Que tu pourrais lui donner.
« Dépêches-toi, limace ! »
Je me retourne, arrivée au sommet de la colline. Tu finis par pointer le bout de ton nez, essoufflée. Tes joues sont plus rouges qu'un bouton de rose.
« Tu vas trop vite, idiote. »
t'exprimes-tu entre deux souffles.
Je ricane en remettant mes cheveux en place. Tu te redresses, à l'aide de tes paumes sur tes genoux, et regardes les alentours, encore haletante. Il y a du vent ce matin.
Tes iris bleus, d'abord perdus, semblent soudain s'illuminer.
Je joins mes mains dans mon dos, en faisant quelques pas dans ta direction.
« Tu comprends maintenant, pourquoi je tenais à ce qu'on se presse. »
Tu opines du chef, affirmant mes mots. Devant nous, la campagne tranquille se recouvre des premiers rayons de l'astre solaire.
Au fur et à mesure que celui-ci s'élève, la lumière dans tes yeux s'intensifie. Elle semble allumer quelque chose en toi, prenant petit à petit toute la place.
Tes fossettes roses, à cet instant, valent bien toutes les merveilles du monde.
« C'est magnifique, Yachi. »
Avec une moue gênée, je t'offre un sourire sincère.
Je reporte mon attention sur le paysage, désormais baigné de lumières.
Mais,
Pour être franche,
Je crois que, sans toi,
Il ne représenterait pas grand chose.
Cependant,
Tu es là.
Avec moi.
Pas un autre.
Alors,
Cet instant est magique,
Durant ce matin de juillet,
Où, tout comme des enfants, nous semblons découvrir le monde et ses trésors.
Avec timidité, je saisie ta main.
Je pose ma tête sur ton épaule.
Tu passes ton bras autour de ma taille.
« Joyeux anniversaire, Kiyoko. »
chuchotai-je.
Des bruits nous font sursauter.
Des coassements.
Deux volatiles bruns passent en un coup de vent,
Juste au-dessus de nos têtes.
Mes yeux s'illuminent à leur tour.
Et mon corps ne m'obéit plus.
Avec entrain, je dévale la colline à leur suite.
Je t'entends me demander ce que je fais.
Je me retourne sans arrêter de courir.
« Suivons-les avant qu'ils disparaissent ! »
Avec exaspération, tu soupires dans un sourire.
Et tu pars à ma suite.
Dans ma robe en coton blanc,
Je garde les yeux rivés sur l'horizon.
Où les deux corbeaux s'envolent.
Mes converses usées par le temps trébuchent, parfois, entre les hautes herbes.
Je ne sais pas où je vais.
Mais je sais où nous allons.
Vers l'avenir.
Qu'il soit triste, dramatique ou joyeux, cela ne m'importe pas,
Du moment que tu es avec moi,
Que nous regardons dans la même direction,
Que les étés existeront,
Et que les corbeaux voleront.
Je suis heureuse
Et je vais en profiter
Pour étendre mes ailes.
☀︎︎
- o6 juin 2o21.
- Yaya.
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