chapitre 10

— Comment veux-tu qu'on le trouve?


— On va aller chez lui.


Quand Nora, Allison et Scott entrent dans la maison vide, ils entendent du bruit venant de la chambre de leur ami. Ils grimpent en silence et ouvre la porte.


— Lydia? Mais qu'est-ce que tu fais ici?


— Je ne sais pas...Je me suis retrouvé là et j'ai entendu ces voix. Elles proviennent de ces fils rouges.


— C'est quoi?


Allison s'approche de Lydia et suit des yeux les innombrables fils de couleurs. Nora regarde le mur et revient sur ses amis.


— C'est pour les affaires non résolues. Il m'en a parlé un jour. Il essaie d'aider son père mais les fils n'étaient pas comme ça. Ils rejoignent tous cette photo.


— Stiles est somnambule depuis qu'on est gosses, il ne se rend peut-être pas compte de ce qu'il fait, dit Scott.


—Je les entends, ces voix! Elles viennent de ces fils et remontent à la photo. C'est comme des échos, dit Lydia.


— C'est cette photo, Eichen House, il m'a dit qu'il était passionné par l'histoire de cet endroit parce qu'avant c'était un camp, mais très peu de gens le savent. C'est la maison de l'écho. Il est forcément là, clame Nora.


— Comment on entre?


— Par les égouts.


Ils lèvent la tête vers la voix qui n'est autre que Derek. L'Alpha s'approche d'eux les mains dans les poches.


— Qu'est-ce que tu fais là?


— Tu ne peux pas t'enfuir à chaque fois Nora. J'ai connus cet endroit.


— Laisse-moi deviner, tu étais enfermé là? Pourquoi on te ferait confiance? Crache Allison.


Allison le regarde méchamment, Derek s'approche d'elle mais il regarde Scott. Il regarde toujours la bâtisse.


— Quand j'étais gosse, explique Derek, je devais avoir quatorze ans, Echen House était loin d'être un institut dans ce genre. Talia, ma mère, était amie avec tous ces gens. C'est elle qui y a enfermé une amie de la famille qui était folle, enfin c'est ce que ma mère disait. J'allais souvent la voir et j'en connais les recoins, je m'amusais avec un des gardes à cache-cache.


— Quand tu avais quatorze ans tu jouais toujours à ça? Grimace Nora.


— Oui, enfin bref, elle s'appelait Corinne, elle me racontait que son enfant avait pris ses pouvoirs et qu'elle voulait le tuer. Du jour au lendemain, elle a détesté ma mère mais un jour de pleine lune, elle les a tous tués, tous ceux que ma mère connaissaient ici sont morts sauf un, Henry, il parlait toujours de la louve du désert s'en jamais dire qui c'était.


— Il est où maintenant?


— Ici, mais en t'en que patient. Il est devenu fou.


Nora regarde Derek, elle n'a jamais entendu cette histoire, ni même connue une Corinne. Allison se tourne vers ses amis.


—Je ne lui fais pas confiance.


—Allison...


Scott se retourne vers Nora et pour une fois, n'est pas de l'avis d'Allison. Il a un regard désolé envers sa copine.


— Qu'est-ce que tu en dis Nora?


— C'est mon frère, je le crois.


Lydia qui n'a pas encore ouvert la bouche depuis leur arrivée, se met à ruminé à cause de ces tensions qui pèsent au-dessus d'eux.


— Tu m'excuses Allison mais je vais avec eux, des griffes contre un arc, le choix est facile.


Allison finis par céder mais à contre cœur. Elle ne parle à aucun de ses amis pendant la traversée des tunnels. Nora passe devant et rejoint Derek.


— Pourquoi je ne suis pas au courant pour Corinne?


— Parce que notre mère ne voulait pas t'intégrer dans nos problèmes, tu n'étais qu'une enfant insouciante.


— C'est pour ça que tu sortais tous les soirs? Tu allais la voir? C'était qui pour toi? Et pourquoi je ne l'ai jamais vu?


— C'était juste une amie de maman. Elle venait le soir, tard, quand tu étais couchée et non, je ne sortais pas pour aller la voir, c'était pour une autre raison.


— Ah oui? Laquelle?


— L'amour!


— Toi? Tu as été amoureux? Encore une chose que je ne savais pas!


— C'est du passé.


— Qu'est-ce qu'il sait passer?


— Rien, dit Derek plus fort qu'il ne le veux.


— Comment ça rien?


— Elle est morte, fin de l'histoire.


— Oh, je suis désolé.


— T'y est pour rien.


Nora ne rajoute rien, un peu honteuse et se dit que finalement même sa vraie famille cache des secrets. L'Alpha montre une porte.


— Bon, à partir de maintenant, silence. Il y a des gardes de l'autre côté.


— Comment on fait?


— Je n'ai pas été totalement honnête avec toi Nora, dit Derek, le don que tu as ne se résume pas qu'à des décharges mentales. La légende dit que tu peux aussi envoyer des décharges physiques.


— Ce n'est qu'une légende!


— Les loups garous aussi à ce qu'il parait. Tu peux le faire, tu as juste besoin de concentration.


Nora respire et ouvre la porte. Elle s'avance dans un couloir sombre et dans une intersection, tombe sur deux vigiles. Elle s'approche assez près et touche l'un des deux hommes, il ne se passe rien. La peur commence à la gagner et souvent, la peur déclenche certaines choses. Nora sent un courant électrique remonter dans son corps et sans toucher l'inconnu, un éclair bleu traverse sa peau et l'homme s'écroule. Elle s'attaque au second. Elle appelle la meute.


— Tu ne les as pas tués au moins? Demande Derek.


— Quoi? C'est possible? T'aurais pu me le dire!!


— Je plaisante! Regarde, ils respirent.


Nora frappe Derek et les autres échangent des regards entre eux, jamais ils n'avaient vu ni ne pouvaient croire que Derek pouvait être normal et plaisanter. Ils traversent les étages toujours avec une Nora pleine de décharges et arrivent au dernier étage.


— Cet étage-là est particulier, il est réservé aux créatures surnaturelles, surtout, ne regardez personnes, commande l'Alpha.


L'Alpha ouvre la porte métallique, ils marchent le long du couloir en évitant les mains qui se tendent vers eux.


— On a pratiquement fait le tour et aucune trace de Stiles.


Soudain, ils entendent une voix, une voix qui appelle Derek. Il se crispe et murmure quelque chose.


— Tu n'es pas là, tu n'es pas réelle.


— Qu'est-ce qu'il se passe? Pourquoi quelqu'un t'appelle?


— Tu l'entends aussi?


La voix continue de résonner dans un écho, l'Alpha ordonne à la meute de sortir. Nora s'approche de la porte et se retourne.


— Et toi?


— Je serais juste derrière vous.


Il les regarde partir et se retourne en avançant vers cette voix. Il fait face à la vitre en face de lui, un visage le regarde droit dans les yeux.


— Non...Ce...C'est impossible.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top