dernière fois qu'il a fait une crise, je lui ai dit que je le haïssais plus que tout. Il est tombé malade et j'ai refusé d'aller le voir. Je me disais que quand il rentrerait, il recommencerait, mais il n'est jamais rentré. Ma mère m'a donné une lettre, elle est toujours dans ma poche depuis, dedans, il m'expliquait sa maladie, sa violence, tout. Je me suis mis à pleurer mais c'était trop tard, ça ne le ferait pas revenir. Ton père aussi est malade, c'est de la folie mais c'est bien réel.


— Je...Je suis désolé, c'est horrible.


Liam essuie les larmes sur les joues de Divina, la jeune fille sourit faiblement et se blottie dans ses bras.


— Alors, on ne déjeunera pas ensemble demain.


Liam sourit, Divina a pris sa décision, timidement, elle dépose un baiser sur les lèvres du garçon. Quand elle se détache, il l'attire contre lui et plaque ses lèvres à son tour. Ils reviennent vers la meute.


— Je pars avec toi.


— Merci. Le reste de la meute me rejoindra, vous n'avez pas à vous en faire. Je suis désolé pour votre amie Erika.


Nora évite le regard de ses amis, et rejoint Derek. Il la prend dans ses bras et lui caresse les cheveux.


— J'ai vu maman, murmure t-elle, c'est compliqué à expliqué mais elle est dans un endroit paisible avec Laura et tout les autres. Mais il y a peut-être une chance pour que ... Papa et Cora soient en vie.


— Tu as laissé Divina partir! Mais qu'est-ce qui t'a pris?


— Isaac...


— Laisse-moi parler! Comment tu as pu faire une chose pareille?


— J'avais de bonnes raisons! J'ai vu la vérité, je sais que Divina est en sécurité...Isaac...


Nora s'approche de lui mais il se recule, elle est blessée et sait que la meute les observent, Isaac prend son blouson et sort, Nora sur les talons.


— Isaac...Tu sais quoi? En fin de compte, je n'ai aucune raison de me justifier. Pourquoi tu ne me fais pas confiance comme les autres?


— Je te fais confiance mais sur ce coup, je peux pas.


— La confiance est la clé pour une bonne relation, mais tout ça c'est de la merde parce qu'on n'a pas une vie normale c'est ça? Nous ne sommes peut-être pas faits pour être ensemble. On s'aiment mais on se fait du mal, c'est surement mieux de tout arrêter.


— T'as raison, avant qu'on soient marié parce qu'après on pourra pas divorcer à chaque fois qu'on se dispute, ça marche pas comme ça.


Nora a envie de pleurer, tout comme Isaac mais ils ont tous les deux un fort caractère. La jeune fille enlève la bague qu'elle porte au doigt et la jette sur Isaac. Elle remonte en courant dans l'appartement et claque la porte de sa chambre. La meute essaie de la convaincre d'ouvrir mais elle est catégorique. Alors tous les regards se tournent vers l'hyperactif.


— Nora, c'est Stiles...Ouvre-moi, les autres ne viennent pas.


La porte s'entrouvre, Stiles entre en refermant derrière lui. Il s'assoit sur le lit et elle se jette dans ses bras en pleurant. Il l'a sert fort et lui caresse les cheveux.


— Je...Je lui ai...rendu la bague.


— Isaac va venir te demander pardon, j'aime peut-être pas spécialement ce gars mais je sais que c'est un type bien.


— Cette fois c'est vraiment terminée.


— Tu sais, parfois les nuits les plus sombres sont suivies des matins les plus lumineux et le bien émerge des difficultés.


— Stiles, serais-tu en train de cité 90210 que j'ai regardé avec toi?


— Bin oui mais c'est parce que c'est vrai. Je le pense vraiment.


— Est-ce que...Tu pourrais me laisser seule?


Stiles sort de la chambre, la meute s'en va et Malia entre dans la chambre de Nora avec du thé au citron-menthe, son favori.


— Et voilà des tonne de films pour remonter le moral de ma meilleure amie!


— T'est la meilleure. Malia, Aiden fait partie de la meute d'Alpha...


— Je sais.


— Tu...sais?


— Peu importe, c'est du passé et j'ai déjà oublié ce con en m'empiffrant de pop-corn.


Malia s'installe dans le lit et attrape des chips, Nora pose sa tête sur l'épaule du Coyote et réussi à rire quand Stifler se met à hurler «Un Gogod, Oh my god, un Gogod».


— Tu sais que je suis là pour toi, toujours?


— Je sais, merci. Allison avait raison.


— Sur quoi?


— Tu fais une excellente sœur.

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