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SÉOUL__

⛆I was the liar ⛆
MY PASSION FOR BLOOD

    Une fois les enquêteurs parti, la fameuse danseuse soupira longuement avant de passer ses paumes sur son faciès. Depuis l'incident, elle en faisait des cauchemars, car elle avait été dans cette boîte, entourée de tous ces gens. Et elle ne peut pas dire qu'elle n'avait pas entendu un seul bruit. Quand elle était partie de la pièce très intime et close par des draps légers rouges, elle avait laissé tendre son oreille pendant quelques instants en écoutant sa collègue blonde s'envoyer en l'air avec son client. Puis soudainement un cri aigu et des gémissements de douleur.  
        Elle écarquilla les yeux avant de prendre rapidement la fuite en tapant de ses talons aiguilles maladroitement, replaçant sa mèche noire nerveusement.

  Elle s'était donc empressée de rejoindre les vestiaires en prenant son sac de rechange, et ne prit même pas la peine de se revêtir de ses vêtements de ville. Elle pinça avec nervose ses lippes avant de longuement soupirer et de sortir, un long manteau sur les épaules. Et a sa sortie c'est comme si le temps s'était figé, les gens dans la boîte semblait complètement aux anges et sous un état totalement second. Ils commençaient tous à se mordre agressivement, se frotter. Et il y avait une personne immobile au milieu de la foule, une coulée de sang vif qui dégoulinait de ses lèvres, un sourire narquois, des dents blanches qui venaient à créer des étincelles dans la pénombre. Elle reconnu cette bouche qu'elle avait pu goûter et embrasser, entendre parler.
     Elle vit l'individu prononcer quelques phrases en chuchotant et pourtant elle les entendait dans sa tête, elle tremblait, était complètement figée et crispée, suante et anxieuse.

        — Rejoins la fête voyons...., Proposa la voix tentatrice.

   Madame Dong pressa ses mains sur ses oreilles et ferma ses paupières vivement avant de foncer à l'extérieur en courant sous le regard du jeune homme joueur.
    Cette dernière sursaute d'une sueur froide en se rappelant cela avant de se relever de sa chaise, mains sur la table, elle déglutit difficilement sentant sa gorge se serrer alors qu'elle passe sa main sur sa morsure. Cette dernière la brûlait vivement à l'instant, elle regardant sa paume, légèrement ensanglantée. La cicatrice c'était donc rouverte. Elle vient à prendre de l'eau de son robinet dans un verre transparent avant de boire à grandes gorgées, essoufflée.

   Elle décide de prendre la fichue rolex, cachée dans un des tiroirs du salon, enfermée grâce à une clé qu'elle gardait toujours sur elle. Elle vient à prendre la montre en la scrutant et remarquant quelques tâches rougeâtres.

           — Du sang ? Dit-elle en scrutant l'objet se demandant si c'était le sien ou non.

    Elle sent un courant d'air frais et tourne la tête à sa droite avant d'hurler en voyant le fameux client de la veille, ce qui la fit lâcher la rolex, cette dernière tomba à ses pieds et se fissura. Elle posa ses mains sur sa poitrine en reculant rapidement, tremblante.

       — Que faite vous ici ?!
       — Je viens récupérer ce qui m'est du....
       — Je....je n'ai rien dit à la police....
       — Mmh, il eut un rire. Tu sais que depuis que je t'ai mordu j'ai accès à tes pensées...comme le fait que tu as vu madame Kim....la policière et son fichu Android...mais aussi que tu as peur que je te retrouve et en même temps aussi étrange que cela puisse paraître...tu es toujours jalouse de ta collègue en sachant qu'on a couché ensemble...tu es une femme bien étrange....

       La brunette ouvra grandement les paupières en se collant à sa bibliothèque alors qu'elle regarde le noiraud prendre la rolex en main avant de caresser cette dernière de son pouce d'un air contrarié. La jeune femme vient à glisser ses phalanges contre les rebords de la bibliothèque prenant une bouteille préalablement installée depuis des lustres du à son oncle alcoolique. Elle serra fermement l'objet.

      — Et tu as même cassé mon cadeau...tu aurais du te taire, faire profile bas et gâter ton bâtard de fils mais....au lieu de ça tu as été trop...gourmande, dit-il avant de faire sortir ses canines.

     La concernée hurla à la mort, avant de sentir les dents de son agresseur se planter dans sa chaire en déchiquetant cette dernière, la tenant par les cheveux fermement et de toute sa force. Elle vient à faire tomber la bouteille de soju verte, qui rejoint le sol, ce dernier étant émietté de bouts de verre. Les doigts de pieds nus de la jeune femme se firent écorchés vifs, créant quelques lésions.  Le jeune homme tenait toujours sa chevelure en lui arrachant quelques-unes de ses belles mèches. Il bu goûlement son breuvage avant de se lécher les babines en regardant sa proie tomber raide morte au sol. Il sourit en coin avant de ranger la montre. Il se retourna, et vit une ombre fixe en face de lui, un enfant, un garçon vraisemblablement. Le fils de madame Dong, peluche en main.

    Jeong-ah range automatiquement ses canines alors que la lumière bleutée de la lune traversait la fenêtre, éclairant son visage pâle de nature. Il essaya les coins de ses lippes de son pouce avant de s'approcher du gamin et de se pencher légèrement en marquant son front du sang récupéré sur son pouce. Le petit avait les yeux ronds, vraisemblablement perdu, ne sachant pas ce qu'il se passait actuellement.

         — Je garde un œil sur toi, soupire le noiraud.

    Le fameux vampire se redresse avant de partir aussi vite qu'il est venu. En même temps se n'était pas aussi dur que ça pour lui, il marchait à une vitesse ahurissante et ses mouvements étaient tellement vifs et contrôlés qu'il était difficile de l'avoir, d'avantage si il avait une place dans le cerveau de sa victime. Le petit garçon de son côté s'approcha lentement de sa mère, laissant ses pieds dans les bouts de verre. Un visage neutre, ne sachant pas ce qu'il se passait. Il caressa les cheveux de sa mère avant de tapoter son épaule.

          — Maman....tu peux me lire une histoire ? J'ai du mal à dormir quand tu n'est pas là, dit-il doucement.

    Le petit ne vit pas sa mère lui répondre ni bouger, cette dernière avait les paupières ouvertes, frigorifiées, horrifiées de la dernière vue qu'elle avait eu. Celle de son agresseur et de son fils en arrière plan qui ne pouvait point l'aider. Le petit garçon se mit sur ses genoux avant de poser sa tête contre celle de sa mère, fermant les yeux.

         — D'accord maman...je vais dormir au près de toi...tu dois avoir froid...

   Une douce larme coula de son œil et rejoigna la lèvre inférieure de sa mère. Cette dernière laissa échapper une larme ensanglantée, déjà morte mais son âme ne l'était pas. Son âme venait à encercler son fils, le réchauffant du mieux qu'elle pouvait, pour lui faire oublier ce cauchemar et le faire dormir.