𝐍𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟔𝟖]
Dixie s'approche de Dean, Seamus et Neville dans le hall puis elle s'installe à leurs côtés dans la grande salle, restant à bonne distance des Weasley, elle préfère ne plus les approcher parce que Ron a raison et elle ne mérite pas l'amitié de George. Neville et Seamus échangent un regard, se rendant compte que Dixie ne va pas bien et l'expert en explosion fronce les sourcils en voyant Dean prendre la main de la brune.
— Eh, depuis quand est-ce que tu la tripotes, toi? lâche-t-il.
— C'est parce que .. Enfin, Dixie est moi, on sort ensemble, rougit Dean.
Neville s'étouffe avec son jus de pomme qu'il recrache par le nez et tousse tout en écarquillant les yeux, mais Dixie n'écoute pas vraiment, elle ne prend pas grand-chose dans son assiette et pose sa joue dans sa paume. Elle n'arrive pas à saisir ce qu'ils disent parce que son cerveau lui conseil de partir.
— Dixie?
— Hum? Marmonne-t-elle.
— J'ai invité Lavande pour la soirée des Gryffondors, dit Seamus.
— C'est super, répond-elle, je suis contente pour toi.
George reste dans la salle commune, préférant ne pas aller du tout manger, il a posé la petite fleur sur la table basse et l'observe. Il se demande encore pourquoi Globule lui a offert sa moustache parce qu'il n'arrive pas à se dire qu'elle l'ai choisi, lui. Après de longues minutes, il finit par s'endormir, épuisé par cette journée horrible.
Le jeune homme respire calmement, apaisé par la présence de la chauve-souris, il se sent proche d'elle, pouvant lui parler de tout parce qu'il sait qu'elle ne s'en prendra pas à lui. Le rouquin dort tout le temps du repas, mais même en dormant, il pense à Dixie, il ne sait peut-être pas la différence entre l'amour et l'amitié, mais une chose est sûre, Dixie l'obsède.
Globule, le ventre exposé, les pattes levées, ronfle doucement, sa petite langue pendante sur le côté. Maintenant qu'elle a offert sa dernière moustache, le lien est plus fort à présent et elle considérera George comme son maître jusqu'à la mort.
Dixie termine son repas avoir mangé simplement un bout de pain, se demandant pourquoi George n'est pas là. Elle se lève avant de dire à Dean qu'elle revient puis elle sort de la grande salle afin d'aller voir si le rouquin est à l'infirmerie. Même si elle a décidé de s'éloigner, elle veut s'assurer qu'il va bien.
La jeune fille frappe à la porte avant d'entrer, mais la pièce est totalement vide ce qui la fait soupirer. Elle s'éloigne alors en longeant les couloirs et s'écarte en voyant les Weasley remonter dans la salle commune. Elle sourit timidement à Dean en le rejoignant, ils vont souvent se promener le soir et il parle alors qu'elle écoute.
George se réveil en entendant ses amis remonter et il grogne, ouvrant les yeux difficilement. Ginny lui sourit avant de lui tendre quelques biscuits qu'il dévore et il partage avec Globule puis il regarde autour de lui, cherchant Dixie du regard, mais il ne voit pas et son regard s'assombrit.
— George, il faut que tu t'éloignes de cette fille, dit Ron en comprenant qu'il la cherche. Elle t'a blessé!
George ne compte plus le nombre de soupirs qu'il échappe et il lève les yeux au ciel. Il a besoin de parler à Dixie peu importe ce qu'on en pense, il doit le faire.
— Vous pouvez dire ce que vous voulez, lâche-t-il en grognant, je m'en fiche. Il faut que je la voie.
Le rouquin contourne Ginny puis il grimpe les trois marches menant à la porte de Dixie, ignorant les protestations des autres et il entre sans frapper avant de refermer derrière lui et il reste face à la porte, préférant ne pas affronter son regard.
— Dixie, il faut que je te parle, déclare-t-il. Je dois te dire quelque chose.
La chambre de Dixie est évidemment vide et George le comprend lorsqu'il se retourne pour la regarder. Globule tapote son aile contre la fenêtre pour lui dire qu'elle voit sa maîtresse au bord du lac et le jeune homme s'approche alors. Il sent sa poitrine se comprimer et il soupire pourtant, il ne part pas, il ne peut décrocher son regard.
