𝐉𝐎𝐔𝐈𝐒𝐒𝐀𝐍𝐂𝐄
ⱄⰔ
- JOUISSANCE -
OF HONEY AND MYSTERY ;; #PROMPT NO.12 ;; #"FESTIVAL"
NIGHT DANCER • IMASE
◁◁ I I ▷▷
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LA MÈCHE TOMBA SUR SON FRONT. Une nouvelle fois. Frustrée, Temari retenta de la caler derrière son oreille, sans grand succès. Elle était bien trop courte.
Elle essaya alors de souffler dessus pour du moins l'empêcher d'embarrasser sa vue, mais l'épi ne finit que par en devenir plus gênant. Donc même ses cheveux se liaient contre elle désormais ? Comme si le fait que cet idiot ne se soit toujours pas décider à pointer le bout de son nez ne suffisait pas...
Shikamaru aurait dû en effet être venu la récupérer depuis une bonne demi-heure déjà, mais il avait manifestement plutôt décidé que prolonger une énième sieste était plus important que de passer chercher sa petite-amie.
Imbécile.
Au départ, elle n'avait pas voulu l'appeler, trouvant qu'il serait stupide de se plaindre pour quelques minutes de retard. Mais il était maintenant clair que ce pleurnichard ne se contenterait pas que de quelques minutes. Il la faisait attendre. Et personne ne la faisait attendre.
Elle attrapa son téléphone laissé près d'elle, et vérifia s'il ne lui avait rien envoyé. Pas le moindre message. Serrant le point, elle s'empressa de lancer un appel.
"Vous êtes actuellement sur la messagerie de Shikamaru Nara. Je ne suis-"
Raccrochant brusquement, elle le rappela une seconde fois, sans plus de résultat. Elle allait l'étriper. Bon sang, mais que faisait ce putain de-
Kankuro avait été le premier à quitter l'appartement pour rejoindre le festival, et Gaara n'avait pas passé plus de dix minutes à l'intérieur après le départ du brun, s'en allant rejoindre une amie. Elle était la seule à encore moisir sur le canapé, attendant un pauvre crétin qui n'allait jamais arrivé. Depuis le salon, elle pouvait même entendre les festivités battre leur plein dans la rue d'à côté, la défiant d'y prendre part. Et cette foutue mèche qui choisissait cet instant précis pour retomber sous ses yeux...
C'en était assez.
Elle saisit violement le tas de cheveux paille la tourmentant depuis tout à l'heure, prête à s'emparer d'une paire de ciseaux et de les couper à la racine. Mais elle n'avait pas la moindre idée d'où elle pourrait trouver des ciseaux ici —Kankuro était sans doute le dernier à les avoir utiliser, et entrer dans sa chambre signifiait une mort brutale par asphyxie. Alors elle coinça comme elle put la mèche derrière une autre parfaitement arrangée, se doutant qu'elle était certainement en train de gâcher sa coiffure, mais n'y accordant désormais plus aucune importance.
Le prochain souci maintenant. Elle se redressa du canapé sur lequel on l'avait laissé se décomposer, épuisée par l'attente. Il ne voulait pas venir ? Eh bien tant pis. Elle irait sans lui.
Elle récupéra clefs et téléphone, et d'un pas décidé, pris la direction de l'entrée. Et un instant plus tard, elle était dans l'ascenseur à nouveau souriante, chatant avec Sasuke qui lui, au moins, était libre.
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— Merde, c'est possible d'être aussi fragile ?
— Tu t'attendais à quoi, des vrais filets de pêche ?
— J'en ai encore un !
Immédiatement, Temari se tourna vers Neji, lui jetant un regard noir. Il devait au moins en être à son cinquième poisson, tandis qu'elle et Sasuke n'en avaient attraper que deux.
Pour au moins une dizaines de poi troués.
Elle soupira avant d'attraper la nouvelle épuisette que lui tendait le forain, s'empressant d'ajouter des prises à sa liste. Peut-être qu'elle ne pourrait pas rattraper Neji, mais elle pouvait toujours s'arranger pour dépasser Sasuke.
