𝐓𝐎𝐔𝐑𝐌𝐄𝐍𝐓𝐄


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TOURMENTE -

OF HONEY AND MYSTERY ;; #PROMPT NO.9 ;; "SCARIER THAN MY MOM"






ME & UR GHOST • BLACKBEAR

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               POUR ELLE, il n'aurait pas simplement cueilli la lune. Que ferait le Soleil de la lune ?

Non, pour elle, il aurait mis le ciel en bouteille. Il aurait fait de sa chambre une prairie, de son jardin le désert de son enfance. C'était beaucoup. Mais est-ce que cela lui suffirait ? Ce n'était que maintenant qu'il prenait conscience du fait qu'il ne savait même pas ce qu'elle désirait.

"Être parfaite."

C'était le vœu qu'elle avait réalisé, celui qu'elle lui avait avoué. C'était son rêve. Et de ce qu'elle lui avait montré, sa présence suffisait à lui faire comprendre qu'elle ne l'était pas. L'empêchait-il donc de l'être ? Son existence la freinait-elle réellement dans l'attente de son rêve ?

Il lui semblait pourtant le contraire. Avec lui, elle était tellement mieux... Elle était meilleure.

Il n'était pas présomptueux, c'était elle qui souriait plus. Riait plus. Brillait plus.

Brûlait, aussi.

Avec lui, elle était l'Enfer et le Paradis à la fois. Elle était bien meilleure, certes. Mais aussi bien pire. 

Et c'était cette idée qu'elle ne parvenait à accepter, et qui avait entraîné sa fuite. Enfin, cela était la conclusion à laquelle il était parvenu après des heures de réflexions. Elle pourtant lui assurait qu'elle ne tenait pas à le blesser de son feu. Mais ça lui était égal, le froid l'entourant lui nuisait bien plus.

Alors pourquoi n'avait-elle pas tenu à l'écouter ? Pourquoi était-elle restée à ruminer seule dans son coin, alors qu'ils étaient encore deux ? Pourquoi n'avait-il rien vu ? (enfin, si, il avait vu, mais il n'avait su, deviné. Mais pourquoi n'avait-elle parlé ?!) 

Pourquoi ?

Il avait sa tête dans l'oreiller, les yeux bouffis de larmes, et n'en avait pas la moindre idée. Mais de toute manière, qu'importait la réponse au final ? Il ne voulait qu'elle, c'était tout ce qui lui importait. Est-ce que la solution la lui rendrait ? Il en doutait franchement.

Quelqu'un sonna.

Il ne nierait avoir eu la brève pensée que cela puisse être elle, que peut-être, elle se soit enfin décider à revenir. Mais il chassa cette bêtise bien vite. Ces dernières semaines, les seuls à avoir approcher la bête à demi-morte qu'il était devenu était ses plus proches amis. Choji. Ino. Naruto. Non, Asuma. Les deux peut-être. Sa mère aussi. Sauf si elle avait appelé.

Il ne s'en souvenait plus. Il s'en fichait. Tout ce qu'ils avaient fait, c'était de longs discours. Nourriture, douche. Sortir. Des questions (pourquoi comment quand qui où quelque chose comme ça). Beaucoup, plusieurs fois. Contrairement aux réponses. Zéro. Il n'ouvrait pas la bouche, ne prononçait rien d'autres que des soupirs ou grognements. Il n'écoutait pas. 

Comme il n'ouvrirait pas la porte. Mais il se rendit compte qu'il n'en avait pas vraiment le choix.

Tandis qu'il se levait, il se rendait compte que quelque chose n'allait pas. Cela le gênait. La fraîcheur hors de sa chambre, la lumière extérieure des stores restés lever. Le souvenir était trop vieux. Il datait d'elle, il lui fit monter les larmes des yeux.

Comment les autres étaient passés ? Il fut frappé par une révélation, le faisant se redresser et arrêter brusquement. Sa porte, elle restait ouverte. Personne ne prenait la peine de la fermer. Enfin, pas lui. Clairement. Les autres le savaient. C'était quelqu'un de nouveau. Est-ce que donc...

Il courut presque vers la porte déverrouillée, l'ouvrit en grand, son souffle retenu sans qu'il ne s'en soit aperçu. Puis la douche froide. Il crut distinguer un mélange brouillé de brun et de lavande. Pas de miel. Pas de Soleille. 

Il grimaça, recula, claqua la porte. Un pied la bloqua, une exclamation l'arrêtant dans son geste :

      — Attends Shikamaru ! Il faut qu'on parle toi et moi.