Dixie est assise au bord de l'eau, Dean à ses côtés. Elle fixe son regard sur l'étendue d'eau qui ondule doucement et elle préfère ne pas imaginer les créatures qui habitent le lac. Dean hésite avant de passer son bras autour des épaules de la jeune fille.
— Je suis désolé d'avoir été jaloux toute à l'heure, dit-il pour briser le silence. Ce n'est pas dans ma nature, mais je t'apprécie beaucoup et ... Est-ce que ... est-ce que tu viendrais avec moi à la soirée organisée?
Dixie n'a pas prévu d'aller à cette soirée, mais peut-être que ça lui fera du bien pourtant si elle levait la tête et apercevait George à la fenêtre, elle dirait sûrement non.
— D'accord, répond-elle.
Dean se penche alors et l'embrasse, ce qui fait reculer automatiquement George de la vitre et ses épaules s'affaissent. Il ne peut pourtant pas bouger, terrassé par le chagrin. Dixie se recule après le baiser et elle se lève, commençant à avoir froid. Le jeune homme la raccompagne devant sa porte et lui sourit.
Il l'embrasse de nouveau avant de tourner les talons et Dixie rentre dans sa chambre au moment où George veut filer en douce et le percute de plein fouet. Globule se met à glousser et se cache derrière l'épaule du rouquin.
— Qu'est-ce que tu fais là? demande Dixie, est-ce que tout va bien?
Dixie s'inquiète immédiatement et l'observe en cherchant une trace de blessure. Ils ne se sont pas retrouvés seuls depuis longtemps et George s'empourpre d'avoir été pris au piège.
—Je ..Je .. voulais te parler, dit-il.
Dixie se renfrogne, se doutant bien qu'il veut sûrement la traiter de monstre, d'abomination et elle lui coupe alors l'herbe sous le pied.
— Moi aussi, il faut que je te parle, répond-elle. Écoute, je crois que c'est mieux si on prend nos distances toi et moi.
Dixie se force à sortir ces mots de la bouche parce qu'elle n'a pas du tout envie de s'éloigner de lui pourtant, elle doit être courageuse, elle ne veut pas donner de problèmes à Ron alors elle ne mentionne pas sa conversation avec lui. George observe la brune et fronce les sourcils avant de se laisser tomber sur le lit, secoué et frotte son visage.
— Je suis désolée, vraiment, enchaîne la jeune fille, mais je crois que c'est mieux comme ça. Je t'ai déjà suffisamment apporté d'ennuis.
Dixie a mal à la poitrine, comme si elle est traversée par un pieu mais c'est pour le mieux alors elle garde la tête haute bien qu'elle se retienne de pleurer parce qu'elle voit sur le visage de George qu'il souffre lui aussi mais il ne peut pas partir, c'est trop tard, il doit lui dire alors il se pince les lèvres et sort la moustache de sa poche.
La jeune fille regarde George puis sa main puis lui de nouveau, la bouche à moitié ouverte et elle se tourne vers Globule qui se cache toujours derrière George, laissant seulement ses oreilles pointer, mais elle finit par montrer sa frimousse et Dixie ne peut que constater qu'il lui manque une autre moustache.
— Désolé pour ça, dit George. Je ne pensais pas qu'elle me choisirait. Mais .. Il faut quand même que je te dise un truc, hum ... C'est important et il faut que tu le saches et après, je te laisserais tranquille si c'est ce que tu veux.
Le jeune homme soupire puis réfléchit pendant de longues minutes à comment bien formuler ses propos et ça l'agace qu'il ne soit pas capable de s'exprimer correctement. Dixie le regarde et attend, le cœur battant.
— Alors, en fait je ..., je ne sais pas vraiment comment dire ça, mais ... enfin ... j'aime bien passer du temps avec toi et je me fiche que tu déclenches des incendies en dormant, ce n'est pas quelque chose que tu peux contrôler, je le sais alors ...
