Chapitre 6

Ne me jugez pas pour le média, vous allez voir !

ou bien quand vous subissez un véritable interrogatoire.

- Aux États-Unis, dans les cités Interdites.

. . .

- Je suppose que nous allons aller chercher cet artéfact ? interrogea Alden.

Brume hocha ce qui semblait être sa tête, qui était difficile à apercevoir dans son corps habilement dissimulé par son talent de Phaseur.

- Je voudrais pas être rabat joie, commença Sophie, mais il me semble que de trouver un seul objet dans un pays qui fait environ 9,834 millions de km² , ça va être un peu compliqué... En plus, si votre artéfact se trouve dans un endroit difficile d'accès comme on en trouve beaucoup aux États-Unis, c'est mort.

Mr.Forkle laissa échapper un petit soupir.

- Je lui ai déjà dit tout ça , mais il est si obstiné qu'il ne veut rien entendre.

Brume croisa ses bras (enfin, vous avez compris, ce qui ressemblait à peu près à ses bras) et répondit calmement, tout en se tournant vers le jumeau Forkle :

- Pense tout ce que tu veux, mais je dois te dire que c'est un véritable moyen de vaincre les Invisibles. Si on retrouve le Peregrinans, on n'aura qu'à suivre un chemin tout tracé, et pouf, plus d'invisibles !

L'impression d'assister à une dispute de bac à sable était bien présente en ce moment même. L'un des deux aurait lâché un petit "nah" que ça n'aurait même pas étonné la Télépathe.

- Je pense que de retrouver le Peregrinans est une bonne idée.

La voix du père adoptif de Sophie venait de retentir, amplifiée par une sorte d'écho.

- Qu'en pense notre Colibri ?

Toutes les personnes présentes dans la pièce s'étaient brusquement retournées vers Sophie, qui pouvait presque sentir le poids de leurs regards.

- Si cela représente un véritable moyen de nous sauver, je suppose qu'on a plus rien à perdre, non ?

. . .

Sophie allait monter les escaliers conduisant à sa chambre mais la voix d'Edaline l'empêcha de faire un pas de plus.

- Je ne sais pas pourquoi ce si grand sourire est étalé sur ton visage, mais ça fait plaisir à voir.

Grady se plaça à coté de sa femme et se tourna lui aussi vers la Télépathe.

- Est-ce que c'est à cause d'un... garçon ? demanda t-il d'un voix teintée de dégout.

Le sourire de Sophie ne fit que de s'agrandir.

- Non. C'est juste que je suis heureuse. C'est tout, mais pas grand chose aussi. Ça ne tient qu'à un fil, mais j'aimerais que ça tienne encore assez longtemps.

Edaline haussa un sourcil.

- Depuis quand ma petite Sophie s'est-elle improvisée philosophe ?

Sauf que le Colibris ne l'écoutait déjà plus. Elle était perdue dans ses pensées. Le mot philosophe avait ravivé toute une vague de souvenirs en elle, brûlants. Ils dévastaient tout sur leurs passage, et les pièce du puzzle s'imbriquèrent dans l'esprit de Sophie. Elle aurait pu se rappeler du jour où elle avait fait un exposé sur toutes les théories philosophiques de Platon, ou bien lorsqu'elle avait lu un livre de son père (Enfin, de Mr.Foster, pas Grady ni Kenric... Ces histoires de famille sont trop compliquées !), qu'elle avait d'ailleurs trouvé particulièrement intéressant, sur le sujet. Non. 

- Sophie ?

L'image devenait plus nette. Elle était à Havenfield, dans son lit. Tranquillement en train de dormir. Sauf que certains bruits la firent sursauter. Tout d'abord, elle avait vu trois ombres se dessiner dans l'encadrement de la porte. Puis l'un d'elle, facilement reconnaissable, s'était approchée de Sophie et avait pointé une sorte d'appareil sur elle. Étrange. Ensuite, elle vit un léger voyant vert s'allumer et la voix de Mr.Forkle retentit dans la pièce.