Que disait-elle ? Il fallait qu'elle batte Neji aussi !
Et elle réussit. Bon, pas à battre le Hyuga. Mais elle avait eu Sasuke —qui ne pouvait plus dépenser un sou supplémentaire dans un poi mais quelle importance ? Elle l'avait eu.
Six poissons frétillants dans un sachet plein d'eau à la main, elle avançait à travers la foule en compagnie de ses deux amis, guettant du regard une nouvelle activité à faire. De loin, elle aperçut Sakura, qui ne tarda pas à passer près d'eux. Elle les suivit un instant, échangeant avec Sasuke pendant plusieurs minutes et oubliant leur présence. Et soudain, ils n'étaient plus là.
— Tu crois qu'on devrait retourner chercher Sasuke ? demanda-t-elle à son camarade, mais il haussa les épaules.
— Qu'il nous retrouve si ça le chante. Mais je parie qu'il préfère passer la soirée avec Sakura.
Elle hocha la tête, et ils continuèrent à marcher en silence. Elle se doutait que Sasuke trouve plus amusant de profiter du festival avec la rose, mais elle ne pouvait s'empêcher de lui reprocher son abandon. L'air, maintenant qu'elle était seule avec Neji, était pesant.
Depuis qu'elle lui avait proposé de sortir avec elle, ils n'avaient pas eu de réelles discussions.
Elle n'avait jamais su comment définir sa relation avec les deux hommes, sans doute que c'était ce qu'on appelait des amis. Même s'ils étaient tous les trois plutôt réputés pour s'entendre comme chien et chat. Même Neji, qui était bien plus calme d'habitude, finissait par réagir à ses taquineries.
Pourtant, au fond, ils appréciaient bien leurs petites batailles, et jamais ils n'avaient vraiment pris eu sérieux les piques qu'ils se lançaient —presque, du moins. Mais jamais elle n'avait ressenti le moindre intérêt romantique envers l'un d'eux. Elle avouait trouver Sasuke plutôt attirant en tant qu'homme —enfin, pas devant lui— mais c'était sans plus.
Et si elle s'était proposée à Neji, c'était uniquement parce qu'elle fallait qu'elle se change les idées. C'était l'un des rares hommes dont elle était proche —elle refusait par principe ces rendez-vous à l'aveugle ou applications de rencontres, même aussi désespérée qu'elle était— il n'était ni laid, ni stupide, et elle ne lui connaissait aucune relations romantiques. Le choix avait été, quoique pris sur un coup de tête, purement logique.
Qu'il la refuse, même si ce n'était pas imprévisible, l'avait pour autant vexée. Elle n'éprouvait aucune attirance envers lui, mais l'humiliation qui accompagnait le rejet n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour s'ajouter à sa peine de cœur.
(Dieu qu'elle détestait ce mot. Elle se croirait dans une romance à l'eau de rose ridicule. Même son romantique ne l'utiliserait pas.)
Elle sentit la commissure de ses lèvres retomber à la pensée du Nara, et instantanément, elle jeta un coup d'œil à son téléphone. Pas de message, ni appel manqué. Elle donna un coup de pied dans un déchet traînant au sol.
Elle le détestait, le détestait, le détestait !
Et la voilà à nouveau dans une humeur noire, à devoir faire face à un tête-à-tête avec un ami lui ayant mis un râteau il y a deux semaine et un copain disparu.
Super.
Bon, autant qu'elle s'occupe de ces problèmes un à un. Et que sa bande de poissons lui souhaite bonne chance. Vu qu'ils étaient bien les seuls à ne pas l'avoir lâchée. Même si eux n'avaient pas vraiment le choix. Devait-elle penser à enfermer ses proches dans des sacs de plastiques plein d'eau ?
Elle pressa le pas, sentant que même ses pensées commençaient à partir à la dérive. Neji l'avait dépassée, et si elle tenait à lui parler, ce serait plus commode d'éviter de le perdre de vue.
