𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟐]

2-Septembre 1995 JOUR 2

La nuit passe trop vite au goût de George, qui, lorsque le réveil se déclenche, attrape sa baguette pour y jeter un sort pour le réduire en miettes. Au bout d'une dizaine de minutes, il est forcé de se lever puisque Fred ouvre en grand les rideaux et laisse entrer la lumière vive du jour ce qui le fait râler en même temps que les deux autres garçons du dortoir.

Le rouquin se lève en maugréant et s'habille de son uniforme avant de quitter la chambre en attachant sa cravate et il rejoint les autres qui sont déjà en train de prendre leur petit-déjeuner. George s'installe et se sert un bol de céréales avec un peu de lait.

Dixie, elle, se réveille à cause du pet de Globule et elle râle un peu avant de se lever pour s'éloigner de l'odeur. La chambre est intacte comme Dumbledore lui a assuré, le seul vestige de l'incendie de cette nuit est la brûlure sur sa main rouge.

La chauve-souris prend son envol et se repère grâce à l'odeur de nourriture, elle arrive dans la grande salle et observe les élèves. Lorsqu'elle voit Fred, elle bondit sur lui pour lui faire peur et il pousse un cri de surprise alors qu'elle l'a déjà oublié pour sauter sur George et poser sa langue sur sa joue.

— Bonjour petite Globule, dit George, bien dormi?

Elle penche la tête sur le côté, écoutant le rouquin et hoche sa petite frimousse ce qui le fait rire. Dixie soupire et s'apprête à quitter sa chambre quand on frappe à la porte. Elle l'ouvre et voit le directeur qui se tient face à elle.

— Oui, c'est normal, dit-il avant qu'elle ne pose sa question, c'est une chambre spéciale, mais je suis désolé pour ta main. Je vais t'accompagner à l'infirmerie et ensuite jusqu'à la Grande Salle.

Dixie hoche la tête et le suit en silence, elle attend qu'il parle parce qu'elle a bien compris qu'il ne répondra à aucune des questions qu'elle posera, mais il y a quand même une chose qu'elle veut savoir. Elle tente de le suivre en faisant de grandes enjambées.

— Mes parents, dit-elle, j'aimerai qu'on puisse aller les chercher.


— Je comprends et je t'assure que nous allons nous en occuper, répond l'homme.

Il ouvre la porte de l'infirmerie tandis que madame Pomfresh soupire en voyant la main de Dixie. Elle lui fait un rapide bandage avant de partir en marmonnant que les élèves devraient arrêter de jouer avec le feu. Le directeur rit doucement puis emmène alors Dixie jusqu'à la Grande Salle.

— En attendant que je m'occupe de tes parents, dit-il, je te laisse déjeuner et je t'accompagnerai à mon bureau pour t'expliquer le fonctionnement de l'école.

Dixie le remercie et entre dans l'immense salle, elle regarde autour d'elle, cherchant une place. La brune n'est pas du genre à faire le premier pas, elle a toujours peur de déranger et elle essaie de se rassurer en se disant que si les élèves l'observent, c'est qu'elle n'a toujours pas d'uniforme et non parce qu'elle est différente.

Lorsque George relève la tête et qu'il aperçoit la petite brune qui semble perdue, il lui fait un signe pour qu'elle le rejoigne et en le voyant, Dixie sent le soulagement s'emparer d'elle. Elle lui fait un petit signe en retour et lui sourit.

— Viens manger avec nous, s'écrit-il.


Le rouquin donne l'une de ses céréales à Globule qui mange en mettant quelques miettes sur la main du jeune homme, ce qu'il trouve mignon. Dixie s'installe entre Ron et Hermione et George lui sourit avant de lui tendre un verre de jus de citrouille. Elle le remercie et en boit une gorgée et bien qu'elle ne trouve pas ça très bon, elle ne dit rien.

— Tu as bien dormi? Demande-t-il.

Dixie cache sa main bandée sous la table et hoche la tête, elle ne veut pas dire qu'elle a mal dormi devant les autres parce que personne ne sait ce qui s'est passé la veille, hormis George.

— Les lits sont confortables, répond-elle. Et toi?

— Merveilleusement bien, dit-il. Le dortoir m'a manqué même si Fred ronfle toute la nuit et ce n'est pas vraiment cool. Enfin, c'est comme ça toute l'année, alors, j'ai l'habitude.

— Je ne ronfle pas, proteste le concerné. Je respire fort, c'est complètement différent.