Dixie regarde George, perturbée par ce qu'il dit. Le rouquin grogne avant de mettre ses mains sur son visage. Il se trouve ridicule et essaie de garder ses yeux dans ceux de la brune, mais elle l'empêche de parler en se mettant elle-même à s'exprimer.
— J'aime aussi passer du temps avec toi, mais je ..je ..j'aurais pu te tuer, George, souffle-t-elle. Je ne me le pardonnerais pas s'il t'arrivait quelque chose.
— De toute façon, tu aimes Dean alors je perds mon temps, soupire-t-il, désolé pour le dérangement.
Dixie fronce son petit nez, ne comprenant pas ce que Dean vient faire dans la conversation. Est-ce qu'il pense qu'elle ne peut pas avoir des amis masculins?
— Je ne comprends pas ce que tu dis, dit-elle, qu'est-ce que Dean vient faire là?
George souffle par le nez, voulant prendre ses jambes à son cou, il a honte de s'être confié surtout après ce qu'il a vu par la fenêtre. Le jeune homme se frotte longuement le visage puis se lève, n'arrivant pas à oublier les baisers échangés par les deux autres. Il s'en veut d'avoir attendu trop longtemps pour lui dire ce qu'il ressent.
— Tu l'as embrassé, marmonne George. Je t'ai vu l'embrasser tout à l'heure et ... Je vous ai vu au bord du lac.
— Oui, Dean est mon petit ami, enfin, je crois, mais je ne vois pas le rapport, réplique Dixie. Il ne va pas m'empêcher d'avoir des amis.
George est totalement perdu, il ne sait pas mettre de mots sur ce qu'il ressent, mais il n'est pas en colère contre Dixie et il se fiche complètement de ce que peuvent penser les autres. Le garçon plisse son nez en l'entendant confirmer que Dean est son petit ami et il s'approche de la porte, mais Dixie lui attrape le poignet.
— Je suis désolée, enchaîne-t-elle. Je veux simplement te protéger et Ron ...
La brune se tait et s'empourpre, le prénom de Ron lui a échappé et il est trop tard pour reprendre ses paroles. Elle baisse les yeux et regarde ses chaussures alors que Globule pousse un soupir et lui donne un coup d'aile derrière la tête.
— Aïe, lâche-t-elle.
— Dixie, je m'inquiète pour toi, dit George, et je me fiche bien de Ron.
La jeune fille soupire, le fait qu'il s'inquiète pour elle lui donne une raison de plus de fuir parce qu'elle ne veut pas lui attirer des ennuis.
— Je vais bien, souffle la brune, je suis désolée, George.
Le rouquin se frotte les yeux comme un enfant et soupire encore. Il s'en veut de ressentir toutes ces choses pour quelqu'un qui ne ressent pas la même chose et se trouve ridicule, mais en voyant à quel point Dixie a l'air inquiète, il plisse son nez. La brune retient ses larmes difficilement, elle se doute qu'il doit avoir des centaines de questions et elle sursaute quand elle sent sa grande main brûlée sur sa joue.
— Tout va bien, je ne suis pas mort, dit-il, tu ne tueras personne, Dixie. Si tu veux que je m'éloigne alors je le ferais, mais je veux que tu saches que tu es importante pour moi et que je n'ai pas peur, je n'aurais jamais peur de toi.
— Mais tu aurais pu l'être, s'exclame Dixie alors que les larmes montent. J'aurais pu te brûler vif!
En voyant les yeux de la brune se remplirent de larmes, George l'attire contre lui en silence et elle éclate en sanglots, alors, il la serre fort contre son torse, l'étouffant à moité, mais sentir la sécurité et la chaleur de ses bras donnent à la brune l'impression que rien ne pourra jamais lui faire du mal.
— Je ne veux pas que tu t'éloignes, avoue-t-elle, mais j'ai peur George. Et ta famille s'inquiète pour toi, ils ont raison, je suis un monstre et je dois m'éloigner de toi.
— Dixie, dit-il d'une voix sévère, tu n'es pas un monstre, un monstre ne se poserait même pas la question. Tu es Dixie Wayland, une fille incroyable et ce que tu provoques contre ton gré ne fait pas de toi un monstre.
George essaie de la rassurer du mieux qu'il peut et la garde contre lui, la berçant doucement en caressant ses cheveux avec une extrême douceur.