- Nous faisons ce qu'il y a de mieux pour elle.

Une deuxième voix, celle de Juline, se fit entendre.

- Je trouve ça un peu excessif. Elle n'est même pas encore candidate à l'Assortiment !

- Si elle choisit la mauvaise personne, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. Il faut qu'elle utilise son libre arbitre. Quelqu'un qui puisse l'aimer et la soutenir, malgré tous les obstacles, répondit le Télépathe. Malgré tout ce que ça entraine.

- Depuis quand êtes-vous aussi philosophe, Forkle ?

Elle entendit un long soupir.

- Depuis que la situation m'échappe. Ç'est un bon moyen de se rassurer que de faire preuve de sagesse.

Le souvenir se terminait là. Mais maintenant, Sophie savait qui était la cause de son incapacité à être assortie.

Pardonne-moi.

Cette fois-ci, Sophie n'avait que faire des excuses de Mr.Forkle.

.  .  .

La soirée avait été éprouvante. Heureusement pour Sophie, c'était bientôt la fin de la semaine. 

- Hey Sophie !

Biana l'avait arrêtée au détour d'un couloir, et elle avait été obligée de l'écouter. Elle s'en voulait d'avoir été blessante au sujet des allers-retours assez fréquents qu'elle l'avait vue effectuer, mais le fait que les trois filles aient pu croire qu'elle avait pu ressortir avec Fitz l'avait énervée au plus haut point.

- Je... Ça va ?

Dans ce genre de situations, il fallait mieux opter pour le sarcasme.

- Bh oui, tout va parfaitement bien, je viens de découvrir que Forkle me mentait et m'avait manipulée durant mon sommeil, tout en m'effaçant le souvenir après, tou ça pour que je ne découvres pas qu'il était à l'origine de mon incapacité à être assortie. Sinon, ça se passe comment pour toi dans la vie ?

Elle avait omis tout le passage sur sa soeur et ses parents, et elle ne comptait pas révéler ce secret à qui que soit avant un petit moment. Il fallait au moins que la principale intéressée digère l'information, non ?

- Il a vraiment fait ça ? interrogea Biana, l'air un peu choquée, ses traits se déformant d'une façon qui aurait surement fait exploser de rire Sophie en temps normal.

Elle opina du chef. Puis ses sentiments la rattrapèrent, et ses inquiétudes reprirent leur place.

- Je...je voulais te dire que j'étais désolée d'avoir parlé de Dex et toi, mais j'étais vraiment énervée, et ... Je sais même pas à quoi j'ai pensé en faisant ça.

Biana la regardait, une mine surprise sur le visage.

- Je voulais m'excuser aussi. C'était pas sympa de ma part de déclarer que, dans un futur qui n'arrivera jamais, j'en ai maintenant la certitude,  tu pourrais te remettre avec Fitz. Je pense que c'était un peu trop idyllique. Tu serais devenue ma belle-soeur, tu te rends compte ? Je trouve que ça tenait peut-être trop du conte de fée. Tous nos rêves ne deviennent pas réalité. Il faudrait que la petite Biana commence à le réaliser, dit-elle en posant un doigt sur sa tempe.

Sophie sourit devant ce spectacle... Biananessque. Elle secoua la tête en pensant qu'elle allait finir par devenir un clone de Keefe, si elle continuait comme ça.

- Ah, et je t'ai pas raconté ? Dex m'a fait tester un nouvel élixir pour les ongles...

La Télépathe secoua la tête. Tout était redevenu comme avant. Enfin, à quelques exceptions près.

Ça me fait du bien ! Pensa t-elle, un joli sourire s'accrochant fermement à ses lèvres.

Après tout, ne dit-on pas que ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ?

. . .

Vous la voulez en média ? Allez, c'est cadeau ! Non, ça me fait vraiment plaisir ! Pas besoin de me remercier pour les dix prochaines années de "je vais l'avoir dans la tête", c'est gratuit !
Oui, Adèle et ses chansons qui datent est de sortie, comment vous avez deviné ?

A .

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