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- DÉLINQESCENCE -
OF HONEY AND MYSTERY ;; #PROMPT NO.7 ;; #"SMART BUT STUPID"
HEART OF ICE • BOYWITHUKE
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INSPIRER. EXPIRER. Il forçait son sang à parvenir moins vite à ses membres et à son cerveau, sans grand succès. Son cœur battait dans ses tempes et son souffle ne semblait vouloir se réguler. Ses yeux n'arrêtaient pas de le piquer, et tout lui apparaissait brouiller.
Un bout de verre rencontra son talon.
Des cris, à nouveau, suivirent. Des insultes. Des jurons. Son nom. Il n'aurait su démêler la pelote de paroles cognant les murs de la cuisine et du séjour. Dans un coin de la pièce, il soutenait de sa paume sa joue encore brûlante.
Il n'arrivait à trouver le courage de lui rétorquer quoi ce se soit.
Et l'ouragan brisa encore une pile d'assiettes. Triste état qu'était celui du sol de la cuisine. Plus triste était le sort des couverts. Lui, il avait la médaille d'or.
Rouge flamme, ardent, le Soleil fit irruption dans la pièce, dans le bruit d'un orage et sous une pluie de débris. Un regard noir et venimeux lui fut jeter, les paroles qui suivirent eurent plus d'effet :
— Nara, je te déteste !
La porte claqua, les murs vibrèrent, et un vase tomba. Même après son départ continuait les dégâts. Il bouillait de colère, mais seulement une grosse larme coula sur sa joue. Il refroidit, et se laissa tomber au sol. En boule, il sombra. Ses pieds saignaient. Son cœur un peu plus.
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Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il s'était passé. Enfin, si, il avait en réalité une petite idée. À peu près. Ils s'étaient encore disputés. Un peu plus violement, cette fois-ci. Le motif lui échappait tout de même.
Sans doute qu'il avait dû abîmer l'une de ses affaires, ou avait manqué de la complimenter, ou l'avait froissé d'une telle ou telle manière. Elle avait du se rebiffer, lui faire la remarque, élever la voix. Ronchon, ennuyé, il avait du l'ignorer, elle aurait repris, il lui aurait répondu. La voix un peu plus élevée aussi. Ils avaient du se crier dessus pendant un bon bout de temps, et elle n'avait du résister longtemps à l'envie de le gifler. Et peut-être que c'était à cet instant-là qu'il s'était tu mais qu'elle avait continué, que sa grosse tempête était apparue et avait tout détruit sur son passage.
Il ne l'avait plus revu depuis, ne lui avait plus reparlé. Il avait attendu des excuses, s'était résigné et avait fait le premier pas. Sans retour, un lu. Eux aussi finir par se tarir, et très vite, ses supplications ne trouvèrent d'oreille sourde à plus d'oreille du tout.
Il avait pleuré. Puis pathétique, s'était souvenu. Il était intelligent.
Discrètement, il avait tourné autour de son immeuble dans l'espoir de l'apercevoir, mais était uniquement parvenu à manquer de croiser ses frères et avait battu retraite en vitesse, la queue entre les jambes.
Mais il restait intelligent. Il avait parcouru le moindre lieu où il aurait une chance de la trouver, avait retourné la ville, ses alentours, la forêt, leur coin secret. Il avait étudié méticuleusement chacun d'eux, à la recherche d'une trace de son passage ou d'un quelconque élément pouvant vendre sa présence. Rien.
Cela ne prouvait pourtant pas grand chose. Il était encore intelligent, après tout.
Après quelques jours de spleen, il s'était laissé convaincre par Choji et était avec le reste de la bande parti fêté le début du week-end en ville. Il les avait vu regretter l'absence de Temari, qui leur avait promis la veille d'être présente. Temari qui la veille était sortie avec Hinata. Temari qui, durant la semaine, avait trouvé le moyen de se faire renvoyer d'un bar en compagnie de Sasuke et Neji suite à une énième dispute de ces trois-là. Temari, qui avait déjeuné avec Sakura et Ino, qui avait accepté une soirée cinéma avec Tenten après une séance de sport. Temari par-ci, Temari par-là, Temari, Temari, Temari Temari...
Il vida cul-sec son verre, s'en resservi un deuxième, but au goulot de la bouteille. Bouteille bouteille bouteille bouteille toilettes.
C'était sans doute Choji qui l'avait raccompagné. Ou Ino.
C'était au final Neji, il lui avait demandé " Tu sais pourquoi Temari n'est-pas venu ?".
Oui, non, peut-être (pas).
Réponse : Une rasade de vomissement sur son haut blanc tout neuf. Il supposait l'avoir vu grimacer, il ne savait pas trop.
Le reste n'était que des morceaux. Et un mal de tête le lendemain matin. Heureusement qu'aujourd'hui était samedi. Il avait avalé le cachet laissé sur sa table de chevet, vidé d'une traite le verre à ses côtés, puis était allé se doucher.
Oui, bien sûr qu'il était intelligent. Il trouverait.
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La première lettre n'était pas signé. Elle contenait juste une tulipe.
La deuxième non plus, cette fois-ci, pourtant, elle était accompagnée d'un mot : Soleil.
