𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟐]

C'est vrai que George aime le Quidditch, il va souvent voir les matchs avec sa famille. Cette passion a été transmise non seulement par son père, mais aussi par ses frères Bill, Charlie et Percy. Et désormais, Ron et Ginny s'en passionnent également, ce qui rend le rouquin très fier.

Le jeune homme observe Dixie, il l'a trouve très belle, surtout lorsque son visage s'illumine de cette manière à l'évocation de la bibliothèque et bien que peu studieux, il adore cette pièce immense. Avec Fred, il aime y aller pour faire des blagues aux élèves qui étudient. Pourtant, lorsque le visage de Dixie s'assombrit, il plisse le nez et pose une main sur son épaule.


— Je veux bien, finit-elle par dire, est-ce que tu y joues? Au Quidditch?


— Oui, répond George, je suis dans l'équipe avec Fred et Ron.



Le jeune homme fait signe à Dixie, une fois la porte ouverte pour lui dire qu'elle peut sortir. Il se doute bien que malgré l'accord du directeur pour sécher une journée de cours, si Rusard les voit, il va les prendre en chasse. Le rouquin ferme la grande porte, puis indique la direction de la bibliothèque avant de fourrer les mains dans ses poches.

Globule bouge dans la poche de la brune et elle sort sa petite tête, comprenant que Dixie est un peu triste et des larmes perlent dans ses gros yeux trop gros pour sa petite frimousse. La jeune fille la prend alors dans sa main et l'approche de son visage pour l'embrasser et la boule de poils pose sa langue sur sa joue.

George observe la chauve-souris réconforter sa maîtresse avec un pincement au cœur, puis, il sort une main de sa poche pour la tendre vers l'animal et attend qu'elle vienne pour la déposer sur son épaule. Globule s'empresse d'y aller et une fois sur l'épaule du garçon, elle lui mordille l'oreille avant de frotter sa tête contre lui.

Dixie est obligée de faire de grands pas pour rester à hauteur du garçon, parce qu'il a de grands jambes, mais elle grimace en regardant Globule, toute fière, sur l'épaule de George. Les chauves-souris ne trouvent qu'un seul maître et une seule maîtresse dans leur vie et elle craint que Globule pense que George soit son maître.

Et si c'est le cas, elle va vouloir l'avoir auprès d'elle tout le temps, c'est pourquoi généralement, c'est des couples de sorciers qui adoptent ce genre d'animal, bien que la chauve-souris, animal indépendant, décide ou non de se considérer comme la leur, mais tant que Globule n'offre pas l'une de ses moustaches à George, ça ne craint rien, le poil de moustache étant l'équivalent d'une promesse ou d'une adoption.


— Je n'ai jamais assisté à un match de Quidditch, avoue Dixie, mais j'aimerai beaucoup.



— La sélection arrive bientôt, tu pourras y assister. Le premier match à lieu après les vacances de la Toussaint, dit George.



Le père de Dixie lui en a parlé parce qu'il y jouait souvent quand il était plus jeune, et même sa mère qui d'ailleurs, était l'une des meilleures joueuses. La brune hoche la tête, impatiente de pouvoir voir ça. Elle, elle n'est pas très douée en sport et la dernière fois qu'elle a voulu courir, elle a trébuché et, est tombée, le visage en plein dans une bouse de licorne.


— Ma mère faisait partie de l'équipe, raconte la brune. Elle avait des amis avec qui elle aimait jouer. Au fait George, combien de frères et sœurs as-tu?



Le rouquin sourit, et, est très content d'apprendre que la mère de Dixie était une joueuse et il faut dire qu'il est assez curieux d'en apprendre plus sur son passé.


— Nous sommes sept au total, rit George, il y a Bill, Charlie, Percy, Fred et moi, Ron et Ginny.




George sait que ça fait beaucoup, mais il ne se plaint pas, il adore sa famille et ne l'échangerait pour rien au monde. Dixie n'a personne de son côté, ça a toujours été ses parents et elle, mais elle aurait adoré avoir un frère ou une sœur. Elle s'est toujours qu'elle aurait un tas d'enfants, mais quelque chose lui souffle que Voldemort reviendra pour elle avant qu'elle ne puisse avoir la chance d'en avoir. Et il faudrait aussi qu'elle trouve un garçon qui voudrait bien l'aimer.


— Eh bien, ça fait beaucoup d'enfants, s'exclame-t-elle, ça doit être vraiment bien d'avoir une grande famille. Tu ne dois jamais t'ennuyer.




