𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟏]

Dixie retient avec peine les larmes qui veulent s'échapper en flots de ses yeux, mais elle ne veut pas craquer devant autant de personnes, elle veut simplement partir prendre une douche pour laver l'horreur dont elle a été témoin. La petite brune s'avance jusqu'à la table de sa maison tandis que George ne la quitte pas du regard et deux adolescents se poussent pour lui faire de la place alors, elle s'y glisse en silence. Le rouquin lui offre un petit sourire et sent Fred lui donner un coup de coude.


— Tu vas lui faire peur, soupire Fred.



— N'importe quoi, réplique George, et c'est de toi qu'elle devrait avoir peur.


Une assiette apparaît devant Dixie alors que les deux garçons se chamaillent et elle n'ose pas relever les yeux, gênée par les murmures qui continuent de fuser dans la salle. Elle n'a pas faim et garde les mains sous la table, essayant d'en contenir les tremblements qui menacent de la faire craquer.


— Salut, dit alors un garçon aux cheveux bruns.



La jeune fille se force à lever les yeux et la première chose qu'elle remarque est la cicatrice sur le front de l'inconnu et l'évidence s'impose à elle, Harry Potter, l'enfant qui, comme elle, a survécu, se tient en face et lui sourit. Elle ne répond pas et les jumeaux s'empressent alors de prendre la parole pour détourner l'attention de Harry.

Un bruissement d'ailes parvient à Dixie et, reconnaissant les ailes délicates de Globule, elle relève la tête. Même si la petite créature a son indépendance, elle ne reste jamais très loin de sa maîtresse. George la regarde, admiratif, un sourire sur le visage alors que l'animal se pose en douceur sur la table et vient frotter sa petite tête toute douce contre la poitrine de Dixie.

La brune aperçoit les grosses larmes dans les yeux de Globule et elle a les siens qui se mettent à piquer. Elle sait combien la petite chose tenait à ses parents et elle lui caresse sa minuscule frimousse toute mignonne. George les observe et remarque qu'elles ont toutes les deux l'air tristes, ce qui l'intrigue encore plus.

La chauve-souris se met à marcher sur la table en regardant les élèves puis s'arrête devant les jumeaux. Elle sait que c'est avec eux qu'elle s'amusera le plus alors elle s'assied sur ses fesses et leur tire la langue ce qui provoque un air faussement outré sur le visage de George qui s'empresse de sourire tout en posant la main sur son torse en riant.


— Ravi de faire ta connaissance, dit-il, je m'appelle George et lui, c'est Fred, mon frère, mais oublie-le, il a peur des chauves-souris.



Dixie tend une oreille sur la conversation et un petit sourire lasse apparaît sur son visage parce qu'elle sait que Globule a trouvé des copains. La créature semble comprendre ce que dit George parce qu'elle s'approche de Fred, lui saute dessus et lui tire les cheveux gentiment avant de prendre son envol pour aller voler de la nourriture qu'elle lui ramène pour lui montrer qu'elle ne lui veut pas de mal.



— Je crois qu'on va bien s'entendre, déclare George.


Si la situation n'était pas si grave, Dixie se mettrait à rire, mais elle reste les yeux fixés sur son assiette vide alors que George tend la main vers Globule doucement pour ne pas paraître trop brusque, même s'il est persuadé qu'elle va fuir se réfugier sur sa maîtresse. Il tente le tout pour le tout et la chauve-souris regarde sa main.


— Tu as l'air toute douce, dit-il, comme une peluche.


La petite frimousse penche la tête pour observer le garçon et elle émet un petit cri qui ressemble à un rire avant de faire les derniers centimètres qui la séparent de sa main puis elle frotte son crâne dessus. George est surpris de constater qu'il a raison et qu'elle est aussi douce qu'une peluche alors, il la caresse avec un sourire idiot sur le visage.


— Dis, lâche un autre rouquin, comment elle s'appelle ?



Dixie relève la tête pour le regarder et elle sait directement que c'est le frère des jumeaux, il a les mêmes cheveux roux raides comme des baguettes, les mêmes yeux rieurs et les mêmes taches de rousseur qui prennent place même sur ses paupières.


— Globule, répond la brune.



La concernée lève la tête en entendant son nom et elle hoche sa petite trogne en venant vers Ron pour lui jeter un bout de pain sur la joue ce qui fait rire Fred et elle retourne vite voir George qui trouve ça adorable de la voir courir sur la table avec ses petites pattes.

La chauve-souris le regarde et tire la langue en essayant de sourire, dévoilant deux petits crocs, ce qui fait rire Harry et Ron parce qu'ils ont une nouvelle raison de se moquer de George en le voyant un grand gaillard comme lui fondre devant une bestiole miniature. Le jeune homme les regarde, un sourcil arqué.


— Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, dit-il, vous êtes jaloux parce qu'elle m'aime bien.



— Ne prends pas trop la confiance non plus, Georgie, réplique Fred en riant.



— Globule, dit-il en grattouillant sa tête et ignorant Fred, ça te va bien.


Ron continue de se moquer de George bien que lui-même ne soit pas insensible à la petite frimousse. Le rouquin prend du pain qu'il jette sur George et observe Globule retourner dans la poche de sa maîtresse.

La brune se sent mieux en sentant le poids de la chauve-souris et elle attrape un bout de gâteau pour lui donner. La créature grignote avec ses yeux fermés et s'endort alors que George lance un bout de biscuit sur son frère et Ron réplique, ce qui lui vaut une tape de la part d'Hermione dans la nuque...



— Ronald, proteste-t-elle, on ne joue pas avec la nourriture. Tu sais combien de temps ces pauvres elfes ont dû passer à tout préparer ?


George ricane jusqu'à ce que la jeune fille le fusille du regard pour à son tour le disputer et il prend un air offusqué avant de faire semblant de bouder et Fred décide de jouer le jeu et de bouder à son tour tandis que Dixie entend quelqu'un marmonner qu'elle ne mérite pas sa place à l'école parce que tous les élèves doivent arriver à onze ans. Elle se renfrogne un peu, elle non plus n'a pas envie d'être ici.

Elle veut retourner en Égypte, prendre les corps de ses parents et leur donner les funérailles qu'ils méritent avant de les enterrer en Angleterre. La petite brune serre les poings si fort qu'une étincelle jaillie dans son assiette. Hermione pousse un cri de surprise et écarquille les yeux en observant la nouvelle venant de créer une flamme sans baguette.

George écarquille les yeux à son tour, étonné des capacités pyromanes de Dixie et les yeux se tournent de nouveau vers elle. Le rouquin regarde Seamus avec un petit sourire, il a de quoi être jaloux. Dixie sent ses joues la brûler, mais la crasse sur ses joues camoufle ses rougeurs. Elle s'empresse d'attraper de l'eau pour éteindre ce mini-feu.


— C'est super-cool, souffle Ron.



— Comment as-tu fait ça ? Demande George.


Il se penche sur la table pour mieux regarder Dixie et il pousse Fred en arrière pour avoir la vue complète sur cette étrange fille. Dixie a l'impression d'avoir une cible plantée sur le front et ne sait pas quoi répondre, elle ne sait même pas comment elle fait ça sans baguette. Elle trouve ça monstrueux et n'a aucun contrôle dessus. Elle l'a toujours fait et bien que ses parents rendaient la chose minime, elle sait que ce n'est pas normal.



— C'est un petit tour, mentit-elle.

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