La troisième était un peu plus longue, mais juste un peu : Cœur dépravé.
La quatrième était en fait un colis, une couronne de fleur, et dans le cinquième qu'il avait déposé, c'était des pétales panachés tous piqués sur une feuille cartonnée, et formant un grand Mea Culpa à hauteur florale.
Une livraison par jour, ayant manqué à plusieurs reprises de lui coûter cher vu le temps qu'il avait passé à attendre l'entrée ou sortie d'un habitant de l'immeuble, pour ensuite pouvoir pénétrer le hall aux boîtes aux lettres. Vu les regards suspicieux des voisins et des sueurs froides en croyant apercevoir ses frères.
Puis il avait attendu. Deux jours, un week-end. Il lui donnait le temps de se manifester, de répondre. Il priait pour que ses frères surprotecteurs n'aient pas réceptionné ses envois, pour que sa rage astrale ne les fassent pas finir calcinés, lancés par la fenêtre ou encore jetés au fond d'une poubelle.
Il avait prit du temps à chaque matin se lever tôt pour cueillir les fleurs après tout, mais cet effort était bien le dernier de ses soucis, et sûrement pas la raison pour laquelle il espérait la voir trouver ces offrandes.
Il voulait elle, c'était tout.
⚘
Cela n'avait pas pris un week-end, plutôt une semaine. Mais il était lessivé. À court d'idée, d'envie, de vie.
Qu'elle l'ignore, il était le premier à lui avoir tenu tête, non ? Elle avait toujours eu un caractère enflammée, des deux, c'était lui, le froid, le sensé. Il avait fait l'idiot et lui avait fait face pour des broutilles, il méritait la punition. La prochaine fois, il apprendrait à faire plus attention.
Samedi soir, il pourrissait sur son lit et fixait le plafond. Il ignorait le capharnaüm qu'était sa chambre, tout était ainsi parfaitement harmonisée avec le reste de son appartement. Un peu de bazar à l'extérieur pour remplir le vide intérieur. Enfin, essayer.
Puis, quelqu'un avait sonné. Naruto et Kiba pour tenter de le traîner dehors ? Il avait décliné l'offre de Choji plus tôt dans la matinée, mais souvent, ces deux-là étaient déterminés. On l'avait épargné la semaine passée suite au coup qu'il avait fait le vendredi la précédant, mais sans doute que la pause était terminée.
Il les ignora donc.
Mais on s'acharna sur la sonnerie, la porte, la poignée. Ça cognait fort, les voisins allaient finir par sortir et se plaindre. Deux humains, pas plus s'il vous plaît. Il daigna finalement se lever.
Du blond miel, des sourcils froncés. Il battit des paupières interloquées, ne parvenant à y croire.
— Alors, Morphée, tu n'aurais pas pu m'ouvrir plus vite ?
Il ne répondit rien, et se jeta sur elle. Tant pis pour les voisins, qu'ils viennent les voir donner un spectacle sur le palier si cela les chantait.
Il prit à peine le temps de croiser son regard gêné, il se contenta de la serrer fort et de l'embrasser. Une deux trois quatre-
— Si on rentrait ? proposa-t-elle subitement en le repoussant doucement, le forçant à correctement reprendre son souffle.
Il la tira à l'intérieur et claqua la porte derrière eux, ne prenant la peine de tourner la clé dans la serrure. Déjà, il tirait son euphorie, l'emmenait sur le canapé et la serrait contre lui. Il embrassait son cou, et écoutait à peine les excuses et explications qu'elle lui glissait, qu'elle n'était pas en ville la seconde semaine, que ses frères se doutaient de quelque chose.
Il ignora tout, et elle finit par se taire en le remarquant, en voyant ce regard tout humide et brillant par présence, tout débordant d'amour. Il l'aimait vraiment, cet idiot. Elle ne le méritait pas. Elle était horrible, elle était atroce, elle était-
Il pressait à nouveau ses lèvres contre les siennes, s'excusant à sa place entre deux baisers, lui murmurant la promesse de ne plus la décevoir, de ne plus recommencer. Horrible, elle se sentait et le força à se taire en l'embrassant encore plus violement, en forçant sa tête contre la sienne d'une main dans ses cheveux.
Qu'il se taise. Elle lui ferait comprendre plus tard qu'il n'y était pour rien.
Mais lui n'y accordait importance, qu'elle ne se soit excuser, qu'elle ne l'avait rassurer. Peut-être même qu'en réalité, elle l'avait fait entre deux caresses, mais comment aurait-il pu l'entendre ? Sa tête désormais sur ses cuisses, il laissait lentement se dissiper le peu d'abattement hantant encore son subconscient, sa douce main perdue entre ses mèches sombres.
Son salon sentait l'ambre et les restes de voyage, quelque chose de chaud et doré. Peut-être qu'elle arrivait tout juste de l'aéroport. Elle avait pensé à venir le voir avant même de se reposer ?
Elle l'aimait toujours alors.
Il fermait les yeux sans parvenir à chasser ce sourire de ses lèvres, enfouissant son visage contre ses jambes.
Peut-être qu'il était vraiment intelligent. Mais encore plus stupide.
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