— Neji !
Il se stoppa automatiquement avant de se retourner vers elle.
— Tu as trouvé quelque chose d'intéressant ? lui demanda-t-il.
— Non, c'est pas ça. C'est juste que...
Qu'était-elle censée dire maintenant ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Peut-être s'excuser... Était-elle obligée de le faire ?
— Oui ? la relança-t-il tandis qu'elle évitait de justesse de se faire bousculer, leur immobilité gênant la foule.
Bon, si c'était ce qu'elle devait faire...
— Désolé, lâcha-t-elle. Pour la dernière fois. Je ne le pensais pas, je ne sais pas ce qui m'a pris. Et, aussi... Merci. Shikamaru m'a dit que c'était toi qui l'avais poussé à venir, donc, voilà quoi...
Dieu, que c'était embarrassant. Elle n'avait qu'une envie, s'enterrer six pieds sous terre. Mais sa révélation ne sembla faire ni chaud ni froid au Hyuga, qui se contenta d'hausser les épaules avant de reprendre sa route.
Elle s'empressa à son tour de se remettre en marche, ne le quittant pas des yeux. N'allait-il vraiment rien dire ? Après une telle révélation ?
Elle s'approcha un peu plus, le fixant longuement pour lui faire comprendre qu'elle l'écoutait. Mais cela lui était égal et il continuait à marcher, observant les stands alentours. Finalement, il parla :
— Une brochette, ça te tente ?
Elle allait le trucider.
Plus qu'enragée par sa réaction, elle lui répondit d'un non catégorique avant de tourner les talons, s'en allant dans la direction opposée et le laissant ainsi en plan. Il était hors de question qu'elle passe une minute de plus en présence d'un tel idiot. L'idiot en question la regarda partir en haussant un sourcil, mais ne dit rien, et tenta encore moins de la suivre.
Et ça l'arrangeait parfaitement. Sauf que désormais, elle se retrouvait seule au festival sans la moindre idée de quoi faire, ni de qui rejoindre. Elle soupira bruyamment, franchement agacée. Pourquoi son imbécile de petit-ami ne pouvait tout simplement pas respecté ses engagements ?
Elle releva la tête avec l'unique envie de quitter les lieux et de rentrer chez elle, avant de repérer une chevelure sombre pas totalement inconnu dans la foule. Lui. Bien sûr, en parlant du loup.
Le Nara passait près du stand d'en face, clairement ennuyé, tandis qu'une blonde près de lui laissait échapper un babillement de mondanités dont il n'avait visiblement que faire. Ino. Donc son copain lui avait posé un lapin pour accompagner sa meilleure amie. Super. Exactement ce qu'elle avait besoin de savoir.
Hésitant un instant entre faire une scène ou simplement l'ignorer et suivre son premier plan, elle finit par choisir la seconde option, mordant sauvagement sa lèvre inférieure tandis qu'elle bousculait les inconnus l'entourant, s'efforçant tant bien que mal de se frayer un passage parmi tous ces gens.
Mais malheureusement pour elle, les exclamations irritées de la foule attirèrent à elle les regards, et parmi eux celui noisette du dernier avec lequel elle aurait voulu papoter.
— Temari ? s'exclama-t-il, et elle s'empressa de lui tourner le dos dans l'espoir de ne pas être reconnue.
Après tout, elle portait une tenue neuve, et ses cheveux avaient été amassés en un chignon bouclé, alors peut-être qu'il croira avoir rêvé...
Qu'attendait-elle encore du ciel ? Il fallut une seconde au Nara pour quitter Ino et se précipiter vers elle, et déjà il lui saisissait le bras et la ramenait à lui.
— Tem', c'est toi !
Elle tira son bras à elle, le fusillant du regard.
— Va retrouver Ino, elle doit s'inquiéter, lui lança-t-elle sèchement. Je comptais rentrer de toute manière.
— Mais la fête à commencer il y a moins d'une heure !