— Et je me fiche de ce que ma famille pense, continue-t-il, je n'ai pas envie de m'éloigner de toi, en fait je ..
George s'arrête et soupire, il en a trop dit alors autant finir de parler. Le jeune homme regarde Globule qui l'observe, malicieuse et il lève les yeux au ciel, cette créature est bien trop intelligente. Dixie se demande comment on peut être aussi gentil, comment peut-il être sûr qu'elle ne lui fera jamais de mal?
La petite brune reste contre lui, pleurant tout en écoutant les battements de son cœur, elle se sent terriblement mal, pourtant elle a une impression de maison dans les bras du rouquin, comme si ça place est là. Globule observe son maître et souffle de la fumée en forme de cœur avant de la souffler à la figure de George. Le jeune homme inspire profondément et ferme les yeux.
— Je crois que suis amoureux de toi, souffle-t-il.
Il serre encore plus Dixie comme pour l'empêcher de relever la tête vers lui alors que ses joues s'empourprent et il grimace. La jeune fille ne comprend pas comment il peut dire ça, est-ce qu'elle aussi est amoureuse de lui? C'est vrai qu'elle adore passer du temps en sa compagnie et qu'elle a toujours le cœur qui s'emballe quand elle le voit, mais elle ne connaît rien à l'amour, elle n'a jamais ressenti ce que les moldus décrivent sur l'amour et elle réussi à relever la tête pour le regarder.
— Rien ne peut apporter un réel sentiment de sécurité à la maison si ce n'est l'amour véritable, récite Dixie. C'est quelque chose que j'ai lu dans un livre moldu. Je me sens comme à la maison quand je suis avec toi.
Le garçon reste silencieux, il a tellement redouté une réponse négative et il fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle veut dire par là, mais Dixie comprend en disant cela qu'elle doit être amoureuse.
— Quoi? dit-il.
Il a les joues rouges tout comme elle et peut-être qu'elle a mal compris, il a dit qu'il pense être amoureux, mais peut-être qu'il ne l'est pas et Dixie se mord l'intérieur de la joue.
— Le sentiment d'être à la maison, explique Dixie. C'est une formulation moldu. La maison n'est pas un endroit, c'est quelqu'un qui nous fait sentir bien et je sais que quand je suis avec toi, je ne ressens pas la même chose que quand je suis avec mes amis ou Dean Mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée que tu sois amoureux de moi, regarde ta main.
Dixie lui prend la main et la caresse doucement, elle est terrifiée de lui faire du mal et George secoue la tête, il se fiche pas mal de savoir si c'est une bonne idée ou non, c'est ce qu'il ressent et de l'avoir avoué le rend plus léger. George baisse les yeux vers sa main et hausse les épaules.
— Ce n'est rien, ça ne fait presque plus mal, souffle-t-il.
Dixie sent ses joues chauffer de plus en plus et Globule glousse avant de se cacher derrière le rideau, laissant seulement sa tête de sortie pour espionner. La petite brune dépose un baiser délicat sur la main du jeune homme qui frissonne en la dévisageant.
— Peut-être que tu n'as plus mal, dit-elle, mais c'est moi qui t'ai fait ça.
— Fred m'a ouvert la tête quand j'avais trois ans, lâche George. Ron a failli me couper un doigt avec un couteau et ce n'est même pas la moitié de ce qui m'est arrivé. Et pourtant, ils restent ma famille et j'ai une parfaite confiance en eux.
Il caresse la main de la jeune fille tout en la regardant, il détaille la grandeur et l'épaisseur de ses cils noirs, ses yeux de la même couleur qui brillent et sa peau pâle qui rougit au niveau des joues. Dixie baisse les yeux et regarde leurs mains pratiquement enlacées.
— Je ne ressens rien quand je suis avec Dean, avoue-t-elle. Et c'est parce que je crois ... je crois que je suis amoureuse de toi, George.
Le rouquin sent un poids quitter sa poitrine, mais il ne comprend pas pourquoi elle sort avec Dean et il s'assied sur le lit, un peu perdu, mais un sourire fleurit sur son visage anguleux.
— Il n'y a pas de mal à ça, Dixie, dit-il.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top