Il ne voulait pas, il ne voulait pas, ne voulait pas, ne voulait pas ! Il s'appuya de tout son poids contre la cloison de bois, tentant d'empêcher le nouvel arrivant de passer. Il ne parvint, à son plus grand désarroi, qu'à ne violement lui écraser le pied, lui arrachant une légère exclamation de douleur. Neji n'abandonna pourtant pas, et, déterminé, reprit :

     — Ça ne prendra que quelques minutes, lui assura-t-il, et il crût même observer une pointe de peine dans son regard parme.

Il n'en était cependant pas sûr, tout ce qui l'entourait lui paraissait flou.

     — C'est par rapport à Temari. Allez, Shikamaru. Je suis sérieux. Il s'est passé quelque chose.

Immédiatement, il s'arrêta. Ses yeux s'écarquillèrent et toutes ces larmes qu'il n'avait même pas senti monter s'écrasèrent sur ses joues.

     — Qu'est- Qu'est-ce qu'il lui est encore arrivé ? Elle va bien ? Elle-

     — Oui, elle va bien, s'empressa le Hyuga de le rassurer.

Ce dernier avait profité de la brèche que l'inquiétude avait formé en lui pour pénétrer l'appartement.

     — Il faut tout de même que je te parle de quelque chose, reprit-il tandis qu'ils avançaient vers le canapé.

Il ne se remarquait pas marcher, il ne savait même pas d'où provenait cette énergie lui faisant aligner un pas après l'autre. Son cœur battait à mille à l'heure, la déclaration de Neji était à peine parvenue à l'apaiser. Il ne pensait qu'à deux choses : Temari, et ce qui pouvait bien avoir eu lieu. Elle n'était pas blessée ni malade, le "va bien" qu'on lui avait adressé lui assurait au moins cela. Mais tant d'autres choses auraient pu être arrivées ! Était-elle partie ? Était-elle dans le même état que lui, recluse et désespérée ? Avait-elle... disparue ?

Rien de toutes ces idées pourtant ne le prépara à l'annonce du brun.

     — Elle m'a demandé de sortir avec elle.

Heureusement qu'il était assis sur le sofa. Car sans doute qu'il sera déjà tombé au sol dans le cas contraire.

Elle ne l'aimait donc pas ? Voulait commencer une relation avec un autre ? Ne l'avait-elle donc jamais aimé ? Tout était-il donc faux ? Jouait-elle seulement avec lui ? Voulait-elle uniquement-

Neji, apercevant sa pâleur et son regard humide, s'empressa de préciser :

      — Elle t'aime. C'est évident. Je ne sais pas ce qui la pousser à faire une telle demande. Je croyais que c'était parce que tu étais avec une autre, ou que tu l'avais rejetée. J'étais venu vérifier cela. Mais visiblement, vous avez plutôt rompu...

     — T'as refusé ?

C'était la seule chose qui lui importait pour l'instant. Il n'avait même pas pris la peine d'écouter ce qu'il lui disait.

    — Bien sûr. J'ai juste peur qu'elle se tourne vers quelqu'un —ou quelque chose— d'autre maintenant. Elle veux t'oublier.

Il ne sut comment interpréter cette nouvelle. Alors, ainsi, elle tenait encore à lui ? Quelques minutes auparavant, il n'en aurait pas douter, mais après ce que Neji venait de lui annoncer, il remettait tout en cause. Pourquoi ne tenait-elle pas d'abord à le voir ? Cela pourrait en premier lieu paraître stupide, mais lui donner le temps d'une vraie discussion et de réels au revoirs lui semblait être une étape cruciale avant d'essayer de passer à autre chose. Elle l'avait laisser en plan. Ne lui avait pas donné l'occasion de placer plus de quelques phrases. 

On aurait presque dit qu'elle l'empêchait de lui donner une raison de rester. Elle voulait partir, mais son amour la retenait. Et désormais, il avait l'impression que seul l'idée de mentir l'avait retenu de lui hurler qu'elle ne l'aimait plus.

Malgré qu'il semblait que ce soit l'unique chose qu'elle aurait voulu. Plus que lui. Plus que tout.

Et cela faisait horriblement mal. Il n'aurait pas dû laisser Neji entrer.

      — Hé, Shikamaru ?

Il fallut au jeune homme le secouait violement pour parvenir à le tirer de sa transe. Il se tourna lentement vers le brun, et dut passer sa main sur sa joue pour comprendre la raison de l'air effaré que son compagnon affichait. 

Ses doigts ressortaient trempés par ses pleurs. Et désormais, ses épaules étaient secouées par les sanglots. Le Hyuga paraissait paniqué, mais il n'y pouvait rien. Un flot de larmes s'extrayait de son être, et rien ne semblait pouvoir le retenir.

Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour enfin parvenir à une accalmie, malgré qu'il ne doutait pas que l'orage s'abattrait à nouveau sur lui une fois son invité en allé. Le Hyuga revenait de la cuisine un verre d'eau dans la main, qu'il s'empressa de vider en recherche de contenance.