— Et ? Je suis fatiguée, et je me suis déjà bien amusée. J'ai bien le droit de décider si je veux retourner chez moi ou non ?
— Je... C'est d'accord.
Il parût attrister, mais cela lui était égal. C'était de sa faute après tout, il n'avait qu'à assumer ses choix. Ne le voyant ajouter mot, elle s'apprêta à tourner les talons, mais c'était manifestement ce qu'il attendait pour reprendre :
— Juste, tiens. Je les avais pris pour toi.
Elle se retourna pour le voir lui tendre un sachet de papier brun, qu'elle saisit avant d'inspecter d'un coup d'œil l'intérieur. Des châtaignes grillées. L'imbécile.
Elle remercia intérieurement le destin d'avoir fait qu'entre son téléphone, ses clés et les poissons, elle avait les mains pleines et ne pouvait que saisir le sachet entre deux doigts. Cela aurait rendu ridicule son personnage si elle s'était immédiatement mise à enfourner les châtaignes devant lui. Et elle n'aurait résisté à la tentation dans le cas contraire.
— Sinon, désolé de ne pas t'avoir récupérée... s'excusa-t-il. Ino est passée à l'improviste chez moi pour me demander quel kimono lui irait le mieux avant de me traîner avec elle à la recherche de son copain.
— Tu aurais pu me prévenir, lui rétorqua-t-elle. Je t'ai appelé en plus.
—J'ai oublié mon téléphone ? se justifia-t-il en passant une main sur sa nuque, affichant un air penaud.
Il rougit légèrement d'embarras et elle roula des yeux. Elle n'arrivait pas à croire qu'on puisse qualifier cet homme de génie.
— Tu m'en veux encore ? s'enquit-il, et elle ne put que soupirer.
Parce qu'elle lui en voulait encore un peu, évidement, mais qu'elle voulait maintenant bien passer le reste de la soirée avec lui.
— Oui, Nara, je t'en veux encore horriblement.
Elle le remarqua alors affecté et elle ajouta d'instinct :
— Mais je veux bien rester encore cinq minutes pour des yakitori.
Son regard brilla, et elle s'empressa de détourner le regard. Sinon, elle rougissait. Et c'était bien la dernière réaction qu'elle voudrait avoir.
Elle le sentit alors tirer sur sa main gauche, l'incitant à lui donner ce qu'elle tenait serrer dans sa paume. Ses petits poissons. Elle lui passa le sachet en plastique et il les fixa d'un air interrogateur, relevant ensuite les yeux vers elle :
— Pourquoi six ? Il t'en fallait vraiment autant ?
— Il fallait que je batte Sasuke, expliqua-t-elle simplement avant de froncer les sourcils.
Il la jugeait ? Si elle tenait à avoir autant de poissons, c'était son souci.
Ce fut pourtant bien vite son tour de faire la grimace.
— T'as passé ton temps ici avec Sasuke ?
— Et Neji, précisa-t-elle. T'as pas ton mot à dire, c'est toi qui m'a laissée seule.
— J'ai pas eu le choix !
Elle sourit en le voyant frustré, amusée par sa réaction. Il était jaloux ? Cela lui apprendra à l'abandonner.
Mais un instant plus tard, il enroulait un bras autour de sa taille à défaut de pouvoir lui prendre la main, la forçant à avancer à travers la foule. Il reprit la parole au bout de quelques pas.
— La prochaine fois, viens directement chez moi si tu ne me vois pas arriver.
— J'ai toujours traîné avec Sasuke et Neji, se contenta-t-elle de lui répondre sans lui offrir la moindre confirmation.
Il répondit d'un grommellement qu'elle ne parvint à déchiffrer, mais qui la fit tout de même pouffer.
— Morphée, t'es ridicule.
— 'M'en fiche. Viens chez moi quand même.
— On verra, finit-elle par lui répondre avant de pointer le doigt vers un stand vendant ces brochettes lui faisant tant envie, l'incitant à lui en payer.
Tout dépendra de si elle était d'humeur à le voir possessif.
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