Dixie se met à rire doucement en écoutant l'échange entre les jumeaux. Ils doivent être ingérables une fois qu'ils commencent à faire des bêtises. Un bol apparaît devant elle avec tout ce qu'elle adore et pendant le cours d'un instant, elle se croit revenue chez elle.

Globule s'approche de Seamus et elle plonge la tête dans son bol ce qui le fait pousser un cri et quand la petite créature relève la tête, elle souffle une bulle de chocolat qui éclate au nez du garçon. Les élèves se mettent à rire et la créature glousse avant de retourner vers sa maîtresse.

— Désolé, dit Dixie à Seamus, elle est encore jeune et fait plein de bêtises.

La brune caresse la tête humide de l'animal tandis que George, qui termine son déjeuner, prend un grand verre de jus. Le rouquin constate subitement que Dixie ne porte pas d'uniforme. Comment a-t-il pu passer à côté de ça lorsqu'elle a traversé l'allée?

— Tu n'as pas d'uniforme? Demande-t-il.

Alors que Dixie essaie d'avaler sa bouchée pour répondre, George tend sa paume vers Globule pour qu'elle vienne s'y loger et la créature fonce se blottir dans sa main, ses petites pattes tapant sur la table doucement. Il sourit en la voyant faire et il reporte son attention sur Dixie.

— Non, répond-elle, mais je dois voir le directeur après le petit-déjeuner. Je suppose qu'il m'en donnera un à ce moment.

— Oui, sûrement, il t'expliquera aussi le fonctionnement de l'école, j'imagine, dit le roux.

Dixie hoche la tête et prend une autre cuillère de céréales, elle aussi espère sincèrement parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle fera si on l'abandonne à son sort, déjà qu'elle est fragile émotionnellement.

— Ce n'est pas juste qu'elle aime George, dit soudain Ron en montrant Globule.

George se met à rire et sourit fièrement, content que pour une fois, il puisse avoir un lien avec un animal. Ginny se met à rire à son tour en levant les yeux au ciel et tend la main vers la petite créature pour la caresser. Dixie est vraiment satisfaite de voir que sa boule de poils reprenne ses petites manies. Globule relève sa frimousse pour regarder Ron et elle lui tire la langue avant de lui lancer une céréale dans la bouche quand il bâille, ce qui le fait s'étrangler à moitié.

— Ne tue pas mon frère, s'il te plaît, j'en ai encore besoin, dit George. Enfin, je crois.


— Globule! S'exclame Dixie au même moment, c'est mal poli, excuse-toi.


La concernée pousse un cri de mécontentement et se relève avant de s'approcher de Ron alors que Fred ricane. Elle étire l'une de ses ailes, attendant qu'il la serre comme une poignée de main et elle s'empresse de retourner sur George. Dixie termine son déjeuner en silence et remarque une ombre au-dessus d'elle, en relevant la tête, elle croise le regard bienveillant du directeur. Elle se lève alors et se retourne vers le petit groupe.

— Salut, dit-elle.

Dixie cache sa main dans sa poche puis suit Dumbledore pendant que Globule s'endort comme une masse bien au chaud dans la main de George tandis qu'il regarde la brune s'éloigner, se demandant pourquoi elle a le droit à un traitement si spécial. Il caresse pensivement la chauve-souris et reprend la conversation avec ses camarades.

— J'ai hâte de mettre la misère à Rusard cette année, dit-il.



— On pourrait commencer par lui donner d'horribles boutons? Propose Fred.

George hoche vigoureusement la tête, imaginant déjà la tête de ce vieux bougre décrépi lorsqu'il recevra les sucreries ensorcelées. Dixie suit le directeur en silence et le voit sortir un sachet de bonbons. Décidément, elle le trouve vraiment étrange. Il la conduit à son bureau et elle s'émerveille de la beauté de la pièce.

— Bon, alors, commence-t-il, où sont mes lunettes ...Oh sur mon nez! Dixie, tu es en cinquième année. Normalement, tu aurais dû commencer l'école à tes onze ans ou continuer d'étudier avec tes parents. C'est un cas très particulier, jamais aucun élève n'est jamais arrivé en cours de route et choisi sa maison.


Dixie écoute attentivement, il lui explique le fonctionnement de l'établissement, les cours, les professeurs puis finit par plonger ses yeux bleus dans les siens.