George a un léger rire et hoche la tête, il sait que certaines personnes trouvent ça irresponsable qu'ils soient autant en sachant qu'ils ne sont pas riches mais le lien qui les unit est très fort et il ne changerait pas une seule chose. Dixie marche sans voir les minutes passer en compagnie de son ami, la matinée passe bien vite et elle a vraiment hâte de pouvoir découvrir la bibliothèque. Sa chambre, chez elle, est remplie de parchemins pour qu'elle puisse écrire des histoires.

La petite brune a déjà vu des émissions de télé moldus de gens qui écrivent des livres sur les sorciers, et, ça la passionne alors elle a acheté de nombreux livres qu'elle adore même si les moldus se trompent sur beaucoup de choses concernant la magie.


— Les moldus pensent que les sorciers ont tous le nez crochu, dit-elle après un silence.


Dixie parle toujours beaucoup trop et parfois, il lui arrive de dire tout ce qui lui passe par la tête, elle est très intelligente et sait beaucoup de choses qu'elle est heureuse de partager même si beaucoup s'en fichent.


— Ils pensent aussi que nous sommes tous vêtus de noir et couverts de verrues, vraiment répugnant, rit George. Comment pourrait-on apprécier d'être couvert d'horribles pustules?


Le jeune homme sait que les stéréotypes moldus sur les sorciers peuvent parfois être exagérés et qu'ils sont très loin de la vérité et cela fait rire la brune. Une fois devant la bibliothèque, il pousse l'immense porte puis laisse Dixie entrer pour découvrir le lieu. La jeune fille laisse un hoquet de surprise sortir de sa bouche.

Ses yeux s'agrandissent et se mettent à briller. L'odeur de vieux parchemins la fait se sentir détendue et elle sourit comme une idiote et se transforme en enfant. Elle se précipite vers les ouvrages, les touche délicatement.

George l'observe courir entre les étagères et sourit, il aime cet endroit, mais plutôt pour les cache-cache et non les livres. C'est si immense qu'on peut rester caché ici des jours et personne ne pourrait nous trouver.


Chaque lecture est un acte de résistance, une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même, récite Dixie, ma mère disait toujours ça et je trouve que c'est vrai.




Globule soupire d'ennui, indiquant son aversion pour les livres et s'impatiente en mordillant une mèche de cheveux rousse du garçon. La seule chose que la boule de poils veut faire, c'est se cacher et péter à la figure des élèves. Dixie lève la tête pour admirer la hauteur de plafond, elle aime tellement cet endroit et elle se sent à sa place ici.

Elle arpente encore quelques allées et hume les bonnes odeurs alors que Globule soupire de plus en plus en soufflant sur George. Amusé par la réaction de la jeune fille, le rouquin se met à rire doucement, les mains dans les poches et la suit parce qu'il n'a pas envie qu'elle se perde.



— Je vais passer ma vie ici, c'est sûr, lance Dixie. Si on ne me trouve pas, c'est que je suis quelque part entre les rayons.



— Ou alors parce que tu t'es perdue, plaisante George.


En dépit d'être peu studieux, George aime lire, et, est capable d'avoir une large culture sur le monde des sorciers et comme ça, il peut ressortir son savoir devant sa famille et les impressionner.


—Je te promets que si je me perds dans cet endroit, c'est parce que je l'aurai voulue, rit la jeune fille.


Elle tire la langue à Globule et celle-ci, grogne, tirant sur les cheveux de George avant de couvrir son visage avec ses ailes et de souffler fort sur le cou du garçon. Le jeune homme ricane en sentant ce petit souffle chaud et il regarde Dixie.


— D'accord, d'accord, s'amuse-t-il.


Il se frotte le visage avant de caresser la tête de la chauve-souris perchée sur son épaule, la laissant lui souffler dessus sans rien dire. Globule aime embêter, mais jamais méchamment.


— Finalement, lâche Dixie, je crois que je vais accepter mon sort et rester dans cette école.


La brune se tourne vers le garçon pour lui sourire et elle s'approche de lui pour se mettre sur la pointe des pieds et caresser Globule alors que George sent son souffle s'accélérer en la voyant aussi proche de lui, il peut détailler chaque parcelle de son visage et il s'empourpre, détournant les yeux.



— C'est bon Globulette, on s'en va, dit-elle doucement. Promis, tu auras le droit de faire du trampoline sur la tête de qui tu veux sans que je ne te dispute.



Globule relève d'un coup la tête et sautille sur l'épaule de George, agrippant son pull, et Dixie éclate de rire avant de se reculer tandis que George ne peut s'empêcher de la regarder de nouveau. Elle ressemble à un ange et il est hypnotisé par l'éclat sombre de ses yeux.


— Bon, monsieur le joueur de Quidditch, tu me montres le terrain? demande la brunette.


— Oui, allons-y, dit-il en regardant Globule, tu vas pouvoir te dégourdir les ailes sur le terrain.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top