      — Il faut que tu lui parle, lâcha subitement le brun alors qu'il reposait le verre sur sa table basse.

      — J'ai... J'ai déjà essayé. Tu crois vraiment que je n'ai pas tenté de la contacter ?

     — Il faut que tu ailles la voir. Chez elle. Que tu ne lui donnes pas le choix.

     — Et Kankuro ? Gaara ? 

Neji ancra son regard dans le sien, l'hypnotisant presque.

     — Ils s'en fichent. C'est eux qui l'ont récupéré ivre il y a deux semaines. Qui ont retourné la ville à sa recherche la semaine dernière après qu'elle ne soit pas rentrée. Qui sont venus paniquer me voir après qu'elle se soit déclarer, conscients de son projet et me demandant de les aider. Ils ne m'ont pas directement dit de venir te voir, mais tout le monde sait que t'es à l'origine de son état. Personne ne te blâme, et visiblement, c'est plutôt elle qui t'as lâché. Mais il faut que vous parliez. Si tout est un malentendu et que vous feriez mieux de rester ensemble, faîtes-le. Si vous devriez rompre, faîtes-le. Mais pour elle comme pour toi, il faut que vous vous mettiez d'accord. Vous ne pouvez pas rester comme ça.

Face à un tel discours, il ne parvint qu'à hocher la tête. Son compagnon n'avait pas tort. 

      — Je lui parlerais, finit-il par lui assurer, espérant le voir partir. 

Il avait besoin de réfléchir désormais. D'assimiler toutes ces informations, de les lister, d'en tirer un plan. Il avait besoin de retrouver sa chambre sombre, son oreiller mouillée et sa nouvelle amie Solitude. Et vite.

     — Rapidement, Shikamaru. Pas dans une semaine, pas dans un mois. L'un de vous va finir par se laisser mourir à cette vitesse-là. Ce soir. Je veux qu'elle ou toi m'appeleliez, que vous m'assuriez que c'est fait. On se fait tous un sang d'encre. Tu as vu Naruto, Choji, Ino. Mais il n'y a pas qu'eux. Il y a Gaara, Kankuro, Tenten. Hinata, Sasuke. Sakura. Kiba, Shino. Moi. Arrêtez d'être égoïstes. Vous ne vous faîtes pas mal qu'à vous-même, mais à nous tous. Vous n'avez pas conscience de ce que vous vous faîtes. Vous n'avez pas conscience de la portée de vos actions. Alors penses-y. Pensez-y. Ce soir, Shikamaru.

     — Demain.

Il ne savait pas d'où il avait tiré le culot de négocier. Mais il en avait eu besoin. 

     — Demain, promis, j'irais. Donne-moi juste le temps de réfléchir un peu, ok ?

Neji soupira, mais acquiesça.

     — Je crois que nous ne sommes plus à quelques heures près. Et tu en a sûrement besoin. Mais souviens-toi que Temari ne compte pas que pour toi. Et que si elle se perd, elle en entrainera plus d'un dans sa chute.

Il n'avait rien trouvé à redire face à ses dernières paroles.


---


Il la comparait souvent au soleil, mais en réalité, elle était bien plus que cela. Elle était aussi... Une tempête. Un ouragan. Une tornade d'émotions.

Joyeuse, elle ne rayonnait pas. Elle était Sirius.

En colère, elle n'était pas rouge. Elle était feu.

Et si elle ne laissait pas souvent place à la tristesse, c'était uniquement parce qu'elle devenait torrent lorsqu'elle libérait ses larmes.


Petit, il avait eu l'habitude de juger sa mère effrayante. Il soufflait dans l'oreille de ses meilleurs amis qu'elle était un dragon, et était plus d'une fois apparu à l'école avec les joues rougies par une paire de baffes. Il l'aimait, évidemment, mais il n'aurait hésité à troquer les cris et sermons contre des simples diners sans dessert et des après-midi au coin.

Mais depuis qu'il l'avait connu, sa mère était irréprochable. Il avait dû braver cyclones et tsunamis durant ses mauvais jours. Il avait fait face aux pires disputes, aux pires batailles, qu'il aurait jurer voir Amphillogiai dans son salon lorsqu'elle éclatait.

Elle était bien plus effrayante que sa mère.

Mais même leurs querelles aujourd'hui lui manquaient. Leurs larmes lui manquaient. Et leurs bons moments, il les regrettait de tout son cœur. Tout lui manquait. Elle lui manquait. Comment avait-il pu seulement la laisser s'en aller ?

Il laça sa seconde chaussure avant de se redresser, inspirant un bon coup avant de presser la poignée de la porte et de la pousser. Il avait réfléchi. S'était enfin décidé. Il allait la récupérer. 

Et il fit un pas en avant.




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