— Comme je te l'ai dit, tes parents étaient de très grands amis à moi et ils savaient que, comme n'importe quel sorcier, Voldemort pouvait les attaquer. Tes parents ont donc, depuis tes onze ans, prévu de t'envoyer ici si jamais cela se produisait et je suis navré que ce soit arrivé.


— Vous voulez dire que ... Que j'ai des choses à moi ici? demande la brune.

— Oui, je les garde précieusement, répond l'homme. Et tu as aussi de l'argent à la banque.


Dixie écarquille les yeux, sous le choc. Elle le regarde se lever et s'approcher d'une énorme valise. Quand il l'ouvre, Dixie découvre des manuels, plumes et encriers. Le directeur l'a fait ensuite disparaître, ne laissant plus que le vide.

— Elle t'attend dans ta chambre à présent, dit-il. Je t'autorise à ne pas aller en cours aujourd'hui pour que tu puisses, si tu le souhaites, découvrir l'école. Je vais demander à l'un de tes camarades de rester avec toi.


Dixie s'apprête à répondre lorsqu'il disparaît à son tour. Elle se lève et décide qu'elle peut partir, alors, elle retourne à sa chambre après s'être perdue pendant un moment. Globule dort en ronflant sur George, elle lui souffle son petit air dessus, mais, se réveille en sursaut quand Dumbledore apparaît dans un bruit sec.

Ron pousse un cri d'effroi, ce qui fait rire presque tout le monde et le directeur, pour se faire pardonner, lui tend un bonbon qu'il s'empresse de prendre et le remercie, rougissant un peu.

— Bon appétit, jeunes gens, dit-il, l'un de vous a-t-il envie de passer une journée de vacances?

Globule se lève et s'approche pour tirer sa barbe et il rit en prenant la petite créature dans sa main alors que l'animal le renifle pour savoir si jouer avec lui est envisageable ou non.

— Tu es une petite coquine toi, murmure le directeur, Globule, quel drôle de nom pour une drôle de petite créature. Votre nouvelle camarade a besoin d'un temps d'adaptation, j'aimerai que l'un de vous reste avec elle et la familiarise avec l'école.

La chauve-souris mordille le doigt de l'homme alors que Fred pousse gentiment l'épaule de son frère, un sourire en coin.

— Si tu ne te dévoues pas, j'y vais, dit-il, mais je suis sûr que Globule se ferait une joie de passer la journée avec toi, Georgie, vu que visiblement, t'as l'air d'être son meilleur ami.


George roule des yeux, mais ricane avant de se lever et de faire une révérence ridicule devant le vieil homme, ce qui fait rire ses amis.

— Je me sacrifie pour le peuple, dit-il, et me porte volontaire. Enfin, entre nous, c'est plutôt une excuse pour sécher les cours.

— Ouais, c'est surtout pour être avec Dixie, ricane Fred.

George s'empourpre et se gratte l'arrière de la tête puis tourne son visage vers le directeur, attendant son accord. Celui-ci lui sourit alors que Globule plonge sur George pour se coucher sur sa tête.


— Dans ce cas, monsieur Weasley, dit Dumbledore, vous êtes en vacances une journée. Dixie est dans sa chambre, elle se prépare. Soyez gentil avec elle.

Il n'attend pas sa réponse et disparaît de nouveau dans un petit bruit sec. Ron se tourne vers son frère en soupirant et foudroie la chauve-souris du regard. George est ravi de pouvoir sécher les cours et il en profitera sûrement pour faire quelques farces par-ci par-là.

— Tu aurais pu être sympa et faire croire que tu m'aimais, râle Ron. J'aurais pu éviter un cours avec Rogue.

— Mais t'es bête Ronald, ricane Ginny, George est amoureux.

— N'importe quoi, soupire Seamus, on ne tombe pas amoureux de quelqu'un en un jour.


— Le coup de foudre, réplique Hermine. Bon, évidemment, ça arrive une fois tous les cent ans, mais qui sait?

Globule glousse et mordille une mèche de cheveux de George avant de tirer la langue à Ron. Le jumeau se tourne vers sa famille, les joues rouges, et exaspéré.

— Bande de jaloux, ricane-t-il. Bon, je vous laisse, le devoir m'appelle, ciao!


Il rit encore et se frotte le visage avant d'ajuster son uniforme. George leur adresse un signe de la main rapide et tourne les talons, marchant en direction de la salle commune des Gryffondors, ses mains dans les poches et un petit sourire bête aux lèvres.

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